Il n'est pas toujours facile de décrypter les étiquettes pour savoir ce qu'on mange exactement. Dans la liste des ingrédients, les « E suivi de chiffres » pourraient aussi bien être remplacés par des points d'interrogations, et l'information donnée à la grande majorité des consommateurs serait la même. Sauf si on a les clés pour les traduire concrètement.
Qu'est-ce que l'E310 ?
E310 désigne le gallate de propyle. Ces codes (européens et officiels) désignent des additifs alimentaires de structure et d'utilisation très similaires.
À quoi ça sert ?
Les gallates sont des antioxydants. Comme tous les additifs de cette famille, ils permettent de limiter les effets de l'air, de la lumière ou de certains composés oxydants (comme le fer, par exemple) qui peuvent altérer la saveur, l'apparence ou la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires, en leur faisant subir un vieillissement prématuré.
Où le trouve-t-on?
On trouve le gallate de propyle dans les viandes, soupes, chewing-gums, et certaines huiles végétales.
E310 : Un danger ?
Plus de 300 additifs ont été autorisés par l’UE. Cependant, la plupart d’entre eux peuvent provoquer diverses réactions chez des personnes sensibles ou allergiques. Pire, d'autres sont soupçonnés de favoriser des cancers ou d'autres troubles.
Le gallate de propyle (E310) peut être responsable de troubles sanguins, causer des irritations de l'estomac et des muqueuses buccales, et engendrer des réactions allergiques. Il est particulièrement déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes et aux jeunes enfants.
Autres additifs alimentaires controversés
Focus sur d'autres additifs alimentaires controversés :
- L'aspartame : Un des édulcorants les plus utilisés au monde. On l’utilise notamment pour sucrer des aliments et des boissons. On le trouve dans plus de 6000 produits, des sodas « light » au chewing-gum en passant par des produits laitiers et des médicaments.
- L'acésulfame K ou l'acésulfame de potassium : Un édulcorant artificiel environ 200 fois plus sucré que le sucre. Il est soupçonné d'être cancérigène pour l'homme.
- Le glutamate monosodique : Un exhausteur de goût de synthèse que l'on retrouve dans de nombreux produits alimentaires. Il est un additif neurotoxique, c'est-à-dire qu'il peut détruire les neurones du cerveau.
- Le nitrite de sodium : Un conservateur chimique qui est également utilisé pour colorer et aromatiser les viandes et les charcuteries. Lorsqu'il est ingéré, il se transforme en nitrosamine, une substance cancérigène.
- Le "bleu brillant FCF" : Un colorant synthétique. Après avoir été interdit dans de nombreux pays européens, il a finalement été autorisé dans toute l’Union Européenne. Sa consommation présentant divers risques : allergies, hyperactivité, asthme... il est fortement déconseillé et plus particulièrement chez les enfants.
- Le dioxyde de titane : Un colorant blanc. Il est le résultat de la combinaison de deux atomes d’oxygènes avec du titane. Le dioxyde de titane présente de nombreux risques et est notamment suspecté d’être cancérogène, d'autant plus lorsqu'il est produit sous forme de nano-particule.
- L' hydroxyanisole butylé : Un antioxydant de synthèse dont les effets sont proches du gallate de propyle.
- L'érythrosine : Un colorant rouge de synthèse. Des études menées dans les années 1980 ont démontré que l'érythrosine provoquait la formation de tumeurs de la thyroïde chez le rat.
- Le jaune orangé S : Un colorant jaune de synthèse. Il est suspecté d'être cancérigène.
Additifs alimentaires : information générale
Les additifs alimentaires sont des produits ajoutés aux denrées alimentaires commerciales (notamment aliments industriels) destinés à l’alimentation humaine et/ou animale. Pour les animaux, on parle en Europe d’« additifs zootechniques », qui comprennent notamment le groupe fonctionnel des « améliorateurs de digestibilité ». Il peut s’agir de produits d’origine naturelle, ou de produits chimiques de synthèse.
Tous font l’objet d’une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA). Pourtant, des publications scientifiques jettent régulièrement le doute sur certains d’entre eux. Tous les additifs autorisés ne sont donc pas forcément à mettre dans le même panier. Mais comment faire le tri ?
La Commission du Codex Alimentarius élabore aussi des normes et des lignes directrices applicables à l’étiquetage alimentaire. Ces normes sont mises en œuvre dans la plupart des pays et les producteurs d’aliments sont obligés d’indiquer quels additifs sont présents dans leurs produits. Dans l’Union européenne par exemple il existe une législation régissant l’étiquetage des additifs alimentaires conformément à un ensemble prédéfini de codes commençant par la lettre E.
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