Sachets Plastiques Alimentaires Carrefour: Composition et Enjeux

Les contenants méritent une attention presque aussi importante que leur contenu, car certains composés problématiques peuvent migrer de l'emballage vers l'aliment.

Les différents types de plastiques et leurs risques

Le problème des emballages en plastique réside dans le fait qu'ils contiennent des substances problématiques qui peuvent migrer dans les aliments. Cette migration est d'autant plus importante sous l'effet de la chaleur et avec la durée.

Il existe différents types de plastiques, numérotés et dotés de sigles que l'on retrouve sur les emballages. Certains sont plus problématiques que d'autres :

  • Polyéthylène Téréphtalate (PET)
    • Usage: Bouteilles transparentes d'eau, jus de fruits, sodas, huiles, certaines barquettes.
    • Risques: Ce plastique peut libérer au fil du temps différents éléments à éviter (comme le trioxyde d'antimoine, des formaldéhydes et des acétaldéhydes). Des risques de migration dans les aliments ont été démontrés, notamment pour les barquettes lorsqu’elles sont chauffées.
  • Polychlorure de vinyle (PVC)
    • Usage: Emballages pour les fromages et viandes, film alimentaire plastique.
    • Risques: Le PVC libère des phtalates, qui sont des perturbateurs endocriniens mis en cause dans de nombreux problèmes de santé (obésité, résistance à l'insuline, altération de l'activité cardiovasculaire, allergies, perturbation de la croissance et troubles du comportement chez l'enfant, effets sur le développement fœtal masculin, etc.). Ce plastique nuit également à l'environnement.
  • Polystyrène (PS)
    • Usage: Yaourts, barquettes, plats à emporter, gobelets et couverts jetables, emballages en polystyrène.
    • Risques: Le polystyrène libère du styrène, une substance qui peut entraîner des effets pro-cancérogènes et neurotoxiques.
  • Autres plastiques (sigle "7")
    • Usage: Ce sigle regroupe tous les autres types de plastique, notamment les plastiques à base de polycarbonates. On le retrouve notamment comme revêtement dans les boîtes de conserve.
    • Risques: Le polycarbonate est fabriqué à base de Bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien qui peut se révéler nocif même à faible dose et qui migre très facilement dans les aliments sous l'effet de la chaleur. Le BPA pourrait également avoir des effets sur le développement du cancer du sein et de la prostate.

Un autre enjeu de taille inhérent aux matières plastiques alimentaires est l’incertitude quant à l’effet cumulé des substances chimiques libérées, leur accumulation dans le corps humain et leurs effets potentiels sur la santé à long terme.

Alternatives aux emballages plastiques

Face aux risques potentiels des plastiques, il est important de considérer des alternatives plus sûres :

  • Le verre: Dans la liste des contenants les plus sains, le verre occupe une place de choix. Composé de seulement trois matières premières naturelles (sable, carbonate de sodium et calcaire), il est 100 % imperméable. Il empêche ainsi toute réaction avec les éléments extérieurs comme l’humidité et la chaleur, et permet une préservation optimale des vitamines et minéraux, hormis quelques pertes liées à la lumière. C’est aussi un contenant écologique, à condition d’être réutilisé plutôt que d’être recyclé à chaque utilisation. En effet, si le verre est recyclable à l’infini, le recyclage du verre est extrêmement énergivore.
  • Gourdes réutilisables: Optez pour une gourde. Si réutiliser sa bouteille d’eau en plastique est écologique, ce n’est cependant pas recommandable pour des raisons d’hygiène et de sécurité sanitaire.
  • Emballages en cire d'abeille (Bee Wrap): Limitez au maximum l’utilisation de film alimentaire plastique. Dans le réfrigérateur, couvrez vos aliments avec une assiette, ou utilisez un emballage en cire d’abeille (Bee Wrap).
  • Sacs en papier: Au même rayon fruits et légumes de la dite enseigne on propose également des sacs en papier, pour emballer ses achats. Une autre option pour la grande surface alimentaire.

L'aluminium et les huiles minérales

Aujourd’hui, l’omniprésence de l’aluminium dans notre environnement (alimentation, emballages, ustensiles, médicaments, vaccins…) peut conduire à des taux d’exposition importants : notre exposition à l’aluminium a été multipliée par 30 depuis 1950, et devrait encore être multipliée par 3 d’ici 2050. Une fois dans notre organisme, l’aluminium est ensuite éliminé en très grande partie via les selles.

L’Anses (Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation) a soulevé une alerte en mai 2017 au sujet des emballages alimentaires en papier et en carton. Ceux-ci contiennent en effet des huiles minérales, provenant notamment des encres et adhésifs des emballages, qui peuvent alors migrer dans les aliments. Ainsi, des résidus d’huiles minérales ont été retrouvés dans de nombreux aliments. Ces huiles, qui sont dérivées d’hydrocarbures, seraient cancérigènes et génotoxiques, c’est-à-dire susceptibles d’endommager l’ADN. Le risque de contamination est malheureusement encore plus élevé avec le papier et le carton recyclés.

Initiatives de Carrefour

Pour Pascal Dray, le patron de l'hypermarché Carrefour à Niort, la dernière phase de la suppression des sacs d'emballage trop polluants, principalement au rayon fruits et légumes des grandes surfaces alimentaires, devrait connaître le même succès. Le commerçant a changé le sac 100 % synthétique pour du 30 % d'origine végétale à son rayon fruits et légumes. « En 2025, on devrait atteindre les 60 % du sac en composition biosourcée », complète Pascal Dray.

Le coût de revient du nouveau sac d'emballage plastique, fin et biodégradable, est supérieur. « Mais les fabricants espèrent bien diminuer leur prix de revient avec l'accroissement des quantités demandées ». « L'important, c'est de laisser une planète propre à nos enfants », conclut celui chez qui le cabas, en caisse, existe toujours. « Il ne coûte que 0,70 € et on peut l'échanger gratuitement à vie », rappelle-t-il.

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