L’Atlantique évoque des souvenirs d'enfance et d'adolescence passés entre la côte vendéenne et la Bretagne sud. Revenir à l’Ouest est un plaisir, une opportunité de prendre le temps d’explorer les trésors de la Loire-Atlantique, mêlant souvenirs et découvertes.
Exploration de la Côte d'Amour: De Mesquer au Croisic
Ce que j’aime à l’Atlantique, ce sont les grands espaces côtiers, le sentiment de liberté. Il y a de belles balades à faire rythmées par des haltes dans de charmants petits villages. De Mesquer à la Baule, on s’arrête à Piriac sur Mer. On a passé un peu de temps à jouer avec l’arche de la pointe de Castelli à marée basse. Puis on est redescendu jusqu’à la pointe de Pen Bron pour une belle vue sur le Croisic. La longue plage de sable doré est parfaite pour la baignade. En traversant le patchwork des marais salants, on a pris le temps d’observer les multiples oiseaux qui peuplent les bassins, on a même vu un cygne royal en plein vol! On a rejoint Le Croisic en passant par Batz sur Mer. En vélo, ça doit être très sympa.
Le Croisic et ses Pêcheries Traditionnelles
Si je n’avais jamais fait attention à ces belles cabanes de pêcheurs, il est clair qu’on est tombé amoureux des pêcheries traditionnelles avec Max! Elles ont un charme fou avec leur ponton en bois, prises dans les rochers ou au milieu du sable. Le séjour a été trop court, on sait qu’on reviendra pour y dormir, car oui on a découvert qu’il est possible d’y séjourner, ça c’est insolite!
Une Alimentation Plus Saine: Les Algues Alimentaires du Croisic
Parce qu’on réfléchit de plus en plus à une alimentation plus saine, on s’est arrêté aux Jardins de la Mer au Croisic, pour faire la connaissance de véritables druides de l’Atlantique, Jean Marie et Valérie Pédron, des cueilleurs d’algues alimentaires. Ce sont les tout premiers à s’être lancés dans cette activité en Loire Atlantique, un couple d’autodidactes passionnés et passionnants! Une belle occasion de découvrir quelque chose de nouveau. On a visité leur ferme marine et on a tout de suite accroché avec leur vision éco-responsable alliant économie et écologie.
Les Pédron sont très engagés, leur créneau est plutôt qualité que quantité. Ils nous ont plongé dans la culture des algues marines alimentaire, un alicament par excellence (aliment bon pour la santé). Mais les choses changent, leurs principaux clients sont encore les grandes tables gastronomiques aux quatre coins de l’Hexagone, mais la nouvelle génération apprécie le goût des algues, consommées fraiches ou transformées (ils ont une recette familiale excellente de caviar d’algues, insolite!). Ils transmettent leur passion en animant différents types d’ateliers pour les scolaires mais aussi le grand public (cueillette, dégustation, atelier cuisine avec un chef local). On vous invite à participer à un de leurs ateliers, vous pourriez bien tombés amoureux des algues!
Le Tombeau d'Almanzor: Légendes et Géologie
Le tombeau d’Almanzor est un tor, un bloc particulièrement solide qui a pris du relief grâce à l’érosion de la roche environnante. C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule ! Le tombeau d’Almanzor, comme le nez sur le visage de Cyrano, surplombe largement la plage de la Mine qui l’entoure. Une place de choix qui a sans doute contribué aux légendes écrites en son honneur.
La plus connue, et la plus farfelue, se raconte à l’époque des croisades : Almanzor, seigneur de Lauvergnac, serait parti en Orient avec Saint-Louis lors de la 8e croisade (en1270). Attendant son bien-aimé, Dame Yseult venait guetter l’horizon chaque jour sur la côte et s’abritait régulièrement dans une grotte, devenue la grotte à Madame.
Auteur d’un livre sur Piriac-sur-Mer, intitulé la pointe du pays de Guérande, il connaît la région et ses légendes comme personne. Plus particulièrement, il sait quelle histoire est authentique, et quelle histoire ne l’est pas : La légende du tombeau d’Almanzor a été inventée de toute pièce par un écrivain du Croisic, à l’époque où le tourisme se développait sur la côte. Ce n’est pas une légende établie comme celle des Korrigans par exemple. Almanzor n’est en réalité qu’un mot espagnol qui signifie le victorieux, lui-même originaire de l’arabe al-Mansur ».
Las de toutes ces histoires rocambolesques, Michel Garnier tient à rappeler que bien avant toutes ces légendes, on le surnommait la pipe, pour sa ressemblance aux barriques du même nom. Les gens de l’époque avaient un nom pour tout, raconte-t-il, chaque rocher, chaque chemin était surnommé, souvent de manière très explicite !
Le tombeau - ou plus exactement la pipe - est en réalité un tor, c’est-à-dire un bloc de roche dégagé du sol par l’érosion. Au fil de milliers d’années, la roche tout autour s’est érodée petit à petit, révélant l’imposant caillou. Quant aux fameuses rigoles sacrificielles, c’est en réalité le résultat de l’érosion éolienne ; le vent transporte le sel de l’océan qui désintègre petit à petit certains grains de la roche, plus fragiles que d’autres à son contact.
Les Marmites de Géants
En tombant sur les marmites de géants disséminées sur la côte environnante, on pourrait croire que la cour d’Almanzor organisait de fabuleux festins. Ces grandes cavités doivent leur nom à l’apparence circulaire qui les caractérise, avant que l’érosion ne brise une partie de leur paroi. Ce sont en réalité des galets, coincés dans le trou circulaire, qui creusent la paroi au rythme du courant. Il peut parfois même s’agir d’un unique galet qui tourne sur lui-même indéfiniment ! Les géants étaient visiblement des gens patients, car ce phénomène est le résultat de milliers d’années d’érosion. Aussi appelées marmites du diable, on les retrouve un peu partout en France et dans le monde.
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