La micronutrition et la nutrithérapie s’intéressent de près à la composition de votre assiette et de vos menus. Magnésium, iode, fer, cuivre, zinc, sélénium, manganèse, fluor, chrome… font partie de la famille des 22 oligo-éléments.
Présents en très faible quantité dans notre corps, ces oligo-éléments sont indispensables à la vie et à la longévité en pleine santé. Les oligo-éléments participent à de très nombreuses fonctions et réactions biochimiques dans notre corps pour nous permettre de grandir, d’avoir de l’énergie (mitochondrie), nous soigner, nous défendre (système immunitaire), nous réparer (cicatrisation), nous détoxifier (nettoyage du sang) ou tout simplement survivre et ne pas vieillir à l’accélérée (lutte contre les radicaux libres et le stress oxydatif).
Parfois, une complémentation est utile pour retrouver une pleine énergie vitale et aller mieux, lorsque la carence est telle que même une alimentation saine et équilibrée ne suffit pas à agir rapidement. Même des repas et des menus équilibrés peuvent s’avérer insuffisants. Votre médecin peut alors vous prescrire la prise des oligo-éléments (comme le fer, le zinc ou le magnésium) qui seront remboursés par la sécurité sociale. Alors n’hésitez pas à venir faire au préalable un bilan nutritionnel et fonctionnel.
Tous ceux qui me consultent savent que j’apporte une grande importance à leur régime alimentaire. Je m’assure que le mal ou le trouble dont ils souffrent ne provient pas d’une carence micro nutritionnelle (ex : inconfort et troubles articulaires, ligamentaires ou tendineux). Par exemple, un stress mal géré, un sommeil non réparateur, des crampes à répétition peuvent provenir simplement d’une carence en magnésium.
Un bilan micro nutritionnel permet de vérifier que vous ne manquez pas d’oligo-éléments. Si tel est le cas, je les oriente rapidement vers leur médecin traitant pour une analyse biologique et leur fournie une liste d’aliments adaptés à leur besoin dans des quantités appropriées. Avoir des repas variés et équilibrés est indispensable pour aller mieux. Que l’on soit au printemps, l’été, à l’automne ou en hiver, vos menus doivent satisfaire les besoins nutritionnels essentiels pour vivre et vieillir en santé.
Le Lithium et l'Alimentation
Vous allez sans doute vous demander ce que le lithium peut bien avoir à faire avec la gastronomie, et pourquoi il faudrait s’intéresser à ce minéral. Et comme vous allez le découvrir, cela va vous intéresser. En effet, le Lithium est un minéral qui protège contre les troubles bipolaires et participe au bon fonctionnement de notre organisme.
Le lithium est un métal alcalin qui n'est pas considéré comme un micronutriment. Actuellement, il est largement utilisé dans le cadre thérapeutique dans le traitement des troubles bipolaires. Le lithium a pour propriété d'être normothymique, c'est-à-dire qu'il va stabiliser l'humeur.
On le retrouve dans de nombreux aliments, en particulier dans les végétaux : les oléagineux, les céréales, les tubercules, les légumes, certaines épices comme la muscade, les graines de coriandre ou encore le cumin. On le trouve aussi en quantité moindre dans les eaux minérales.
En revanche, l'offre totale du lithium est inégalement répartie sur la croûte terrestre, ainsi de nombreuses régions géographiques (dont l'Europe) aurait des consommations faibles en lithium. L'action normothymique dans le cadre thérapeutique n'est plus à prouver, par contre aucune preuve scientifique plausible ne peut indiquer cette même propriété pour ce qui est des aliments.
Certaines études ont recherché des corrélations entre consommation journalière en lithium et le taux de suicide. Or, au vu des connaissances actuelles trop peu peuvent affirmer de ses bienfaits via l'alimentation. Ainsi la possible prévention des troubles psycho-anxio-depressif par le lithium n'a pas été déterminée.
Aliments Contenant du Lithium
Si bien que le lithium peut être prescrit lors d’une oligothérapie, il est aussi nécessaire d’en consommer via les aliments. Il existe de nombreux aliments riches en lithium comme les céréales complètes, les légumes verts ou légumes racines, les produits laitiers, les viandes et les poissons et les œufs. Le lithium est plus abondant chez les espèces marines. De ce fait, les poissons sont très riches en lithium.
- La pomme de terre: La quantité contenue dans la pomme de terre varie de 30 à 70 mg pour 100 g de tubercule, ce qui correspond à environ 6 à 13% de l’apport journalier recommandé (AJR). La pomme de terre est extrêmement riche en substances qui contribuent à la protection du système cardiovasculaire, mais qui ont également un effet positif sur le système nerveux. Également présent dans la pomme de terre, le lithium a un effet bénéfique sur le système nerveux et le fonctionnement du système endocrinien. La pomme de terre est donc un excellent légume pour favoriser le maintien d’une bonne santé.
- La farine: La farine est l’un des aliments les plus courants de notre alimentation, mais peu savent qu’elle est riche en minéraux comme le lithium. C’est donc un excellent aliment pour enrichir son régime en lithium. Il est également possible d’enrichir son alimentation en lithium en consommant du pain, du pain complet et même des croûtons de pain.
- Huile: Cette huile est un produit qui a été consommé pendant longtemps, souvent par les enfants, car elle a un goût peu appétissant. La teneur en lithium de l’huile varie d’une marque à l’autre, mais il est possible de trouver une huile riche en lithium. Attention toutefois, car il existe aussi des huiles pour enfants enrichies en minéraux mais qui ne sont pas forcément riches en lithium. Il est également possible de réduire la quantité de vitamines présentes dans l’huile et de l’enrichir en lithium.
- Les bananes: Vous avez peut-être entendu dire que les bananes sont bonnes pour la santé, mais vous ne savez peut-être pas qu’elles sont également riches en lithium. Il s’agit donc d’un excellent aliment pour enrichir son régime en lithium. Comme la farine et l’huile, ce produit peut être enrichi en minéraux, ce qui est le cas du lithium.
- Le chou-fleur et le brocoli: Comme le blé et ses dérivés, ces légumes sont riches en minéraux, dont le lithium. La quantité de ce minéral dans le chou-fleur et le brocoli varie de 0,10 à 0,30 g pour 100 g, ce qui correspond à 10 à 30% de l’apport journalier recommandé (AJR).
- Le poisson: La teneur en lithium du poisson dépend du lieu de collecte, car ce minéral est souvent présent dans l’eau de mer. Cependant, le saumon est l’une des espèces de poisson les plus riches en lithium. Il s’agit donc d’un excellent aliment pour enrichir son alimentation en lithium.
- Les algues: En tant que minéral, le lithium est également contenu dans les algues, qui peuvent être consommées en salade ou en crudités.
Enfin, on peut également trouver du lithium dans certains types d’argile, qui sont utilisés pour des bains thérapeutiques et relaxants.
Précautions et Conseils
Il est cependant à préciser que la frontière entre la dose utile et la dose toxique en lithium est très mince. Ce qui implique un suivi médical très minutieux lors d’un traitement avec du lithium. De plus, un traitement avec du lithium implique plusieurs paramètres à suivre de près. La prise est ainsi fonction de la concentration plasmatique ainsi que la réponse clinique de chaque individu. Pour les personnes âgées, la posologie doit être progressive.
Si le patient souffre d’une insuffisance rénale, il faut un contrôle périodique de la lithiémie et de la créatinine plasmatique. Puisque la quantité utile en lithium n’est pas loin de la quantité toxique, il est indispensable de bien suivre les indications médicales.
D’abord, le régime désodé peut entraîner un risque de surdosage. Le lithium interagit avec le sodium. Aussi, un régime sans sodium augmente l’assimilation du lithium dans l’organisme. Ensuite, les calculs rénaux sont aussi des facteurs provoquant une forte absorption du lithium sachant que les reins ne peuvent pas l’éliminer normalement.
Ce qui pourrait être toxique. En cas de maladie rénale, notamment en présence de calculs rénaux. L’élimination du lithium se fait par le biais des reins. Il s’agit ainsi de leur fonction diurétique. Dans le cas où les reins sont atteints d’une quelconque maladie, ils ne peuvent pas assurer cette fonction principale. Aussi, une grande partie du lithium se verra absorbée par le corps. Or, la moindre surdose est toxique.
Lors de la prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien, il est nettement déconseillé de suivre un traitement en lithium. En effet, les prises de tels médicaments diminuent la fonction diurétique des reins.
Les femmes enceintes ne doivent pas prendre du lithium en traitement. Si une femme en âge de procréer doit suivre un traitement avec du lithium, il faut recourir à une méthode contraceptive afin d’éviter une grossesse en cours de traitement. Toutefois, si la femme tombe enceinte durant le traitement, il lui faut une surveillance médicale très stricte. Le lithium passe par le lait maternel.
Avant de commencer un traitement à l’aide du lithium, il faut effectuer au préalable un examen clinique, notamment cardiologique, thyroïdien et neurologique. Une défaillance du rythme cardiaque peut être le fruit d’un surdosage en lithium. Quant à la neurologie, c’est primordial de connaître l’état du système nerveux en ce sens que le lithium permet de freiner la lésion au niveau de ce système.
De plus, le lithium bloque la libération de la thyroxine, l’hormone thyroïdienne, provoquant ainsi l’apparition du goitre.
Outre l’examen clinique, un autre examen, cette fois-ci paraclinique, est à faire avant le traitement. Il va porter sur un électrocardiogramme ou ECG pour rechercher un bloc sino-auriculaire. Un ionogramme sanguin dont le but est de voir la natrémie, le taux de créatinine et de l’urée dans le sang. Puisque le traitement au lithium est proscrit en cas de grossesse, un test de grossesse est aussi à faire avant de commencer le traitement.
Enfin, outre les différents examens, il faut rechercher des éventuels antécédents médicaux contre-indiqués au lithium.
Effets Indésirables et Suivi Médical
Le lithium est un régulateur d’humeur ou thymorégulateur. Son action commence dès que le taux nécessaire de lithiémie est atteint. La fourchette thérapeutique est comprise entre 0,5 et 0,8 mmol/l. Il en résulte que le taux recherché de lithiémie sera atteint après 5 jours de traitement à raison de 1 à 2 comprimés par jour. Une modification peut alors être apportée à la dose initiale après contrôle de celle-ci. Le contrôle doit se faire tous les 5 jours.
Les effets indésirables sont de plusieurs ordres. Premièrement, il y a les effets mineurs. Ce sont en général des nausées et des douleurs abdominales. Il peut aussi y avoir de légers tremblements des mains. Si de tels signes apparaissent, il faut prendre le lithium au milieu du repas en vue d’éviter tout trouble gastrique. Ces effets sont qualifiés de mineurs étant donné qu’ils ne sont pas en rapport avec le taux de lithium dans le sang. Ils sont seulement la manifestation d’une possible indigestion.
Cependant, si les signes persistent, c’est que ce sont des signes plus graves. Accompagnés d’une soif intense, d’une diarrhée prolongée et d’une contraction musculaire comme la convulsion ou le spasme, les nausées et les tremblements sont qualifiés d’effets toxiques graves. Dans ce cas, il faut stopper immédiatement le traitement et consulter sans tarder le médecin prescripteur.
Il existe aussi des effets plus ou moins liés à la lithiémie. Lorsque la lithiémie est anormale, le patient pourrait avoir la bouche sèche. Ces effets sont tardifs et peuvent ne se présenter qu’après une durée de traitement plus longue.
Enfin, il y a ce qu’on appelle effets tératogènes. Ce sont des effets sur le fœtus dans le cas où la femme qui suit le traitement serait enceinte. Il y a en effet un risque de malformation du fœtus. La malformation peut atteindre notamment son cœur ou ses vaisseaux sanguins, les gros vaisseaux. Si la femme tombe alors enceinte en cours de traitement et que ce dernier doit être prolongé jusqu’à l’accouchement, il faut un suivi très strict de l’évolution de la grossesse, notamment du taux de lithium dans le sang de la mère.
Autres Utilisations du Lithium
D’après de récentes études, le lithium est nécessaire à raison de 1 mg/jour. Son action serait très bonne pour la longévité. Est-ce pour son action sur le système nerveux ? Ce n’est pas encore scientifiquement prouvé.
Le lithium est aussi utilisé dans la fabrication de certains médicaments antidépresseurs. De surcroit, le gluconate de lithium est utilisé pour traiter certaines maladies cutanées. Il en est ainsi pour le soin de la dermatite séborrhéique du visage chez l’adulte. La dermatite séborrhéique est une inflammation cutanée qui se manifeste par la formation des plaques rouges et irritantes au niveau de la partie atteinte.
Maladie cutanée très contagieuse, souvent causée par une levure appelée Malassezia furfur, la dermatite séborrhéique peut aussi avoir une origine psychologique, le stress ou la dépression. L’action du lithium dans le traitement de telle maladie n’est donc pas directe.
Mais le traitement au lithium pour soigner la dermatite séborrhéique n’est pas très préconisé par les médecins. Ces antidépresseurs ont donc une action multiple, ce qui peut expliquer leur efficacité particulière.
Conseils pour une Alimentation Équilibrée
Pour répondre à vos besoins en minéraux et oligoéléments, votre alimentation doit être diversifiée et donc contenir toutes les familles d’aliment. Comme le dit le proverbe « il faut user de tout et n’abuser de rien. Cependant de nombreux aliments modernes sont raffinés, c’est le cas, par exemple, du pain blanc et des pâtes blanches … Préférez toujours leur version complète.
Le meilleur moyen de manger équilibré est d’avoir une alimentation riche en fruits et légumes et de manger toutes les familles d’aliment. Pensez aussi à inclure des céréales complètes, des légumineuses et des noix dans votre alimentation. Il est aussi important de boire suffisamment d’eau tout au long de la journée.
Enfin, n’oubliez pas que le mode de cuisson peut affecter la teneur en minéraux des aliments. Par exemple, la cuisson à la vapeur ou à l’étouffée permet de préserver davantage les minéraux que la cuisson à haute température.
La déshydratation entrave le travail des reins et par conséquent diminue l’élimination rénale du Lithium et entraîne un surdosage. Il faut donc veiller à boire suffisamment (1 à 1,5l en hiver ; 2 à 3l en cas de fortes chaleurs, voire plus). Le Lithium peut donner soif. il faut éviter de boire en excès car cela peut favoriser une dé-régulation de la soif et provoquer un « diabète insipide » (cela n’a rien à voir avec le « diabète sucré », le mot « diabète » signifie simplement uriner en excès).
Moins nous avons de sel dans le corps et plus les reins « retiennent » le Lithium, et inversement. En pratique, une fois le taux sanguin de Lithium stabilisé, il est important de ne pas faire varier excessivement et durablement les apports en sels (s’ils diminuent, le taux sanguin de Lithium va augmenter, s’ils augmentent le taux sanguin de Lithium va diminuer), ou alors il faut refaire une lithiémie et ajuster la posologie de Lithium. Il faut se méfier du Bicarbonate de sodium et des médicaments effervescents.
Par ailleurs, pour des raisons de santé cardio-vasculaire (prévenir l’Hyper-tension artérielle et l’insuffisance cardiaque), il est recommandé de ne pas dépasser 5g de sel par jour (une cuillère à café), y compris le sel caché.
Pour se mettre dans les meilleures conditions pour ne pas avoir d’hypothyroïdie, il faut apporter à la thyroïde l’iode suffisant. Pour cela, il faut essayer d’avoir une alimentation riche en iode, ce qui n’est pas facile. Il faut s’assurer d’avoir tous les nutriments fondamentaux pour le cerveau et en bonne quantité.
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