Il faut un peu rouler dans l’arrière-pays du Cotentin, en pleine campagne, pour tomber nez à nez avec cette sorte d’usine tout droit sortie d’un roman de Roald Dahl. L’intérieur est aussi alléchant que son nom : la Maison du Biscuit.
L'histoire d'une famille de biscuitiers depuis 1903
Biscuitiers de père en fils depuis 1903, la famille Burnouf a connu des périodes florissantes mais aussi des temps difficiles. Dans la famille Burnouf, on est dans la pâtisserie-biscuiterie de père en fils depuis 1903. Paul l’arrière grand-père était boulanger, Maxime le grand-père pâtissier, Maxime le père biscuitier et ses fils…biscuitiers !
En 1903, Paul fonde à La Haye-du-Puits, dans la Manche, la première boulangerie de la famille.
En 1990, Marc et Carole Burnouf repartent à zéro et, pendant cinq ans, vendent quotidiennement leurs biscuits sur les marchés de la région avant de créer la Maison du biscuit à Sortosville-en-Beaumont (Manche).
Kévin Burnouf a pris le relais de la Maison du Biscuit.
De la laiterie à la biscuiterie
Un petit rappel des origines de l’ensemble de bâtiments qui accueille aujourd’hui la Maison du biscuit, à Sortosville-en-Beaumont (Manche). Difficile d’imaginer que la Maison du biscuit, à Sortosville-en-Beaumont, dans la Manche, est une ancienne laiterie. Et pourtant !
Créée en 1931, la laiterie coopérative connaît son apogée dans les années 1970-1980. Absorbée ensuite par les Maîtres laitiers du Cotentin, la coopérative de Sortosville-en-Beaumont disparaît, puis tombe dans l’oubli.
Empruntant régulièrement la route Bricquebec - Barneville avec leur fourgon pour se rendre aux marchés, Marc et Carole Burnouf (parents de Kévin, actuel biscuitier) repèrent l’emplacement et rêvent de se relancer à cet endroit. Idéalement situé en bordure de route, le bâtiment devient un tremplin pour la petite entreprise.
La première année du magasin a permis de renflouer les caisses grâce à un chiffre d’affaires en augmentation de 100 % ! se souvient le créateur des lieux.
L'évolution de la décoration et de l'offre
Quelques années plus tard, une ancienne carte postale du bourg de La Haye-du-Puits et de la boulangerie Burnouf, en 1903, donne l’idée à Marc Burnouf et à Alain Tardif (concepteur et décorateur) de reproduire la vieille façade dans le magasin, « afin d’y présenter le pain fabriqué trois fois par semaine.
Les propriétaires de la Maison du biscuit, à Sortosville-en-Beaumont (Manche) ajoutent régulièrement de nouveaux décors. Encouragés par ce succès, les époux Burnouf s’engagent dans une multitude d’autres décors, venus d’un autre temps. En 2010, ils transforment l’ancienne façade en une série de petites boutiques.
Ici, pas de cascade en chocolat, ni de gazon comestible, encore moins d’écureuils ou de Oompa Loompa. Plutôt, de délicieux financiers, des cookies au caramel d’Isigny, des doigts de dames, des palets normands et autres biscuits délicieusement enrobés de chocolat. Mais aussi une myriade de produits locaux joliment installés dans une boutique à la décoration pittoresque, remplie d’objets chinés.
La fabrication artisanale des biscuits
Par-delà les décors, ce palais des fines bouches séduit naturellement les visiteurs avec des biscuits fabriqués le matin derrière le magasin de vente et immédiatement déposés dans la boutique. Les biscuits vendus à la Maison du biscuit, à Sortosville-en-Beaumont (Manche) sont fabriqués chaque matin dans l’atelier qui a été agrandi dernièrement.
Récemment, l’entreprise a dû agrandir son espace de fabrication. Les vieilles machines tranchent dans le laboratoire flambant neuf. Mais c’est aussi grâce à ces anciennes technologies que la biscuiterie préserve le goût inchangé de ses biscuits depuis 1903.
Chaque année, 450 tonnes de biscuits sortent des ateliers. Ils sont tous fabriqués “maison” de manière artisanale, la production est mécanisée mais pas industrialisée.
Le produit phare : Les Financiers
Les financiers sont La spécialité qui a fait le succès de la Maison du Biscuit. Une véritable et délicieuse pâte à base de poudre d’amandes, moulée en forme de petits-fours variés, moelleux à souhait (une recette du siècle dernier parait-il !).
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