Bienvenue dans l'univers captivant de la coloration en pĂątisserie, oĂč les teintes et les nuances apportent vie et caractĂšre Ă chaque crĂ©ation sucrĂ©e. Ce guide est conçu aussi bien pour les pĂątissiers professionnels ornant leurs vitrines de chefs-d'Ćuvre que pour les amateurs passionnĂ©s dĂ©corant le gĂąteau d'anniversaire d'un ĂȘtre cher.
Que sont les additifs alimentaires ?
Les additifs alimentaires sont des substances ajoutĂ©es intentionnellement aux aliments pour exercer certaines fonctions technologiques spĂ©cifiques, telles que la coloration ou la conservation des aliments. Le professionnel a lâobligation dâutiliser, parmi les additifs autorisĂ©s, lâadditif alimentaire qui est le plus adaptĂ© Ă la fonction recherchĂ©e, et qui ne peut pas ĂȘtre satisfaite par dâautres moyens. Il tient compte des caractĂ©ristiques de fabrication et de la nature de la denrĂ©e alimentaire.
Il est tenu de respecter les conditions dâutilisation de lâadditif, notamment de ne pas dĂ©passer une valeur seuil ou utiliser davantage dâadditif que nĂ©cessaire pour atteindre lâeffet recherchĂ©. DĂšs 1905, une loi rĂ©glemente, en France, les ingrĂ©dients utilisĂ©s pour jouer une fonction spĂ©cifique. En 1910, un arrĂȘtĂ© est publiĂ© qui rĂ©pertorie les colorants et les matiĂšres vĂ©gĂ©tales colorantes autorisĂ©s dans les confiseries et les sucreries. En 1912, un arrĂȘtĂ© fixe les rĂšgles vis-Ă -vis des additifs alimentaires utilisĂ©s pour la coloration et la conservation des denrĂ©es alimentaires et des boissons.
Depuis lors, pour ĂȘtre autorisĂ©s, ces ingrĂ©dients particuliers doivent ĂȘtre scientifiquement Ă©valuĂ©s de façon Ă sâassurer que lâingrĂ©dient est sĂ»r. DĂšs les annĂ©es 1960, la rĂ©glementation de ce secteur fait lâobjet de convergences entre Ătats membres. Aujourdâhui la rĂ©glementation sur les additifs alimentaires est totalement harmonisĂ©e dans lâUnion europĂ©enne. Ăviter les tromperies en interdisant des usages qui pourraient induire le consommateur en erreur sur les qualitĂ©s substantielles dâun produit (par exemple, une coloration qui ne serait utilisĂ©e que dans le but de confĂ©rer une apparence de produit frais Ă un produit dĂ©congelĂ©).
La rĂ©glementation europĂ©enne impose que les additifs alimentaires soient indiquĂ©s dans la liste des ingrĂ©dients. Pour quâun additif alimentaire soit utilisable dans lâUnion europĂ©enne, il doit disposer dâune autorisation, systĂ©matiquement fondĂ© sur une Ă©valuation prĂ©alable des risques liĂ©s Ă son utilisation. Lâemploi des additifs alimentaires est autorisĂ© par catĂ©gories de denrĂ©es alimentaires prĂ©cises. Lâautorisation est assortie Ă des conditions qui doivent ĂȘtre respectĂ©es par les opĂ©rateurs. Ces conditions dâutilisation sont dĂ©terminĂ©es Ă partir de la Dose journaliĂšre admissible (DJA).
Selon lâEfsa, la DJA reprĂ©sente la quantitĂ© d'une substance quâune personne peut consommer quotidiennement pendant toute la durĂ©e dâune vie sans risque pour sa santĂ©. Les DJA sont habituellement exprimĂ©es en milligrammes par kilogramme de poids corporel par jour (mg/kg pc/jour). La DJA peut sâappliquer Ă un additif spĂ©cifique ou Ă un groupe dâadditifs ayant des propriĂ©tĂ©s similaires. Dans d'autres cas, par exemple pour des substances qui sont dĂ©jĂ prĂ©sentes dans l'organisme, pour des composants ordinaires du rĂ©gime alimentaire ou des composants pour lesquels les Ă©tudes animales n'ont pas rĂ©vĂ©lĂ© dâeffet indĂ©sirable, il nâest pas nĂ©cessaire de fixer une DJA. On parle de DJA non spĂ©cifiĂ©e.
PrĂšs dâun tiers des additifs alimentaires autorisĂ©s ont une DJA non spĂ©cifiĂ©e, comme lâacide acĂ©tique (contenu dans le vinaigre), lâacide ascorbique, les lĂ©cithines, la gomme arabique et les mono et diglycĂ©rides dâacides gras. Les conditions dâautorisation des additifs alimentaires sont revues en fonction de lâĂ©volution des connaissances scientifiques expertisĂ©es par les Agences dâĂ©valuation (Anses/EFSA), des donnĂ©es de consommation et dâutilisation. Environ 320 additifs alimentaires sont aujourdâhui autorisĂ©s dans les denrĂ©es alimentaires en Europe. La liste des additifs autorisĂ©s figure Ă lâannexe II du rĂšglement 1333/2008.
Maßtriser l'Art du Mélange des Couleurs en Pùtisserie
Lorsque vous vous trouvez devant un projet de pùtisserie et que la couleur parfaite vous échappe, ce guide est là pour transformer une situation de panique en une opportunité de créativité. Apprenez à créer la teinte idéale en mélangeant habilement les colorants à disposition. Nous explorerons les techniques pour combiner des colorants liposolubles, en gel, et en pùte, pour produire une gamme étendue de teintes vibrantes et subtiles. Vous apprendrez à réaliser des couleurs secondaires et tertiaires à partir des trois piliers de la colorimétrie: le rouge passionné, le bleu profond, et le jaune lumineux.
Exemples de Mélanges de Couleurs
- đ” Chartreuse: Entre le đą vert et đ jaune.
- đŹ Turquoise: Entre le đą vert et đ bleu.
- đž Rose: Entre le â€ïž rouge et đŁ violet.
- đŻ Ambre: Entre l'đ orange et đ jaune.
- đ Azur: Entre l'đ orange et đ bleu.
- đ Magenta: Entre le đŁ violet et â€ïž rouge.
Couleurs Métalliques : Or et Argent
Il est crucial de comprendre que les couleurs mĂ©talliques đ or et argent ne peuvent pas ĂȘtre obtenues en mĂ©langeant les colorants alimentaires primaires rouges â€ïž, bleus đ et jaunes đ. Pour capturer l'essence de l'or et de l'argent, tournez-vous vers des produits spĂ©ciaux đš comme des poudres ou peintures alimentaires mĂ©tallisĂ©es. Si vous visez une teinte rappelant l'or ou l'argent sans utiliser de produits mĂ©tallisĂ©s, mixez des colorants alimentaires pour obtenir une couleur jaune dorĂ© lumineuse ou un gris Ă©purĂ©. Gardez Ă l'esprit que le chemin pour atteindre des teintes mĂ©talliques est parsemĂ© de dĂ©couvertes et d'innovations. Ajustez jusqu'Ă obtenir un jaune dorĂ© scintillant.
Les colorants Colour Mill offrent des couleurs vives et durables qui résistent à la décoloration, vous permettant de créer des desserts époustouflants à chaque fois.
Le Bleu dans les Bonbons : Un Défi Relevé par la Spiruline
Les bonbons et dragées se font une part belle dans le monde des sucreries, et au premier regard, leurs couleurs nous incitent à les goûter. Nous connaissons tous ces petits personnages bleus de BD, logeant dans un village champignon et aussi déclinés en bonbons ! Mais comment les colorer en bleu ?
CaractĂ©ristiques physico-chimiques nĂ©cessaires pour ĂȘtre un colorant utilisable dans un bonbon
Le bonbon est par exemple constituĂ© dâune solution aqueuse Ă laquelle on ajoute un colorant alimentaire, du sucre et de la gĂ©latine Ă chaud. Les molĂ©cules colorĂ©es susceptibles dâĂȘtre utilisĂ©es doivent pouvoir se disperser de façon uniforme au sein de la gĂ©latine, rĂ©sister aux diffĂ©rents traitements lors de la fabrication du bonbon et sur le long terme rĂ©sister Ă la lumiĂšre et Ă lâoxygĂšne de lâair.
Quâen est-il du bleu patentĂ© V ?
Le bleu patentĂ© V (i), au nom de code E 131, est un colorant alimentaire de synthĂšse, soluble dans lâeau. Il donne un bleu vif et rĂ©pond Ă toutes les caractĂ©ristiques nĂ©cessaires prĂ©cĂ©demment citĂ©es. Il est ou a Ă©tĂ© le colorant bleu de nombreux bonbons et autres aliments et boissons. Mais Il est soupçonnĂ© dâun potentiel allergĂšne. Son utilisation est rĂ©glementĂ©e en Europe et sa dose journaliĂšre admissible (DJA) a Ă©tĂ© diminuĂ©e en 2013 Ă 5mg/kg de masse corporelle (ii) par l'AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA).
Compte tenu que les enfants sont les principaux consommateurs de bonbons et que la demande du public vers des produits dâorigine naturelle est forte, certains fabricants ont cherchĂ© Ă remplacer ce colorant par un autre issu dâune ressource naturelle, ce qui est effectif depuis 2020 pour les petites crĂ©atures bleues !
La spiruline
La recherche a Ă©tĂ© longue pour trouver un composĂ© naturel fournissant un bleu stable, rĂ©pondant Ă tous les critĂšres y compris lâinnocuitĂ© et dont la production puisse ĂȘtre notable. La spiruline alimentaire sâest avĂ©rĂ©e le bon candidat. La spiruline est un ensemble de cyanobactĂ©ries (iii) alimentaires procaryotes (iv) qui se reproduisent dans des eaux chaudes (35 Ă 40°C) peu profondes et saumĂątres (on parle aussi de microalgues) (v). Il existe plusieurs types de souches de bactĂ©ries et selon les zones gĂ©ographiques (vi) et les conditions de production, la composition chimique varie (2). Toutefois en rĂ©sumĂ© les spirulines sont avant tout trĂšs riches en protĂ©ines. Elles contiennent Ă©galement des glucides, un peu de lipides, des vitamines, des sels minĂ©raux et des pigments. Ces diffĂ©rents constituants sont indĂ©pendamment recherchĂ©s pour des applications diverses (santĂ©, alimentation, pigments, aquaculture, cosmĂ©tiqueâŠ).
La couleur bleue issue de la spiruline
La spiruline contient dâune part des pigments verts (chlorophylles) et oranges (bĂȘta-carotĂšnes) et parmi les protĂ©ines qui la constituent il y a des phycocyanines qui possĂšdent un groupe chromophore bleu fixĂ© Ă la chaine protéïque. Les bĂȘta-carotĂšnes sâoxydent Ă lâair, les chlorophylles se dĂ©gradent Ă la lumiĂšre. Par contre les phycocyanines sont dâune part des anti-oxydants et dâautre part plus rĂ©sistantes Ă la photo-destruction. Ainsi la spiruline sĂ©chĂ©e et longtemps exposĂ©e Ă lâoxygĂšne de lâair et Ă la lumiĂšre, devient bleutĂ©e. Les phycocyanines reprĂ©sentent 12 Ă 17 % en masse (selon la souche) de la spiruline sĂ©chĂ©e.
Le Code Couleur Nutritionnel
Que Choisir a soumis plus de 300 produits (biscuits, cĂ©rĂ©ales, plats cuisinĂ©s, sauces, soupes, desserts, laitagesâŠ) au code couleur proposĂ© par le Programme national nutrition santĂ© pour rĂ©sumer la qualitĂ© nutritionnelle des produits. Conscients quâune alimentation Ă©quilibrĂ©e conditionne leur Ă©tat de santĂ©, ils sont pourtant demandeurs dâinformations prĂ©cises. Des pastilles allant du vert pour les produits les plus recommandables au rouge pour ceux de moins bonne qualitĂ© nutritionnelle, en passant par le jaune, lâorange et le rose seraient apposĂ©es sur la face avant des emballages.
Ce systĂšme que soutiennent de nombreux scientifiques et associations dont lâUFC-Que Choisir permettrait aux consommateurs de se faire une idĂ©e plus prĂ©cise de la valeur nutritionnelle des produits, parfois prĂ©sentĂ©e sous des dehors trop flatteurs sur les emballages, mais aussi de comparer facilement deux produits de la mĂȘme famille. Câest ce que nous avons constatĂ© en passant 300 produits au crible de ce code couleur.
Additifs d'Origine Animale : Ce qu'il Faut Savoir
L'ONG Foodwatch révÚle ce jeudi 20 septembre que de nombreux produits du quotidien contiennent des additifs fabriqués à partir d'animaux ou des éléments dérivés d'animaux. Pour vous aidez à y voir plus clair, petit lexique de ces additifs.
- La cochenille ou acide carminique ou carmins (E120): C'est cet additif qui donne la couleur rouge à certains aliments. Il provient de la cochenille, un insecte rond d'Amérique du Sud. Pour se protéger, elle sécrÚte un acide, l'acide carminique, qui une fois l'insecte écrasé, révÚle une couleur rouge ou orangée.
- La présure: Si la présure n'est pas définie comme additif, la plupart des fromages en comportent, et pourtant peu de consommateurs connaissent son existence. La présure est un coagulant gastrique, extrait de l'estomac des veaux abattus avant le sevrage. C'est cette présure qui permet aux jeunes ruminants de digérer le lait.
- Le shellac (E904): Le shellac ou gomme-laque est une résine produite par la cochenille. De couleur orange ou blonde, elle sert d'enrobage alimentaire, notamment pour protéger les pommes.
- L'amylase (E1100): Produite par le pancréas, l'amylase, est utilisée par l'industrie agroalimentaire pour différentes raisons : rendre les liquides fermentés plus clairs, éliminer et transformer l'amidon, ou accélérer la levée de la pùte à pain. On la trouve donc notamment dans les boissons (jus de fruits, vins, biÚres), dans les sirops de sucre et dans les pains. Lorsqu'elle est d'origine animale, elle provient du pancréas de porc.
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