Dans un monde où la conscience écologique prend de l'ampleur, des initiatives émergent pour lutter contre le gaspillage alimentaire et promouvoir une consommation plus responsable. Parmi ces initiatives, les "confitures rebelles" se distinguent par leur engagement et leur originalité.
Confiture Rebelle : Un Projet Anti-Gaspi
Confiture Rebelle est un projet anti-gaspi créé par les associations Disco Soupe et A Table Citoyen. Ces associations sensibilisent au gaspillage alimentaire, agissent sur l'alimentation responsable et la création d'emploi pour les personnes en difficulté.
Située à Romainville, l'initiative récupère les invendus auprès des supermarchés pour transformer les fruits et légumes "moches" en délicieuses confitures et chutneys. Les fruits sont lavés, épluchés, coupés, puis cuits selon des recettes authentiques. La cuisine Rebelle donne envie, offrant une alternative gourmande et éthique aux produits industriels.
Les Chutneys Rebelle
Rebelle se démarque aussi par sa manière de recycler les légumes. Comme les confitures, les chutneys sont cuisinés à la main avec des recettes tout aussi succulentes les unes que les autres.
Après dégustation, une seule remarque nous vient à l'esprit : Ces confitures sont excellentes.
La Fruitière des Rebelles : Un Groupement d'Agriculteurs Coopérateurs
La Fruitière des Rebelles, c'est un groupement d'une dizaine d'agriculteurs coopérateurs. Ils ont choisi de fonctionner en coopérative car ils ne se retrouvaient pas dans le fonctionnement de grands groupes, au sein desquels le rapport de partenariat n'était guère équilibré. Leur leitmotiv ne se résume pas seulement à une juste rémunération.
Ils luttent aussi pour fournir des produits fabriqués localement, sains pour votre santé. Leur coopérative privilégie la proximité entre producteurs et consommateurs.
En tant qu'agriculteurs, avec tout l'amour et la passion qu'ils ont pour leur profession, ils comprennent le besoin légitime de l'ensemble de leurs membres coopérateurs à voir leur travail rémunéré à leur juste valeur.
Leurs produits, des spécialités produites dans le Jura, apportent de la visibilité au terroir et contribuent également à son dynamisme économique.
Des Produits Authentiques et Locaux
Peut-on faire plus français, authentique et naturel que le Comté AOP réalisé à partir de lait de vaches montbéliardes ? Lesquelles vaches paissent paisiblement dans le Parc Naturel du Haut Jura et sont nourries avec des fourrages naturels?
Tout comme leur Comté AOC, leur Morbier AOP est produit avec la même charte qualité et saveur. Leur Morbier AOC est une véritable signature du savoir-faire incontesté de l'ensemble des coopérateurs membres de la Fruitière. Circuit court dans la collecte de leurs produits, accès faciles à leurs produits par la boutique en ligne.
Le métier de ces agriculteurs producteurs, c'est aussi de valoriser leur terroir, ses richesses, dont celles culinaires et boissons.
La Fruitière des Rebelles propose aussi des vins, boissons spiritueuses et autres produits 100% origine Jura : apéritif à l'anis, vieux pontarlier, liqueurs, miels, charcuteries, sirops, confitures locales, coulis bios,...
Des confitures engagées anti-gaspi et gourmandes qui égayeront vos petits déjeuners et desserts. Une fabrication 100% artisanale à partir de fruits frais invendus ou écartés des circuits de distribution parce que trop moches trop gros,…trop trop mais tellement bons.
Les confitures sont fabriquées en région parisienne par l’association Re-belle qui lutte contre le gaspillage alimentaire tout en créant de l’emploi à une quinzaine de personnes en insertion.
Compte tenu des matériaux utilisés, chaque produit est unique et peut présenter quelques différences par rapport à la photo.
Christine Ferber : L'Artisan de la Confiture d'Exception
À Niedermorschwihr, on vénère le culte de la sagesse et de la finesse de Christine Ferber, qui n’a jamais succombé à la tentation de s’expatrier, transcendée par sa notoriété planétaire : « Pourquoi vouloir aller chercher ailleurs, ce dont on dispose près de chez soi. J’ai vraiment tout sous la main. Des producteurs d’exception, une équipe fusionnelle autour de moi et, enfin, la chaleur d’une population attachante, fière de son identité et de la renommée, désormais internationale, de notre commune ».
« Le Relais des Trois Épis », créé par Maurice Ferber, petit-fils d’un modeste boulanger, fabriquant lui-même sa farine pour pétrir un pain divin, très rapidement reconnu, comme le « must » des alentours. Une sérieuse référence gravée dans les esprits comme la fève au cœur de la galette des rois.
« À 7 ans, j’aide déjà mon père, comme si sa seule présence protectrice suffit à me faire prendre conscience qu’un jour je plongerai, dans le pétrin de mes aïeux ».
Huit ans après, profitant d’une permission exceptionnelle de son paternel, Christine « la bien-aimée » se présente à la Coupe de France des pâtissiers, à la plus grande surprise de son entourage. Galvanisée par la perspective de se faire un prénom, au sein de son propre village, elle remporte, haut la main, l’épreuve.
Pour éviter de tomber dans ce piège, Christine Ferber profite de la perspective du service national de son frère pour plaider sa cause. « Parlant deux langues (allemand et anglais), je confirme à papa que mon devenir, semble plutôt se profiler sur un fond de grandes évasions que dans son commerce, rayé de la carte de mes aspirations. »
« Mon garçon, partant un an pour effectuer ses obligations militaires, je t’accorde, dès lors, le même espace de liberté », concède avec élégance Maurice Ferber.
« Accueillie en premier emploi, chez Lucien Peltier, la référence, à l’époque en pâtisserie. Une année exceptionnelle qui m’a permis d’apprendre la haute technicité de la pâtisserie au contact du plus grand maître de l’époque, intégrant, néanmoins l’obligation de retour au pays, au terme de cette fugue organisée. »
Respectant la parole donnée et craignant un rappel à l’ordre cinglant, les deux « rebelles » éphémères se retrouvent dans le même train, destination Colmar : « Je me souviens encore des sanglots de Betty, voyant s’évaporer son espoir d’émancipation ».
Pour calmer son chagrin, Christine lui glisse sagement à l’oreille une confidence digne d’une oraison prononcée à l’église de Niedermorschwihr, un dimanche de Pâques : « Faisons ce que papa nous demande… peut-être qu’alors ce seront les voyages qui viendront à nous ».
« À cet instant, j’ai compris que je ne repartirai jamais… et que mon futur se construirait dans cette boulangerie ».
Trente-cinq ans plus tard, les deux sœurs travaillent toujours main dans la main pour faire face, avec leur frère et leur belle-sœur, à la demande toujours grandissante des produits maison.
Fabuleux conte de fées, pour cette magicienne des arômes, époustouflante d’originalité, déconcertante de vitalité et stupéfiante de générosité.
Confitures de Niedermorschwihr : Arômes et Senteurs Venus d'Ailleurs
Les journées de Christine Ferber débutent à 5 h 30 le matin, en semaine, et à 3 h 30 le samedi. Une activité intense, dans l’atelier destiné à la fabrication des confitures et des viennoiseries. Un espace qui n’a subi aucune transformation depuis 1976.
« Pas question d’industrialiser. Chaque pot commercialisé passe entre mes mains. » L’art et la manière d’apposer sa griffe, comme un label de qualité ciselé sur mesure.
Dans cette ruche en pleine effervescence, 30 collaborateurs se relaient, sous la houlette de Christine et de son frère Bruno, diplômé de l’École hôtelière de Lausanne : « Il a en charge la partie cuisine et le secteur traiteur ».
Cette forme d’organisation, qui restera toujours artisanale, caractérise la philosophie de cette artiste attachée aux valeurs de la création personnalisée et aux fondements de ses recettes recomposées et validées collectivement par un groupe de goûteurs avertis, « mes productions peuvent ainsi évoluer en fonction du ressenti des uns et des autres, des saisons et des fruits que je sélectionne ».
Christine Ferber entretient des relations privilégiées avec des familles d’agriculteurs bien identifiées : « Je joue la carte de la fidélité avec ces producteurs qui ne m’ont jamais déçue. Plus de trente-cinq ans, avec mon fournisseur de rhubarbe. Cette continuité est un gage de fiabilité. Nous avons grandi ensemble, en partageant nos expériences et nos sensations ».
Il faut en moyenne deux heures pour confectionner 12 pots de confiture. Un rituel bien établi qui restera toujours artisanal : « Je ne cuits jamais plus de 4 kg de produits pour en préserver la saveur ».
Adepte de la dégustation par paliers, elle privilégie une forme de progressivité des saveurs, qui se révèlent lentement au palais, « aucune agressivité, des pointes acidulées ou sucrées qui se marient harmonieusement avec les épices saupoudrées délicatement ».
La confiture de Noël illustre parfaitement cette savoureuse graduation. Cette spécialité régionale de Christine Ferber a franchi les frontières.
Les coings se marient ainsi aux figues, aux dattes, aux pruneaux séchés, en parfaite osmose avec les abricots secs, les poires émincées, les raisins de Smyrne, mixés aux écorces d’orange et de citron. Impressionnante combinaison, absorbant en finesse la cannelle, la cardamome et la badiane mélangées aux noix brisées et aux amandes hachées.
La vente s’effectue donc à la cadence des pots fabriqués, au jour le jour, sans aucun circuit de distribution, « nous sommes en contact direct avec nos clients. C’est ma belle-sœur qui coordonne cette relation commerciale ».
Depuis qu’elle développe ses confitures, Christine Ferber estime à 1 300 le nombre de formules fruitières proposées sur le marché.
Consciente qu’elle ne sera pas éternelle, elle s’ingénie à engager progressivement la transmission de son savoir-faire : « J’adore partager, échanger, préparer l’avenir avec mon équipe ».
Tableau Récapitulatif des Acteurs Clés
Acteur | Description | Engagement |
---|---|---|
Confiture Rebelle | Projet anti-gaspi transformant les invendus en confitures et chutneys. | Lutte contre le gaspillage alimentaire, création d'emplois pour les personnes en difficulté. |
La Fruitière des Rebelles | Groupement d'agriculteurs coopérateurs produisant des spécialités du Jura. | Production locale, agriculture durable, juste rémunération des producteurs. |
Christine Ferber | Artisan confiturière de renom, basée à Niedermorschwihr. | Fabrication artisanale, ingrédients de qualité, transmission du savoir-faire. |
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