Le réseau Le Saint a acquis en juin Comptoir des viandes bretonnes à Faou, créé en 2015 par Hervé Goar.
L'Importance de la Viande Bretonne et des Fournisseurs Locaux
Ils comptent déjà sur un fournisseur de viande de boucherie de qualité, en majorité bretonne, avec Christian Bougault d’Armorique Viande, basé au Faou.
Yvan Tréguier et Anne-Sophie Coat vont faire plaisir à beaucoup de monde à Kerlouan (Finistère).
Ils veulent au début se focaliser sur les métiers de bouche.
Un mois de travaux ne sera pas de trop pour bien préparer un commerce accueillant, tout à leur image.
Ouverte sur le bourg, elle sera à côté de la bibliothèque Ti al Leor, à l’angle de la rue de l’Arvor et de la rue du Commandant Toul.
Yvan est très actif : « La boucherie, traiteur, c’est une longue journée dès 4 h, mais je sais qu’Anne-Sophie pourra m’aider au labo.
De l’énergie, il lui en faut déjà pour terminer l’aménagement de l’outil de travail.
Les deux jeunes complices ne sont pas des débutants.
Ils viennent tous deux de l’entreprise Potiron, à Lesneven.
Yvan Treguer, 29 ans, y a fait tout son apprentissage.
« J’ai tout appris sur le tas, après avoir obtenu mes diplômes.
Marié, et ayant construit une maison au Folgoët, je suis revenu chez Potiron comme boucher traiteur, jusqu’à aujourd’hui.
Anne-Sophie Coat, 33 ans, a connu bien des branches, comme vendeuse, avant de devenir collègue d’Yvan à Lesneven.
« C’est vraiment la viande qui me plaît.
Comme nous nous entendons à merveille, nous avons décidé de créer une petite boutique locale.
Yvan, 29 ans, et Sophie, 33 ans, sont en pleins préparatifs.
Yvan Treguer, Anne-Sophie Coat, avec Christian Bougault, leur principal fournisseur.
Yvan Treguer, Anne-Sophie Coat, avec Christian Bougault, leur principal fournisseur.
L'Histoire et la Signification des Noms de Lieux Bretons
Certains noms de village remontent aux migrations des Bretons au IVe siècle.
D’autres font référence aux grands défrichements du XIe siècle et à la ferveur religieuse que connaît cette période.
Le loup est de retour en Bretagne ?
Il y était déjà, comme l’indiquent les nombreux lieudits bretons : Gars-en Blay en Senven-Léhart (22), Poulbleizi en Ploudalmézeau (29), Carn-ar-Blei en Plounévez-du-Faou (29), Kerambleiz en Pont-l’Abbé (29), etc.
À moins que ce ne soit la personne qui habitait ce village qui était elle-même le loup tant redouté, comme d’autres peuvent être malins comme le renard ?
« Dans deux cas sur trois, le terme descriptif se rapporte à un nom de personne », explique Hervé Guéguen, chef de service patrimoine linguistique et signalisation à l’Office de la langue bretonne.
À ce jour, 231 communes et 15 structures intercommunales bretonnes ont d’ores et déjà signé la charte « Ya d’ar Brezhoneg » (Oui au breton) dont une des missions est justement de préserver l’authenticité phonétique et graphique des noms de lieux.
Et pour qu’arrête de fleurir des noms complètement exotiques comme cette « rue des Pélicans » dans la Presqu’île de Crozon ou ces quartiers quadrillés de rue des Violettes, des Capucines et des Papillons.
Ou encore, éviter ces dérives linguistiques qui transforment Croez-Hent (carrefour en breton) en Croissant (si encore c’était au beurre !).
Quand parfois la graphie ne tourne pas carrément à la fantaisie : Kergrib qui devient Kergrippe, Ros (coteau) qui devient la rose ou pri (argile) qui sous la plume d’un employé municipal s’est muté en « prix », d’où Poulprix.
Pour s’approcher le plus possible de la graphie et de la forme parlée ancienne, l’Office de la langue bretonne combine et multiplie les sources : rencontre de bretonnants du cru, consultation des données du recensement du XIXe siècle - notamment celui de 1911 pour sa densité de population dans les campagnes -, carte de Cassini, cadastre napoléonien, cartulaires d’abbayes, etc.
Une collecte des prononciations locales, avant que les derniers locuteurs « autochtones » ne disparaissent, est en cours actuellement.
« Depuis plusieurs années, Yannick Madec réalise un travail de collecte orale.
Il a commencé par le Vannetais avant que ne disparaissent les rares et derniers bretonnants de cette région.
Puis il a fait le tour de la Bretagne en remontant jusqu’à Paimpol, à l’exception du Léon où le linguiste et écrivan, Mikael Madeg, a procédé à une collecte qu’il a remise à l’Office.
Aujourd’hui, Yannick termine son Tro Breizh par le Centre-Bretagne », indique Hervé Guéguen.
Et d’évoquer l’intérêt et l’urgence de ce travail : « Dans 10 ans, la bibliothèque orale aura disparu.
Les anciens sont les passeurs de mémoire.
Car quand il est question noms de lieudits, c’est bien de patrimoine qu’il s’agit.
Au Xe siècle, après les invasions normandes, « une période de prospérité s’installe en Bretagne », poursuit le spécialiste de la langue bretonne qui note le développement à cette période des lieudits « avec le spécifique ker qui désigne désormais une ferme alors que dans des temps plus anciens ker qui découle de tre faisait référence à un lieu fortifié, comme dans Trégastel (au sens de château fortifié).
Les génériques ker, les ou plou et autres s’enrichissent systématiquement de termes de précision.
L’agriculture et l’élevage sont évidemment très présents dans les noms de lieudits.
Kerfoen en Plouégat-Moysan indique que l’on y faisait beaucoup de foin ou peut-être le paysan était-il tout simplement doué pour faire du bon foin.
Les animaux d’élevage ont également inspiré la genèse de noms de village.
Parc-ar-Hézec, en Melgven, désigne probablement ce champ affecté aux chevaux.
Parfois le terme se veut plus précis : la jument donne Poulhazec en Plouescat (29) ; l’étalon est évoqué dans Scolmarc’h (école du cheval) en Querrien (29).
Très implanté sur le territoire, le bovin est très présent dans les noms de lieu : buoc’h, - la vache au singulier - se décline en Poulbioch en Plouvorn (29) et Toul-Veuh en Glomel (29) ; son pluriel saout, se retrouve dans Pont-ar-Saoult en Poullaouen (29) ; le bœuf est reconnaissable dans Coat-Noenneg en Collorec (29).
Quant au taureau Tarw, il intervient dans Penterff en Plouay (56).
D’ouest en est Dans la partie occidentale de la Bretagne, les noms de lieux sont essentiellement bretons.
« La partie orientale de la Bretagne est plus composite et est généralement divisée en deux espaces », explique l’Office de la langue bretonne.
À l’extrême-est, au-delà de Rennes et Nantes, la toponymie est d’origine gauloise, et surtout romane.
Des toponymes bretons y sont cependant présents de manière sporadique.
Dans l’entre-deux se présente une zone mixte.
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