Indissociable de l’Épiphanie, la galette des Rois arrive sur toutes les tables françaises au début du mois de janvier. Chaque début d’année, elle réunit familles et amis autour d’un moment convivial, où gourmandise et symbolisme s’entrelacent. Mais savez-vous d’où vient la tradition de la galette des Rois ? Pourquoi on tire les rois ? Et comment sont apparues les fèves en porcelaine ?
Qu'est-ce que l'Épiphanie ?
L’Épiphanie, célébrée le 6 janvier par les catholiques et le 19 janvier par les orthodoxes, est une commémoration religieuse en hommage à l’arrivée des rois mages à Bethléem. Elle serait l’une des plus anciennes fêtes du christianisme. La galette des rois est reliée depuis des décennies à la fête chrétienne de l’Épiphanie, célébrée le 6 janvier. C’est l’occasion de « tirer les rois ». Selon la religion catholique, la tradition de la galette des Rois commence début janvier, peu de temps après le Nouvel An, le jour de l'Épiphanie, qui célèbre la manifestation de l'enfant Jésus aux Rois mages venus le visiter et lui rendre hommage.
Selon l’Évangile de Matthieu, Gaspard, Melchior et Balthazar auraient suivi une étoile pour être guidés jusqu’à l’enfant Jésus, afin de lui rendre hommage et lui apporter des présents en guise de respect : l’or pour évoquer la royauté ; l’encens la divinité et la myrrhe pour la souffrance rédemptrice de l’Homme. Selon l’évangile de Matthieu, Gaspard, Melchior et Balthazar auraient été guidés par une étoile jusqu’à l’enfant Jésus. Dans cette histoire de Rois mages, il n’y a ni galette ni fève !
Aujourd’hui, il n’y a pas de certitude sur le fait que les rois mages étaient bien trois, ni même qu’ils aient réellement existé. Comme l’explique le journal La Croix, « bien des biblistes mettent en doute la véracité de cette séquence. [...] Une invention littéraire de l’évangéliste pour rappeler aux juifs devenus chrétiens que l’enfant de Bethléem était le roi non seulement du peuple d’Israël, mais des nations païennes, autrement dit que le salut s’adresse à tous ».
Origines Païennes de la Galette des Rois
Mais comme beaucoup de fêtes religieuses, la galette des rois découle à l’origine d’un rite païen. Cependant, l’origine de la galette n’aurait rien de religieux et remonterait sans doute aux Romains qui fêtaient les « Saturnales » après la mi-décembre. Les premières traces remontent à l’Antiquité romaine : les Romains utilisaient des fèves blanches ou noires, durant les saturnales de début janvier, pour élire l’esclave « roi d’un jour ». Durant l'Antiquité, les Romains célébraient les Saturnales durant la semaine du solstice d'hiver (du 17 au 23 décembre). A l’occasion de ces fêtes, un repas était partagé entre les maitres et les esclaves. C’est une période de trêve où la puissance des maîtres sur leurs esclaves était suspendue. On s’offrait alors des présents et on partageait ensemble les arts de la table.
Tacite, historien du Ier siècle, évoque la tradition du « Roi du jour » : un banquet au cours duquel maîtres et esclaves partagent un même repas. Le célèbre historien du Ier siècle, Tacite, évoque la tradition du "Roi du jour" : un banquet au cours duquel un esclave est tiré au sort dans chaque famille. À cette occasion, une fève (haricot) est dissimulée dans un gâteau dont l’aspect rond et doré symbolise déjà le soleil. On glissait alors une fève (un haricot) dans un gâteau dont l’aspect rond et doré symbolisait le soleil. Celui qui tombe sur la fève devient le « Prince des Saturnales » ; il a le droit d’exaucer tous ses désirs pendant une journée, devenant le roi d’un jour. Désigné "Prince des Saturnales", il a le droit d'exaucer tous ses désirs. Cette fête est l’occasion d’abolir toutes barrières sociales, notamment entre maîtres et esclaves. L'expression "tirer les rois" prend alors tout son sens.
La Fève : Symbole de Fécondité
Dès l’Antiquité, la fève (de haricot blanc ou autre légumineuse) est choisie comme élément caché dans la galette, car c’est l’un des premiers légumes à pousser après l’hiver. La fève était l’un des symboles du solstice d’hiver car c’est le premier légume qui pousse au printemps. Cette graine est un symbole de fécondité, car elle porte en elle le germe de la future plante. On ne pouvait trouver mieux pour célébrer Saturne, Dieu romain dédié à l’agriculture !
L'Évolution de la Tradition au Fil des Siècles
En France, la tradition est de partager la galette des rois. C’est autour du 13ème - 14ème siècle qu’apparaissent les premières traces de gâteau du partage lors de l’Épiphanie. La tradition de la fève remonte à la même époque. Pour la première fois à Besançon des moines ont commencé à élire leur chef de chapitre en mettant une pièce d’or dans un morceau de pain. Le pain a ensuite été remplacé par une couronne de brioche et la pièce d’or par une fève, plus économique.
La coutume de l’élection du roi est aussi attestée à partir du XIVe siècle, le Roi devait alors payer une tournée à la table, on parlait alors du « roi boit ». C'est autour du 13ème - 14ème siècle qu’apparaissent les premières traces de gâteau du partage lors de l’Épiphanie. La tradition de la fève remonte à la même époque. En effet, également au 14ème siècle, s’est développée la coutume du « roi boit ». Celui qui tirait la fève se devait d’offrir une tournée à l’assemblée. On dit que les plus avares avalaient la fève pour ne pas avoir à payer à boire. C’est ainsi que serait née la fève en porcelaine, moins évidente à avaler.
Dans la tradition familiale veut que l’on se rassemble pour découper la fameuse galette. La tradition veut que le plus jeune de l’assemblée se cache sous la table, et assure à l’aveugle la distribution des parts. L’enfant le plus jeune se place sous la table et désigne les invités qui reçoivent ainsi leur part de gâteau. Celui ou celle qui trouve la fève en mangeant est déclaré « roi ». Celui ou celle obtenant la fève hérite de la couronne… et du gage d'apporter la prochaine galette des Rois.
La Frangipane : Une Invention Italienne ?
Aujourd’hui, la recette traditionnelle de la galette est à base de crème frangipane (un tiers de crème d’amande, deux tiers de crème pâtissière). La frangipane qui garnit traditionnellement la galette des Rois se compose de 2/3 de crème d'amande et 1/3 de crème pâtissière. Elle devrait son nom au comte Cesare Frangipani, qui aurait offert la recette à Catherine de Médicis au XVIe siècle, en cadeau de mariage lors de ses noces avec le futur Henri II. Dans la tradition franciscaine, on attribue toutefois son origine à Jacqueline de Septisoles, jeune veuve du noble romain Graziano de Frangipani, et proche de François d'Assise, à qui elle avait pour habitude d’offrir des gâteaux aux amandes.
La Galette à Travers les Régions de France
Avec sa recette traditionnelle à base de crème à la frangipane, cuite entre deux cercles de pâte feuilletée - ou ses déclinaisons à la pomme ou au chocolat - la galette des rois est un incontournable au mois de janvier, quelques jours seulement après les fêtes de Noël et du Nouvel an. Si dans les trois quarts de l’Hexagone on mange de la galette, on préfère le gâteau des rois dans le sud de la France. La galette prend des formes et des parfums variés selon les régions et les traditions locales. Si l’on parle de galette des rois , il serait réducteur de penser à une seule recette uniforme. Ce dessert se décline en plusieurs versions, souvent influencées par les traditions et les goûts régionaux.
La galette à la frangipane est aujourd’hui la plus consommée dans l’Hexagone. Composée de crème aux amandes entourée de pâte feuilletée, elle s’est imposée peu à partir du XVIe siècle, suite à une querelle entre pâtissiers et boulangers. Dans le nord de la France, la galette classique est celle à la frangipane. Elle se compose de pâte feuilletée dorée et croustillante, renfermant une crème d’amande riche et parfumée. Qu’à cela ne tienne, les boulangers contournent cette interdiction en remplaçant le gâteau par une galette à base de pâte feuilletée ! Mais d’autres recettes ont perduré dans certaines régions, en fonction des traditions.
Dans le sud de la France, le dessert traditionnel n’est pas une galette mais une brioche aux fruits, contenant aussi une fève : le gâteau des rois. Ainsi, dans le sud de la France, on mange toujours le gâteau des rois, sorte de brioche en forme de couronne agrémentée de fruits confits. C’est la deuxième galette des Rois la plus consommée en France après la galette des rois traditionnelle à la frangipane. On la trouve principalement dans la partie Sud de la France où elle porte le nom de « gâteau des rois ». Il s’agit d’une pâte briochée aromatisée à l’essence de fleur d’oranger, en forme de couronne, avec des morceaux de fruits rouges sur le dessus et du sucre. Elle est faite à partir d’une pâte à brioche aromatisée à la fleur d’oranger. On y retrouve souvent des gros grains de sucre et/ou des morceaux de fruits confits sur le dessus.
En Franche-Comté, la galette bisontine est un gâteau à base de pâte à choux, aromatisée à la fleur d’oranger. Cette autre variante de la galette des rois est appelée la galette franc-comtoise, galette comtoise ou encore galette bisontine du nom des habitants de la ville de Besançon, dans le département du Doubs (25). Ce gâteau de fête se compose d’une base de pâte à choux aromatisée à la fleur d’oranger ou au rhum.
Autre exemple, dans les Flandres, cette pâtisserie est composée de pâte briochée fourrée d’une crème au beurre aromatisée au rhum ou au kirsch. Il s’agit de la galette des rois normande ! Cette pâtisserie est originaire du département de la Manche(50). On trouve un gâteau similaire, appelé Nourolle, en Normandie… Elle est également faite à partir d’une pâte briochée et de beurre et elle doit avoir la forme de douze petites boules correspondant à chacun des apôtres de Jésus Christ ! On en retrouve d’ailleurs l’esprit aujourd’hui encore dans les brioches du commerce vendues sous le nom de « brioche à tête » ou encore « brioche parisienne », mais sans la fève indispensable à toute vraie Nourolles de l’Épiphanie !
On la consomme en Guyane où la tradition de la tradition de la galette est très bien implantée. Elle est sans nul doute la plus exotiques des galettes ! On y déguste la galette tous les vendredis durant toute la période du Carnaval qui débute à l’Épiphanie pour se terminer le lendemain du Mardi Gras (47 jours avant Pâques). La galette guyanaise est totalement différente des autres versions de galettes des Rois vues précédemment puisqu’elle est faite à base d’une pâte sablée sucrée garnie de crème de coco, de crème pâtissière ou de confiture de goyave, d’ananas ou encore de banane au miel !
Ces deux grandes déclinaisons ne sont que la partie visible de l’immense créativité culinaire qui entoure la galette des rois. Aux pommes, aux poires ou encore au chocolat… on trouve une multitude de galettes des rois ! Aujourd’hui, les boulangers et pâtissiers rivalisent d’imagination pour proposer des recettes originales. Chaque région ou chaque famille en France a désormais sa propre recette de la galette des Rois, avec des variantes selon les goûts de chacun : la galette à la frangipane, à la pomme, au chocolat ; parfumée à la fleur d'oranger ou au rhum ; sous forme de brioche ; agrémentée de fruits secs… voire de fromage ! On trouve des galettes au chocolat, aux fruits rouges, ou encore des versions végétaliennes adaptées à tous les régimes alimentaires. Et vous, comment préférez-vous la galette des rois ?
La Galette et la Révolution Française
Au moment de la Révolution française, certains parlementaires ne voient pas la galette des rois d’un bon œil. Sous l’Ancien Régime, la galette, plus communément appelée gâteau des rois, tombait en pleine période des redevances féodales. En 1792, un député de la Convention, Pierre-Louis Manuel, propose à l’Assemblée l’interdiction de la fête des Rois, sans succès. Au moment de la Révolution française, on tente de la supprimer - on ne devait alors plus parler de roi - mais cette tentative se solde par un échec. L’année suivante, L’Épiphanie change de nom : « C’est aujourd’hui la fête de la liberté ; ce jour, autrefois, était consacré à la superstition et au royalisme ; les prêtres seuls fêtaient le jour des Rois ; aujourd’hui, tous les vrais patriotes vont fêter un jour qui est devenu la fête des sans-culottes », explique à la tribune un député jacobin. Au cours de la Révolution française, le terme de "galette des Rois" est aboli, le nom étant jugé fallacieux… mais la galette ne tarde pas à reparaître, sous le nom de "galette Égalité" !
Le gâteau est ainsi rebaptisé galette de l’Égalité et ne contient pas de fève. Évidemment, sous la Révolution il était impensable d’élire un roi. On la remplaça alors par une galette de la Liberté, aussi appelée galette de l’Égalité, sans fève ni roi. Le 6 janvier 1794, le comité révolutionnaire de Paris dénonce les pâtissiers qui vendent encore des galettes le jour de L’Épiphanie. « ne peuvent avoir de bonnes intentions. Même plusieurs particuliers en ont commandé sans doute dans l’intention de conserver l’usage superstitieux de la fête des rois… ». Les forces de police sont sommées de saisir toutes les galettes dans la capitale. Pourtant, la tradition séculaire est tenace, et la Révolution a d’autres choses plus importantes à gérer que d’interdire une pâtisserie ! C’est ce qui sauva la galette à la fin du XVIIIe siècle.
L'Évolution de la Fève
À partir du Moyen-Âge, la tradition de la galette a imprégné la culture française et inspiré de nombreux artistes. À partir du Moyen-Âge, la dégustation s’est accompagnée peu à peu d’une autre tradition, celle du « Roi boit ». Elle consistait pour celui qui avait trouvé la fève à offrir à boire à tous les convives autour de la table ! La présence de la fève dans la galette des Rois remonte à la tradition romaine : c'est ainsi que l'on désignait le "Prince des Saturnales".
Certains resquilleurs, pour éviter de payer leur tournée, avalaient la fève afin d’éviter l’addition… Petit à petit, le haricot est remplacé par une pièce - beaucoup moins digeste ! - afin d’éviter la triche. L'origine de la fève en faïence semble remonter quant à elle au Moyen-Âge. À cette époque, le fait d'être désigné roi pouvait s'accompagner d'un gage : offrir une tournée générale à toute l'assistance. Certains tentant d'échapper à cet "honneur " en avalant la fève, elle aurait été remplacée par une version non comestible.
Quant aux fèves en porcelaine, les premières apparaissent à partir de 1874. En 1875 arrivent les fèves en porcelaine de Saxe puis, en 1913, celles qui sortent des ateliers de Limoge. L’Allemagne est à cette époque un grand producteur de porcelaine et c’est tout logiquement qu’au XIXe siècle la plupart des fèves trouvent leur origine en Saxe et en Thuringe, avant d’être produites en porcelaine de Limoges au début du siècle suivant. Par la suite, on vit apparaitre des animaux et des symboles de chance (fer à cheval, trèfle…).
Au cours du XIXe siècle, la véritable fève (graine de haricot) a peu à peu été remplacée par des personnages en porcelaine. D’abord des santons liés à la thématique religieuse, avant de se diversifier… Pour le plus grand plaisir des collectionneurs. Si les premières fèves sont d’inspiration religieuse, avec des représentations de personnages de la crèche ou des angelots, progressivement, l’étiquette religieuse de la fève disparaît pour laisser place à une fête plus traditionnelle. Quant aux fèves publicitaires, elles arrivent au début du XXe siècle, on les attribue à un certain Monsieur Lion qui a créé une fève en forme de lune où était inscrit le nom de son commerce.
La Fabophilie : L'Art de Collectionner les Fèves
Et les thématiques évoluent ; les fèves peuvent évoquer la chance (trèfle, fer à cheval), mais aussi des animaux ou des objets du quotidien, voire des symboles républicains (bonnet phrygien). Aujourd’hui, les sujets sont très variés, entre l’actualité, les personnages de BD, dessins animés et films à la mode, ou encore la publicité… Chaque année, près de 5 000 fèves différentes sont créées en France pour la fête des rois, déclinées en une multitude de séries variées, qui font le bonheur des fabophiles, les collectionneurs de fèves, ayant même leur association nationale !
La Galette des Rois à l'Étranger
À l’étranger, la célèbre galette des rois trouve de nombreux adeptes, notamment sur les tables belges et hollandaises. Même s’il est surtout coutume de la déguster à la Nouvelle-Orléans, pendant le Carnaval, on la savoure aussi à New York, à Londres, à Berlin ou à Tokyo.
Aux États-Unis, il y a sans doute moins de fabophiles qu’en France, et pour cause : les galettes commercialisées là-bas sont dépourvues de fèves ! La raison ? La peur d’un mauvais procès intenté par un client qui risquerait de s’étouffer ou de se casser une dent… Si les Américains souhaitent une fève, ils doivent ainsi la demander à part et la placer eux-mêmes dans le gâteau.
En Espagne, on profite du « Jour des trois Rois » pour échanger les cadeaux de Noël puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent des présents, 12 nuits après la naissance de l’enfant Jésus. La veille, des carrosses paradent dans les rues. On lance fruits confits et des bonbons, prémices du lendemain.
En Italie, l’Épiphanie est aussi l’occasion de recevoir ou non des cadeaux et quelques gourmandises : une sorcière issue du folklore italien, la « Befana », profite du 6 janvier pour apporter des sucreries aux enfants sages, et… du charbon aux autres !
En Allemagne, la tradition de l’Épiphanie est musicale ! Il est coutume de voir, dans les régions à dominante catholique comme la Bavière, des « Sternsinger », ou « chanteurs à l’étoile » : ces jeunes choristes déguisés en Rois mages passent de maison en maison, munis d’un bâton de pèlerin surmonté d’une étoile. Leurs chants ont vocation à récolter des dons et quelques friandises au passage.
En Russie, le 6 janvier est le jour de la fête de Noël selon le calendrier orthodoxe. Selon la tradition, le père Gelo distribue des cadeaux avec Babushka, une vieille femme qui l’aide dans sa distribution. Il est également courant pour les orthodoxes de prendre un bain glacé dans des cours d’eau bénis préalablement par des prêtres.
En Bulgarie et en Grèce on plonge également dans les eaux d’un lac, à la recherche d’une croix lancée par un prêtre orthodoxe.
En Roumanie, des courses de chevaux sont organisées. Les cavaliers sont bénits par des prêtres.
La Galette des Rois à l'Élysée
Au palais de l’Élysée, on déguste aussi la galette de L’Épiphanie chaque année. La tradition a été instaurée en 1975 par Valéry Giscard d’Estaing, une manière de saluer les savoir-faire artisanaux de la profession. Tous les ans, lors de la traditionnelle réception à l’Élysée, une énorme galette (1,20 m de diamètre pour 150 personnes) est préparée pour le président de la République. Depuis, chaque année, le président de la République reçoit des artisans et maîtres boulangers à l’Élysée pour partager une galette à la frangipane de taille gargantuesque. L’année dernière, la pâtisserie, confectionnée par le boulanger parisien Jean-Yves Boullier, mesurait 1,15 m de diamètre et comportait cinq kilos de pâte ! Mais sa vraie spécificité tient au fait qu’elle ne comporte ni fève, ni couronne. Mais l’artisan boulanger-pâtissier chargé de la confectionner a pour instruction de n’y placer aucune fève car « on ne saurait désigner un roi au sein de la présidence de la République »...
La Galette des Rois Aujourd'hui
Bien que solidement implantée dans le calendrier, dans la foulée des fêtes de fin d’année, la tradition de la galette des rois comporte son lot d’anecdotes historiques méconnues. Chaque année, plus de 30 millions de galettes des rois sont vendues en France pendant cette période. Si cette pâtisserie est aujourd’hui inscrite au panthéon de la gastronomie française, son origine est un peu oubliée de nos jours. Retour sur l’histoire de la galette, au fil des siècles…
Aujourd'hui, la période de la galette des Rois s'étend fréquemment tout au long du mois de janvier, et il est courant de la trouver dès le 2 janvier dans les pâtisseries.
Les Français achètent leurs galettes en boulangerie plutôt qu’en grandes et moyennes surfaces, plus appréciées par les jeunes adultes. Le jour des rois dure six semaines pour les commerçants. En janvier, la vente de galettes des rois permet donc aux professionnels d’augmenter leur chiffre d’affaires de 30 à 40 % par rapport à un mois normal.
Que vous la confectionniez vous-même, que vous l’achetiez en boulangerie ou surgelée la galette est toujours l’occasion de se réunir en début d’année et de partager un moment gourmand en famille ou entre amis. Parmi les nombreuses variétés de galettes proposées sur le marché, chacun trouvera son bonheur pour devenir la reine ou le roi d’un jour !
Tableau Récapitulatif des Traditions de la Galette des Rois
Tradition | Description | Origine |
---|---|---|
Épiphanie | Fête chrétienne célébrant l'arrivée des Rois Mages | Religion Catholique |
Saturnales | Fêtes romaines avec partage de repas entre maîtres et esclaves | Antiquité Romaine |
Fève | Symbole de fécondité caché dans la galette | Antiquité Romaine |
"Roi Boit" | Tradition où celui qui trouve la fève paie une tournée | Moyen Âge |
Galette de l'Égalité | Version de la galette sans roi ni fève | Révolution Française |