Une histoire en plusieurs épisodes est en train d'être révélée sur les réseaux sociaux concernant une influenceuse de Toulouse (Haute-Garonne), du nom de bymounamour. Des internautes l'accusent de ne pas faire livrer les produits de beauté qu'elle vend sur son site Internet.
Témoignages de victimes
De nombreuses victimes, souhaitant conserver l'anonymat, ont accepté de témoigner. À chaque fois, le procédé se répète selon les témoignages des internautes.
- "J'ai passé une commande en janvier 2022, que je n'ai jamais reçue. J'ai relancé plusieurs fois, sans réponse de sa part. Quand j'ai insisté, sa pseudo assistante dit que la demande est en cours de traitement."
- "J’ai commandé un savon qui était en promo le 14 février sur le site. J’en ai eu pour 19€. Selon elle, les délais sont de 21 jours ouvrés. Mais je n’ai rien reçu, sachant que j’avais envoyé un message de relance le 21 mars".
- "J'ai commandé le 12 février pour un montant de 29.57€ mais je n'ai rien reçu" indique une autre victime, qui a également effectué un signalement. "Quand le délai légal de livraison maximum a été dépassé, j'ai demandé un remboursement. Elle m'a répondu qu'à ce stade, ce n'est plus possible. Elle dit qu'elle est occupée, notamment par ses enfants."
Effets indésirables signalés
Selon les témoignages reçus, certains affirment même avoir souffert de ses produits : la première témoin a reçu un savon noir avant sa première commande avortée. "J'ai eu des effets secondaires, mais je pensais que c'était seulement pour moi."
La défense de l'influenceuse
De son côté, la principale intéressée se défend de toute arnaque. Contactée par messages privés sur Instagram, elle assure "n'avoir aucun de compte à rendre". "Je travaille dur et je ne vole personne. J’ai des délais d’expéditions longs, certes." Quant aux produits considérés comme dangereux, même rengaine. "Je vous invite à regarder ce que je propose sur mon site internet, et à vous renseigner si c’est légal ou pas".
Manque de transparence sur la composition des produits
Problème, aucun détail de la composition des produits n'est affiché sur le site, alors que c'est une obligation selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Plainte collective et mesures envisagées
Une centaine de victimes regroupées de ce collectif avaient déposé plainte en janvier 2023 contre des influenceurs pour "escroquerie en bande organisée". Une proposition de loi vise à encadrer l'activité des influenceurs sur les réseaux sociaux. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé d'ores et déjà des sanctions.
Sur son compte, elle publie des photos de sa vie avec ses enfants et de ses voyages. La "femme d'affaires" s'entretient avec ses clients sur ce réseau, et sur Snapchat. Elle rassemble des témoignages et publie des posts sous forme de preuves contre bymounamour. Les discussions peuvent également devenir houleuses.
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