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La Catégorie Interraciale : Un Examen Critique
De toutes les problématiques qui traversent l’industrie du X, la plus frappante, la plus graphique surtout, se résume à quelques syllabes: interracial. Une catégorie très prisée sur les plateformes de vidéos pornographiques, qui révèle un imaginaire au racisme aussi explicite que les corps fiévreux et musclés qui s’y déchaînent sous nos yeux. Contrairement à ce que son nom laisse à penser, rien de très melting pot dans l’interracial. Mais des vagues de vidéos dites de «Black on Blondes», où d’athlétiques hommes noirs s’en prennent à de jeunes actrices blanches et blondes.
Sachez-le, l’interracial n’a rien de multiracial, comme le titrait récemment le Los Angeles Weekly. En une vaste confusion identitaire, se souciant peu de l’origine réelle des acteurs, l’industrie taille du tag à coups de critères physiques et jauge ce qui est «racial» et ce qui ne l’est pas. «J’ai joué aux côtés d’Asiatiques et de Mexicains... avant de tourner ma première scène “interraciale!”. Ce terme est stupide», décochait l’actrice Keisha Grey en 2015.
Stéréotypes et Représentations
Côté Hexagone, difficile d’oublier la «pornographie éthnique» de CitéBeur.com, où des blacks cagoulés s’encanaillent au détour d’un HLM. Le lifestyle gangsta se conjugue automatiquement au doggystyle [levrette, ndlr]. Là, la violence des corps ne fait qu’une avec celle des représentations sociales. «On accole à l’acteur porno noir un côté ghetto et bandit, moins habitué aux demeures bourgeoises qu’aux repères de fumeurs de crack», nous explique Jean-Raphaël Bourge, doctorant en science politique à l'Université Paris 8, spécialiste des sexualités et de la pornographie féministe.
L’interracial est un nid que Joss Lescaf connaît sur le bout des doigts. Sous la direction de Lansky, Lescaf, touche à tout passé de Marc Dorcel à Jacquie & Michel, se dit entre de bonnes mains -et pas simplement parce qu’il côtoie des starlettes comme Lena Paul, Brandi Love ou Lennox Luxe. Bref, l’homme noir est une ombre: il effraie et ne dit rien, il ne fait que passer et bander. Dans une vidéo porno, un acteur noir est avant tout un corps. Baraqué, imposant.
«Le corps de l’homme noir est hypersexualisé. Le corps noir n’est pas seulement non-neutre, il est exacerbé: par ses jambes, ses bras...et, cela va de soi, son pénis. Prenons la série «Blacked». L’un des plus spectaculaires épisodes met en scène Julio Gomez. Vous ne le connaissez pas? Vous vous en souviendrez: son sexe fait 36 centimètres. La mise en branle de l’érection confère progressivement à ces scènes des allures de fantasme anatomique totalement régressif. Quelques minutes suffisent pour que l’acteur se fasse voler la vedette par sa Big Black Cock. Si ce sexe nous paraît hypertrophié, c’est parce qu’il est soumis aux mains, bouches et autres orifices d’actrices légères et minces -affublées du sobriquet de «petites» ou de «skinny», voire de teenagers.
C’est le cas des vidéos bigarrées de Teens Love Black Cocks et Teens on BBC, où le contraste de taille est saisissant: mastoc du sexe jusqu’aux pieds, l’homme noir s’envoie en l’air avec quelques baby dolls blanches et candides. Ainsi une vidéo issue de la chaîne «My Daughter Fucking A Black Dude» se voit elle titrée (en français): «Petite blonde de 40 kg, prend 30 cm de viande noire bien massive». D’une pirouette à l’autre, alors que son sexe domine l’écran, l’acteur noir est privé de son visage. Hors-champs et cadrages bruts le décapitent. Regardez pour vous en convaincre les prods Bang Bros: au bout de quelques minutes d’acte sexuel, le Noir n’a plus de face, seulement une «race» pour le déterminer.
«Un acteur noir dont le sexe fait moins de vingt centimètres, et bien... Pour illustrer cet angoisse, contentons-nous de deux mots: glory hole. Le glory hole, c’est cette pratique issue de la culture gay et des clubs échangistes, popularisée dans les peep shows, consistant pour l’homme à introduire son sexe dans un trou, l’offrant à l’initiative du ou de la partenaire derrière le mur. Ce fantasme, les studios Dogfart en raffolent. Car plus le pénis est massif («massive» ou «huge cock» étant l’alpha du champ lexical interracial), plus ce jeu sexuel au cadre légèrement poisseux, se déroulant généralement dans des cabines de toilettes, prend sens.
«Quand tu es un acteur porno noir, tu es obligé d’avoir un physique au-dessus de la moyenne pour rester, pour faire partie de “l’élite” de ce genre-là, nous assure Joss Lescaf, car un acteur noir dont le sexe fait moins de vingt centimètres, et bien... Ce porno-là paraît trop gros pour être vrai, pourtant il perdure. Pis, qui dit interracial dit intersectionnalité.
Dynamiques de Pouvoir et Interracial
La pornstar Nikki Darling le déplore: le porno mainstream est hanté par cette idée selon laquelle «les femmes noires ne sont jamais aussi innocentes qu’une fille blanche et blonde». Face aux images dont le «porno ethnique» nous inonde, une boîte comme Blacked prend les devants et insiste sur son intitulé: «Interracial Fantasy». Comprendre: tout cela est de l’ordre de l’imaginaire. Oui, mais de quel imaginaire, au juste? Car l’astuce, c’est que dans l’interracial, le mâle dominant n’est pas celui qui redouble d’efforts au sein de la vidéo. Non, il est celui qui la finance ou la mate.
«Ne vous y trompez pas: ici, ce sont bien la femme blanche, actrice, et le producteur blanc, qui, à destination des Blancs, dominent l’homme noir et l’instrumentalisent: un personnage qui sous nos yeux devient un objet, un sex toy, une fuck machine», nous assure Marie-Anne Paveau, auteur de l’essai Le Discours Pornographique (La Musardine, 2014). Jean-Raphaël Bourge lui n’hésite pas à employer les termes qui fâchent: porno post-apartheid, postcolonial. «On est dans une ère post coloniale, sans tiret: la colonisation se poursuit. Ce sont d’identiques rapports de soumission qui perdurent», développe-t-il. Sexy, le racisme du porn fait tout pour l’être pourtant. Le porno emboîte racisme et glamour en tout bien pratique: le tabou, cet or noir. À l’instar de l’inceste et du sleep assault (mise en scène d’un «faux viol» sur une compagne endormie), l’interracial nous raconte l’histoire d’une liaison interdite, une situation qui ne devrait pas avoir lieu. Un peu comme si le porno «de races» était un remake explicite et continuel de Lady Chatterley, remanié à la sauce blaxploitation. Un Devine qui vient dîner?
Réactions et Controverses
«Quand tu fais de l'interracial, tu te fais insulter. «À l’époque, c’était la toute première scène qu’elle faisait avec un Noir. Ses fans étaient surexcités: ils avaient juste envie qu’elle se confronte à une “bonne grosse bite noire”. Mais parfois, les aficionados voient d’un très mauvais œil cette «toute première fois». La prolifique hardeuse Liza del Sierra, qui a tout connu -de Manuel Ferrara et John B. «Quand tu fais de l'interracial, tu te fais insulter. Partout. Durant mon premier séjour aux États-Unis, j'ai fait beaucoup d'interracial car je n'avais aucun tabou là-dessus.
On le devine très vite, ce racisme sexy n’a rien de subversif. S’il renverse ce qui est autorisé, c’est pour mieux faire perdurer une norme inébranlable. Prenez un tag porn des plus tendances si vous vous en doutiez: le cuckold. Ce fantasme voyeuriste teinté d’infidélité consentante base une grosse partie de son fun sur l’humiliation du mari cocufié. Le troisième mec en question, sans surprise, est généralement noir. L’idée de liaison interdite par l’interracial est claire: la polyandrie fait de l’homme noir un fantasme bourgeois, une transgression éphémère. Une pratique courante durant la guerre d’Algérie, passée du contexte religieux et politique aux gangbangs de l’imaginaire porn. Un détour du côté de la fameuse catégorie «beurette» nous le confirme. Ici, l’acte transgressif, consistant littéralement à «lever le voile», n’est en fait qu’une façon humiliante d’affirmer des rapports de pouvoir évidents.
Vers un Porno Plus Éthique et Inclusif
Mais faut-il brûler l’interracial? On hésite: l’objet est fascinant. Tout en racontant ce que le porno 2.0. peut avoir de plus archaïque, il en est la quintessence. «Je suis Latina, dominicaine, à moitié-noire, à moitié-chinoise... Ça dépend de quel site tu mates» s’amuse l’actrice Janice Griffith. La «fétichisation des ethnies» qu’elle dénonce est un inconditionnel de la pornographie actuelle. Peut-être faudrait-il alors commencer à rêver. Imaginer du contenu pour adultes dénué de toute catégorisation réductrice. Du désir sans cases.
«Tout ce délire autour de l’interracial n’a aucun sens. Pourquoi la couleur de la bite devrait-elle avoir une importance? L’une des dernières belles révélations du milieu, l’actrice Charlotte Sartre (comme Jean-Paul, oui), a quant à elle franchement mal à son existentialisme. «Tout ce délire autour de l’interracial n’a aucun sens. Pourquoi la couleur de la bite devrait-elle avoir une importance? D’autant plus que l’argument selon lequel les mecs noirs ont une plus grosse queue est faux. Sartre peste sur ces fantaisies bas de gamme où plane «une fascination, une fétichisation bizarre pour “l’homme noir grand et fort” qui malmène la “pauvre femme blanche”».
Pour l’actrice, le porno reste le lieu idéal pour faire changer les mentalités. Quand on lui souffle quelques mots sur cette accroche choc de «porno postcolonial», Joss Lescaf nous remet les pendules à l’heure. Pour l’acteur, le référencement «black» a beau inclure tout et n’importe quoi, il n’est avant tout qu’une manière pour les consommateurs de se repérer «à travers une grande profusion de produits, comme lorsque tu te balades dans les rayons d’un supermarché». Or, pour Marie-Anne Paveau, la mort des tags ne serait pas forcément l’idée du siècle. Mais peut-être est-il justement temps que ce «monde»-là s’effondre?
Déjà, le porno ethnique se confronte au porno éthique. «Tous ces tags racistes et misogynes, il faudrait que l’industrie arrête de les promouvoir. Il faut prendre conscience de comment on parle du porno. Car oui, sexisme et interracial sont les deux facettes d’une même pièce. L’ex-pornstar Aurora Snow le détaille dans une tribune au Daily Beast: l’interracial s’érige en tabou en partie à cause de la jalousie de compagnons trop possessifs. L’ancienne performeuse évoque la nouvelle génération, celle dont Charlotte Sartre fait partie. Cette génération Y du X, en quête d’émancipation, qui n’a plus envie de déterminer ses choix de carrière en fonction des exigences de son entourage masculin -agents ou petits amis.
Pendant ce temps, l’interracial continue sa route, pas forcément pavée des meilleures intentions. Courant octobre, Greg Lansky est revenu à ses premiers amours avec la création toute fraîche d’une ultime chaîne: «Blacked Raw». Le mood est identique. «Blacked» nous dévoilait des acteurs noirs s’ébattant dans des intérieurs très chics, une fine lumière naturelle baignant les parties les plus viriles de leur anatomie. Taillé comme un lieu de réjouissances hautes bourgeoises, le cadre est aux antipodes du ghetto. La Big Black Cock vole encore la vedette, ça oui. Mais l’acteur noir n’a plus rien d’une menace. Il n’entre pas par effraction dans une baraque.
«Greg ne fout pas de cagoules aux acteurs noirs, ne les fait pas parler comme des racailles: il les habillent en costard et en fait des personnages! L’acteur le présume, aimerait en être sûr: le switch social tant attendu est déjà là. Non pas au sein d’un cinéma indé plus confidentiel, mais au coeur de ce porno mainstream au succès colossal («Blacked» dépasse aisément le pic des 630 millions de vues sur Pornhub). Et aux côtés d’un vidéaste qui a osé mettre en haut de l’affiche des acteurs noirs. Ils ont pour noms Flash Brown, Jason Brown, Prince Yahshua ou Jovan Jordan, et, dixit Lescaff, «bénéficient, fait rare s’il en est, d’une promotion quasiment digne d’une actrice blanche».
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