Tableau Alimentation Cheval : Besoins Nutritionnels Essentiels

Choisir les aliments à distribuer à son cheval, donner la bonne quantité et assurer une alimentation équilibrée au quotidien est primordial pour maintenir son cheval en bonne santé. Découvrons ensemble les conseils pour assurer une alimentation équilibrée à votre cheval, ainsi que les équipements nécessaires à la distribution de sa ration alimentaire.

Aide au Calcul de la Ration Alimentaire du Cheval

Distribuer la bonne quantité d’aliments, apporter une alimentation équilibrée qui réponde aux apports nutritionnels essentiels à la bonne santé du cheval est primordial pour tout propriétaire d’équidés.

Aussi, la ration alimentaire quotidienne du cheval a vocation à fournir à l’animal les apports nutritionnels nécessaires à son bon développement, à savoir :

  • L’énergie, exprimée en UFC (Unités Fourragères Cheval)
  • Les protéines, exprimées en g de MADC (Matières Azotées Digestibles Cheval)
  • Les minéraux (calcium, fer, phosphore…)
  • Les vitamines.

En plus de la ration de foin du cheval, peut être distribuée une ration de granulés au cheval. En effet, la céréale et les granules du commerce (à base d’orge, d’avoine…) permettent de compléter la ration alimentaire journalière du cheval et lui fournissent tous les apports nutritionnels essentiels à ses besoins.

Les apports nutritionnels d’un aliment sont exprimés en kg de MS (Matière sèche). Un savant calcul permet alors de connaître la ration alimentaire requise pour son cheval, en rapport à ses besoins et aux apports nutritionnels des aliments.

La quantité d’aliments à distribuer se détermine aussi par rapport au poids du cheval, à son âge, à sa race, aux conditions climatiques dans lesquelles vivent le cheval et le niveau de travail qu’il fournit.

L’INRA présente dans un tableau les apports nutritionnels de chaque aliment (herbe, foin, céréales…). De même que l’INRA donne des recommandations sur les apports nutritionnels journaliers recommandés pour chaque type de cheval. À titre d’exemple, un poney a des besoins journaliers équivalents à 2,1 UFC/jour, tandis qu’un cheval de 500 kg à 4,1 UFC/jour et un cheval de trait de 900 kg aura besoin de 6,4 UFC/jour.

Vous pouvez également vous aider du simulateur de l’IFCE pour adapter la ration alimentaire aux besoins nutritionnels de votre cheval. L’IFCE a développé un outil qui permet de t’aider à calculer la ration alimentaire de ton cheval.

Les Accessoires de Distribution de Nourriture du Cheval

Votre équipementier vous fournit également un vaste choix d’accessoires indispensables à la préparation et à la distribution de la ration alimentaire de votre cheval. La Gée L’équipement du Cheval propose une large gamme d’accessoires pour le stockage des aliments et leur transport jusqu’au box du cheval.

Dans un premier temps, le coffre à grain fait partie des accessoires incontournables pour conserver les aliments. Disposer les granulés et céréales du cheval dans un coffre de stockage permet de les protéger de la poussière, des rongeurs et autres nuisibles, mais aussi de l’humidité.

Vous pouvez aussi vous équiper d’une brouette à aliment ou d’un chariot à aliment compartimenté. Ce chariot de transport facilite vos déplacements lors de la distribution de la ration alimentaire à vos chevaux. De plus, ses compartiments permettent de disposer les différents aliments (foin d’un côté, céréales de l’autre) qui composent la ration journalière du cheval. Pratique : le chariot à aliment peut également être équipé d’une mangeoire et d’une planche à découper les fruits et les légumes.

L’importance de donner la juste quantité est cruciale pour maintenir un cheval en bonne santé et lui éviter la prise ou la perte de poids. Aussi, munissez-vous d’une mesure à grains pour vous rapprocher au plus près de la ration alimentaire parfaite.

Ensuite, pour l’abreuvoir et la mangeoire pour chevaux, La Gée L’équipement du cheval vous propose une large variété de modèles et de matières. En prairie, optez pour un bac de pâturage (matières plastiques ou métal) pour distribuer l’eau. La mangeoire râtelier métallique est idéale pour une distribution de la ration de fourrage dans le pré. Sa conception évite que le fourrage ne soit en contact avec le sol et son toit préserve le foin des intempéries. Dans une telle mangeoire, le fourrage reste sain, à l’abri de l’humidité.

Au box, vous pouvez opter pour une mangeoire murale, gain de place, ou une mangeoire à suspendre. Fonctionnelle, la mangeoire seau permet de distribuer la ration alimentaire au cheval, puis de ranger facilement le seau, empilable aux autres mangeoires seau. Les râteliers à fixer sur les panneaux en bois du box sont, quant à eux, parfaits pour la distribution de la ration de foin.

Les Besoins Nutritionnels Essentiels du Cheval

Le cheval est un herbivore. Sa ration journalière est composée principalement de fourrages verts ou secs, auxquels peuvent être ajoutés des aliments concentrés (céréales, composés du commerce) pour enrichir la ration en énergie, protéines, minéraux et vitamines. Ces aliments ont vocation à couvrir ses besoins :

  • En énergie, exprimés en UFC (Unités Fourragères Cheval)
  • En protéines, exprimés en g de MADC (Matières Azotées Digestibles Cheval)
  • En minéraux (macro et oligo-éléments)
  • Et en vitamines

Les apports journaliers recommandés tiennent compte des besoins des animaux en fonction de leur situation physiologique (sexe, format, âge, activité…).

L'énergie

L’énergie est le véritable carburant de votre cheval. Les besoins énergétiques des chevaux sont exprimés en UFC : Unité Fourragère Cheval. Cette unité correspond à la valeur énergétique nette d’un kg brut d’orge de référence : 1 UFC = 2 250 Kcal.

Ces besoins sont présentés dans les tables des apports journaliers recommandés éditées par l'Inra, en fonction du type de cheval et de sa production. Par exemple :

  • Une jument de selle de 500 kg de poids vif à l’entretien a besoin de 4,1 UFC/jour.
  • Une jument de selle de 500 kg de poids vif et produisant en moyenne 15 kg de lait par jour au cours du premier mois de lactation a un besoin énergétique journalier total de 8,5 UFC. Ceci est égal à la somme de 4,1 UFC pour l’entretien + 4,4 UFC pour la production laitière.

Il existe dans le monde d’autres systèmes d’expression de l’énergie chez le cheval. Par exemple, le système NRC développé par le National Research Council (NRC) aux Etats-Unis.

Les Protéines

Les protéines sont un des constituants principaux de l’organisme (muscles, hormones…). Elles sont apportées dans l’organisme, via la digestion, sous forme d’acides aminés. Ces derniers sont nécessaires au fonctionnement de l’organisme et à la synthèse de ses propres protéines.

Certains acides aminés, dits indispensables ou essentiels, ne peuvent être fabriqués par le cheval et doivent donc être apportés par l’alimentation. C'est le cas par exemple de la lysine, la thréonine….

Les besoins azotés sont exprimés en MADC (Matières Azotées Digestibles chez le Cheval), qui sont une évaluation de la quantité d’acides aminés digérés par kg brut d’aliment.

Ces besoins sont également présentés dans les tables des apports journaliers recommandés éditées par l'Inra en fonction du type de cheval et de sa production. Par exemple :

  • Une jument de selle de 500 kg de poids vif à l’entretien a besoin de 296 g de MADC / jour.
  • Une jument de selle de 500 kg de poids vif produisant en moyenne 15 kg de lait au cours du premier mois de lactation a un besoin azoté journalier de 956 g de MADC. Ceci est égal à la somme de 296 g MADC pour l’entretien + 660 g MADC pour la production laitière.

De même que pour l’énergie, il existe d’autres systèmes d’évaluation des besoins en protéines dans le monde.

Les Minéraux

On distingue deux types de minéraux :

Les macro-éléments

Ce sont des constituants des tissus dont les besoins sont exprimés en grammes.

Le calcium (Ca) et le phosphore (P) sont particulièrement importants pour le développement du squelette, la sécrétion lactée, la contraction musculaire… Il est nécessaire de veiller à l’équilibre entre les apports de Ca et de P pour éviter des pathologies dues à une insuffisance ou à un excès de phosphore par rapport au calcium telles que l’ostéofibrose. Le rapport Ca/p est compris entre 1,5 et 1,8.

L’apport de sodium (Na) pour les chevaux qui travaillent doit être contrôlé car leurs besoins sont 2 à 3 fois plus élevés que ceux des chevaux à l’entretien. La mise à disposition permanente d’une pierre à sel (NaCl) permet de couvrir les besoins, le cheval autorégulant sa consommation de sel.

Un cheval de selle de 500 kg à l’entretien a un besoin journalier de 20 g de Ca, 14 g de P et 10 g de Na.

Les oligo-éléments

Présents en faibles quantités, ils sont indispensables au fonctionnement de l’organisme. Ce sont par exemple le fer (Fe), le cuivre (Cu), l’iode (I)… Les besoins journaliers sont exprimés en milligrammes.

Les besoins des chevaux en oligo-éléments sont mal connus. Ils sont en grande partie déduits des normes admises pour d’autres espèces.

Les Vitamines

Les besoins vitaminiques du cheval et leur couverture sont mal connus.

Hormis les vitamines B et la vitamine D, le cheval est incapable de synthétiser les vitamines. Celles-ci doivent donc être apportées par les aliments de la ration. Les tables INRA présentent les apports journaliers recommandés.

La vitamine A a des actions physiologiques multiples dont certaines sont essentielles pour la fonction de reproduction et la croissance. Le besoin journalier pour un cheval de 500 kg est de 25 000 à 50 000 UI (unités internationales).

La vitamine D intervient dans l’élaboration de l’os et joue également un rôle correcteur des déséquilibres phosphocalciques. Le besoin pour un cheval de 500 kg est de 5 000 à 10 000 UI/jour.

La vitamine E participe à la protection de l’organisme, protège les graisses de réserve d’une dégradation et intervient dans les mécanismes énergétiques. Elle peut varier de 20 à 60 l/cheval/jour.

Les Fibres Alimentaires

Les fibres alimentaires sont l’ensemble des glucides des parois des végétaux, majoritairement valorisés par la floremicrobienne du gros intestin.

On estime le besoin minimum en fibres (pectine, cellulose, lignine…) entre 15 et 18 % de la ration (exprimé en cellulose brute).

Les fibres sont indispensables au cheval car elles remplissent plusieurs fonctions :

  • Bien-être de votre cheval : en augmentant la durée d’ingestion, les fibres sont un facteur d’occupation et d’apaisement. En effet, dans des conditions naturelles, le cheval passe de 15 à 19 heures par jour à manger. Il est donc nécessaire d’apporter une ration journalière d’une quantité minimale de 5 kg de fourrage sec (ou équivalent) pour un cheval de 500 kg. La quantité minimale conseillée est 1 à 1,5 % de MS du poids vif du cheval.
  • Usure de la table dentaire : le cheval mâche plus les fourrages (foin…) que les aliments concentrés. Il régule ainsi la longueur de ses dents, notamment ses prémolaires et molaires.
  • Effet de lest : les fibres stimulent le transit.

Teneur en Eau des Aliments - Notion de Matière Sèche (MS)

Les aliments sont composés d'eau et de matière sèche (MS). La matière sèche est constituée des matières minérales et des matières organiques, dans lesquelles on distingue les glucides (sucres), les lipides (matières grasses) et les protéines (matières azotées totales).

La teneur en eau des aliments (ou humidité, ou « moisture » en anglais) varie de :

  • 80-85% pour l'herbe jeune (qui contient alors 15 à 20% de MS).
  • 77-88% pour les betteraves ou les carottes.
  • 8-15% pour les céréales, tourteaux, aliments du commerce, foins, pailles (soit 85 à 92% de MS).

Lorsque l'on donne la valeur nutritive d'un aliment, on peut la présenter au kg brut ou au kg de MS. Le calcul de ration est réalisé en additionnant tous les apports alimentaires en kg de MS d'aliments.

Analyser la Valeur Nutritive du Fourrage

Le fourrage constituant bien souvent la majeure partie de la ration, il est important d'en connaître la valeur nutritive afin de complémenter au plus juste. Bien que cette valeur alimentaire puisse être estimée à partir des caractéristiques du fourrage (espèces récoltées, époque et conditions de récolte) au moyen de tables alimentaires, ceci donne souvent lieu à des erreurs importantes. Il est donc important d'estimer la qualité des fourrages conservés destinés aux chevaux, notamment grâce à une analyse chimique.

Un bon foin de prairie peut apporter 0,5 UFC et 60 g de MADC/kg de MS. Mais, récolté tard ou dans des conditions climatiques défavorables, la valeur protéique peut être réduite à seulement 15 ou 20 g MADC/kg de MS. Une analyse de laboratoire sur un échantillon représentatif du stock est indispensable pour une approche plus précise. Le coût d'analyse se situe en général entre 30 et 55€ selon les éléments demandés. L'utilisation de fourrages conservés par voie humide (ensilage, enrubanné) requiert une analyse de conservation complémentaire.

Exemples de Valeurs Nutritives de Foins (par kg de MS)

Référence foin % de MS UFC g de MADC PCa
Référence INRA FF 008 50,48 40 3,1 3,9
Parcelle PM - 07/2011 56 21 2,1 4,3
Parcelle 15 - 07/2012 58 50 2,8 4,1

Les résultats d'analyse de laboratoire sont toujours exprimés par kg de matière sèche (MS).

Les aliments concentrés types grains de céréales/oléagineux/protéagineux présentent en général des valeurs alimentaires moins fluctuantes.

Quel Pourcentage de Foin dans la Ration ?

Il convient de vérifier que la ration journalière apporte une quantité de fourrage suffisante pour éviter tout risque de dysfonctionnement digestif.

D'une manière générale, la proportion de fourrage conservé pourra être maximale pour les animaux à faibles besoins (80 à 100% de la ration journalière). Pour les autres catégories d'animaux, elle diminue à mesure que les besoins augmentent, pour atteindre 50 voire 40% de la quantité de matière sèche distribuée par jour.

La part des fourrages dans la ration ne devra jamais être inférieure à 20% pour préserver une bonne santé digestive et satisfaire le comportement naturel d’ingestion.

On veillera à distribuer la paille en quantité limitée (moins de 30% de la part de fourrages) car elle peut provoquer des désordres digestifs (coliques de stase). En revanche, c’est un fourrage qui mérite d’être utilisé pour les chevaux obèses qui ont besoin d’ingérer de la matière sèche mais pour lesquels une ration 100% foin est trop riche. Il faudra l'introduire très progressivement dans la ration pour ne pas provoquer de bouchons.

Le calcul d'une ration est complexe. Il peut se faire à l'aide d'un logiciel de rationnement. La démarche générale est la suivante :

  1. Rechercher les apports journaliers recommandés selon le statut et l'état physiologique de l'équidé considéré. Pour cela : Consulter le livre Nutrition et alimentation des chevaux (Martin-Rosset W., 2012, éditions QUAE). Ou utiliser l’outil de simulation Elaborer une ration alimentaire de l'IFCE.
  2. Inventorier les aliments distribués (fourrages et concentrés) : les quantités (en kg brut) et les valeurs nutritives de chaque aliment doivent être connues, sinon le calcul de ration n’est pas possible.
  3. Calculer l'apport réalisé par la quantité de fourrage distribuée sur une journée.
  4. Compléter si nécessaire avec d'autres aliments : d’abord d’autres fourrages, puis des aliments concentrés.
  5. Équilibrer la ration dans l’ordre suivant : la quantité de matières sèches totales (MS), la quantité d’UFC, le rapport MADC/UFC, puis les apports des principaux minéraux Ca et P et le rapport Ca/P. On finalise pour équilibrer les autres minéraux (Mg), oligo-éléments (Cu, Zn) et les vitamines (A, E).

La ration équilibrée 100% pour tous les critères nutritifs n’existe pas, c’est un compromis qu’il s’agit de déterminer. Des seuils de tolérance sont proposés ici pour vous aider à construire une ration satisfaisant les besoins alimentaires de la plupart des équidés.

Les Quantités de Fourrages

Apporter une ration journalière adaptée à l’équidé, représentant minimum 1,25% du poids vif (PV) du cheval en matière sèche, avec un optimum compris entre 1,5 et 2% du PV en matière sèche.

  • 1,5% du PV correspond à (500 x 0,015) = 7,5 kg de MS de foin, soit 8,8 kg brut de foin
  • 2,0% du PV correspond à (500 x 0,020) = 10,0 kg de MS de foin, soit 11,7 kg brut de foin

Exemples de Rations et Complémentation

Pour les chevaux à l'élevage - poulinières (fin de gestation et lactation) et poulains - on veillera à un apport de protéines « de qualité », c'est-à-dire contenant des acides aminés indispensables tels que la lysine et la méthionine.

Le taux de satisfaction des besoins doit être compris entre 80 et 150% (INRA, 2012).

Pour compléter une ration déficitaire pour un ou plusieurs minéraux, il faudra ajouter un Aliment Complémentaire Vitaminé (AMV). L’AMV permet de rééquilibrer la ration en minéraux, oligo-éléments et vitamines lorsqu’il y a un déficit dans la ration à base d’aliments traditionnels.

Exemple : composition ⇒ Un AMV de composition Ca 16%, P 8%, Mg 3% apporte respectivement 160 g de Ca, 80 g de P et 30 g de Mg par kg d’AMV. Ainsi, pour supplémenter de 10 g de Ca manquant dans une ration, il faudra apporter : 10 / 160 = 0,0625 kg, soit 62 g/jour de cet AMV. Au total, la complémentation sera de : 10 g de Ca, (0,0625 x 80) = 5 g de P et (0,0625 x 30) = 1,875 g de Mg.

Tout changement d’alimentation doit se faire progressivement et avec l’avis du vétérinaire. Le complément alimentaire ou CMV (Complément Minéral Vitaminé) est un apport supplémentaire à la ration de base. Il peut être pris sous forme de liquide, de poudre ou de granulés.

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