Chaîne Alimentaire Aquatique : Un Exemple Arctique

La chaîne alimentaire caractérise une suite de relations alimentaires existant entre les êtres vivants : chaque être vivant mange celui qui le précède. Il existe autant de chaînes alimentaires que de milieux. On distinguera par exemple la chaîne alimentaire aquatique de la chaîne alimentaire terrestre.

Composantes de la Chaîne Alimentaire

La chaîne alimentaire se divise en 3 catégories d'êtres vivants. Il y d'abord les producteurs, souvent des végétaux, mais plus généralement le réseau autotrophe, c'est-à-dire, qui se suffit à lui-même. Ensuite, vient la catégorie des consommateurs : les herbivores, les carnivores primaires (qui se nourrissent d'espèces herbivores) et les carnivores secondaires (qui se nourrissent de carnivores primaires).

Pour vivre et grandir, chaque être vivant a besoin de se nourrir, mais il est aussi le plat préféré d’un autre ! Il en mange un autre pour assurer sa survie. Des mers froides jusqu’aux plus chaudes, il existe des relations alimentaires entre tous les organismes marins : c’est ce qu’on appelle les chaînes alimentaires.

Rôle et Importance

Les végétaux sont mangés par des herbivores qui servent de nourriture à des carnivores à leur tour avalés par d’autres carnivores, plus gros qu’eux. C’est ce qu’on appelle la chaîne alimentaire. Elle maintient l'équilibre de l'écosystème qui regroupe les êtres vivants et l’environnement dans lequel ils vivent et interagissent.

De nombreuses relations alimentaires lient les espèces de l’écosystème entre elles car certaines espèces, par exemple, mangent des herbivores et des carnivores - on parle alors de « réseau trophique ».

Exemple Arctique : Une Chaîne Alimentaire Spécifique

Comparé aux autres océans, l’Arctique est plutôt pauvre en espèces. Depuis le zooplancton et jusqu’aux animaux des grands fonds, la vie marine est, le plus souvent, endémique ; c’est-à-dire typique de cette région. Cette faune arctique, qui s’avance en mer de Norvège mais ne franchit guère la mer de Béring, est donc précieuse.

Le Phytoplancton : Base de la Chaîne Alimentaire

À la base de la chaîne alimentaire, il y a le plancton c’est à dire de la nourriture qui flotte dans l’eau de mer. Ici, le phytoplancton ou plancton végétal. On le trouve près de la surface, car ces algues microscopiques sont des producteurs, comme toutes les plantes. C’est-à-dire qu’elles produisent leur matière organique à partir de la photosynthèse - elles ont donc besoin de lumière ! Pour leur croissance, elles puisent dans le milieu océanique les sels minéraux qui leur sont nécessaires. Elles n’ont pas besoin de consommer d’autres êtres vivants.

En rivière, c'est l'eau avec ses sels minéraux qui en est la base. Ce phytoplancton va également consommer des sels minéraux présents dans l'eau. existe aussi des petits animaux microscopiques qui vont se nourrir de phytoplancton. ce plancton. Ensuite les petits poissons vont à leur tour consommer ces petits animaux en grande quantité. Plus la base de la chaîne alimentaire sera riche (beaucoup de sels minéraux dans l'eau), plus la chaîne alimentaire sera développée.

Même au contact de la glace, des algues poussent (phytoplancton) et les animaux du zooplancton (copépodes, etc.) viennent les brouter. Cette manne attire les poissons, eux-mêmes proies des oiseaux de mer, des cétacés et des phoques.

En hiver, la poussée planctonique - liée à la photosynthèse - est extrêmement ralentie. Les animaux doivent trouver d’autres formes de nourriture : organismes qui ont proliféré en été et détritus divers. Certains invertébrés consomment même des réserves de graisse, accumulées dans leur corps durant l’été.

La biomasse végétale de l’océan, presque totalement due à des algues microscopiques, est mille fois inférieure à celle des plantes terrestre. Par contre, le phytoplancton se multiplie très rapidement : une seule diatomée peut donner, à raison de deux divisions cellulaires par 24 heures, 1 million de descendants au bout de 10 jours !

En effet, là où la lumière solaire atteint le fond, la productivité des plantes, et donc des animaux, est accrue. Les fleuves apportent des nutriments continentaux avec le redoux printanier et la glace fond plus vite dans les estuaire qu’ailleurs.

Consommateurs et Décomposeurs

Viennent ensuite les animaux que l’on appelle les consommateurs. Eux dépendent d’autres êtres vivants pour se nourrir. Certains mollusques, crustacés, harengs, sardines, morues, maquereaux, se nourrissent par exemple de zooplancton.

Enfin, tout en haut de la chaîne alimentaire, les grands carnivores comme les thons, bars, espadons, dauphins, cachalots, requins ou orques se nourrissent des petits carnivores. Souvent mal aimés, les requins jouent pourtant un rôle essentiel au sein du réseau trophique. Ils régulent les populations des plus petits carnivores ou se nourrissent d’animaux malades ou morts. Ils participent ainsi au nettoyage des océans !

Un dernier groupe d’êtres vivants intervient : les décomposeurs, comme les crabes, les homards, d’autres mollusques, les vers annelés ou encore les bactéries. Ils vont faire disparaître la matière organique, autrement dit les plantes et les animaux morts, en les décomposant. Ces déchets sont alors transformés en éléments minéraux, qui vont ensuite, à leur tour, être absorbés par les producteurs comme le phytoplancton ! Et le cycle redémarre.

Adaptations Spécifiques dans l'Arctique

Ainsi, longtemps ignorée, une vie polaire sous-glaciaire se perpétue au fil des ans, résistant avec succès au gel hivernal. À l’intérieur de la banquise elle-même, la vie s’installe entre les cristaux de glace douce, dans les fins chenaux de saumures. Un réseau alimentaire complet composés d’algues planctoniques (prasinophytes, dinoflagellés, chrisophytes, diatomées) et de décomposeurs (bactéries) se développe ainsi.

Certains de ces organismes passent toute leur vie dans la banquise, d’autres seulement une partie. Mais tous sont adaptés à des écarts de salinité et d’éclairement importants. Ainsi, même durant l’hiver arctique, certaines algues continuent leur photosynthèse en profitant des très faibles lueurs de la nuit polaire.

Ces organismes proviennent du monde marin mais aussi des fleuves. En hiver, la diversité des espèces et leur quantité est faible ; mais au printemps, leur développement, puis celui de leurs consommateurs, explosent. À l’automne, au moment de la prise de la banquise, ils restent accrochés à la glace.

Oasis de Vie Profonde

Les grands fonds de l’océan Glacial, coiffé de son couvercle de banquise permanente, sont plus pauvres que ceux des autres océans, car la photosynthèse de surface y est plus réduite. Cependant, comme ailleurs dans les abysses, des oasis de vie indépendantes de la photosynthèse se développent localement, profitant de sources de méthane et de sulfate d’hydrogène qui s’échappent du sous-sol. Les producteurs primaires ne sont plus alors des algues - car il n’y a pas de lumière - mais des bactéries capables de “digérer” le méthane ou les sulfates : la photosynthèse laisse la place à une chimiosynthèse.

Menaces sur la Chaîne Alimentaire

D’un point de vue général, on peut dire que la biomasse des espèces constituant les niveaux les plus élevés du réseau alimentaire océanique arctique (vertébrés) est relativement faible. Mais via l’ensemble de la chaîne, les polluants se retrouvent concentrés dans les ultimes prédateurs (oiseaux de mer, phoques, cétacés, ours…).

Les êtres vivants dépendent les uns des autres. Dans le réseau trophique marin, tous les êtres vivants, proies et prédateurs, dépendent les uns des autres. Si une espèce disparaît à cause d’une maladie, de la surpêche ou du réchauffement climatique, c’est tout l’équilibre qui est brisé.

Le phytoplancton constitue LA base de l’alimentation de tous les êtres vivants marins : 1 tonne de phytoplancton nourrit 100 kg de zooplancton qui donnent 10 kg d’alevins de poissons et de crustacés qui permettent de produire 1 kg de petits poissons. Et enfin, ce kilogramme donne 100 g de thon. Si le plancton disparaît… c’est tout l’Océan qui est en danger ! Qui dit pas de plancton, dit pas de poisson ! Or ce sont plus de 3 milliards d’êtres humains qui dépendent de cette source de protéine.

L’écosystème océanique est à la fois immense et fragile. Les activités humaines menacent son équilibre. A l’image d’un jeu de dominos dans lequel la chute d’une pièce peut entraîner les autres, lorsqu’un écosystème et une chaîne alimentaire sont déséquilibrés, les conséquences peuvent atteindre en cascade le jeu entier, jusqu’au joueur - c’est-à-dire l’Homme. Un océan en bonne santé est un océan composé de toutes ses espèces végétales et animales.

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