Les protéines sont des éléments constitutifs essentiels des organes, des muscles, de la peau et des hormones, jouant un rôle fondamental dans l'entretien et la réparation des tissus. Composées de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, d’azote et d’une ou plusieurs chaînes d’acides aminés, elles sont le composant de base des cellules vivantes. Les enfants, quant à eux, en ont besoin pour leur croissance. Les protéines fibreuses forment les fibres musculaires, les tendons, le tissu conjonctif et les os.
Des études ont démontré que la consommation de protéines peut favoriser la perte de poids et de graisse abdominale, tout en augmentant la masse musculaire et la force. De plus, un régime riche en protéines peut contribuer à réduire la pression artérielle et à lutter contre le diabète.
Le Rôle de la Glutamine
La glutamine, l'acide aminé le plus abondant dans notre corps, joue un rôle prépondérant au sein de nos cellules. Après avoir pénétré dans la cellule au moyen d’un transporteur spécifique présent au niveau de sa membrane, la glutamine est transformée en glutamate par une enzyme appelée glutaminase. Certaines cellules, en particulier les cellules cancéreuses, utilisent la glutamine pour soutenir leur multiplication effrénée. La glutamine est donc une ressource importante pour les cellules composant les tissus de notre organisme.
L'Addiction à la Glutamine et les Oncogènes
L’addiction à la glutamine est gouvernée par les oncogènes, des gènes qui favorisent le développement du cancer. L’oncogène c-MYC, à l’œuvre au cours de nombreux processus tumoraux, en est en partie responsable. Mais son action ne se limite pas à l’augmentation de l’approvisionnement, puisqu’il stimule aussi la fabrication des enzymes qui permettent aux cellules d’utiliser ce composé, notamment la glutaminase. Des chercheurs ont par exemple montré que les formes invasives de cancer de l’ovaire présentent cette dépendance à la glutamine, contrairement aux formes non invasives. Si la glutamine soutient la croissance de la tumeur cancéreuse, elle est également impliquée dans sa capacité à se répandre dans l’organisme. Elles peuvent transformer le glutamate en glutamine grâce à une enzyme, la glutamine synthétase.
Les cellules cancéreuses peuvent également engloutir des protéines présentes dans le milieu extérieur pour en extraire la glutamine. L’option la plus directe pour affamer les cellules cancéreuses serait de limiter les apports externes en glutamine, dans l’espoir de mieux contrôler l’évolution de la maladie.
Les Analogues de la Glutamine et les Recherches Anti-Cancer
Il y a plusieurs décennies, des substances mimant la structure de la glutamine ont été mises au point comme l’acivicine, l’azasérine ou la 6‐diazo‐5‐oxo‐L‐norleucine. Ces analogues, en contrariant plusieurs étapes de l’utilisation de la glutamine au sein des cellules, ont fait les preuves de leurs propriétés anti-cancéreuses. Les recherches n’ont pas été stoppées pour autant et de nombreux travaux sont toujours menés dans le but de priver les cellules cancéreuses de glutamine. Ils visent à cibler spécifiquement le métabolisme de la glutamine au sein des cellules cancéreuses, et bon nombre de ces travaux sont focalisés sur l’enzyme glutaminase, sécrétée plus intensément dans les cellules malades que dans les cellules saines. Un composé naturel, l’EGCG issu du thé vert, est lui aussi prometteur.
Le Rôle Ambivalent de la Glutamine
Les cellules cancéreuses ne pas les seules à avoir besoin de glutamine. Les cellules immunitaires sont d’importantes consommatrices de glutamine. La glutamine sert de nutriment aux entérocytes, des cellules présentes au niveau de la paroi de l’intestin. L’effet protecteur de la glutamine contre la survenue de mucosite orale, une situation caractérisée par l’apparition de douloureux ulcères buccaux, a par exemple été mis en évidence chez des enfants souffrant de leucémie aiguë lymphoblastique recevant une chimiothérapie à base de méthotrexate.
Des chercheurs américains ont réalisé une analyse de la littérature sur la capacité de la glutamine à lutter contre la mucosite chez des adultes traités par chimiothérapie ou radiothérapie. Elle a permis de réduire la fréquence de survenue de cet effet indésirable, son intensité et retardé son apparition. Parmi les 15 études examinées, 11 ont montré l’efficacité de la supplémentation. Un essai clinique a été mené auprès de 70 personnes atteintes d’un cancer colorectal, recevant un traitement de chimiothérapie agressif pour l’intestin (du 5-fluorouracil couplé à de l’acide folinique). Une partie du groupe a reçu 18g par jour de glutamine 5 jours avant la chimiothérapie puis pendant 15 jours.
Une analyse des résultats de 8 essais cliniques a validé ces bénéfices, précisant que la glutamine est en mesure d’écourter la durée des épisodes de diarrhée consécutifs à la chimiothérapie. Les traitements de chimiothérapie peuvent par ailleurs entraîner une altération des nerfs périphériques à l’origine de douleurs, de faiblesse musculaire au niveau des jambes ou de problèmes de sensibilité. La vincristine est souvent à l’origine de ces manifestations.
Le rôle de la glutamine en cas de cancer apparaît ambivalent. Il est de plus illusoire de parvenir à limiter l’approvisionnement d’une tumeur en glutamine en réduisant ses apports alimentaires en cet acide aminé. Les bénéfices de forts apports en glutamine par l’intermédiaire d’une supplémentation sont de plus démontrés pour contrer certains effets indésirables des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie.
Aliments Riches en Protéines
Il est important de manger des aliments riches en protéines pour obtenir les acides aminés essentiels nécessaires à l'organisme. Notre corps décompose les protéines en acides aminés, qui sont ensuite utilisés pour diverses fonctions. Après l’eau, les protéines constituent la plupart du poids de notre corps. En général, les adultes devraient obtenir 40%- 60% de leurs calories quotidiennes à partir de protéines pour maintenir un régime sain et équilibré.
Exemples d'Aliments Riches en Protéines
- Légumes secs
- Viandes
- Produits laitiers
La Protéine Myc et le Cancer du Foie
Les chercheurs ont constaté que la croissance des cancers du foie provoquée par l’oncogène MYC, un gène spécifique, dépendait particulièrement du tryptophane. "Les tumeurs hépatiques nécessitent de grandes quantités de tryptophane, poursuit Moralise Conacci-Sorrell, autrice principale de l’étude. (…) Un régime sans tryptophane empêche la croissance des tumeurs du foie par un mécanisme particulier. Les données des chercheurs suggèrent qu’une stratégie thérapeutique viable peut être mise en place afin de cibler l’oncogène responsable des tumeurs hépatiques.
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