Les additifs alimentaires, dont les noms de codes commencent souvent par un E suivi d'un numéro, sont régulièrement pointés du doigt pour leurs risques sur la santé. Mais tous ne se valent pas. Nitrates, nitrites, sulfite d'ammonium, colorants azoïques... Ces additifs alimentaires aujourd'hui autorisés dans l'Union européenne sont peu recommandables, voire à éviter, estime l'UFC-Que Choisir.
Un Quart des Additifs Autorisés à Bannir
D'après les études scientifiques compilées par l’association, un quart des additifs alimentaires autorisés dans les produits alimentaires en Europe sont à bannir, compte tenu des risques qu'ils présentent pour la santé. L'association estime que l'évaluation officielle des additifs au niveau européen "s'enlise faute de moyens humains, financiers et analytiques".
Pour mieux s'y retrouver, l'UFC-Que choisir a mis en place un véritable moteur de recherche : il suffit d'entrer le nom de l'additif présent sur l'étiquette de votre produit, et le filtre vous indique si l'additif est acceptable, tolérable, peu recommandable ou à éviter. L'UFC-Que Choisir a mis en place, ce mardi sur son site internet, un filtre qui permet de savoir si chaque additif alimentaire qui apparaît sur l'étiquette d'un aliment est nocif ou non.
Additifs Alimentaires Pointés du Doigt et Risques Associés
Que Choisir dénonce la "présence massive, y compris dans les produits de grandes marques", de ces additifs. L'UFC-Que Choisir s'inquiète également de la "présence massive" de ces additifs à risque, "y compris dans les produits de grandes marques", précisant que l'exposition quotidienne pendant des années à ces molécules accroît les risques.
Parmi les substances mises en cause, on retrouve :
- Les nitrates et les nitrites (E249, E250, E251, E252): que l'on retrouve dans les charcuteries, sont associés à "un risque accru de cancer du côlon", indique l'association.
- L'ammoniaque ou le sulfite d'ammonium (E150c, E150d): à partir desquels sont notamment élaborés les caramels et que l'industrie agro-alimentaire utiliserait dans une grande variété d'aliments, peuvent quant à eux contenir "des substances immunotoxiques à forte dose et suspectées d’être cancérigènes".
- Les colorants azoïques (E102, E104, E110, E122, E124, E129): présents dans les confiseries, qui risquent de rendre les enfants hyperactifs.
Voici un tableau récapitulatif des additifs alimentaires pointés du doigt par l'UFC-Que Choisir, ainsi que les risques associés :
Additif Alimentaire | Code | Aliments Concernés | Risques Potentiels |
---|---|---|---|
Nitrates et Nitrites | E249, E250, E251, E252 | Charcuteries | Risque accru de cancer du côlon |
Sulfite d'Ammonium | E150c, E150d | Caramels, divers aliments transformés | Substances immunotoxiques, suspicion de cancérogénicité |
Colorants Azoïques | E102, E104, E110, E122, E124, E129 | Confiseries | Hyperactivité chez les enfants |
L'Importance de l'Étiquetage et les Limites Actuelles
Se référer aux étiquettes est donc une bonne manière de les éviter. Malheureusement non, car il reste des molécules qui ne sont pas inscrits sur l’étiquette et donc quasiment impossibles à éviter. Il y a au moins trois façons de se soustraire à l’obligation d’étiquetage.
Prenons l’exemple d’un jus d’ananas à base de concentré. Les auxiliaires technologiques sont censés jouer leur rôle uniquement lors des étapes de fabrication, et donc n’être éventuellement présents que de manière involontaire dans le produit fini. Une subtilité qui concerne également les produits élaborés comme les céréales ou les cakes aux fruits. Ils ne sont pas obligés de mentionner les additifs incorporés dans les ingrédients qui les composent, s’ils ne jouent aucun rôle dans le produit fini.
Qu’en est-il des produits non transformés ? Malheureusement, cette catégorie d’aliments est aussi concernée. Saumons, truites, crevettes, œufs, beurre… de nombreuses denrées brutes d’origine animale peuvent intégrer des colorants.
Fast-Foods : Transparence à Améliorer
Mercredi 16 juillet, l’UFC-Que Choisir a publié les résultats d’une enquête menée auprès de quatre enseignes de restauration rapide (McDonald’s, Burger King, KFC et Quick). L’association de consommateurs a passé au crible les compositions des burgers, des nuggets et des autres produits dont les consommateurs raffolent. Verdict ? L’UFC Que Choisir pointe de nombreuses carences concernant l’information sur la présence d’allergènes, le Nutri-Score ou encore la composition des produits vendus.
Concernant les informations sur les allergènes, Quick est un (très) mauvais élève qui ne donne aucune donnée à ce sujet. McDonald’s fait un peu mieux en donnant des informations sur les allergènes sur les bornes de commande mais pas sur l’application ni sur le site internet. « Quant à Burger King, son étiquetage de précaution est susceptible de créer la confusion entre les allergènes à l’état de traces potentielles et ceux véritablement ajoutés dans la recette, ce qui peut aboutir à réduire inutilement le choix pour les consommateurs souffrant d’allergies ».
L’UFC Que Choisir s’est également intéressée au Nutri-Score. Et là aussi, c’est le flou total chez Quick et Burger King. « Nos relevés montrent que Quick et Burger King font l’impasse totale sur l’affichage du Nutri-Score en se contentant de fournir des tableaux d’analyses nutritionnelles parfaitement incompréhensibles », dénonce l’association de consommateurs. Chez McDonald’s, un tiers des burgers et des autres composantes principales des menus (hormis les salades) écopent d’un Nutri-Score « D ».
Concernant les recettes des produits, c’est aussi un mystère pour les quatre fast-food. « McDonald’s France ne consent à révéler que 6 ingrédients principaux pour son Hamburger de base, alors qu’en Suisse où la réglementation oblige à être transparent, ce ne sont pas moins de 44 ingrédients et additifs qui sont présentés pour le même produit », s’interroge l’UFC Que Choisir.
Avec tous ces critères, un classement a été établi. Il en ressort que McDonald’s est la seule enseigne qui décroche de justesse la moyenne grâce à sa bonne présentation des allergènes et l’utilisation du Nutri-Score. « À la 2e place ex aequo se classent Burger King pénalisé par l’absence du Nutri-Score et KFC dont l’affichage des allergènes fait défaut en bornes », complète l’UFC.
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