Le Vendredi saint est une journée particulière pour de nombreux chrétiens à travers le monde, marquant la commémoration de la crucifixion de Jésus-Christ. Cette journée est souvent associée à des traditions religieuses strictes, y compris des pratiques alimentaires spécifiques. Beaucoup choisissent de jeûner ou de s'abstenir de consommer certaines viandes en signe de respect et de recueillement.
Historique et signification du Vendredi saint
Le Vendredi saint, qui précède le dimanche de Pâques, est observé par les chrétiens du monde entier. Cette journée est dédiée à la méditation et à la prière, en souvenir de la souffrance et de la mort de Jésus-Christ pour le salut de l'humanité. Pour beaucoup, cela implique de faire preuve de pénitence et de réflexions spirituelles, ce qui influence aussi les choix alimentaires.
Si le Vendredi saint n’est pas férié en France, contrairement à de nombreux autres pays européens (Allemagne, Italie, Espagne…), il n’en reste pas moins une journée importante pour la population catholique. Il marque le jour de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ, ce qu’on appelle la “Passion du Christ”. Il a toujours lieu deux jours avant la fin du Carême et précède le dimanche de Pâques qui célèbre la résurrection du Christ.
En mémoire du Vendredi saint (jour de la crucifixion du Christ), les chrétiens mangent "maigre" le vendredi. Vous l'avez peut-être remarqué vous-même : du poisson est généralement proposé dans les cantines de France tous les vendredis. Il en va de même chez certaines familles chrétiennes, qui écartent la "viande terrestre" en fin de semaine pour privilégier le poisson. Cette tradition ne vient pas de nulle part. En effet, il s'agit d'une coutume chrétienne remontant au Moyen Âge.
Pourquoi les catholiques se privent-ils de viande le Vendredi saint ?
La symbolique du Vendredi saint est attachée à la tristesse et à la souffrance de Jésus durant sa Passion. Les chrétiens qui le souhaitent peuvent donc observer une journée de jeûne et d’abstinence, tournée vers la prière. Ils sont sommés par l’Église de faire pénitence en éliminant la viande de leur menu, considéré comme un mets riche et délicat, surtout dans les sociétés d’autrefois. Il est donc fréquent que les catholiques mangent du poisson à cette date, considéré comme un repas “maigre”. Dans certaines paroisses, la composition du menu est encore plus frugale et s’en tient à un bol de riz accompagné d’une pomme.
Comme l'explique le Diocèse de Paris, l'Église catholique propose à ses fidèles de jeûner (de se passer d'un repas) le mercredi des cendres et le Vendredi saint, tout en s'abstenant de viande les vendredis du carême. En se "privant du nécessaire", les chrétiens se "rappellent du nécessaire". Mais pourquoi faire une croix sur la viande en particulier, et pas autre chose ? Il faut savoir qu'à l'époque, la viande était considérée comme un mets délicat, réservé aux jours de célébration. Manger de la viande le vendredi, jour de la crucifixion du Christ, aurait donc été incongru.
Les traditions alimentaires du Vendredi saint
1. L'abstinence de viande
Traditionnellement, le Vendredi saint est marqué par l'abstinence de viande pour les chrétiens catholiques et orthodoxes. Cette pratique découle d'une ancienne coutume de jeûne, que l'Église encourage pour se préparer à la célébration de Pâques.
- Viande rouge et viande blanche : La plupart des traditions interdisent la consommation de viande rouge (bœuf, mouton) et de viande blanche (poulet, porc).
- Produits dérivés de la viande : En général, les bouillons, les sauces contenant de la viande et les charcuteries sont également proscrits.
2. Les aliments autorisés
Bien que la viande soit souvent évitée, plusieurs alternatives satisfaisantes sont encouragées pendant le Vendredi saint.
- Poisson : La consommation de poissons et de fruits de mer est généralement permise et même recommandée. Le poisson, symbole de Christ, est souvent suggéré comme un plat principal.
- Produits végétariens : Les plats à base de légumes, de légumineuses (comme les lentilles et les pois chiches) et de céréales sont pleinement autorisés. Ils constituent une excellente source de protéines et de nutriments.
- Produits laitiers : Les produits laitiers, tels que le lait, le fromage et les œufs, sont généralement acceptés, sauf si des restrictions personnelles ou culturelles sont en place.
Aliments à éviter
Il est important de respecter les pratiques de jeûne et d'abstinence qui prévalent, notamment :
- Aliments transformés : Beaucoup choisissent d'éviter les aliments hautement transformés qui ne respectent pas l'esprit simple et humble de cette journée.
- Alcool : Dans certaines traditions, la consommation d'alcool est également évitée, bien que cela puisse varier d'une culture à l'autre.
Variations culturelles et régionales
Les pratiques alimentaires peuvent varier considérablement selon les cultures et les régions. Voici quelques exemples :
- En Italie : De nombreuses familles préparent des plats de poisson, comme des spaghetti aux sardines ou des pizzas aux légumes, dans le respect des traditions culinaires de cette journée.
- En Espagne : Les plats à base de légumes et de poisson sont courants. Certaines régions consomment également des gâteaux traditionnels pour marquer l'occasion.
- En Amérique latine : Dans certains pays, des plats comme le ceviche ou des préparations à base de maïs et de légumes sont courants.
Conseils pour une alimentation équilibrée
Pour ceux qui observent des restrictions alimentaires pendant le Vendredi saint, voici quelques conseils pour garantir un repas équilibré et savoureux :
- Planification des repas : Préparez vos repas à l'avance en intégrant des ingrédients sains et autorisés, comme des légumes frais, des légumineuses et du poisson.
- Expérimentation avec des recettes : Essayez de nouvelles recettes à base de poisson ou de légumes. Cela peut être une excellente occasion d'explorer des cuisines variées.
- Hydratation : N'oubliez pas de rester hydraté tout au long de la journée, en buvant de l'eau, des tisanes ou d'autres boissons non sucrées.
Jour du poisson : pourquoi les chrétiens mangent du poisson le vendredi ? Origine
En France, il est de coutume de manger du poisson le vendredi. Et ce, jusque dans les cantines de nos enfants. Cette tradition remonte au Moyen Âge, période durant laquelle il était imposé de faire pénitence en mangeant maigre le vendredi, jour de la mort du Christ. "Manger maigre" signifie ne pas manger de viande, les chrétiens se rabattaient donc sur le poisson.
Cependant, le poisson remonte encore plus loin chez les croyants. Sous l’Empire romain, pendant la longue période de persécution (du Ier au IVe siècle), les chrétiens avaient pris l’habitude de se signaler discrètement à leurs condisciples par un petit poisson, moins explicite qu’une croix ou qu’un chrisme (symbole formé des deux lettres grecques X et P, pour christos, "messie"). On a retrouvé des poissons gravés dans les catacombes romaines.
Poisson : un célèbre acronyme grec
En grec toujours, les lettres I-CH-T-U-S ("poisson") forment l’acronyme de "Jésus-Christ fils de Dieu, sauveur". Cela tombe bien : le Messie a recruté quatre apôtres parmi les pêcheurs pour les faire "pêcheurs d’hommes". Même après les persécutions, le poisson a donc gardé une place de choix dans le rituel de l’Église chrétienne.
Mais on peut aussi s'interroger sur le poisson. Pourquoi n'est-il pas considéré comme de la viande ? Selon le site d'actualités générales et de spiritualité Aleteia, c'est parce que "les règles d’abstinence considèrent que la viande provient d’animaux comme le poulet, le bœuf, l’agneau ou le porc" - des animaux terrestres. Le poisson fait donc exception.
Pas de viande : que manger le Vendredi saint ?
Le Vendredi saint, la viande issue d'animaux terrestres est proscrite pour pouvoir manger maigre. Ainsi, le poisson est souvent à l'honneur à table. Cette tradition toujours très ancrée est appliquée tous les vendredis (et pas uniquement le Vendredi saint) par de nombreux chrétiens. Mais certaines paroisses convient leurs fidèles à partager des repas encore plus frugaux, comme des bols de riz accompagnés d'une pomme, par exemple, rappelle le site de L'Étudiant. On consomme aussi des légumes, céréales et des fruits.
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