Hibernation du Porc-Épic

Le porc-épic d'Amérique, pouvant mesurer jusqu'à un mètre de long et peser plus de 10 kilogrammes, est le deuxième rongeur le plus gros du pays, derrière le castor. Pour se protéger des prédateurs, il est couvert de piquants.

Le Porc-Épic et ses Piquants

Contrairement à ce que l'on pense souvent, les porcs-épics ne peuvent pas projeter leurs piquants. Mais si l'on touche aux poils de sa fourrure, il envoie soudainement sa queue couverte de piquants en avant. Ceux-ci rentrent facilement dans la chair de l'agresseur et y restent bloqués grâce à de toutes petites piques situées à leur surface.

En voyant ça, on comprend que ces piquants soient un très bon moyen de défense. Le porc-épic est un animal pacifique qui attaque rarement ses ennemis. Toutefois, lorsqu’un indésirable s’approche trop de lui, même s’il s’agit simplement de curiosité, il réagira fortement en dressant ses pics et en fouettant de la queue afin de dissuader celui qui s’en approche. Fait à noter, le porc-épic ne peut pas lancer ses épines! Pour qu’ils atteignent la peau et s’y logent, il doit y avoir un contact entre le porc-épic et son adversaire. Ainsi, le porc-épic n’attaque pas votre chien, il se défend plutôt de sa présence un peu trop insistante.

Que faire si votre chien rencontre un porc-épic?

La première, et sans doute la plus importante, est qu’il ne faut en aucun cas couper les poils de porc-épic ! Chaque poil est recouvert de petits ardillons qui favorisent leur migration dans la peau et rendent leur extraction difficile. Ainsi, si vous coupez le poil, celui-ci va migrer dans la peau et nous risquons d’être incapables de le récupérer. Le poil doit donc être retiré en entier, en le saisissant fermement à sa base à l’aide d’une pince.

Lorsque l’animal est très docile et n’a que quelques poils incrustés, il est parfois possible de les retirer sans endormir l’animal, avec ou sans sédation. Il faut toutefois comprendre que cela est très douloureux pour l’animal. D’ailleurs, retirer les poils «à froid» pourrait même mener au développement d’un comportement agressif de la part de votre animal, chaque fois qu’on tente de lui manipuler la tête, par exemple.

Il y a de fortes chances, par contre, qu’il fasse le lien entre la douleur et vos doigts qui arrachent les poils. C’est pour cette raison qu’il est préférable de faire cette procédure sous anesthésie générale chez votre vétérinaire. L’animal endormi, les poils pourront tous être retirés sans douleur et toute la surface de son corps sera palpée afin de s’assurer qu’aucun poil n’est oublié.

Le Porc-Épic et l'Hiver

Contrairement à la croyance populaire, le porc-épic n’hiberne pas! Cela veut dire que votre toutou peut donc en faire la rencontre tout au long de l’année. Au printemps toutefois, le porc-épic en quête de nourriture, s’éloignera davantage de son abri. À l’automne, c’est plutôt la saison des amours et sa recherche d’un/une compagne qui le poussera à explorer davantage les environs. Soyez vigilants!

Parmi les 150 pensionnaires du parc, des lamas aux daims, des ratons laveurs aux tortues, des kangourous au porc-épic, ou encore du boa à l’iguane, tous ne vont pas passer l’hiver de la même manière.

Le Subnivium et la Vie Sous la Neige

L’hiver évoque une période silencieuse. De la neige, des espèces qui hibernent, de grands espaces vides et blancs... Mais c’est se fourvoyer. À l’abri des regards, sous les couches de neige, la vie suit son cours. Le nom savant de cette épaisseur protectrice ? Le subnivium. Ce mot latin signifie simplement « sous la neige ». Un environnement particulier, possible lorsqu’une couche de neige pas trop dense fait au moins 20 cm de hauteur.

« Grâce au pouvoir isolant de la neige, la température entre le sol et la surface reste stable, et relativement agréable. Alors qu’au dehors, on peut atteindre les -30°C, il fera toujours autour de 0°C sous la couche de neige qui piège la chaleur du sol » explique Jonathan Pauli, biologiste à l’université du Wisconsin et auteur de nombreuses études sur le sujet. Une aubaine pour une multitude d’espèces, puisque la neige couvre environ 40 % des terres émergées chaque année.

D’autres espèces, au contraire, s’activent dans cet univers blanc et ouaté. Même les plantes et les champignons s’épanouissent dans ce monde parallèle. Les plantes nourrissent les insectes, qui à leur tour, font le régal des oiseaux et des rongeurs. Voilà le point de départ d’une chaîne alimentaire version hivernale.

Menaces sur le Subnivium

Mais tout ce petit monde est menacé. Le changement climatique réduit l’épaisseur, la qualité, et la durée du subnivium. D’une part, parce que la neige prend peu à peu l’allure d’un or blanc rare et recherché. D’autre part, parce que le changement climatique a tendance à remplacer la neige par de la pluie. L’abri de toutes ces espèces disparaît alors.

De nombreux animaux risquent de ne pas survivre à la disparition de leur abri enneigé.

Expériences Scientifiques

Pour détailler avec plus de précisions les conséquences de chaque degré supplémentaire, les scientifiques Benjamin Zuckerberg, Jonathan Pauli, mais aussi Kimberly Thompson et Warren Porter se sont livrés à une expérience. En 2012, ils ont créé trois serres en extérieur dans la région nord-américaine des Grands Lacs. L’une, de contrôle, à température ambiante. Les autres, à respectivement +3°C et +5°C . Au delà de +3°C, les dégâts sont considérables. À + 5°C, le subnivium perdrait, dans la région des Grands Lacs, près de 45 % de sa superficie (200 000 km²) et existerait un mois en moins.

Une priorité donc : limiter les émissions de gaz à effet de serre. En parallèle, les actions locales de conservation restent possibles. Parmi les options : encadrer la pratique du ski, qui tasse la neige et la rend trop compacte pour le subnivium.

Hibernation et États Physiologiques Similaires

L’hibernation est un état d’hypothermie régulée, durant plusieurs jours ou semaines qui permet aux animaux de conserver leur énergie pendant l’hiver. Un animal que certains considèrent à tort comme un hibernant est l’ours. En effet, bien que ses fréquences cardiaques ralentissent, la température corporelle de l’ours reste relativement stable et il peut être facilement réveillé. Il en est de même pour les blaireaux, les ratons laveurs et les opossums.

La torpeur est un état physiologique qui s’arrête dès que l’air se réchauffe, c’est-à-dire que lorsque la température extérieure augmente, l’animal réajuste sa température interne en la diminuant légèrement afin de ne pas gaspiller d’énergie pour se réchauffer. Les oiseaux et certaines chauves-souris connaissent cet état.

La somnolence hivernale (ou hivernation) des carnivores comme l’ours et le blaireau, entrecoupée de nombreux réveils et accompagnée d’une hypothermie modérée, n’entraîne pas une interruption de toutes les activités physiologiques. Ainsi, l’ours donne naissance aux petits pendant l’hiver. Les organes vitaux restent à une température normale pour réagir en cas de danger.

L’hibernation est une véritable léthargie et une diminution profonde de la température de l’animal. Cette température est toujours positive mais elle peut approcher de 0 °C. Les animaux hibernant réellement sont par exemple les loirs, les marmottes et certaines chauves-souris.

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