Aliments pour lutter contre la maladie d'Alzheimer

L’alimentation joue un rôle clé dans la prévention de nombreuses pathologies dont la maladie d’Alzheimer. Pour avoir un cerveau bien protégé, il faut bien le nourrir. Certains aliments et régimes sont donc à privilégier et à éviter.

Nous savons maintenant que notre mode de vie, dont l'alimentation, a un impact sur la survenue d'une maladie d'Alzheimer. Il existe des facteurs de risque et de prévention de la maladie d'Alzheimer.

Il ressort d'étude récentes que ne pas fumer, consommer maximum 1 verre de vin rouge par jour pour les femmes ou 2 pour les hommes, pratiquer 1h par jour d'activité physique modérée à intense, adopter un régime alimentaire mélangeant les avantages des modèles méditerranéen (crétois), d'Okinawa et DASH (approche nutritionnelle pour réduire l'hypertension) et conserver des activités cognitives (tels mots croisés, jeux de société et lecture) sont des habitudes de vie qui réduisent le risque d'Alzheimer.

Si l'on se concentre sur l'alimentation, il faut éviter une alimentation riche en viande et en protéines animales, en aliments ultra-transformés et pauvre en fruits et légumes et privilégier une alimentation riche en fruits et légumes, en céréales, en épices anti-inflammatoires comme le curcuma, en thé vert, avec le plus possible de produits frais bruts et non transformés.

"Cette alimentation anti-inflammatoire à dominante végétale, riche en fibres et en polyphénols permet de réduire l'intensité des corrosions destructrices sur nos neurones et d'améliorer leur fonction et leurs défenses", informe le Dr Jean-Paul Curtay, médecin pionnier de la nutrithérapie en France et auteur avec Véronique Magnin du livre Vous n'aurez pas Alzheimer, (Editions Leduc.s, parution le 31 août 2021) .

En faisant quelques recherches sur la toile vous pourrez trouver de nombreux articles vous conseillant un ou plusieurs aliments susceptibles d’aider votre cerveau à rester en forme. Cependant, ces recommandations n’ont pas toutes été validées par des études cliniques ou de prévention chez l’Homme.

Changer du jour au lendemain vos habitudes alimentaires est difficile. Aussi, ne modifiez pas toutes vos habitudes alimentaires du jour en lendemain. Commencez par suivre un ou 2 de nos conseils, puis, en fonction de vos goûts adoptez-en de nouveaux !

Le régime méditerranéen : un allié de taille

Parmi l’ensemble des études portant sur la nutrition, toutes tendent à montrer que le régime méditerranéen tend à être associé à un âge de début plus tardif de la maladie d’Alzheimer. Il ne s’agit pas d’un « régime » au sens restrictif du terme mais plutôt d’un mode de vie fondé sur la consommation de produits frais, équilibrés, diversifiés et locaux issus du Bassin-Méditerranéen.

La consommation régulière d’huile d’olive est un des fondamentaux du régime méditerranéen.

9 aliments phares pour la prévention d'Alzheimer

L’expert santé a notamment dévoilé dans ses pages, les 9 groupes d’aliments indispensables pour une mémoire au top :

  • Les légumes verts : légumes verts à feuilles (épinards, salade, choux, blettes) qui apportent un maximum d’antioxydants, de minéraux, de fibres et de vitamines B, pour un minimum de calories.
  • Les légumineuses : lentilles, pois chiches, soja, haricots, fèves, des glucides de qualité qui apportent des vitamines B et du magnésium.
  • Les fruits rouges : fraises, cassis, framboises, groseilles, mûres, une mine d’antioxydants (flavonoïdes) pour lutter contre le stress oxydatif et protéger les vaisseaux sanguins.
  • L’huile d’olive : antioxydante et anti-inflammatoire.
  • Les oléagineux : amandes, noix, noisettes, de bons acides gras et des antioxydants (vitamine E, sélénium).
  • Les poissons : maquereaux, anchois, sardines qui apportent des oméga-3 et des protéines de qualité.
  • Les céréales complètes : pain, pâtes, riz... Des glucides, des fibres, des vitamines B et des acides aminés.
  • La volaille : des protéines, des vitamines B et peu de graisses saturées.
  • Les autres légumes : des minéraux, des antioxydants et des prébiotiques pour nourrir le microbiote.

Ils sont riches en fibres, vitamines et en antioxydant. Les noix et graines vous apporteront en abondance oméga-3, vitamines, fibres et antioxydants. Les noix, noisettes, noix de cajou, amandes doivent être consommées non grillées et non salées pour pouvoir bénéficier de toutes leurs qualités nutritives.

Les légumes secs et les légumineuses (Haricots secs, fèves, lentilles, lupins, pois chiches…) sont sources de fibres, vitamines, protéines, fer … et sont de véritables carburants pour l’organisme !

Côté mer (et rivière), le poisson est un excellent allié du cerveau et de la mémoire ! Consommez des poissons et fruits de la mer, avec ou sans arrêtes, cuits à la vapeur ou à la plancha, deux à trois fois par semaine : 2 poissons gras par semaine (type saumon ou sardine) et 1 poisson maigre (type cabillaud).

Privilégiez les viandes blanches et la volaille (et les œufs également) au viandes rouges. Cuisinez-les de préférence à la planche et remplacez le jambon par des blancs de poulets ou de dinde en tranche. Et réduisez votre consommation de viande rouge à deux fois par semaine.

L’apéritif rime souvent avec gras et sel. Bannissez les petits grignotages : remplacez vos barres chocolatées par des noix ou des amandes, évitez les bonbons et sucreries en tout genre. Ne buvez pas de soda mais de l’eau (au moins 1L par jour).

L'importance des flavonoïdes

Les fruits, le thé ou encore le vin rouge sont des aliments riches en flavonoïdes (des nutriments contenus dans les aliments très colorés) qui sont bons pour le cerveau. Pour vivre sainement et en bonne santé, l’alimentation joue un rôle important. Que ce soit pour prévenir les maladies cardio-vasculaires ou les cancers, il est conseillé d’avoir une alimentation variée, pauvre en sel, pauvre en matière grasse et riche en fruits, en légumes et en antioxydants.

Les scientifiques se sont aperçus que des aliments riches en flavonoïdes contribuaient à améliorer la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives . Ces flavonoïdes trouvent leur source dans les agrumes, le thé, les myrtilles, le chocolat noir, le vin rouge, les pommes, les poires, les oignons, le céleri ou encore le soja.

Les chercheurs se sont basés sur les données d’une cohorte prospective qui a suivi la survenue de maladies chez des milliers de personnes sur plusieurs années : la Framingham Heart study. Ensuite, les chercheurs ont regardé l’impact de la consommation d’aliments riche en flavonoïdes selon le type, la quantité et la fréquence de consommation sur l’apparition à long terme de démences.

En l’absence de traitement efficace contre la maladie d’Alzheimer, la meilleure solution pour faire reculer l’âge d’apparition de la maladie reste la prévention. Cette étude montre une nouvelle fois que faire attention à ce que l’on mange est primordial et qu’il suffit de modifier quelques unes de ses habitudes pour bénéficier d’un effet positif à long terme.

Boire du thé, consommer régulièrement des fruits rouges et des pommes, ou un carré de chocolat noir tous les jour, c’est mettre toutes les chances de son côté pour repousser l’âge de début des démences.

Alimentation et maladie d'Alzheimer déclarée

Selon l’état d’avancée de la maladie d’Alzheimer, l’alimentation et le repas sont souvent une source de problèmes. Avec l’âge, l’appétit diminue souvent, notamment lors de l’apparition de maladies de la cognition comme la maladie d’Alzheimer.

La faim et la satiété diminuent, entraînant une baisse d’appétit. Le sens du goût se perd, entraînant chez les personnes concernées une tendance à ajouter plus de sel dans les aliments. Elles mangent aussi davantage d’aliments sucrés, le goût du sucre étant mieux préservé. L’odorat diminue également, ce qui peut avoir un impact négatif sur l’appétit.

Une baisse de la vue peut survenir, ce qui impacte aussi l’alimentation. En effet, bien voir sa nourriture, et notamment ses couleurs, participe à l’envie de manger. De ce fait, quand la vue baisse, l’appétit baisse. C’est pourquoi le rouge est connu pour accentuer l’attrait d’un aliment.

Des tremblements, des gestes imprécis ou une baisse de la force musculaire peuvent également apparaître. Ces difficultés rendent difficiles ou pénible la prise des repas. Parfois, la personne préfère ne plus s’alimenter plutôt que se salir ou renverser ses couverts.

Les troubles de la mémoire jouent eux aussi un rôle sur l’alimentation, entraînant des repas oubliés ou, au contraire, une suralimentation.

Enfin, le grand âge mène souvent à souffrir de solitude, en raison de la disparition du conjoint, des amis, ou encore de l’éloignement familial.

Aider une personne atteinte d'Alzheimer à manger

Parfois, nous pouvons mettre a disposition des outils pour les aider à continuer à continuer de faire à manger eux-mêmes. Aider une autre personne à manger est une activité « intime » qui doit être accomplie dans la dignité et la sécurité. Dans tous les cas, aider la personne âgée à manger ne signifie pas forcément lui donner à manger ; le but de l’assistance étant de favoriser le maintien des capacités.

À domicile ou en établissement, donner à manger à une personne est une expérience qui peut s’avérer pénible pour les deux participants. Se faire donner à manger sera parfois vécu comme une gêne, une frustration, de l’impatience et un sentiment d’impuissance.

Dans tous les cas, il faut veiller à prévoir un cadre agréable. Il faut aussi penser à l’environnement sonore. Enfin, pour prévenir le risque de fausse route, pensez à respecter le rythme de votre proche. Il ne faut pas le brusquer et lui donner le temps de mastiquer et d’avaler lentement les aliments. Assurez-vous qu’il a bien avalé avant de proposer une autre cuillère, et laissez-lui le temps de “souffler” entre deux bouchées. Faites des pauses, et n’oubliez pas de lui proposer à boire régulièrement.

Si vous apportez une aide partielle à un proche, cela signifie que vous l’assistez sans pour autant lui porter les aliments à la bouche. Préparer les éléments situés sur le plateau-repas : donner la serviette, ouvrir les barquettes, les pots et sachets, couper et éplucher les aliments, etc.

En cas de perte d’autonomie psychique, il est conseillé de nommer les gestes à pratiquer au fur et à mesure. Cela permet de guider et stimuler l’aidé par la parole.

Aide totale : les gestes à adopter

Dans le cas d’une aide totale, les gestes à adopter ne sont pas tout à fait les mêmes :

  • S’asseoir aux côtés de votre proche pour lui donner à manger. Cela lui permet de voir quand vous lui tendez la nourriture ;
  • L’encourager par la parole et par le toucher ;
  • Protéger ses vêtements et parler de serviette plutôt que de bavette ou de bavoir ;
  • Faire boire beaucoup ;
  • Mettre l’accent sur la présentation des aliments. En effet, les nutritionnistes soulignent qu’ils doivent être agréables à voir, à sentir et à goûter, et bien entendu plaire au malade. C’est pourquoi il ne jamais mélanger les aliments en un tout méconnaissable. Assurez-vous également que votre proche puisse voir son assiette et en apprécier les arômes et les parfums. De ce fait, pensez à régler la hauteur de la table en conséquence ;
  • Pour éviter de fatiguer votre proche, présentez-lui de préférence un plat à la fois : potage ou entrée, plat principal, dessert. Vous pouvez en revanche disposer bien en vue sur la table des assiettes remplies d’aliments faciles à saisir et à consommer (comme des fruits secs et frais de saison, de petits biscuits, etc.). Picorez-y vous-même, cela incitera votre proche à en faire autant !
  • Lorsque votre proche utilise un ustensile par erreur (la fourchette à la place de la cuillère, par exemple), donnez-lui le bon objet et reprenez l’autre. Mieux vaut ne pas commenter cette erreur ou juger votre proche ; il a oublié l’usage des objets usuels.

Adapter la vaisselle et les accessoires

Enfin, notez que la gourmandise est toujours, plus ou moins consciemment, considérée comme un défaut. Au niveau de la vaisselle, sachez qu’il existe des produits conçus pour les malades d’Alzheimer. Nous vous préconisons de vous équiper du kit vaisselle Alzheimer, qui contient 7 pièces de couleur rouge : assiette et rebord d’assiette, couverts et gobelet. Vous pouvez également choisir d’adapter vos propres assiettes à la pathologie de votre proche en y adaptant un rebord d’assiette.

Dans le cas ou vous cherchez à créer des surfaces antidérapantes au domicile de votre proche, pensez au rouleau antidéparant Tenura, qui existe lui aussi en couleur rouge. L’avantage de ce produit c’est qu’il est découpable.

Pour protéger les vêtements de votre proche durant le repas, vous pouvez l’équiper d’un bavoir pour adulte. Cette situation est parfois mal vécue, mais comme nous vous l’indiquions précédemment, il s’agit de dédramatiser en parlant plutôt de serviette de table. Vous pouvez d’ailleurs utiliser une véritable serviette, que vous attacherez au cou de l’aidé grâce à une chaîne attache serviette.

Enfin, il s’agira d’équiper la cuisine de votre proche, notamment si celui-ci est relativement autonome. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive ! N’hésitez pas à consulter nos rubriques cuisine et Alzheimer pour garantir le maintien à domicile de votre proche. D’autre part, si vous avez besoin de conseils, notre service client sera ravi de vous aider.

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