Depuis des siècles, le chocolat est enveloppé d'un halo de mystère et de désir, souvent qualifié d'aphrodisiaque. Mais au-delà des mythes et des légendes, qu'en dit la science ? Ce décryptage, mené avec rigueur, explorera les différents aspects de cette question complexe, en passant de l'expérience individuelle aux conclusions scientifiques globales.
Expériences personnelles et témoignages : une réalité subjective
Avant d'aborder les aspects scientifiques, il est crucial de reconnaître la subjectivité de l'expérience. De nombreuses personnes affirment ressentir une augmentation de leur libido après avoir consommé du chocolat. Ces témoignages, bien que subjectifs, méritent d'être considérés. L'effet placebo, puissant dans le domaine de la sexualité, joue probablement un rôle significatif.
Le plaisir gustatif, la texture fondante, le rituel de dégustation, tous contribuent à une expérience sensorielle positive qui peut influencer la perception du désir. De plus, l'association du chocolat avec des moments romantiques ou intimes renforce cette association positive.
Cependant, il est important de souligner que l'absence d'effet chez certaines personnes ne réfute pas l'expérience vécue par d'autres. La réponse est individuelle et dépend de nombreux facteurs, dont la composition du chocolat, la quantité consommée, les attentes personnelles, et le contexte.
Les composants du chocolat : une analyse chimique
Le chocolat contient une variété de composés chimiques qui pourraient, théoriquement, influencer le désir sexuel. Parmi les plus souvent cités, on retrouve :
- La phényléthylamine (PEA) : Surnommée "la molécule de l'amour", la PEA est libérée naturellement par le cerveau lors des moments d'excitation et d'amour. Sa présence dans le chocolat est souvent mise en avant comme argument aphrodisiaque. Cependant, la quantité de PEA dans le chocolat est minime et elle est rapidement dégradée par l'organisme. Son effet direct sur la libido reste donc à prouver.
- La théobromine : Similaire à la caféine, la théobromine a un effet stimulant léger. Elle pourrait contribuer à une sensation de bien-être général et d'énergie, mais son impact direct sur la libido est peu probable.
- Le tryptophane : Acide aminé essentiel, le tryptophane est un précurseur de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l'humeur. Une meilleure humeur peut indirectement favoriser une meilleure disposition au désir sexuel, mais le lien n'est pas direct.
- Les flavonoïdes : Puissants antioxydants, les flavonoïdes présents dans le cacao (en plus grande quantité dans le chocolat noir) sont bénéfiques pour la santé cardiovasculaire. Une bonne circulation sanguine peut améliorer les performances sexuelles, mais il ne s'agit pas d'un effet aphrodisiaque direct.
Etudes scientifiques : un regard critique sur les preuves
Malgré les nombreuses affirmations et légendes, les preuves scientifiques confirmant un effet aphrodisiaque direct du chocolat restent limitées. De nombreuses études ont été menées, mais les résultats sont souvent contradictoires et ne permettent pas de conclure de manière définitive. Certaines études ont montré une corrélation entre la consommation de chocolat et une meilleure humeur ou une augmentation du flux sanguin, mais ces effets ne sont pas spécifiques à la libido.
Il est essentiel de différencier la corrélation et la causalité. Observer une corrélation entre la consommation de chocolat et une augmentation du désir sexuel ne signifie pas que le chocolat en est la cause directe. D'autres facteurs, comme le contexte social, émotionnel et psychologique, peuvent jouer un rôle beaucoup plus important.
L'impact du type de chocolat : noir, lait, blanc...
La composition du chocolat influence sa potentialité d’effet sur la libido. Le chocolat noir, plus riche en cacao et donc en flavonoïdes, est souvent considéré comme plus bénéfique pour la santé cardiovasculaire, ce qui pourrait indirectement influencer la performance sexuelle. Le chocolat au lait, plus sucré, contient moins de cacao et donc moins de flavonoïdes. Le chocolat blanc, dépourvu de cacao, ne contient aucun des composés mentionnés précédemment.
Au-delà du chocolat : les autres "aphrodisiaques"
De nombreux aliments sont considérés comme aphrodisiaques, les huîtres, le ginseng, etc. Comme pour le chocolat, les preuves scientifiques de leur efficacité restent souvent fragiles. L'effet placebo, les associations culturelles et les attentes personnelles jouent un rôle majeur dans la perception de leurs effets.
L'idée du chocolat comme aphrodisiaque est un mythe tenace, nourri par des légendes, des témoignages subjectifs et une association culturelle forte. Si la science ne confirme pas un effet aphrodisiaque direct et puissant, le chocolat reste un aliment délicieux qui peut contribuer à une expérience sensorielle positive et à une meilleure humeur. Son impact sur la libido est probablement indirect et modéré, influencé par des facteurs multiples, dont l'effet placebo, le contexte et la composition du chocolat lui-même.
Il est donc important d'aborder la question du chocolat aphrodisiaque avec nuance et réalisme.
Le chocolat est-il aphrodisiaque ? La réponse pourrait être : oui et non.
Tout un débat... Depuis sa découverte, le cacao a la réputation d’être un excitant sexuel, mais il s’agissait sans doute moins du cacao que des épices qui l’aromatisaient comme le piment, le poivre, les clous de girofle.
Madame de Pompadour, ainsi que Casanova buvaient, parait-il, des tasses de chocolat chaud avant d’entamer une nuit torride !
Certes, le chocolat contient plus de 300 substances actives comme le potassium, le magnésium, le fer, les anti-oxydants... et plusieurs autres substances qui ont des effets antidépresseurs ou psychostimulants comme la caféine, la tyramine, la sérotonine, la phényléthylamine et la théobromine, procurant un sentiment de satisfaction (cf. l'article "les bienfaits du chocolat sur la santé").
La phényléthylamine, appelée aussi "hormone du plaisir", est une hormone naturelle présente dans notre cerveau, qui se retrouve aussi dans le chocolat. Mais pour qu’elle ait un réel effet aphrodisiaque, il faudrait manger des quantités impressionnantes de chocolat ! La phényléthylamine entraîne la sécrétion de dopamine, une hormone responsable de la sensation de plaisir et qui contribue à l’orgasme.
A la Maison du Cacao, en Guadeloupe, un panneau indique : "La caféine (70 mg/100 g) : voilà encore un alcaloïde comme on les aime ! Bien connue pour ses effets toniques, elle augmente la résistance à la fatigue (dûe par exemple aux joutes amoureuses…), favorise l’activité intellectuelle (comme le fin jeu de la séduction…), stimule la perception visuelle (style les yeux dans les yeux…) et accroît la vigilance (lors de longues nuits de libertinage…)."
Régulièrement des études sont publiées sur les relations entre chocolat et sexe :
- Selon des chercheurs de l’hôpital San Raffaele de Milan, les femmes accros au chocolat auraient un plus gros appétit sexuel, elles auraient plus de désir, plus d’orgasmes et, globalement, une vie intime plus épanouie.
- Selon une enquête de juin 2007 réalisée sur 1500 personnes par Cadbury, 52 % des femmes britanniques assurent préférer le chocolat au sexe, car notamment "le chocolat ne décevait jamais". Quant à leurs partenaires masculins, ils sont 87% à préférer le sexe au chocolat !
- Selon un sondage réalisé par le Salon du Chocolat et Le Figaro, en août 2008, 87% des 6.177 personnes interrogées estiment que le chocolat a une influence positive sur leur moral. Aliment sensuel pour 24% de la population interrogée, s’il était sexué, le chocolat serait masculin pour 53% des femmes, et féminin pour 68% des hommes. Plus étonnant : 41% des femmes affirment que "manger du chocolat leur procure plus de plaisir que faire l'amour".
Mythe ou réalité ?
Certains aliments, produits ou médicaments sont réputés pour être aphrodisiaques. Les aphrodisiaques tirent leurs noms d’Aphrodite, déesse grecque de l’amour et de la sexualité. Utilisés depuis des siècles, leur impact sur le désir sexuel semble plus relever du mythe que de la réalité. En effet, à ce jour, aucune étude scientifique n’est venue confirmer leur effet réel sur la sécrétion de l’hormone du plaisir.
Si on prend l’exemple du gingembre, il est faux d’affirmer qu’il augmente la libido.
Ainsi, si consommer du chocolat ou du gingembre ne pose pas de problème particulier (sauf allergies avérées), il est plus dangereux de prendre des gélules ou compléments alimentaires censés stimuler le désir sexuel.
Enfin, il convient de distinguer les aphrodisiaques des médicaments comme le le Viagra® ou le Levitra®. Ces derniers jouent en effet un rôle avéré de facilitateur des mécanismes physiologiques nécessaires à l’acte sexuel comme, par exemple, l’érection.
Il faut aller vers du chocolat noir, riche en cacao, à plus de 70%, pour avoir des effets sur la santé. Vous n'avez pas besoin d'en manger trop : même avec une consommation faible, comme 10 grammes de chocolat noir par jour, vous bénéficierez de la protection cardio-vasculaire. Et la facture calorique, de l'ordre de 55 calories, restera limitée.
L’histoire du chocolat aphrodisiaque n’est pas récente ! Dérivé des fèves de cacao, de nombreuses civilisations lui ont prêté des propriétés supposées stimulantes et aphrodisiaques.
La théobromine, quant à elle, un alcaloïde proche de la caféine, pourrait avoir un effet stimulant, en augmentant l’énergie et en provoquant une légère sensation de bien-être. Les avis sur le chocolat aphrodisiaque ne sont pas réellement fondés.
Il existe peu de preuves scientifiques de l’effet aphrodisiaque du chocolat, bien que plusieurs recherches aient exploré ses potentiels bienfaits sur la santé cardiovasculaire et cognitive. Les avis sont souvent subjectifs ou contradictoires.
Certaines études suggèrent que les flavonoïdes présents dans le chocolat pourraient améliorer la circulation sanguine et donc, théoriquement améliorer la fonction sexuelle. Mais comme le soulignent les médecins, les preuves directes reliant le chocolat et l’augmentation de la libido sont insuffisantes.
Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un produit généralement très sucré ; or, le sucre a de nombreux effets négatifs sur la santé en trop grande quantité. Le chocolat, ayant des niveaux élevés de graisses et de sucres, peut entraîner divers effets secondaires.
Ses composés actifs tels que la caféine et la théobromine sont également susceptibles d’entraîner des effets indésirables.
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