Dans nos cuisines et supermarchés, le film étirable alimentaire est largement utilisé. Cependant, il existe de nombreuses sortes de films avec des caractéristiques différentes, ne pouvant pas convenir à tous les usages. Les contenants méritent qu’on s’intéresse presque autant à eux qu’à leur contenu. En effet, certains composés problématiques peuvent migrer de l’emballage vers l’aliment.
Composition et Types de Films Alimentaires
On entend souvent parler de cellophane pour désigner le film étirable alimentaire. C’est une erreur! La cellophane est un film constitué d’hydrate de cellulose, étanche aux micro-organismes. Elle reste une bonne protection pour les aliments, mais n’est néanmoins pas imperméable à l’eau et à l’air. Les avancées techniques ont permis de développer de nouveaux produits plus efficaces. C’est notamment le cas des films étirables alimentaires fabriqués aujourd’hui principalement en PVC (Poly Chlorure de Vinyle).
Il s’agit malgré cela de matières plastiques (et donc issues du pétrole) qui contenaient il y a encore peu de temps des Phtalates (perturbateur endocrinien) ou du Bisphénol A (classé comme cancérigène). Ainsi, en fonction des conditions de ces tests, le film peut être rendu apte uniquement à une catégorie d’aliments et pas d’autres. La première étape est donc de bien lire les documents qui accompagnent le film alimentaire (sa boîte, sa fiche technique) pour être bien certain que les aliments dont je dispose peuvent être emballés par le film que vous avez acheté.
Ne vous en faites pas trop tout de même, les films alimentaires vendus dans le commerce sont souvent aptes au contact de tous les aliments. Également, les tests sont régulièrement pratiqués avec des simulations de contact pendant 10 jours à 20°C. Dans ce cas, vous comprendrez que les films ainsi éprouvés seront parfaits pour la congélation ou réfrigération mais qu’il n’est pas possible de déterminer s’ils sont capables de tenir dans des ambiances chaudes.
Films Alimentaires : Usages et Précautions
Un film peut devenir alimentaire à condition que des tests suivant des protocoles très réglementés ont été menés. Il s’agit de simuler le contact du matériau avec différents types d’aliments (secs, gras, etc…) dans certaines conditions (durée, température…). Ce sont bien les questions qui vous taraudent : avec quels aliments puis-je mettre le film en contact direct? Est-ce qu’un aliment emballé dans un film étirable alimentaire peut être mis au four? Vous avez bien raison de vous les poser car comme nous venons de le voir, pour acquérir la qualité « alimentaire », les films doivent subir un certain nombre de tests.
Souvent, les tests permettront de fixer une tenue à la température à 70°C pendant 2h ou 100°C pendant 15 minutes, ce qui peut correspondre à l’utilisation d’un four à micro-onde pour la décongélation, le réchauffage et la cuisson. Etant donné la multitude de besoins dans le secteur agro-alimentaire, LANDOIN emballages s’est doté d’une large gamme de produits répondant à la nécessité de chaque client. Vous avez un besoin spécifique pour protéger vos denrées alimentaires?
Dans la liste des contenants les plus sains, le verre occupe une place de choix. Composé de seulement trois matières premières naturelles (sable, carbonate de sodium et calcaire), il est 100 % imperméable. Il empêche ainsi toute réaction avec les éléments extérieurs comme l’humidité et la chaleur, et permet une préservation optimale des vitamines et minéraux, hormis quelques pertes liées à la lumière. C’est aussi un contenant écologique, à condition d’être réutilisé plutôt que d’être recyclé à chaque utilisation.
Les dangers des plastiques
Le problème des emballages en plastique est qu’ils contiennent des substances problématiques qui peuvent migrer dans les aliments. Cette migration est d’autant plus importante sous l’effet de la chaleur et avec la durée. Il existe différents types de plastiques : ils sont numérotés et ont chacun leur sigle. On retrouve ces sigles sur les emballages, sur le fond des bouteilles par exemple. Certains sont plus problématiques que d’autres.
Types de plastiques et leurs risques
- Polyéthylène Téréphtalate (PETE) : Usage : bouteilles transparentes d’eau, jus de fruits, sodas, huiles, certaines barquettes. Risques : ce plastique peut libérer au fil du temps différents éléments à éviter (comme le trioxyde d’antimoine, des formaldéhydes et des acétaldéhydes) étant précisé que des limites réglementaires sont prévues pour ces substances. Des risques de migration dans les aliments ont été démontrés, notamment pour les barquettes lorsqu’elles sont chauffées.
- Polychlorure de vinyle (PVC) : Usage : emballages pour les fromages et viandes, film alimentaire plastique. Risques : le PVC libère des phtalates, qui sont des perturbateurs endocriniens mis en cause dans de nombreux problèmes de santé (obésité, résistance à l’insuline, altération de l’activité cardiovasculaire, allergies, perturbation de la croissance et troubles du comportement chez l’enfant, effets sur le développement foetal masculin, etc.) Ce plastique nuit également à l’environnement.
- Polystyrène (PS) : Usage : yaourts, barquettes, plats à emporter, gobelets et couverts jetables, emballages en polystyrène. Risques : le polystyrène libère du styrène, une substance qui peut entraîner des effet pro-cancérogènes et neurotoxiques.
- Autres plastiques (code 7) : Usage : ce sigle regroupe tous les autres types de plastique, notamment les plastiques à base de polycarbonates. On le retrouve notamment comme revêtement dans les boîtes de conserve. Risques : Le polycarbonate est fabriqué à base de Bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien qui peut se révéler nocif même à faible dose et qui migre très facilement dans les aliments sous l’effet de la chaleur. Le BPA pourrait également avoir des effets sur le développement du cancer du sein et de la prostate.
Un autre enjeu de taille inhérent aux matières plastiques alimentaires est l’incertitude quant à l’effet cumulé des substances chimiques libérées, leur accumulation dans le corps humain et leurs effets potentiels sur la santé à long terme.
Le système d’identification des plastiques alimentaires
L’identification des différents types de plastiques repose sur un système international normalisé, visible sur la plupart des emballages et contenants. Ce système se présente sous la forme d’un triangle composé de trois flèches, à l’intérieur duquel figure un chiffre allant de 1 à 7. Chaque numéro correspond à une catégorie spécifique de résine plastique, possédant ses propres caractéristiques physicochimiques et son niveau de sécurité pour le contact alimentaire.
Cette classification, initialement créée pour faciliter le tri et le recyclage, est devenue un outil précieux pour les consommateurs désireux de faire des choix éclairés. Contrairement à une idée reçue, ce symbole n’indique pas systématiquement que le plastique est recyclable, mais sert uniquement à identifier sa composition. Les fabricants sont tenus d’apposer ce code sur leurs produits dans de nombreux pays, bien que les réglementations puissent varier selon les juridictions.
Pour le consommateur averti, savoir décrypter ces codes constitue une première étape essentielle pour sélectionner des contenants adaptés à un usage alimentaire sécuritaire.
Les plastiques à privilégier
- Le polyéthylène haute densité (PEHD) : robustesse et sécurité. Le polyéthylène haute densité, identifié par le code 2 (HDPE en anglais), se distingue comme l’un des plastiques les plus sûrs pour le contact alimentaire. Sa structure moléculaire dense et stable limite considérablement les risques de migration de substances chimiques vers les aliments, même lorsqu’il est exposé à des températures modérées.
- Le polyéthylène basse densité (PEBD) : flexibilité et polyvalence. La flexibilité caractéristique du polyéthylène basse densité, marqué du code 4 (LDPE), en fait un matériau de choix pour de nombreuses applications alimentaires nécessitant souplesse et adaptabilité.
- Le polypropylène (PP) : résistance thermique et stabilité chimique. La résistance exceptionnelle du polypropylène aux températures élevées fait de ce plastique, identifié par le code 5, un candidat idéal pour les contenants destinés au réchauffage au micro-ondes ou au lave-vaisselle.
Les plastiques à éviter
- Le polychlorure de vinyle (PVC) : Le polychlorure de vinyle, identifié par le code 3, figure parmi les plastiques les plus problématiques pour le contact alimentaire, malgré sa présence persistante dans certains emballages.
- Le polystyrène (PS) : Les barquettes blanches et légères en polystyrène, identifiées par le code 6, présentent des risques souvent méconnus du grand public.
- La catégorie « autres plastiques » : attention au polycarbonate. La catégorie des « autres plastiques », désignée par le code 7, regroupe différents polymères qui ne correspondent pas aux six classifications principales. Parmi eux, le polycarbonate mérite une attention particulière en raison des risques sanitaires qu’il peut présenter.
Alternatives au film alimentaire traditionnel
Limitez au maximum l’utilisation de film alimentaire plastique. Dans le réfrigérateur, couvrez vos aliments avec une assiette, ou utilisez un emballage en cire d’abeille (Bee Wrap). Chez le boucher ou le fromager, ramenez directement votre contenant. Apportez votre tasse au bureau pour éviter d’utiliser les gobelets en plastique de la machine à café. Au-delà de leur impact sur la santé, les plastiques posent un vrai problème environnemental.
Voici quelques alternatives durables et écologiques :
- Le bee wrap : sûrement l’un des plus connus, est un film alimentaire composé de tissu et de cire d’abeille.
- Les charlottes en tissu lavable : idéales pour recouvrir vos saladiers ou vos bols, elles sont constituées de tissu et d’un élastique.
- Les alternatives en silicone ont pour avantage de ne pas libérer de substances nocives et de passer au lave-vaisselle : le couvercle en silicone permet de couvrir hermétiquement vos contenants grâce à son effet ventouse. Le film alimentaire en silicone est quant à lui extrêmement extensible. Quant au sac en silicone, il sera votre allié pour les transports puisqu’il est parfaitement hermétique et étanche grâce à sa fermeture zippée.
- Les boîtes en verre sont à la fois écologiques et sans effet sur votre santé.
Face aux préoccupations croissantes concernant les plastiques traditionnels, l’industrie développe activement des alternatives prometteuses, combinant sécurité sanitaire et moindre impact environnemental. Les bioplastiques, dérivés de ressources renouvelables comme l’amidon de maïs, la canne à sucre ou les algues, offrent des propriétés comparables aux plastiques pétrosourcés tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles.
Parmi eux, l’acide polylactique (PLA) gagne en popularité pour les applications alimentaires, offrant transparence et rigidité similaires au PET, mais avec un profil toxicologique plus favorable et une biodégradabilité améliorée dans des conditions industrielles spécifiques. Les plastiques compostables, conformes aux normes internationales comme EN13432 ou ASTM D6400, constituent une autre voie d’innovation, permettant une fin de vie plus écologique lorsqu’ils sont correctement traités dans des installations de compostage industriel.
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