Velo Tart Le Haut Definition: Une Exploration Cycliste en Savoie et Côte-d'Or

Depuis plusieurs années, c’est la tradition, c’est l’année « Alpes » pour cette année 2021 impaire et le destination choisie n’est pas très loin de Dijon : ce sera Chambéry en Savoie ! Pour ces vacances estivales d’une durée de 15 jours à cheval entre juillet et août, je réaliserais 10 sorties.

Ascension du Col du Granier

La météo est annoncée incertaine pour cette journée avec des éclaircies mais un risque de pluie en début d’après-midi… je n’ai pas trop le choix, il faut que je me lance dans une sortie pour pouvoir réaliser la plus grande partie des objectifs de mon séjour. Le Col du Granier sera la première ascension au programme. Il y a de multiples variantes pour le grimper, je choisis celle qui part de Chambéry via la D912 appelée aussi Route de Chartreuse.

Le point de départ du Col du Granier se trouve à la sortie d’un rond-point. C’est parti pour 15 km à 6% de moyenne. Les premiers hectomètres se déroulent en milieu urbain mais assez vite, des zones boisées et un environnement plus campagnard donnent un ton un peu plus apaisé à la montée. La pente est soutenue mais très régulière autour des 6/7% durant 2,5 km. Dans un premier temps, j’aurais en ligne de mire, une mystérieuse cheminée perchée sur une colline. Elle appartient à une cimenterie (en partie abandonnée) proche de Montagnole.

Après avoir dépassé les dernières habitations de Jacob-Bellecombette, une petite descente fait du bien. Mais en passant devant l’entrée de la cimenterie, la pente reprend tout de suite ses droits avec 985 m à 6% et va même s’intensifier pour offrir le passage le plus dur de cette ascension : 600 m à 8% puis 200 m à 10,5%. Un petit replat de 350 m permet de relancer avant de repasser à 6% sur 1,2 km jusqu’aux Meuniers. Vue sur le Massif des Bauges.

À la sortie des Meuniers, je me dirige tranquillement - 1 km à 4,5% - au pied d’une imposante barre rocheuse qui suit la Montagne de la Coche jusqu’à la Pointe de l’Essort en passant par le Pas de la Fosse. La route va s’élever avec 2 épingles pour s’y engouffrer via un tunnel situé juste sous le Pas de la Fosse. Là encore, ce n’est pas trop difficile avec une première épingle de 1,4 km à 5,5% et la seconde de 900 m à 6,5%. Ça me convient très bien d’autant que la route est assez spectaculaire lorsqu’elle s’accroche à la paroi à la sortie de la deuxième épingle.

Au terme de la seconde épingle, je me retrouve à l’entrée du Tunnel du Pas de la Fosse. À 822 m d’altitude, ce passage est reconnu par le Club des Cents Cols comme un col ! Long de 82 m et quasiment plat, je franchis rapidement le tunnel. À la sortie du tunnel, la route continue vers le Col du Granier. Je reprends ma route, il me reste 5,5 km jusqu’au Col du Granier, les 2/3 de l’ascension sont derrière moi.

La route est large avec un bon revêtement et elle serpentera avec des larges lacets sur les pentes de la Pointe de la Gorgeat et du Mont Joigny. Je vais dans un premier temps progressé assez rapidement car la pente passera doucement de 3,5 à 4,5% durant 2 km. En passant sur le Pont de Rouselet - enfin pont est un grand mot car les multiples couches d’enrobé ont fini par le recouvrir complètement ! Pente à 6/7% dans le final.

J’arrive au sommet de l’ascension du Col du Granier à 1134 m d’altitude… wouah, je me prends une belle claque en le découvrant : la magnifique face Nord du Mont Granier domine majestueusement le col !

La Face Nord du Mont Granier

La face Nord du Mont Granier a une sacrée histoire ! Elle est constituée d’une falaise de près de 900 m de hauteur, apparue dans la nuit du 24 au 25 novembre 1248 à la suite d’un gigantesque glissement de terrain ayant fait disparaître une partie de la montagne. C’est probablement le plus grand éboulement connu de l’histoire de l’Europe. En faisant des recherches sur internet, j’ai noté qu’il y avait eu une nouvelle série d’éboulements en… 2016, une époque bien proche ! D’ailleurs, j’ai pu en observer les stigmates bien visibles au cours de mon approche.

Descente et Exploration du Massif de la Chartreuse

Je reprends le fil de mon parcours en entamant la descente du versant opposé en restant sur la D912 en direction d’Entremont-le-Vieux. Malgré le ciel qui reste toujours grisâtre, je profite du décor qui est magnifique. La vue porte loin sur une bonne partie du Massif de la Chartreuse et de ses sommets emblématiques comme Chamechaude ou Grand Som. En descendant vers Entremont-le-Vieux, le Mont Granier m’offre une toute autre allure : sa face Ouest laisse apparaître une forme allongée qui contraste avec sa face Nord qui laissait penser qu’il était plutôt taillé de façon pyramidale.

Je passe à côté de la Station du Granier, l’une des 2 stations du Nord du Massif de la Chartreuse (l’autre est la Station du Désert à Entremont en Chartreuse que je traverserais un peu plus tard). Je continue à descendre jusqu’à Épernay, chef-lieu d’Entremont-le-Vieux. Mais c’est plutôt sous le nom d’Entremont-le-Vieux que la localité est reconnue comme l’indique la pancarte d’entrée du village.

En traversant ce charmant village, je remarque beaucoup de panneaux ludiques symbolisant des ours. J’ai appris par la suite qu’il y a plus de 25 000 ans, dans les entrailles calcaires du Granier, une grotte, connue aujourd’hui sous le nom de « Balme à Collomb », accueillait d’étranges occupants de la préhistoire… Ursus spelaeus ou les Ours des cavernes.

Ascension du Col de la Cluse et du Col du Cucheron

Je passe sur un pont qui enjambe le Cozon et débute l’ascension du Col de la Cluse. Dans la première partie de la montée jusqu’à la Station du Désert, j’aurais le droit à de magnifiques vues sur les sommets environnants et sur la Vallée du Cozon. En plein extase, je sens quelques gouttes sur mon visage… argh, ça ne va pas se mettre à la pluie ?! Commençant à maudire météo et consorts, la petite averse s’arrête aussitôt.

Malgré une déclivité qui oscille souvent autour des 8%, ma progression est constante car la pente est régulière le tout sur un asphalte de bonne qualité. J’arrive en vue de la Station du Désert et un nouveau décor m’est proposé avec la magnifique falaise du Mont Outheran. Je passe même sans trop de soucis le bon petit raidard de 400 m à 10% à la sortie de la Station du Désert.

L’ascension est moins dure après la Station du Désert et même après un dernier effort de 550 m à 6,5%, j’entame… une descente. Longue de 1 km, cette dernière me guidera très facilement vers le Col de la Cluse que j’atteins à 1169 m d’altitude. Au Col de la Cluse, je ne m’attarde pas trop car je souhaite enchaîner avec une petite chasse en aller-retour au Col du Cucheron.

Je me lance, c’est pas terrible du tout avec de la terre et des cailloux, j’insiste et au bout de 150 m, l’asphalte fait son apparition, c’est bien une route. Bon, c’est un peu défoncé avec des nids de poule mais c’est cyclable avec un vélo de route ! Demi-tour, je reviens au Col de la Cluse.

Descente vers Corbel et Ascension du Col des Égaux

Je prends à gauche direction Corbel. C’est en descente. Une fois franchi la Cluse qui se trouve dans une forêt, le paysage s’ouvre à nouveau pour m’offrir une vue extraordinaire sur les profondes Gorges du Guiers Vif dominées par le Grand Som et le Petit Som. Je ne sais plus où donner des coups d’œils car j’ai aussi sur ma droite les magnifiques falaises de la Cochette et sur ma droite celles du Roc de Gleisin.

La descente est rapide jusqu’à Corbel, il y a de belles pentes à près de 9%. Je traverse rapidement Corbel pour attaquer une nouvelle ascension, celle du Col des Égaux. Ce sera la dernière de mon parcours. Vite oublié d’ailleurs car le décor était de toute beauté avec la Pointe du Frou qui surplombait les Gorges du Guiers Vif.

Me voilà au Col des Égaux à 958 m d’altitude. Je bascule en direction de St-Jean-de-Couz. Le versant Nord. Après avoir traversé St-Jean-de-Couz, je me retrouve au croisement avec la D1006. C’est aussi l’emplacement du Col de Couz à 624 m d’altitude.

Retour à Chambéry

De plus, comme j’ai pu le voir dans la descente, c’est pratiquement un long bout droit de 12 km. La pente n’est pas très forte - 3% de moyenne - mais les centres d’intérêt sont un peu limités sur ce versant. La route est quand même assez large avec des passages en bandes cyclables pour que les voitures ou les camions ne vous frôlent pas trop.

Me revoilà à Chambéry. Retour désormais traditionnel par les pistes cyclables jusqu’à Challes-les-Eaux sous de belles éclaircies. Très beau parcours dans le Massif de la Chartreuse, je n’ai pas été déçu !

70,2 km / D+ 1402 m et je terminerais assez frais, la forme est là sur ce séjour.

Exploration Cycliste en Côte-d'Or

À quoi peut ressembler une année cycliste pour Bosses21 ? Mes envies me guident souvent dans les bosses de Côte-d’Or mais aussi parfois en plaine… des parcours souvent différents d’un week-end à l’autre… des parcours inédits à la recherche d’une bosse que je ne connaîtrais pas… la réponse en 12 mois ci-dessous. Les parcours sont enregistrés avec Strava puis exportés sur Bikemap.

Sorties VTT Hivernales

Depuis quelques jours, un froid sibérien s’est installé sur la région et ce samedi matin, la température affiche les -5°C et descend encore plus lorsqu’on se retrouve en compagnie du vent du Nord ! Pour ouvrir la saison 2017, pas question de prendre le vélo de route, j’aurais fini par être congelé au bout d’une heure et une plaque de verglas traîtresse m’aurait sûrement joué un mauvais tour.

Au menu, que du bonheur : calme et sérénité au milieu des bois (la chasse a lieu le dimanche), chemin saupoudré de neige où je peux entendre le bruit inédit des pneus qui crissent, paysage dormant sous un manteau d’hiver glacial mais je suis à l’abri du vent. J’épouse proprement les contours du Mont Afrique tout en lançant des bonjours joyeux aux randonneurs, un seul VTT croisé au tout début de mon parcours.

La neige est tombée un peu partout cette semaine… le jeudi, une tempête nationale a balayé le brouillard du coin laissant tout de même un fort vent glacial venant du Nord-Ouest. Même si le soleil a refait son apparition, il fait encore trop froid et le verglas encore bien présent sur les routes à l’ombre pour reprendre le vélo de route, ce sera donc encore VTT. Et puis, il n’y a pas mieux pour décrasser le corps, quand on fait 30 km en VTT, ça vaut largement le double en vélo de route.

Je ressors une de mes traces préférée à VTT avec la trilogie cols de Lezeu - Mialle - Toppe. Départ de Gevrey-Chambertin et montée tranquille de la Combe Lavaux sur route. Avec le soleil éclairant les roches, le passage de l’Aiguillon de Chamboeuf est magnifique. Je ne monte pas jusqu’à Chamboeuf, je quitte la route pour m’enfiler dans la Combe Vanoche et la remonter. Le sentier est recouvert d’au moins 10 cm de neige, un promeneur est déjà passé par là, je suis ses pas.

Je débouche non loin de Chamboeuf au milieu des champs au Bas de la Louère. Le vent s’y engouffre furieusement et créé des congères de neige assez hautes. Avec le vent pleine poire et ma roue qui s’enfonce tous les 2 mètres, je connais ma première difficulté. Je quitte le plateau fortement venté pour trouver refuge dans un petit sentier qui descend un vallon.

La pente est très forte au-dessus de Clémencey, grosse dose de freins, position arrière, ça passe. Je traverse rapidement Clémencey, ce singulier village de « bout du monde ». Puis c’est la large piste d’Urcy, elle n’est jamais facile, les hivers successifs et un manque d’entretien ont creusé de nombreux nids de poules.

La Ferme de Lezeu et les Cols de Côte-d'Or

Je quitte la piste d’Urcy pour en prendre une autre à droite qui va me faire remonter la Combe de Lezeu. Il y a un peu plus de neige et ma progression est lente et va le devenir encore plus lorsque je vais me retrouver sur une autre piste creusée d’ornières. J’aurais droit à une belle récompense après ce bon effort : la petite visite de la Ferme de Lezeu, un des plus beaux trésors de la Côte-d’Or. En effet, c’est une ancienne ferme fortifiée tombée à l’état de ruines et amoureusement restaurée par l’association des Amis du Lezeu depuis 2007.

Bon fini la rigolade, j’entame la partie la plus difficile de mon parcours avec l’enchaînement des Cols de Lezeu, Mialle, Toppe. Des pentes de ouf où je dois pousser un peu le VTT, des pentes moins ouf mais pénibles, des ornières partout et au moins 15 cm de neige parfois mêlée à de la boue, concentration pour ne glisser à chaque instant, autant vous dire que j’en ai bavé. Mais c’est toujours un plaisir de franchir les rares cols de Côte-d’Or (il y en a seulement 7).

Peu après, c’est le passage le plus délicat : la descente vers la rente de Chamerey. Il y a deux chemins mais à chaque fois que je fais ce tour, je me plante et me retrouve dans celui qui se transforme en une sorte de coulée étroite, pleine de caillasse et de branches mortes.

C’est la longue descente vers Fixin qui m’attend mais elle est longue et aussi usante car il y a beaucoup de verglas, neige et boue et il faut rester concentrer pour éviter la glissade ou la chute. Fixin, je retrouve l’asphalte mais j’avais oublié le dernier coup de cul, que j’aurais pu éviter d’ailleurs, en remontant sur le haut de Brochon.

Descente juste en face du Lycée de Brochon puis je finis tranquillement jusqu’au parking où je boucle la boucle.

Reprise sur Route et Exploration des Côtes de Nuits

La vague de froid « sibérienne » qui sévissait depuis 3 semaines a enfin décidé de voir ailleurs (jeudi matin, il faisait encore -7°C le matin !) et ce samedi en début d’après-midi, nous avons droit à une température caniculaire : 10°C ! Météo France s’est encore plantée : au lieu de pluies éparses annoncées, c’est un joli et timide soleil qui s’est pointé.

Pour cette reprise vélo de route, ce sera une de mes petites boucles habituelles dans les Côtes et Hautes Côtes de Nuits. Je pars sur le second plateau (et ce sera pour les 1000 premiers kilomètres). Malgré un WE off la semaine dernière, j’ai bien envie de voir si mes 2 sorties VTT du début de l’année m’ont apportées quelque chose. Et bien oui, tout roulera impeccable pour cette sortie. La montée de la Combe Lavaux, tranquille et en plus je terminerais le dernier tiers en compagnie d’un sympathique cyclo à qui j’aurais donné au moins 55 ans et qui m’a accompagné sans transpirer une seule goutte.

À la sortie de Semezanges, d’un seul coup je sens ma roue arrière qui frotte l’asphalte, argh crevaison ! Ben mince, heureusement qu’il ne fait pas trop froid. Tout en effectuant la réparation, je constate que mon pneu est tout sec, limite cramé, il y a même un bout sur le côté qui s’est salement écaillé, c’est sûrement de là que vient le problème.

Je repars, traverse Ternant puis descends jusqu’à L’Étang-Vergy et bifurque pour remonter aussitôt vers Reulle-Vergy. Là encore, ça grimpe tranquillement, je ne force rien, je passe même petit plateau dans le final. Résultat, je fais un PR sur Strava ! Je bascule dans ma descente préférée, celle de Curtil-Vergy puis je file sur Villars-Fontaine et enfin Nuits-St-Georges. J’ai terminé ma virée dans les Côtes et Hautes Côtes de Nuits, il ne reste plus qu’à finir les 15 derniers kilomètres jusqu’à la maison en mettant un peu de rythme.

Balade Hivernale et Choix de Pneus

La veille, la tempête Leiv a bien soufflé mais est partie vite fait pour ne laisser aujourd’hui que des routes humides. Ça ira bien pour cette balade hivernale. Je teste aussi à cette occasion ma nouvelle paire de pneus : des Michelin PRO4 Endurance dont j’ai ma préférence depuis 4 ans, c’est cher - 30 euros le pneu - mais c’est une véritable assurance pour la sécurité et contre les crevaisons et l’amortissement se fait largement car on peut réaliser au moins 10 000 kms avec. De plus, je suis passé au diamètre 25 au lieu du 23... incroyable, le confort est multiplié par 5 !

Exploration du Col de la Gourdasse et des Hautes Côtes de Nuits

Encore une sortie dans les Côte et Hautes de Nuits mais les variantes sont tellement nombreuses que je peux varier très souvent mes sorties. Aujourd’hui, j’ai dans l’objectif de faire une sortie aussi longue que dimanche dernier (67 km), voir atteindre les 70 km, histoire de gonfler un peu les chiffres. Je commence par le Col de la Gourdasse, celui-là, je crois que j’ai déjà du le franchir au moins 200 fois depuis une quinzaine d’années, je ne m’en lasse pas.

Je me laisse glisser jusqu’au hameau de la Nourotte pour attaquer la tranquille montée vers Bévy. Le soleil me réchauffe le dos, mmmhh ça fait du bien ! Puis c’est la liaison entre Bévy et Collonges-lès-Bévy. Puis c’est la montée, une de mes préférée, vers la Maison forestière de Vergy-Débats, second plus haut point routier des Côte et Hautes Côtes de Nuits avec 619 m. En plus, c’est toujours d’une tranquillité fantastique !

Comme dimanche dernier, je roule sur le plateau entre Détain et la Ferme du Poiset, il y a toujours du vent et à 500 m d’altitude, l’atmosphère y est plus fraîche. Ça roule bien, c’est calme, j’ai du croiser 2 voitures. Gergueil, j’aime bien aussi ce coin, on peut embrasser d’un regard tous les monts qui sont au-delà de la Vallée de l’Ouche.

Longue descente jusqu’au pied de la Côte d’Urcy puis remontée de cette dernière. Toujours aussi belle et très scénique avec ses multiples lacets serpentant au milieu des rochers ! Château de Montculot dont le célèbre écrivain Alphonse de Lamartine fût propriétaire quelques années.

Puis Urcy, j’aime aussi ce passage qui offre un point de vue plongeant sur la Vallée de l’Ouche entre les impressionnants Plain de Suzard (514 m) et de Suzâne (602 m). Je rejoins Quemigny-Poisot où ce sera la dernière montée. Il était temps, je commence à ressentir de la fatigue, c’est un peu normal, j’ai grimpé 1130 m de D+ sur cette sortie, c’est l’équivalent d’un grand col alpin comme celui de la Colombière.

Virée avec Axel: Côte de Pasques et Mont Afrique

Nous sommes mi-février et une fois n’est pas coutume, le temps a décidé de se donner des airs de printemps, c’est bon à prendre ! Pour cela, je dois le rejoindre au Lac Kir à Dijon. 13h30, top c’est parti mais je me bouffe d’entrée de face un bon vent du Nord qui rendra ma progression un peu laborieuse.

Noiron-sous-Gevrey, Saulon-la-Chapelle (où j’ai passé toute ma jeunesse) puis Bretenières où j’emprunte un passage secret vers Ouges qui me permet à la fois d’éviter l’épouvantable D968 et de passer juste au début de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Dijon-Longvic (ancienne BA 102). Je traverse Ouges mais emporté par la longue avenue principale, j’oublie de prendre la piste cyclable qui devait longer le Canal de Bourgogne. Tant pis, je file vite sur Longvic pour la rejoindre.

Même si le passage entre Longvic et Dijon - zone industrielle, gare de triage de Dijon - n’est pas des plus jolis, cette piste cyclable le long du Canal de Bourgogne est très agréable. J’ai même découvert au cours d’un trajet vélotaf nocturne effectué l’hiver dernier, qu’un aménagement de points lumineux (sous la forme de pastilles collées au sol tous les 10 m) avait été réalisé. Je me dépêche un peu, mon rendez-vous est à 14h30, voici le Port du Canal à Dijon puis je me faufile dans la coulée verte et me voilà au bord du Lac Kir.

Le beau temps a attiré les promeneurs. Je fais attention sur la piste cyclable, ça déboule de partout et hop je rejoins Axel vers le dernier parking. On démarre tranquillement pour rejoindre assez rapidement, après Plombières-lès-Dijon, le pied de notre première ascension : la Côte de Pasques.

J’aime beaucoup cette montée (que j’ai déjà grimpée au moins une cinquantaine de fois), elle n’est pas très dure mais assez longue pour transpirer un peu. Et c’est d’une tranquillité incroyable par rapport à la proximité de Dijon. Je peux voir qu’Axel a un bon rythme, il est même plus costaud que moi dans le final, une petite dizaine de mètres devant. Pas mal pour quelqu’un qui a repris le vélo il y a seulement 2 ans 1/2, après en avoir fait en club dans sa jeunesse jusqu’en minime. À Pasques, on a chaud, on profite du beau panorama sur le Plain de Suzâne, Notre-Dame d’Étang et le Mont Afrique puis on plonge dans la Vallée de l’Ouche via Lantenay.

À Fleurey-sur-Ouche, on emprunte la piste cyclable du Canal de Bourgogne. Surprenant, on ne croisera pas beaucoup de monde jusqu’à Velars-sur-Ouche. Sans se presser pour profiter du coin et continuer à discuter, on se présente au pied de notre seconde ascension : le Mont Afrique. C’est parti, chacun à son rythme. Axel prend les devants, je me fais vite distancé mais je suis derrière à 30-40 mètres sans me mettre dans le rouge.

Le petit replat au niveau de la déchèterie me permet de grignoter une petite dizaine de mètre. Puis c’est à nouveau la rupture de pente. Elle fait toujours mal celle-là ! Je reprends petit à petit Axel qui grince un peu des dents, je l’encourage, reste à côté de lui dans le virage à 13% puis passe devant tout doucement pour l’aider à rester dans ma roue.

On se refait une santé sur la section légèrement montante jusqu’à Corcelles-lès-Monts. Puis on attaque le final vers le Mont Afrique qu’Axel ne connaît pas non plus. Dijonnais de naissance, il n’y a jamais mis les pieds ! Pourtant, c’est l’un des plus jolis coins à balade à 15 minutes en voiture de Dijon ! Axel se lance à l’assaut, encore une fois je le laisse filer, il est quand même plus costaud.

Quelques minutes d’effort plus tard, Axel et moi arrivons pratiquement en même temps au sommet à 595 m d’altitude, qui a toujours quelque chose de spécial avec son énorme et belle Tour de télécommunication. Bravo Axel, c’est ton premier Mont Afrique ! Petite pause pour profiter de la belle vue sur Notre-Dame d’Étang puis on effectue la superbe descente jusqu’à Marsannay-la-Côte.

Petit arrêt avant la fin de la descente à un spot qui permet de voir le Mont Blanc, aujourd’hui c’est raté, c’est brumeux à l’horizon. Axel - très content de sa sortie - et moi, on se quitte à Marsannay-la-Côte en se promettant de se revoir plus rapidement que dans 3 ans 1/2 !

Tandis qu’Axel rentre sur Dijon, je file sur Perrigny-lès-Dijon. Il me reste une quinzaine de kilomètre (Domois, Fénay, Saulon-la-Chapelle à nouveau pour éviter une bonne partie de la D996, Noiron-sous-Gevrey...

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