Qu'est-ce que l'Alimentation : Définition et Importance

L'alimentation est l'ingestion de nourriture pour fournir à tous les organismes leurs besoins nutritionnels ou médicinaux, pour leurs fonctions vitales, y compris la croissance, le mouvement, la reproduction et le maintien de la température corporelle.

Définition de l'alimentation selon l'OMS

Selon l'OMS, la nutrition c’est l’apport alimentaire répondant aux besoins de l’organisme. Une bonne nutrition, c’est-à-dire un régime adapté et équilibré et la pratique régulière d’exercice physique, sont autant de gages de bonne santé.

Les différents aspects de l'alimentation

L'alimentation, qui peut être autotrophe ou hétérotrophe, ne doit pas être confondue avec la nutrition, puisque celle-ci est donnée au niveau cellulaire et la première est l'action de manger un aliment. Les réactions chimiques nécessaires à la vie dépendent de l'apport de nutriments. Dans les organismes supérieurs, ces nutriments sont synthétisés par photosynthèse (légumes) ou fabriqués à partir de composés organiques (animaux et champignons).

Malgré les distinctions disciplinaires, les termes alimentation et nutrition ont souvent été utilisés comme synonymes dans certaines branches de la médecine et dans le langage commun. Le terme "alimentation" a été utilisé pour les protistes ou les organismes procaryotes, dont les caractéristiques, selon d'autres définitions, ne devraient pas coïncider.

Alimentation végétale

Les plantes sont des organismes autotrophes. Ils sont capables de synthétiser des composés organiques à partir de sels minéraux et d'énergie solaire grâce à la fonction chlorophyllienne ou à la photosynthèse. Une plante ne se nourrit pas, elle prend des nutriments.

Alimentation animale

Les animaux sont des organismes hétérotrophes. Ils dépendent d'une ou plusieurs espèces différentes pour leur nutrition. Les aliments sont transformés en nutriments par la digestion. Le régime, qu'il soit carnivore (zoophage) ou herbivore (phytophage), a une grande influence sur le comportement animal et détermine son statut de prédateur ou de proie dans la chaîne trophique.

Alimentation humaine

Comme les autres animaux, l'homme dépend de son environnement, naturel et artificiel, pour assurer ses besoins alimentaires de base. L'alimentation de l'humain correspond à la consommation consciente de nourriture et de boisson; elle est influencée par des facteurs biologiques, relationnels, psychologiques, sensoriels ou socioculturels.

Qu'est-ce qu'une alimentation saine ?

Une alimentation saine désigne la quantité et la variété appropriées de différents aliments qui fournissent les calories (énergie) et les nutriments nécessaires pour répondre aux besoins particuliers de votre corps. La quantité et la variété appropriées d’aliments et de boissons diffèrent d’une personne à l’autre en fonction de l’âge, de la corpulence et du mode de vie. Il existe différentes manières de parvenir à l’équilibre alimentaire.

Une alimentation saine se compose principalement d’aliments d’origine végétale, avec des fruits et légumes en quantité, certains légumes secs (légumineuses), comme les haricots et les pois, du pain complet et d’autres féculents, comme les pâtes et le riz. Par ailleurs, des quantités limitées de viande maigre, de volaille ou de poisson, ainsi que des produits laitiers à teneur réduite en matières grasses ou des substituts végétariens peuvent être inclus. Il est important d’intégrer dans une alimentation saine d’autres aliments en quantités limitées, comme certaines huiles végétales (huile d’olive et de colza), ainsi que des fruits à coque et des graines. L’ajout de sel n’est pas ou guère nécessaire.

Pour éviter de prendre du poids, les aliments très caloriques comme les confiseries, les gâteaux et les en-cas ne doivent pas être consommés trop souvent ni en grandes quantités. Il est préférable d’éviter totalement l’alcool pour prévenir le cancer.

Si la variété des aliments que nous consommons doit être appropriée, la quantité de ces aliments doit l’être tout autant. La meilleure façon consiste à surveiller votre poids chaque semaine (ou votre tour de taille de temps à autre, par exemple une fois par mois).

L'alimentation durable

"L’alimentation durable est nutritionnellement sûre et saine. Elle contribue à protéger et à respecter la biodiversité et les écosystèmes, elle est culturellement acceptable, économiquement équitable et accessible, abordable, et permettent d'optimiser les ressources naturelles et humaines pour les générations actuelles et futures".

Dans le cadre du Plan national santé environnement (PNSE 3), des actions sont mises en oeuvre pour évaluer les risques pour la santé liés aux contaminants chimiques de l'alimentation (nanomatériaux, perturbateurs endocriniens, pesticides, antibiotiques, etc.) et réduire voire supprimer leur exposition. L'amélioration des habitudes alimentaires ne relève pas seulement du niveau individuel, C'est aussi un problème sociétal qui requiert une approche pluridisciplinaire, multisectorielle et culturellement adaptée, de la production à la consommation.

Alimentation et maladies chroniques

Les déséquilibres de l'alimentation sont un facteur important dans la survenue des maladies métaboliques, mais aussi dans l'apparition de certains cancers. Les carences d'apport en vitamines et minéraux peuvent générer des maladies. Le rôle des perturbateurs endocriniens est encore à définir précisément.

Les maladies métaboliques

Le manque d’activité, ainsi que des apports nutritionnels inappropriés (alimentation très abondante, abus d'aliments gras et sucrés, alimentation pauvre en calcium par exemple), favorisent l'apparition des maladies métaboliques. Par exemple :

  • le surpoids et l'obésité ;
  • l'hypercholestérolémie ;
  • les maladies cardiovasculaires dont l'hypertension artérielle ;
  • le diabète de type 2 ;
  • la surcharge en graisse du foie ;
  • la goutte.

Manger insuffisamment : un risque d'amaigrissement et de dénutrition

À l'inverse, si le corps reçoit, par l’alimentation, insuffisamment d’énergie, de protéines et de pour bien fonctionner et couvrir ses besoins, la personne maigrit. Si l'amaigrissement est rapide et important, le tissu adipeux (de graisse) et surtout de la masse des muscles du corps diminuent : on parle alors de dénutrition.

Des maladies dues aux carences en vitamines et minéraux

En plus des , l'alimentation apporte des vitamines et des minéraux. En cas d'apport insuffisant, des symptômes apparaissent : anémie, déminéralisation et ostéoporose, perturbation du fonctionnement de la glande thyroïdienne, malformation fœtale, etc.

Alimentation et risque de cancer

Des facteurs alimentaires sont également susceptibles d'intervenir dans le développement de certains cancers. D'autres, au contraire, diminuent le risque de cancer. Cependant, le cancer étant une maladie dont les causes sont multiples, aucun aliment ne peut, à lui seul, s'opposer à son développement.

Les facteurs alimentaires augmentant le risque de cancer

Ces facteurs sont bien identifiés ou soupçonnés :

  • l'alcool est la seconde cause de mortalité évitable par cancer après le tabac. L'alcool, en association avec le tabac est très impliqué dans la survenue des cancers des voies aérodigestives supérieures ;
  • la consommation de viandes rouges (bœuf, veau, porc, agneau, chèvre, cheval, sanglier et biche) et de charcuterie est un facteur de risque pour le cancer colorectal et probablement pour le cancer du ;
  • la consommation de viandes rouges est probablement un facteur de risque pour le cancer du poumon, le cancer de la vessie, le cancer du sein ;
  • la consommation de charcuteries est probablement un facteur de risque pour le cancer de l'estomac ;
  • le sel pris en grande quantité augmente probablement le risque de cancer de l'estomac ;
  • la consommation de compléments alimentaires à base de carotène à forte dose augmente le risque de cancer du poumon, surtout chez les fumeurs ou les personnes exposées à l'amiante ;
  • une consommation importante de produits laitiers augmente probablement le risque de cancer de la prostate.

Les facteurs de protection (ou aliments reconnus pour diminuer le risque de cancer)

Les facteurs de protection connus sont :

  • la consommation de fruits et légumes. L'effet protecteur concerne le cancer des voies aéro-digestives supérieures, le cancer de l'estomac, le cancer du poumon (fruits seulement), le cancer du colon et du rectum ;
  • une alimentation riche en fibres alimentaires diminue le risque de cancer colorectal et probablement celui des cancers du sein et de l'œsophage ;
  • le lait (et non tous les produits laitiers) semble diminuer le risque de cancer colorectal, le cancer de la vessie ;
  • la consommation de produits laitiers dans leur diversité diminuerait le risque de cancer du sein.

Alimentation riche en fibres

Pour atteindre 25 g de fibres par jour, manger au moins :

  • 2 fois par semaine des légumes secs (pois chiches, lentilles, pois secs, etc.) ;
  • 1 fois par jour un produit céréalier complet (pain complet, pâtes complètes, riz complet, etc.) ;
  • 5 portions par jour de fruits et légumes.

Alimentation et perturbateurs endocriniens

Un perturbateur endocrinien est une substance, qui altère la production de certaines hormones et, de ce fait, induit des effets néfastes dans un organisme intact ou chez sa progéniture. Certaines de ces substances peuvent ainsi entrainer des effets délétères sur la reproduction et nuire à la fertilité ou perturber le développement du fœtus.

De nombreuses substances chimiques synthétiques sont considérées comme perturbateurs endocriniens. Elles sont présentes dans les aliments, le matériel de cuisine et également dans des produits autres (hygiène notamment). Les plus connues sont :

  • le bisphénol A dans certains articles en plastique, revêtements internes des boites de conserve ;
  • les phtalates présents dans le plastique mou ;
  • des pesticides comme la chlordécone ;
  • des composés perfluorés dans certaines casseroles anti-adhésives ;
  • des retardateurs de flamme dans les meubles rembourrés ;
  • du Triclosan dans des déodorants ou des dentifrices ;
  • les parabènes contenus dans certains produits d’hygiène.

Il existe aussi des perturbateurs endocriniens d’origine naturelle comme les phytoestrogènes présents notamment dans le soja ou certaines huiles essentielles. Ces substances pénètrent dans l’organisme par contact avec la peau ou lorsque la personne mange ou respire.

Alimentation ultratransformée et santé

Les aliments ultratransformés sont des produits industriels caractérisés par la présence d’additifs alimentaires, colorants, émulsifiants et conservateurs. Les aliments d’origine subissent de nombreuses transformations chimiques, physiques ou biologiques par des procédés industriels. Le produit final devient alors riche en calories et perd ses (fibres, vitamines, minéraux et antioxydants).

Parmi les aliments ultratransformés, on trouve :

  • les sodas classiques et light ainsi que les boissons énergisantes ;
  • les cordons bleus, bâtonnets et nuggets à base de volaille, de poisson, ou de viande reconstituée ;
  • les nouilles instantanées, les soupes de légumes déshydratés et la purée en flocon ;
  • les pizzas industrielles et tous les autres repas préparés ;
  • la plupart des pains de mie et brioches industriels, barres de céréales ou énergétiques, céréales soufflées et de nombreux gâteaux et biscuits industriels ;
  • les desserts sucrés à base de fruits additionnés de sucres, d'arômes artificiels et d'agents texturants ;
  • la plupart des légumes assaisonnés avec des sauces prêtes à l'emploi ;
  • les galettes végétales (substituts de viande) contenant des additifs (texturants, exhausteurs de gout…) ;
  • les chewing-gums et bonbons avec colorants ou édulcorants ;
  • les substituts de repas et de plats en poudre ou enrichis ;
  • les aliments (yaourts, boissons, biscuits…) édulcorés.

Ces produits, en plus d'être gras, salés et sucrés, contiennent de nombreux additifs et sont le plus souvent classés sur la liste E du Nutriscore. Des études sont en cours concernant les effets de la consommation d'aliments ultratransformés sur la santé.

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