Votre bébé de 7 mois fait chaque jour de nombreux progrès et la diversification alimentaire n'a (presque) plus de secrets pour lui. Votre enfant commence à se nourrir d’aliments semi liquides ou solides.
Votre bébé avance en âge, et prend même de l'assurance en ce qui concerne son alimentation : entre 4 et 6 mois, vous avez abordé avec lui la diversification alimentaire, lui permettant de goûter toutes sortes d’aliments, pour éveiller ses goûts et répondre à ses besoins nutritionnels.
Il acquiert petit à petit un rythme et mange moins fréquemment. Néanmoins, à partir de 7 mois, ce n'est pas le moment d'abandonner l'apport principal de son alimentation : le lait.
Besoins Nutritionnels Essentiels à 7 Mois
Le lait est encore l'aliment principal dans l'alimentation d'un bébé de 7 mois. En effet, le tout-petit prend encore 4 biberons de 240 ml par jour ou tétées (lait maternel, à la demande). En tous les cas, la quantité de lait ne doit pas être inférieure à 500 ml/jour. À 7 mois, il convient de donner des biberons de lait 2ème âge à l'enfant.
En effet, le lait deuxième âge convient aux bébés dès l'âge de 6 mois, il est adapté à leurs besoins en minéraux, protéines, vitamines et acides gras. Il est en général prescrit par le pédiatre.
Cependant si vous nourrissez votre enfant au biberon ou en allaitement mixte, vous avez dû passer au lait 2e âge, appelé aussi préparation de suite dès que vous avez donné un repas complet à la cuillère, c’est-à-dire vers 5 - 6 mois. C'est toujours celui que vous devez utiliser, car il apporte des nutriments indispensables en plus du calcium, comme le fer et les acides gras essentiels.
Si vous pratiquez l'allaitement au sein, vous pouvez continuer sans vous poser de questions : l'allaitement maternel convient à votre enfant quel que soit son âge, il s'adapte à tous ses besoins nutritionnels.
Par exemple, si votre enfant boit 500 ml de lait, vous pouvez progressivement lui proposer un laitage ou une portion de fromage pour enfant, ou de fromage courant, tout en évitant les fromages au lait cru, pour combler ses besoins.
Lait de Vache vs. Lait Infantile
Les laits de vache vendus dans le commerce, de chèvre ou de brebis, ne sont en effet pas adaptés aux besoins de bébé. "Le lait de vache apporte trop de protéines, de sels minéraux, de sel, de graisses saturées, alors qu'il est trop pauvre en fer, en zinc, en acides gras essentiels" détaille le spécialiste. Le lait 2ème âge apporte, lui, moins de protéines, et de sel, mais de 20 à 30 fois plus de fer, beaucoup plus d’acides gras essentiels, plus de zinc, et plus de vitamines et des graisses moins saturées.
Pour les enfants allergiques aux protéines de lait de vache, il existe des laits thérapeutiques. Rappelons que les jus végétaux (d’amande, de soja, de châtaigne, de riz, de coco, etc.) appelés improprement "laits" et vendus en rayon diététique sont à éviter absolument chez les bébés en raison du risque majeur de carences nutritionnelles.
Choix des Yaourts
Les laitages spécifiques pour bébés ont l'avantage de contenir moins de protéines et d'être parfois supplémentés en fer et en acides gras essentiels. De plus, ils répondent à la réglementation stricte concernant les aliments pour enfants en bas âge. Cependant ils sont chers et souvent sucrés. Il est possible de réaliser des yaourts "maison" avec un lait 2e âge : ils seront ainsi équivalents à un lait infantile, et sans sucre.
Introduction de Nouvelles Saveurs et Textures
Depuis le début de la diversification alimentaire, ses repas sont composés d'aliments variés et les quantités de légumes (qu'il déguste en purée plus ou moins lisse), viandes, poissons... À 7 mois, les quantités de nourriture sont quasiment les mêmes qu’à 6 mois.
À 7 mois, bébé a déjà commencé à tester la plupart des aliments sous forme lisse, pour son plus grand plaisir. La diversification alimentaire se poursuit et le voici prêt à se lancer dans un rythme plus soutenu et des textures différentes, plus variées. Pour cette grande étape, proposez peu à peu des textures inexplorées à votre bébé. Pour cela, n’introduisez qu’une seule nouveauté par repas.
Bébé commence à mastiquer et peut donc essayer de manger des aliments solides de toute petite taille (râpés par exemple). Cependant, Il est possible que vous deviez vous y reprendre à plusieurs fois avant que bébé accepte de manger un morceau.
À 7 mois, bébé peut commencer à manger des purées de légumes granuleuses, voire des gros morceaux de légumes bien cuits, fondants et non mixés, des pâtes alphabet, du riz bien cuit, de la semoule, des morceaux de poisson très cuits, de l’œuf dur haché, des morceaux de fruits bien mûrs etc. Vous repèrerez que votre enfant est prêt pour de nouvelles textures lorsqu’il acceptera sans difficulté les purées de légumes lisses et épaisses, et qu’il sera capable de tenir un aliment pour le porter à sa bouche.
Entre le 7e le 9e mois, votre bébé peut désormais s'aventurer vers des textures moins lisses et varier les plaisirs. Selon le site mangerbouger.fr, il existe des signes qui montrent que votre enfant est mûr pour envisager de nouvelles textures :
- Il avale les purées lisses et épaisses sans problème
- Il maintient sa tête et son dos droits dans sa chaise
- Il fait des mouvements de mâchonnement quand il porte quelque chose à sa bouche
- Il est capable de tenir un aliment et de le porter à sa bouche
- Il essaye de prendre des aliments dans votre assiette
Les purées et compotes peuvent être progressivement mixés de façon moins lisse, ou écrasées à la fourchette pour laisser apparaître des morceaux "mous" de légumes ou de fruits.
La proposition de morceaux peut se faire dès l’âge de 6 mois avec un biscuit ou un morceau de pain riche en croûte, mis dans la main de l’enfant, sous surveillance, en fonction de son désir et de ses compétences. Ensuite des morceaux mous de fruits crus ou de légumes cuits sont proposés dans une assiette séparée de l’alimentation en purée ou en compote afin que l’enfant saisisse les morceaux avec ses doigts pour les porter à sa bouche.
Le mélange de 2 textures différentes en bouche (morceaux et purée) peut mettre l’enfant en difficulté, et entraîner des haut-le-cœur. Cette proposition de morceaux ne doit pas être retardée au-delà de 10 mois au risque de rendre l’alimentation plus difficile ensuite, de limiter le répertoire alimentaire, de voir l’enfant refuser de nouveaux aliments en particulier des légumes plusieurs années plus tard. Il faut éviter les aliments durs (pomme crue, carotte crue, etc.) car le bébé n’a pas de molaires et il "mâche" avec ses gencives, et couper les aliments ronds (tomate cerise, raisin, etc.) qui risquent de provoquer des fausses routes.
Aliments Recommandés et à Éviter
À 7 mois, votre enfant commence certainement à avoir ses petites préférences alimentaires et continue sa diversification alimentaire : depuis plusieurs semaines déjà, vous avez introduit dans ses repas un certain nombre de nouveaux aliments, aussi bien des légumes que des protéines animales ou végétales ou des féculents. Si vous n’avez pas eu l’occasion de lui faire goûter une viande comme le veau, le canard ou le mouton, par exemple, ou un poisson comme le maquereau, la sardine ou la truite, vous pouvez les introduire dès maintenant.
Tous les poissons peuvent être ajoutés dans l’alimentation d’un bébé, dès 6 mois. Par contre, le boudin noir et le gibier ne sont pas préconiser avant 1 an. Veillez à bien faire cuire la viande et le poisson et à les mixer avant de les proposer à votre bébé.
Pour le familiariser de plus en plus aux différentes textures et aux morceaux, vous pouvez insérer dans ses purées des petites pâtes, de type vermicelles, ou en alphabet, également de la semoule, du riz bien cuit ou des morceaux de viande hachée.
Vous pouvez également commencer à donner à Bébé des petits morceaux de pomme crue et râpée s’il accepte les morceaux.
Légumes
Parmi les légumes, il est possible d’utiliser : betteraves rouges, blanc de poireaux, brocolis, butternuts, carottes, courgettes (épépinées et sans peau), épinards, haricots verts, patate douce, panais, potirons ou potimarrons, tomates, les bettes (vert et blanc), artichauts.
Les endives peuvent être utilisées mais leur goût amer peut rebuter les jeunes enfants. Les petits pois peuvent être utilisés s’ils sont extra-fins. La quantité de carottes sera limitée en cas de constipation.
Les légumes “à goût fort”, ou trop fibreux : aubergines, cardons, céleris, choux, fenouil, navets, oignons, poivrons, raves, salsifis, vert de poireaux, etc.
La qualité des légumes surgelés est au moins égale sinon supérieure à celle des “produits frais” de la grande distribution.
Assurez-vous que les légumes soient bien cuits, doux et faciles à mâcher et avaler, afin d’éviter les risques de fausse-route. Il est également envisageable de mélanger les ingrédients dans une même purée, pour offrir une plus grande variété de saveurs à votre petit.
Utilisez des légumes de saison et de préférence locaux pour profiter pleinement de leur fraîcheur et de leur qualité nutritive.
Il est également envisageable de mélanger les ingrédients dans une même purée, pour offrir une plus grande variété de saveurs à votre petit.
Voici quelques exemples de légumes à privilégier :
- les légumes verts : blette, courgette, haricots verts, épinard, petits pois, etc.
- les courges : potimarron, potiron, butternut, etc.
- les légumes racines : navet, betterave, carotte, céleris-raves, etc.
- les légumes fruits : aubergine, poivron, tomate, concombre, etc.
- les légumes fleurs : brocoli, chou-fleur, artichaut, etc.
- les légumes tiges : céleri branche, fenouil, poireau, asperge, etc.
- les crucifères : chou-fleur, choux de Bruxelles, chou, etc.
Fruits
Les fruits doivent être bien mûrs ou cuits pour faciliter leur digestion et éviter tout risque d’étouffement.
Voici quelques exemples de fruits à privilégier :
- les fruits à pépins : raisins, coings, pommes, poires, etc.
- les baies et fruits rouges : cassis, fraises, framboises, etc.
- les agrumes : clémentines, oranges, citrons, pamplemousses, etc.
- les fruits à noyau : cerises, abricots, pêches, prunes, etc.
- les fruits à coque : châtaignes, noix, noisettes, amandes, etc.
Protéines
Il faut éviter certains poissons apportant potentiellement du PCB (anguille, barbeau, brème, carpe, silure), ou du méthyl-mercure : espadon, marlin, siki, requin et lamproie.
Ne donnez à votre bébé que des viandes et poissons très cuits.
Les poissons gras (saumon, hareng, maquereau, etc.), riches en oméga-3, sont bénéfiques au développement cérébral de l’enfant.
Féculents
Vous pouvez proposer des pommes de terre coupées en petits morceaux fondants, du pain ou des pâtes fines (alphabet, perles, etc.). N’ajoutez pas de sel aux préparations.
Les féculents complets peuvent également être proposés, en fonction de la façon dont l’enfant les digère.
Matières Grasses
Pensez toujours à ajouter des matières grasses (huile végétale, type, huile d’olive, huile de tournesol, beurre) dans ses petits plats.
Les matières grasses (les lipides) sont indispensables au bon développement de bébé notamment de son corps et plus particulièrement de son cerveau. Il lui apporte aussi une bonne dose d'énergie dont il a besoin pour se développer.
Il ne faut pas oublier l’ajout quotidien de matières grasses (1 à 2 cuillères à café à cet âge) : des huiles végétales, de préférence de colza ou de noix, mais aussi de la crème ou du beurre.
Repas Type pour un Bébé de 7 Mois
Après 6 mois, les repas de bébé ont trouvé un rythme de 4 repas par jour, goûter compris, et à heures régulières. Sur ces quatre repas, deux seront encore principalement consacrés au lait : soit en allaitant bébé, soit en lui donnant un biberon.
Selon les besoins et les découvertes déjà mentionnées, voici un exemple de repas à proposer à votre bébé matin, midi, et soir, sans oublier le goûter.
Petit-déjeuner
Celui-ci peut se composer de lait maternel ou de biberon de lait de suite, à raison de 240 ml (à adapter à l'appétit de l'enfant) avec un biscuit, ou avec 3 cuillères à café de farine infantiles dans le biberon.
Déjeuner
C'est à ce repas que bébé se régale de crudités, légumes et pommes de terre en purée ou bien écrasés, et de 10g de viande, de poisson ou 1/4 d'œuf dur.
- des protéines : un peu de viande ou de poisson (2 fois par semaine au maximum) une fois par jour et en petite quantité (environ 2 cuillères à café pour commencer, soit 10 g par jour). Vous pouvez aussi proposer ¼ d’œuf dur par repas à bébé et par jour. Si vous ne lui donnez pas de protéines animales, complétez le repas de midi par du lait maternel ou infantile (150 millilitres environ).
- des matières grasses : elles sont indispensables à l’alimentation de votre bébé de 6 mois. Vous pouvez ainsi ajouter dans les purées 1 cuillère à café d’huile (colza, olive, noix) par jour, ou de temps en temps 1 noisette de beurre.
Pour les légumes et les fruits privilégiez les cuissons à la vapeur et sans sel, ce qui va conserver le goût des aliments.
Goûter
Après la sieste, bébé a besoin d’énergie pour tenir jusqu'au dîner. Le goûter se compose de lait maternel ou infantile : de 210 à 240 millilitres.
Dîner
Le repas du soir : c'est le plus léger de la journée et c'est le dernier repas avant de le coucher. Il se compose d'un biberon de 240 g ou de lait maternel, accompagné d’une purée de légumes si votre petit à encore faim.
Le repas du soir peut être l'occasion pour bébé de prendre son repas avec vous, à la table familiale.
Quantités et Astuces Supplémentaires
Variez les marques et recettes de petits pots, pour que votre enfant s’habitue à différents goûts et consistances.
Veillez à alterner les desserts lactés. Il est préférable de privilégier les yaourts natures et fromages blancs non aromatisés.
Les produits laitiers 0 %, écrémés et demi-écrémés ne conviennent pas aux plus petits.
Un bébé de 7 mois doit avoir trois repas équilibrés dans la journée, plus un goûter l’après-midi. Les allergies et intolérances alimentaires sont aussi à prendre en compte. À titre indicatif, un enfant de 7 mois boit habituellement 2 à 4 biberons de 150 ml à 240 ml (5 à 8 mesures de lait deuxième âge) par jour, en fonction de la quantité d’aliments solides qu’il mange.
La diversification alimentaire et l’introduction des nouvelles textures peuvent tout à fait se faire en poursuivant l’allaitement. Pour cela, les préconisations sont identiques aux petits nourris au lait infantile. Progressivement, il réclamera moins souvent et les tétées laisseront place à d’autres menus.
De temps en temps, certains bébés traversent des phases où ils présentent moins d’intérêt pour la nourriture. Essayez avant tout d’identifier la cause du refus. Peut-être votre enfant vous manifeste-t-il juste un dégoût pour un ingrédient. Pour éviter une telle situation, stimulez sa curiosité et son appétit en lui proposant une alimentation variée permettant de trouver satisfaction dans ses menus. Il mangera aussi moins s’il est malade ou si ses dents poussent.
À cet âge, il est possible que votre bébé soit intéressé par la nourriture qu’il pourrait manger en autonomie, avec ses doigts. Suivez cette astuce : servez quelques tout petits morceaux fondants de légumes à côté de son repas habituel et surveillez sa réaction.
En tout état de cause, ne forcez jamais votre bébé à manger s’il n’a pas faim ou ne semble pas intéressé. Faites preuve de patience et continuez à lui proposer un large choix de repas.
Un bébé de 7 mois peut déjà goûter une grande variété d’aliments. Veillez à lui offrir des menus riches en saveurs et textures, afin d’éveiller son plaisir pendant les repas.
Que vous nourrissiez votre bébé au sein ou non, son lait (maternel ou de suite) restera une composante essentielle de son alimentation jusqu’à ce qu’il ait 3 ans.
N’oubliez pas que les purées de légumes et de fruits peuvent progressivement, au cours de la diversification alimentaire, être proposées moulinées et non plus mixées en texture lisse.
Pour cela, votre bébé doit toujours être assis sur sa chaise haute, le dos bien droit et vertical, sous la surveillance permanente d’un adulte.
Au fur et à mesure qu’il grandit, vous pourrez prendre vos repas en famille, ce qui ne fera que l’inciter à goûter de nouveaux aliments et facilitera leur acceptation progressive.
Environ 100g de purée de fruits (fruit cuit, mixé plus ou moins grossièrement, sans ajout de sucre), ou de fruit cru, mûr (bien fondant). Vous souhaitez varier ses desserts ? Il est possible, occasionnellement, de remplacer le fruit par un laitage ou un brassé 100% végétal.
L’important est de veiller à acheter, pour votre enfant, des laitages spécifiques pour bébés.
S’il est nourri au biberon : 210ml d’eau + 7 mesurettes de lait de suite S’il semble avoir faim le soir, vous pouvez aussi lui proposer une purée de légumes (quantité : jusqu’à 130g environ), en y ajoutant un filet d’un mélange d’huiles.
Note importante : les quantités indiquées dans notre tableau et notre menu type sont des repères nutritionnels pour vous orienter. Il est primordial d’être attentifs aux réactions de votre enfant et de toujours respecter son appétit.
Les quantités réellement ingérées varient d’un enfant à l’autre en fonction de sa morphologie, de l’évolution de sa courbe de poids et d’éventuelles particularités (maladies notamment). L’appétit d’un enfant, tout comme celui d’un adulte peut aussi varier d’un repas à l’autre ou encore d’un jour à l’autre.
Diversification Menée par l'Enfant (DME)
Davantage menée dans les pays anglo-saxons, la diversification menée par l'enfant est à ce jour suggérée par de nombreux livres et parents sur les réseaux sociaux. Le nourrisson est assis dès l’âge de 6 mois face aux aliments proposés à la table familiale dont il va se saisir et porter lui-même à sa bouche : il choisit les aliments qu’il a envie de consommer et en quelle quantité. Les aliments en purée et l’usage de la cuillère sont déconseillés.
Pour les professionnels, les inconvénients de la DME sont le risque d’apports insuffisants en calories, fer, zinc, vitamines et autres nutriments, ou d’apports excessifs en protéines, en graisses saturées, en sel ou en sucre sans oublier le risque de fausse route et d’étouffement.
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