Le Perche vous invite à découvrir une chronique hebdomadaire autour du Porche, en partenariat avec Bellême Patrimoine, Bellême Boutique et la Fondation du Patrimoine, et espère obtenir des dons pour sa restauration.
La gabelle et son impact
Sous l’Ancien Régime, on achète le sel dans les greniers à sel où un officier du Roi, le grenetier, le délivre en percevant la fameuse gabelle, un impôt qui représente 80 % de son prix de vente. Chaque Percheron, même le pauvre, doit s’en procurer car le sel est le principal mode de conservation de denrées alimentaires telles que les viandes ou les poissons.
Organisation de l'administration royale
L’administration royale des Gabelles était divisée en directions générales, divisées elles-mêmes en greniers à sel. Dans la province du Perche, les greniers de Mortagne et de Bellême faisaient partie de la direction d’Alençon, tandis que celui de Nogent-le-Rotrou relevait de la direction du Mans. Les greniers de Bellême et de Nogent avaient à Mauves-sur-Huisne et à Rémalard, des succursales appelées chambres.
Le comté du Perche était un pays de forte gabelle, c’est-à-dire taxé au plus fort. En marge de cette distribution officielle, se développa une contrebande active menée par les gabelous. A côté du personnel vendant le sel au détail, les regrattiers, il y avait par grenier un président, un grenetier, un contrôleur, un procureur du Roi et un greffier. Ces cinq charges étaient vénales et très recherchées car elles permettaient de s’élever dans la hiérarchie sociale. De nombreuses familles françaises, nobles et bourgeoises, ont souvent eu pour origine un ancien officier au grenier à sel.
Aucun impôt n’aura été aussi détesté que la gabelle. A la demande du peuple français, sa suppression fut votée pendant la Révolution.
La mémoire du sel à Bellême
La présence d’un grenier à sel est attestée à Bellême dès le XIVe siècle, mais c’est au cours du XVIe siècle que celui-ci est installé dans l’une des deux portes de la ville, la porte Saint-Sauveur, aujourd’hui connue sous le nom de Porche.
Le sel était toujours stocké loin de l’humidité et de la lumière. L’ancienne Salle des Gardes de la porte Saint-Sauveur s’avérait donc propice à sa vente. Les appartements situés au-dessus et près de ladite salle servirent de magasin jusqu’à la Révolution et c’est dans le Baillage, là où est installée aujourd’hui la mairie, que se tenait le tribunal spécifique qui jugeait les délits relatifs au sel.
Au fil du temps, le sel entreposé dans ces lieux durant plus de quatre cents ans, a rongé les pierres de parement de ce bel ouvrage défensif qui protégea longtemps l’une des deux entrées de la ville royale. Bien que ses murs n’en conservent plus depuis deux siècles, le sel a occasionné de nombreux dégâts dans la structure du Porche.
Profondément imprégnées, les pierres se désagrègent et se transforment en sable et le phénomène s’accélère avec le réchauffement climatique. Quoique lourde, une restauration s’imposait, sans laquelle l’un des rares témoins du passé médiéval de Bellême aurait pu disparaître.
L’ancien grenier à sel de Bellême, aujourd’hui lieu de visite et la Salle d’artillerie qui le jouxte, accueillent d’avril à octobre de nombreuses expositions.
Le cocktail Bellêmois et les initiatives locales
« Quand l’association Bellême Patrimoine est venue nous proposer de nous investir pour le « Produit partage » pour la sauvegarde du porche, tout naturellement nous avons accepté. »
« Nous nous sentons concernés car c’est toute une ville qui travaille ensemble. Bellême, jolie ville close datant du Moyen Âge, est exemplaire par le dynamisme de ses commerçants, les partenariats noués entre associations et comités de jumelages. »
« Cet état d’esprit nous conduit à proposer notre « produit partage » : le cocktail Bellêmois dont 0,50 euro sera reversé à l’association pour la sauvegarde du patrimoine. Nous travaillons dans l’esprit de la ville en proposant des produits de qualité, en privilégiant les produits locaux. »
« Nous apportons notre touche personnelle à nos pizzas, nos galettes 100 % farine de sarrasin (nous n’oublions pas les repas sans gluten), nos salades. Notre spécialité le feuilleté qui change chaque mois en fonction des saisons (actuellement le feuilleté aux escargots des Escargots de la colline de Condeau) peut s’adapter, à la demande, à un régime végétarien. Jérôme, pâtissier de métier a toujours la volonté de surprendre.
Pizza La Bellêmoise 19, place de la Liberté. Tél. 02 33 73 19 41.
Le pressing et son engagement
« Installée place de la liberté depuis 17 ans, je vous propose un service de pressing de qualité : teinturerie, nettoyage des articles en cuir, des tapis, des rideaux et, bien sûr, un service de blanchisserie. Je réalise aussi vos retouches et vous trouvez chaque année les aubes à louer pour vos communions. »
Le pressing dispose de six points de collecte : Le Theil, Saint-Germain-de-la-Coudre, Préaux, Ceton, Berd’huis et Le Pin-la-Garenne.
« Comme l’année dernière, j’ai décidé immédiatement de participer à l’opération Produits Partages car j’aime Bellême et suis très attachée à ce qui rappelle son histoire. Pour chaque nettoyage de couettes, 2 € sont reversés pour la restauration du porche de Bellême. 21, place de la Liberté à Bellême. Tél. 02 33 73 00 20.
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