Les troubles alimentaires sont des maladies complexes qui nécessitent une prise en charge adaptée le plus tôt possible, car elles engendrent généralement une grande souffrance chez les patients. L’important, c’est de savoir que la guérison des troubles alimentaires passe par un accompagnement pluri-disciplinaire. Donc l’idée est de coupler les différentes thérapies.
Dans la classification internationale du DSM-5, on dénombre plusieurs grandes catégories de troubles du comportement alimentaire. Les plus courants sont l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique.
Le bilan initial : une étape cruciale
Le Centre permet de réaliser un bilan complet somatique et psychiatrique pour affirmer ou infirmer le diagnostic de troubles du comportement alimentaire, évaluer la gravité des troubles et spécifier d’éventuelles comorbidités. Ce bilan inclut une évaluation médicale, des examens biologiques, psychologiques incluant des échelles et questionnaires standardisés validés et d’autres évaluations, si nécessaire.
Ces évaluations permettent de réaliser un « état des lieux » complet de la maladie, et de suivre son évolution. Le patient est d’abord reçu pour une consultation spécialisée (psychiatre, pédopsychiatre, pédiatre ou endocrinologue) permettant une première approche diagnostique ou un avis thérapeutique. Si l’indication d’un bilan est posée, le patient est ensuite reçu une journée entière par l’équipe du Centre Référent.
Au terme de ces évaluations, un rendez-vous est proposé au patient afin de lui restituer les informations obtenues lors du bilan. Un bilan plus léger est proposé à 6 mois puis tous les ans. Ces bilans visent à analyser l’évolution des troubles et à évaluer l’impact de la prise en charge préconisée.
Les patients qui ont bénéficié d’un bilan pourront se voir proposer de participer à des groupes thérapeutiques et à des protocoles de recherche clinique menés au sein du Centre Référent. Ces groupes se déroulent suivant un nombre de séances défini et ne se substituent pas au suivi habituel.
Les différents types de troubles alimentaires
Anorexie mentale
Il s’agit d’une restriction alimentaire visant une perte de poids significative. L’anorexie mentale se caractérise par une peur intense de devenir gros, malgré une maigreur apparente et un poids en dessous de la normale (établi à partir de l’IMC). Les personnes souffrant d’anorexie mentale sont principalement des femmes. L’anorexie mentale se caractérise aussi par une altération de la perception du poids et de l’image du corps, proche de la dysmorphobie.
Boulimie
La crise boulimique correspond à l’ingestion d’un volume alimentaire largement supérieur à la normale en un temps limité, de moins de 2 heures en général, de manière compulsive ou ritualisée. Le Dr Filsnoël souligne que les patients souffrant de boulimie sont généralement des personnes impulsives et émotives.
Les personnes boulimiques mettent souvent en place des comportements compensatoires pour neutraliser leur prise de poids : vomissements, prise de laxatifs ou de diurétiques, périodes de jeûne et exercices excessifs. Les crises de boulimie et les comportements compensatoires surviennent au moins deux fois par semaine pendant trois mois, en moyenne. Elles peuvent en outre devenir pluriquotidiennes et parfois nocturnes. Les troubles boulimiques peuvent être associés à d’autres types d’addictions, tels que l’alcool ou le cannabis. Les patients (en grande majorité des femmes) affichent un poids normal ou sont parfois en sous-poids ou en surpoids.
Hyperphagie boulimique
L’hyperphagie boulimique, ou accès d’hyperphagie, se présente sous la forme de crises de boulimie incontrôlées et récurrentes, sans comportements compensatoires. Généralement, une certaine restriction est observable, ce qui renforce les pulsions alimentaires. L’individu va manger de grandes quantités de nourriture en l’absence de sensation de faim, jusqu’à ressentir une pénible distension abdominale. Il recherche cette sensation de distension même si elle est inconfortable. Il mange seul par gêne et va ensuite se sentir coupable et déprimé.
Cette pathologie, qui génère une grande souffrance psychique, occasionne généralement un surpoids important, voire une obésité, parfois morbide. Encore peu connue, l’hyperphagie est d’ailleurs souvent confondue à tort avec de l’obésité. Pourtant, on n’y retrouve pas de valorisation du surpoids telle que souvent observée dans l’obésité, les comorbidités sont moins nombreuses et l’évolution est plus favorable lorsqu’une prise en charge psychologique adaptée est proposée. Dans le traitement de cette pathologie mentale, la mise en place d’un régime ne sert à rien.
Autres troubles du comportement alimentaire
Le trouble des conduites alimentaires non spécifié est un diagnostic du DSM-5 utilisé pour qualifier toutes les problématiques qui ne répondent pas précisément aux critères des troubles du comportement alimentaire spécifiques, tels que l’anorexie mentale, la boulimie et l’accès hyperphagique.
Le mérycisme est un trouble du comportement alimentaire lié à la notion de plaisir. Il s’agit d’une régurgitation ou d’une re-mastication des aliments qui peut durer des heures. Ceux-ci sont à nouveau mastiqués, ruminés, puis généralement ravalés, en l’absence de nausées ou de sentiment de dégoût. Dans le DSM-5, il est précisé que cette conduite doit être fréquente, répétée, et donc « survenir plusieurs fois par semaine, en principe quotidiennement ». Le mérycisme peut en outre débuter à tout âge, dès la première enfance. En effet, par cette remontée volontaire des aliments, la personne revit, inconsciemment ou non, la satisfaction qu’elle a vécu lorsqu’elle les a ingérés.
Le syndrome d’alimentation nocturne (Night Eating Syndrome) est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par une prise alimentaire non contrôlée, excessive, pendant la nuit. L’individu se réveille pour aller manger copieusement. Cette conduite alimentaire peut se produire dans un état de demi-sommeil, la personne n’en étant pas toujours consciente. Le lendemain, elle se réveille avec un souvenir plutôt imprécis de ce qu’elle a consommé pendant la nuit.
La potomanie est un trouble du comportement alimentaire qui se définit par un besoin irrépressible de boire en grande quantité, principalement de l’eau (polydipsie) ou de l’alcool (dipsomanie). Ce trouble alimentaire s’inscrit dans une volonté de se purger, se purifier, se nettoyer. Il peut également avoir pour objectif de se remplir l’estomac au maximum et être associé à une anorexie mentale.
Qui consulter et comment trouver un spécialiste ?
Il faut que tu testes toi-même différentes thérapies pour voir ce qui te convient. Parce que ce qui m’a aidé, ne t’aidera pas forcément et vice versa. On est tous différents et chacun a son propre chemin de guérison. Je sais que c’est pas simple et même éprouvant de devoir toujours raconter son histoire du début à une nouvelle personne. Mais ça fait partie du chemin de guérison. Et parfois, il faut répéter, s’acharner pour trouver la bonne personne, le bon thérapeute qui te correspondra.
Je n’ai absolument rien contre les médecins généralistes. D’ailleurs, c’est un beau métier et on en a clairement besoin. Mais, ils sont GÉNÉRALISTES. Et de ce fait, ils ne peuvent pas connaître les spécificités des troubles alimentaires. Et combien de témoignage j’ai reçu m’exprimant un rendez-vous avec un généraliste qui a mal tourné. Combien sont allés voir leur médecin pour suspicion de TCA et qu’on leur a répondu que leur IMC était trop élevé ou que le poids était trop élevé pour avoir un TCA. Ou alors qu’on leur a même conseillé un régime. Ou qu’on leur a dit de faire attention à leur poids… Bref, des conseils qui n’ont fait qu’empirer la situation, plus que d’aider en tout cas. Et j’ai moi-même expérimenté ça.
Donc c’est vrai que c’est pas le médecin généraliste que je recommande forcément, du moins en premier. Après, c’est mieux que ton médecin traitant soit tout de même informé. Déjà parce que parfois on peut tomber sur une personne familière aux troubles du comportement alimentaire. Mais en plus, parce qu’il pourra te donner des médicaments pour les inconforts digestifs par exemple.
Je sais que ce n’est pas simple d’en trouver partout, et j’espère sincèrement qu’un jour, peu importe où l’on se trouvera, on pourra trouver un spécialiste en TCA à proximité de chez soi. Pourquoi ? Parce que les TCA sont des maladies mentales vraiment complexes. Et ça demande vraiment de très bien connaître pour pouvoir accompagner des personnes qui en souffrent. Car il s’agit de mécanisme spécifique, très difficilement compréhensible quand on ne l’a pas vécu ou qu’on ne connait pas bien. Et malheureusement, parfois, un médecin non spécialisé peut donner des conseils vraiment pas adaptés, qui peuvent empirer le trouble.
Comment on trouve des spécialistes en trouble alimentaire ? En regardant si autour de toi, il y a des hôpitaux ou centres de soin qui disposent d’une unité spéciale trouble du comportement alimentaire. Par exemple à Lille il y avait Fontan 2 au CHU de Lille. Tu peux également chercher sur Internet avec la fonction de géolocalisation activée.
Quand je dis toi-même, c’est juste que, il faut vraiment comprendre que tu auras beau faire appel aux meilleurs spécialistes du monde, si tu n’es pas prêt⸱e à t’impliquer à 200% dans ta guérison, alors, ça sera beaucoup moins voire pas efficace.
Ce n’est pas un grief ce que je dis là parce que je sais que c’est pas toujours simple : parce que la guérison fait peur, parce que ton TCA peut être une façon de te protéger et que du coup il y a beaucoup de résistance aux changements. C’est normal, ne t’en veut pas. Mais vraiment, aies conscience que même si oui, tu dois demander de l’aide autour de toi, tu es la personne qui pourra réellement te sortir de ça, du moins tu es la seule à pouvoir décider de te battre contre celle maladie.
Cela peut te faire peur car il y a le moment “hôpital”. Mais c’est pas parce que tu fais appel à un centre hospitalier que tu vas être hospitalisé. Généralement, ils proposent également des consultations en journée avec les psychiatres spécialisés en trouble du comportement alimentaire. Moi personnellement j’ai commencé par là. Et ils m’ont réellement aidé ! Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un centre de soin spécialisé à proximité. Mais si tu l’as, vraiment, profites-en. Je recommande ++.
En unité TCA ou centre de soin spécialisé, tu as aussi la possibilité d’avoir l’hôpital de jour. Alors ça pareil, ça ne veut pas dire que tu vas passer toutes tes journées là-bas. Généralement déjà, c’est pas journée complète (c’est 8h-16h environ). Et en plus, c’est pas toute la semaine. Souvent, tu commences avec 1 ou 2 journées. Et c’est presque rare d’y être toute la semaine. Moi, j’ai commencé avec 1 et après j’en avais 2 journées.
Même chose c’est vraiment intéressant dans le sens où tu partages des repas avec d’autres, tu peux être amené à manger avec des soignants qui peuvent être un soutien au moment même des repas. Et tu as la possibilité d’avoir des activités thérapeutiques (cuisine ensemble, groupe de parole, art thérapie, consultation psy…). Donc pareil, ça je recommande ++. Au moins tester.
Après évidemment, tu as aussi l’hospitalisation à temps complet. J’ai fait 2 articles à ce sujet où je parle de mes 2 hospitalisations.
Les professionnels de santé impliqués
Psychiatre
Pour vulgariser, la différence du psychiatre par rapport au psychologue c’est le fait qu’il a la possibilité de te faire des ordonnances, de te prescrire des médicaments. Il surveille la santé générale de ton corps, physique et mentale. Il s’occupe aussi de s’assurer que ton corps réagisse bien, qu’il n’y ait pas de complication, etc.
J’ai eu un suivi psychiatre dès la première année après le début de l’anorexie. Et pendant 3 ans approximativement. Vu que j’avais un traitement médicamenteux, j’ai eu à nouveau une psychiatre plus tard. Mais pour le coup, elle faisait que les ordonnances.
Je dis ça car c’est un peu “au petit bonheur la chance”. Je pense que y’a certains psychiatres qui sont vraiment tournés “ordonnance” / “santé du corps”. Et il y en a d’autres qui font vraiment aussi l’accompagnement psychologique. Lorsque je suis sortie de ma deuxième hospitalisation, j’ai eu une psychiatre en or. Vraiment, une perle ! Elle m’a tellement aidé !
Psychologue
L’accompagnement psychologique est pour moi indispensable. Surtout si tu n’as pas de psychiatre qui te fait l’accompagnement psychologique. Les troubles alimentaires sont parfois (et même souvent) des stratégies d’adaptation. C’est-à-dire que c’est une maladie (= “mal à dire”) que le corps exprime, car c’est le seul moyen qu’il ait trouvé pour dire “Il y a quelque chose qui ne va pas. Donc, il faut le travailler”. De façon imagée bien sûr… Et surtout inconsciente.
Et le psychologue va t’aider à travailler sur l’origine de tes troubles alimentaires. Il va t’aider à surmonter aussi des problématiques de ta vie courante (manque de confiance et d’estime de toi, trouble anxieux, etc.) mais aussi que tu rencontres dans ta guérison. Il va t’aider à te donner des outils pour mieux gérer les situations stressantes et trouver des alternatives saines à ta santé plutôt que les comportements destructeurs que tu peux avoir envers toi-même.
Même chose, je recommande d’avoir un psychologue qui connait assez bien quand même les TCA. Après, s’il ne connait pas mais que tu as d’autres praticiens qui connaissent, ne te bloque pas non plus. Ils peuvent tout de même t’aider sans être expert des conduites alimentaires. Pour ma part, j’avais un accompagnement psychologique depuis le début de mes TCA. Et même avant. Et même toujours aujourd’hui haha. Mais pour te dire qu’il ne faut pas forcément aller mal pour aller voir quelqu’un.
Diététicien
Tu peux travailler la dimension alimentaire avec un diététicien. Et là pour le coup, c’est presque primordial pour moi qu’il soit spécialisé en TCA. Parce que sinon, les conseils de perte de poids ou de restriction peuvent être vraiment dommageables… Le diététicien n’a pas seulement pour rôle de te faire un plan alimentaire. D’ailleurs, ce n’est pas systématique.
Il t’aide également à travailler sur tes croyances alimentaires erronées. Il t’aide à incorporer des aliments qui te font peur (fearfoods), à t’instaurer une fréquence dans tes repas. Il t’aide à comprendre comment la nutrition affecte ton corps. Il t’aide à avoir une relation plus saine globalement avec la nourriture.
Pour ma part, j’avais vu une diététicienne au tout début, avant même d’aller voir n’importe qui pour trouble alimentaire. À ce moment-là, j’étais dans un “déni” et je n’admettais pas encore avec de TCA, tout simplement, je ne comprenais pas ce qui se passait. De ce fait, ça ne m’a pas aidé. J’ai fait 2 ou 3 séances. Et après, je ne suis pas retournée en voir spécifiquement.
Kinésiologue
Alors, la kinésiologie, on n’y pense pas forcément et c’est même pas très connu. Moi, je connais parce que j’en ai fait justement. La kinésiologie ça veut littéralement dire “étude du mouvement”. Et en fait, c’est en gros évaluer la santé du corps via des tests musculaires. C’est assez particulier et très difficile à expliquer par écrit.
Mais en gros, un choc émotionnel ou le stress d’une manière générale va affaiblir certains muscles. Quand je dis test musculaire, en fait le praticien va effectuer des pressions très douces, indolore sur un muscle, et souvent, il s’agit des bras (poignées) ou jambes (chevilles). Moi qui n’étais pas à l’aise avec mon corps, ça ne me mettait pas mal à l’aise.
Et du coup en gros le but de la kinésiologie, c’est de “rééquilibrer” le corps et l’esprit. Grosso modo. Pourquoi j’ai choisi la kinésiologie ? J’ai rencontré une dame dans le village de mes parents qui pratiquait ça et qui avait déjà accompagné des jeunes filles souffrant d’anorexie. Donc j’ai voulu essayer.
Dire que ça a été efficace, je ne peux pas parce qu’en fait, il n’y a aucune thérapie qui a un effet magique. Je trouve que la guérison, c’est une accumulation de petites choses. Mais en tout cas, oui, ça m’a aidé.
Sophrologue
Encore une fois pour vulgariser, la sophrologie, c’est des techniques de relaxation pour aider à diminuer ton état de stress général, et donc les tensions dans ton corps. Le but étant, in fine, d’avoir des impacts positifs sur ton mental. La sophrologie s’appuie sur la respiration, la relaxation des muscles et la visualisation mentale. Il y a différentes façons de faire, je pense que ça dépend aussi du praticien.
Cela peut se pratiquer en individuel ou en groupe. Alors moi j’ai fait de la sophrologie, à la fois en individuel et en groupe. En individuel, j’avais une thérapeute dédiée. En groupe, c’était à l’hôpital de jour. Ce n’est pas forcément simple. Je trouve, par mon expérience, que la sophrologie demande de la patience et de la répétition.
Certains exercices m’ont sincèrement aidé de façon générale à me déstresser, surtout au moment des séances. Mais après, j’avais appris des exercices que je pratiquais chez moi, notamment lorsque j’avais des crises d’angoisses, ruminations, idées noires, etc. Donc oui, la sophrologie m’a aidé. C’était un petit + sur mon chemin de guérison. Mais de toute façon, je trouve que la pratique d’exercices de respiration / relaxation est presque indispensable pour t’aider. Avec sophrologue ou seul. Mais parce que le stress est quand même souvent omniprésent.
Homéopathe
J’ai aussi été voir une homéopathe. Là après, c’est à chacun de voir à quel point il croit en cette médecin. Je pense que dans certains cas c’est vraiment approprié, et dans d’autres cas peut-être moins. J’ai été voir une homéopathe pour m’aider à avoir un traitement de fond “naturel” pour gérer mes angoisses. Mais en fait, je ne pense pas que ça m’a aidé. Après j’ai peut-être pas pris assez longtemps les gélules prescrites. L’homéopathe que j’ai été voir était très reconnue donc je ne doute absolument pas de ses compétences.
Néanmoins, pour être complètement honnête, je l’ai connu dans l’un des moments “apogées” de ma maladie. Et je voyais ces gélules comme du sucre et j’avais très peur de l’apport calorique. C’est débile parce que j’ai su bien plus tard que c’est dérisoire et surtout, c’était pour ma santé.
Kinésithérapeute et Ostéopathe
J’ai regroupé les 2 ensemble parce que parfois certain praticien ont les 2 casquettes. Ici on est plutôt dans le cadre d’une thérapie corporelle. Le but d’aller voir un kiné et/ou ostéopathe dans le cadre des TCA c’est de prendre conscience de son corps, de renouer avec les sensations corporelles de son corps.
Voilà ça, c’est dans la théorie. Dans la pratique, je vais te parler de mon expérience avec ça puisque j’ai aussi vu un kiné. Je te dis souvent que le corps est très bien fait. Et que ton corps est ton allié dans ta guérison, qu’il te veut du bien. Je pense sincèrement que n’importe quel problème psychologique se retranscrit dans ton corps.
Et en fait, si tu as des tensions spécifiques, peut-être eu un traumatisme sans forcément qu’il y ait eu un contact avec ton corps, et bien ça peut créer des blocages dans ton corps. Et le kiné, et notamment l’osthéo, je pense, peut vraiment t’aider à ça. Moi, au tout début où je suis tombée dans l’anorexie, j’ai eu une vingtaine de séances avec une kiné pour juste me masser, me détendre.
Encore une fois, avoir des pratiques pour te détendre c’est un vrai atout dans ta guérison. Ce n’est pas forcément quelque chose que les kinés aiment de “seulement masser” mais là, tu en as besoin. Et ils le savent, ils le sentent que c’est tendu. Pour le coup, la kinésithérapie, c’est très bien pris en charge par la sécurité sociale.
Hypnothérapeute
Ici je mets en garde de recourir à un hypnothérapeute qui vous a été recommandé. Car malheureusement, il existe beaucoup de charlatan et ça peut donc faire bien pire qu’autre chose. Vraiment ! L’hypnose a pour but également d’agir sur le côté anxiété, peur et d’aider notamment pour certains traumatismes. Il peut donc travailler sur les symptômes du TCA comme sur les causes.
Tout le monde n’est pas réceptif à l’hypnose. Alors, il y a une différence entre hypnose thérapeutique et hypnose de spectacle. Pour moi tu n’es pas inconsciente en hypnose thérapeutique. Mais après, moi je pense que je n’étais pas super réceptive. Cela demande peut-être un certain lâcher-prise que je n’arrivais pas à avoir. J’ai dû faire 3 séances.
Et c’est vrai que maintenant que je connais l’EMDR, je n’irai pas vers l’hypnose pour gérer un traumatisme. Dans le sens où le cerveau, s’il garde quelque ch...
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