Parmi les animaux de la jungle africaine, certains n'ont pas la mythologie qu'ils méritent. Autant le lion, la panthère, le gorille, la girafe ou l'éléphant ont touché notre inconscient collectif, autant d'autres bêtes jouent définitivement les seconds rôles, voire les figurants. C'est peut-être pour réhabiliter l' «ingrat» porc-épic qu'Alain Mabanckou l'a choisi pour héros de son dernier - et remarquable - roman, Mémoires de porc-épic.
Une image peu glorieuse pour celui qui fut le symbole du roi Louis XII. Outre son corps ventripotent, sa gueule renfrognée et ses longs piquants, les hommes le considèrent «incapable de courir aussi vite qu'un chien de chasse» et pensent que la paresse l'astreint à ne pas vivre loin de l'endroit où il se nourrit. C'est méconnaître l'animal-narrateur, qui raconte son insolite histoire à son «cher Baobab».
Le Porc-Épic dans l'Œuvre de Kipling
Dans le premier court-métrage adaptant la première moitié de la 1ère nouvelle « Les frères de Mowgli » du premier Livre de la jungle, on découvre comment Tabaqui fait courir la nouvelle dans toute la jungle qu'une famille loup a adopté un bébé humain. C'est ainsi qu'il apprend cela à Sahi, le porc-épic (apparaissant dans Le Second Livre de la jungle mais tout de même évoqué dans le premier), l'ours Baloo et la panthère Bagheera.
Dans le 5ème court-métrage adaptant la trêve de l'eau de la 1ère nouvelle « Comment vint la crainte » dans Le Second Livre de la jungle, Sahi, le porc-épic arrive alors et leur apprend que les melons ont tous séché, ce qui est mauvais signe.
Adaptations et Représentations
Cette version du Livre de la jungle (adaptant essentiellement les nouvelles concernant Mowgli comme son titre original l'indique) fut réalisée en cinq courts-métrages, d'une durée de 20 minutes chacun, entre 1967 et 1971. Ceux-ci furent ensuite assemblés en un long-métrage en 1973. De par la date de création pour le premier court - 1967 - et sa conception dans le domaine de l'animation, on l'a comparera facilement avec l'imagerie disneyenne de l’œuvre de Rudyard Kipling.
L'aventure se déroule dans l'ordre chronologique des évènements décrits dans le recueil de nouvelles et non en suivant à la lettre le récit de Kipling qui va et vient dans le temps. On soulignera, malgré le respect de cette adaptation, que le scénario présente le petit d'homme essentiellement en contact avec les animaux avec qui il vit.
Les Louveteaux et l'Esprit du Livre de la Jungle
Les Louveteaux sont appelés à faire partie d'une grande famille, en suivant les traces du héros du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling. En effet, la meute a comme thématique l'histoire du petit d'hommes nommé Mowgli (de son nom de jungle) ou Nathoo (le nom que lui donne sa mère adoptive chez les hommes). C'est avec ses compagnons de jungle, les vieux loups et les autres louveteaux que le jeune développera son caractère et ses habiletés par le jeu.
Les animateurs de la meute prennent le nom d'animaux de toutes espèces, mais toujours porteurs de valeurs positives. Le responsable de l'unité, le chef de meute, s'appelle généralement Akela, qui est le chef du clan de Seeonee. Dans certaines meutes, il est donné un nom de jungle aux louveteaux, parfois seulement aux plus vieux des louveteaux : sizeniers et seconds de sizaine, ou louveteaux en âge de monter à la troupe l'année suivante. Il est en général positif et choisi en fonction du caractère du louveteau.
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