C’est dans le département de la Dordogne que l’usine de production de pâtisseries et de tartes surgelées, Mademoiselle Dessert est implantée avec ses deux sites : celui de Condat-sur-Trincou et celui de Thenon. L’entreprise est fleurissante et fournit les enseignes de la grande distribution, de flans, de tartes et autres douceurs que produisent sans relâche les salarié·es de jour comme de nuit.
Un mouvement de grève pour de meilleurs salaires
Les négociations annuelles de l'entreprise Mademoiselle Desserts, en Dordogne, n'ont pas satisfait les salariés. Un mouvement de grève s'était déclenché sur les deux sites de l'entreprise Mademoiselle Desserts en Dordogne depuis ce mardi. Les salariés demandaient une augmentation de leurs salaires, ils ont obtenu un accord et ont repris le travail vendredi 16 juin. Les salariés des deux sites de Mademoiselle Desserts en Dordogne sont en grève ce mercredi 14 juin. A Condat-sur-Trincou, la mobilisation a commencé mardi. Les employés ont été rejoint par ceux de l'usine de Thenon mercredi. Ils demandent une revalorisation de leurs salaires à hauteur de 250 euros par mois lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) de l'entreprise spécialisée dans les pâtisseries."Les négociations n'ont pas aboutit", regrette le délégué syndical Abdourahman Dembil-Ibrahim.
Pour être plus forts, les syndicats CGT et CFDT de Mademoiselle Dessert décident d’unir leurs forces afin de s’engager dans la bataille des salaires. Ainsi, les deux syndicats décident d’organiser ensemble les tournées de services pour aller échanger avec chacune et chacun des salarié·es aussi bien de jour que de nuit.
La grève est donc déclenchée le mardi 13 juin par l’arrêt de 90 % de la production. Les crémier·es, les pétrisseur·euses, les poseur·euses de fruits, les emballeur·euses, les approvisionneur·euses, les magasinier·es et les agents de nettoyage cessent le travail et tiennent le piquet de grève devant l’usine de Condat-sur-Trincou sous le barnum de la CGT prêté par le syndicat CGT FAPT 24 (Activités Postales et de communication) et l’Union Locale de Périgueux. Les unions locales de Périgueux, vallée de l’Isle et Nord Dordogne sans oublier l’Union Départementale de Dordogne se sont engagées pleinement dans la solidarité syndicale. Durant tout le conflit ils apportent soutien moral et financier aux grévistes. Ils partagent ainsi tous leurs repas, entourés des drapeaux rouges de la CGT dans un esprit de lutte.
Les salarié·es confectionnent à la hâte une banderole où on peut lire « En grève et ce n’est pas du flan ! ». On peut dire qu’ici les travailleur·euses n’ont pas manqué d’humour avec un pareil slogan puisque l’entreprise a affiché sur un panneau devant l’usine le message suivant « Nous recrutons et c’est du pas du flan !
Revendications et négociations
La direction a proposé une augmentation de 4,2% des rémunérations, ce qui correspond à 60 euros par mois pour un salaire de 1400 euros. "Ce n'est pas suffisant et ça renforce les inégalités, dénonce le représentant de la CGT, si on décide d'une somme et non d'un pourcentage, c'est plus équitable". L'intersyndicale demande aussi notamment une revalorisation du taux horaires de nuit de 25 à 40% et la mise en place de chèques vacances.
Mais la directrice Anne L'Honoré nuance : "les négociations sont toujours en cours et sont cordiales, nous n'avons fait qu'une première proposition" . Elle rappelle qu'une augmentation de 5,2% a été signée l'année dernière avec les syndicats. "Nous comprenons leur position et nous trouverons un accord" , assure celle qui ne ferme pas non plus la porte à une augmentation en euros comme le demande les grévistes. Pour autant, les négociations doivent reprendre "dans un climat serein", poursuit la direction qui précise qu'une reprise de l'activité, même partielle, serait un signe d'une amélioration de ce climat.
Plus de 80% des salariés de la partie production à Condat-sur-Trincou ont refusé de prendre leur poste mardi matin, selon la CGT. "La direction nous a demandé de reprendre notre poste avant de discuter, mais nous demandons l'inverse", déclare le délégué syndical. Selon lui, la grève pourrait même durer toute la semaine si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
C'est pour cette raison que les syndicats ont décidé à l'unanimité ce mercredi matin en Assemblée général de reconduire le mouvement de grève, au moins jusqu'à jeudi. Ils souhaitent reprendre les négociations avant de retourner à leur poste.
Issue de la grève et accord salarial
Face aux stocks qui s’effondrent et à la puissante mobilisation des travailleur·euses, la pression devient trop forte pour la direction. C’est aux termes de dix échanges entre la direction et les syndicats que se dénouent les choses. La victoire est là. Ces augmentations de salaires gagnées 3 jours après le déclenchement de la grève sont applicables dès le 1er juillet 2023. Les salariés demandaient une augmentation de leurs salaires, ils ont obtenu un accord et ont repris le travail vendredi 16 juin.
Engagement de Mademoiselle Desserts
Entreprise certifiée B CORP, Mademoiselle Desserts s'engage chaque jour pour offrir à tous le meilleur de la pâtisserie. Mademoiselle Desserts obtient la certification B Corp. Le groupe a confirmé son engagement et sa volonté de générer un impact positif sur la Société et l’Environnement.
La force de l'entreprise réside dans l'engagement des femmes et des hommes au service du groupe. “ Nous cherchons à faire grandir chacune de nos collaboratrices et chacun de nos collaborateurs, en veillant à promouvoir nos valeurs dans un environnement où santé, sécurité et qualité de vie au travail sont notre priorité N°1. Tous les matins, les collaborateurs du groupe se lèvent pour tous ceux qui aiment faire plaisir et se faire plaisir avec une bonne pâtisserie.
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