Améliorer l’élevage de moutons commence par une alimentation équilibrée et adaptée. Les éleveurs cherchent souvent des conseils pratiques pour optimiser la nutrition de leurs troupeaux. Découvrez comment un bon choix d’aliments et une planification efficace peuvent transformer la santé et la productivité de vos moutons.
Les Besoins Nutritionnels des Moutons
Les moutons nécessitent une alimentation équilibrée en protéines, fibres et minéraux. Les besoins varient selon l’âge, la race et la production. Les agneaux demandent plus de protéines pour la croissance. Les brebis en lactation ont besoin d’énergie accrue. Une carence en minéraux peut affecter leur santé.
Une bonne nutrition est au cœur de la santé, de la reproduction et de la productivité de votre troupeau. Selon l’Institut de l’Élevage (IDELE), la ration alimentaire constitue jusqu’à 70% des charges d’exploitation en élevage ovin - d’où l’importance cruciale d’une bonne planification.
Nutriments Essentiels pour Nourrir
- Protéines: soutien à la croissance et à la reproduction.
- Énergie: provient des glucides et des lipides.
- Vitamines: essentielles pour la santé globale.
- Minéraux: calcium et phosphore pour les os.
- Eau: indispensable pour toutes les fonctions corporelles.
- Fibres: favorisent la digestion et le transit intestinal.
Un régime équilibré fournit ces nutriments essentiels pour garantir la santé et la productivité des moutons. Une alimentation variée et bien planifiée assure le bien-être des animaux.
Différences Selon l’Âge et la Race
Les besoins nutritionnels des moutons varient selon l’âge et la race. Les agneaux nécessitent une alimentation riche en protéines pour soutenir leur croissance rapide. Les brebis en gestation ou lactation ont besoin de plus d’énergie et de calcium.
Certaines races, comme le Suffolk, nécessitent des rations spécifiques pour maximiser leur potentiel de croissance. Les races rustiques, telles que le Mérinos, s’adaptent mieux aux régimes basés sur les fourrages. Il est crucial d’ajuster l’alimentation pour répondre aux exigences spécifiques de chaque groupe et optimiser la santé et la productivité du troupeau. 🐑.
Il est crucial d’ajuster l’alimentation pour répondre aux exigences spécifiques de chaque groupe et ainsi optimiser la santé et la productivité du troupeau. 🐑
Types d’Aliments pour Moutons
Les moutons nécessitent une alimentation variée pour une santé optimale. Les aliments concentrés fournissent une haute teneur en énergie et protéines. Les fourrages, comme le foin, assurent une fibre essentielle. Voici quelques types d’aliments adaptés :
- Céréales : orge, maïs, avoine
- Légumineuses : luzerne, trèfle
- Minéraux : blocs à lécher
- Suppléments vitaminiques
Choisir des aliments selon l’âge et la race s’avère crucial pour répondre aux besoins nutritionnels spécifiques. 🐑.
Aliments Concentrés et Fourrages
Les moutons bénéficient d’une alimentation équilibrée entre aliments concentrés et fourrages. Les concentrés, riches en énergie et protéines, complètent souvent les besoins nutritionnels non couverts par le fourrage.
Les fourrages, tels que le foin et l’ensilage, fournissent des fibres essentielles pour une bonne digestion. Un mélange adéquat de ces aliments assure une croissance optimale et une santé robuste. Évaluer les besoins spécifiques de votre troupeau permet d’ajuster les rations et de prévenir les carences.
Suppléments Nutritionnels
Les suppléments nutritionnels aident à combler les carences chez les moutons. Voici quelques options essentielles :
- Minéraux pour la croissance
- Vitamines A et D
- Protéines pour les agneaux
- Calcium pour les brebis
- Oligo-éléments pour la reproduction
- Électrolytes en période de stress 🐑
Bonnes Pratiques d’Alimentation pour les Moutons
Un bon rationnement assure une alimentation équilibrée pour les moutons. Calculez les portions selon l’âge, le poids et la race. Adaptez les rations pour éviter les excès ou les carences. Fournissez un accès constant à de l’eau propre, essentielle à la digestion. Évitez les changements alimentaires brusques pour prévenir les troubles digestifs. Utilisez des outils de gestion pour suivre les besoins nutritionnels. Les ajustements réguliers garantissent une santé optimale.
Rationnement et Planification
Planifier le rationnement des moutons assure une alimentation équilibrée. Adaptez les rations selon l’âge, la race et la saison. Un suivi régulier des besoins en protéines et fibres est crucial. Évitez le surpâturage et assurez un accès constant à l’eau. Ces pratiques renforcent la santé et la productivité.
Importance de l’Eau dans l’Alimentation
L’eau joue un rôle crucial dans l’alimentation des moutons. Elle influence leur santé et leur croissance. Une hydratation adéquate soutient les fonctions physiologiques essentielles.
- Hydratation des cellules
- Régulation de la température corporelle
- Facilitation de la digestion
- Transport des nutriments
- Élimination des déchets
- Prévention des troubles métaboliques
Assurer un accès constant à de l’eau propre optimise la santé des moutons et prévient les problèmes métaboliques.
Problèmes Courants Liés à l’Alimentation des Moutons
Les moutons peuvent rencontrer divers problèmes alimentaires. Ces problèmes nuisent à leur santé et à leur productivité. Comprendre ces défis permet d’adopter des solutions adaptées. Voici quelques-uns des problèmes courants :
- Carences en minéraux
- Surconsommation de protéines
- Accès insuffisant à l’eau
- Troubles digestifs
- Intoxications alimentaires
Carences Nutritionnelles
Les carences nutritionnelles chez les moutons peuvent entraîner des problèmes de santé graves. Un manque de vitamines et de minéraux essentiels, comme le calcium et le phosphore, affecte leur croissance et leur reproduction.
Les éleveurs doivent surveiller attentivement les signes de carence, tels que la perte de poids ou la faiblesse. Assurer une alimentation équilibrée reste crucial pour prévenir ces déficiences.
Maladies Liées à l’Alimentation
Les moutons peuvent souffrir de maladies liées à une alimentation inadéquate. Par exemple, une carence en minéraux essentiels comme le sélénium peut entraîner la myopathie nutritionnelle.
Un excès de grains peut provoquer l’acidose ruminale, perturbant la digestion. Le ballonnement, causé par une fermentation excessive des fourrages, met en danger la santé respiratoire des animaux. Un équilibre nutritionnel évite ces problèmes. Les éleveurs doivent surveiller attentivement les signes de malnutrition. Un régime bien planifié assure une bonne santé aux moutons .
Conseils pour une Alimentation Optimale
Pour garantir une alimentation optimale des moutons, il convient d’adapter les pratiques selon les saisons et d’utiliser des outils de gestion efficaces. Voici quelques conseils essentiels :
- Adaptez les rations en fonction des conditions climatiques.
- Surveillez régulièrement la condition corporelle des moutons.
- Utilisez des outils de gestion pour suivre les besoins nutritionnels.
- Fournissez un accès constant à de l’eau propre et fraîche.
- Intégrez des suppléments minéraux pour combler les carences.
Ajustements Saisonniers
Les moutons nécessitent des ajustements alimentaires selon les saisons. Adaptez leur régime pour optimiser leur santé. Voici quelques recommandations :
- Hiver : augmentez les fourrages secs
- Printemps : réduisez les concentrés
- Été : surveillez l’hydratation
- Automne : préparez des réserves
- Transition : ajustez progressivement
- Surveillance : adaptez selon la météo
Utilisation d’Outils de Suivi et de Gestion
Pour optimiser l’alimentation des moutons, l’utilisation d’outils de suivi s’avère cruciale.
Gestion de l'Alimentation et Types de Fourrages
Les aliments doivent apporter aux animaux les composants utiles à leurs fonctions vitales et leur croissance. Les ovins se nourrissent essentiellement de végétaux. Chaque jour, l’animal doit consommer la quantité d’aliments nécessaire pour couvrir ses besoins : cette quantité est appelée la ration. La ration alimentaire est essentiellement constituée de fourrages.
Il en existe plusieurs types qui se distinguent par leur mode de conservation:
- les fourrages verts directement pâturés par les animaux pendant la belle saison : herbe, luzerne, colza, … ;
- les fourrages récoltés et conservés pour une consommation pendant l’hiver, parmi lesquels :
- les fourrages secs comme le foin (herbe fauchée puis séchée sur le pré avant sa récolte), ou encore la paille ;
- les fourrages ensilés, stockés après broyage dans un silo et conservés par acidification en l’absence d’oxygène (ensilage de maïs, d’herbe, ou occasionnellement de sorgho ou de pulpe de betterave) ;
- les fourrages plus ou moins séchés, conservés à l’abri de l’air dans un film plastique, que les éleveurs appellent l’enrubannage d’herbe ou de légumineuses. C’est un produit intermédiaire entre un foin et un ensilage.
L’herbe tient une place prépondérante dans l'alimentation des ovins (60% en moyenne). Les fourrages ne couvrent pas toujours tous les besoins des ovins.
L’éleveur, qui connait ses animaux et sait évaluer leurs besoins, va régulièrement adapter la ration qu’il leur distribue. En particulier, il va la compléter avec des aliments concentrés, d’origine végétale et minérale.
Une grande partie des compléments de nature végétale est produite sur l’exploitation, notamment les céréales. Un complément protéique est apporté par les tourteaux, obtenus à partir des graines de plantes oléagineuses comme le soja, le lin, le tournesol ou encore le colza, après extraction de l’huile.
Un complément énergétique est apporté par des céréales riches en glucides telles que le blé, l’orge et le maïs ou d’autres végétaux tels que les betteraves sous forme de pulpe. Des compléments minéraux (calcium, phosphore) et vitaminiques peuvent être apportés.
Alimentation des Agneaux
A la naissance, les agneaux boivent le colostrum, c’est-à-dire le premier lait riche en anticorps maternels qui protègent contre diverses infections. Au bout de quelques jours d’allaitement maternel, les agneaux issus d’élevages laitiers consomment un lactoremplaceur - aliment d’allaitement complet et équilibré - qui est un mélange composé de poudre de lait et de compléments nutritionnels, dilué dans de l’eau chaude.
Les agneaux sélectionnés pour leur qualité bouchère, en revanche, tètent le lait de leur mère jusqu’au sevrage. A la naissance, chez le jeune agneau comme chez le jeune veau, seule la caillette est développée et leur permet de digérer le lait ou lactoremplaceur qu’ils tètent. Le système digestif de ruminant deviendra fonctionnel au fur et à mesure de l’introduction de végétaux fibreux dans leur régime alimentaire.
Alimentation Après le Sevrage
Après le sevrage, l’agneau valorise aussi bien une alimentation concentrée riche en céréales qu’une alimentation exclusivement à base d’herbe. Les agneaux sont nourris avec des fourrages verts ou des fourrages conservés : foin, paille, maïs-ensilage.
Leur aliment de complément est, dans la plupart des cas, constitué de céréales, avec de la graine de soja déshuilée appelée tourteau de soja, aliment très riche en protéines. Ces agneaux sont essentiellement produits dans les zones herbagères du Nord et de l’Ouest du Massif Central.
Ils naissent à la fin de l’hiver et tètent leur mère pendant environ trois mois ou plus. Leurs premiers jours se passent en bergerie, le reste de leur existence au pâturage. La plupart sont nourris à l’herbe exclusivement, parfois avec un peu de complémentation en céréales (quelques kilos). Ils sont abattus entre 35 et 40 kg (les mâles étant en général abattus plus lourds) vers 4 à 5 mois d’âge ; cette durée d’engraissement peut s’allonger. Certains (moins de 20 % d’entre eux) sont aussi élevés en bergerie.
Alimentation en Bergerie
Certaines techniques visent également à engraisser en bergerie les agneaux ayant les plus faibles poids au sevrage. L'agneau de bergerie est un mode d'élevage est très vaste car il se retrouve dans des situations très diverses. Les plus classiques sont les suivantes :
- une production ovine complémentaire de culture dont l'objectif est de valoriser les céréales de l'exploitation. Ce type de situation se retrouve dans de très nombreuses régions : zones de culture du Nord, du Centre, zone de polyculture-élevage de l'Ouest, du Centre-Ouest;
- en production herbagère dite à contre-saison où une partie du troupeau met bas en début d'hiver pour profiter des prix de vente plus élevés de fin d'hiver;
- dans tous les systèmes où les disponibilités fourragères ne permettent pas une alimentation exclusivement à l'herbe.
Tous les agneaux commencent par téter leur mère et passent le plus souvent entre 2 et 3 mois sous leur mère en bergerie. Déjà sous la mère, ils se sont habitués à consommer de l'aliment solide, en général un mélange céréales-soja (1 kg de soja pour 5 kg de céréales environ). Avant le sevrage, cette consommation peut atteindre 15 kg par agneau.
Après le sevrage, ils consomment du foin (10 à 15 kg) ou de la paille et des concentrés, là encore le plus souvent un mélange céréales-soja. Un complément minéral vitaminé leur est aussi distribué. Cette consommation jusqu'à l'abattage (à 4 mois environ) est de l'ordre de 55 kg dont 8 kg de soja.
Selon les conditions d'élevage cela peut être moins ou beaucoup plus. Cela dépend aussi du type racial de l'agneau, car il existe des races lourdes et des races légères. Dans cette situation, certains consomment de l'aliment du commerce distribué en granulé.
Ces aliments formulés en usine peuvent être de composition variée, avec en général plus de matières premières que dans le cas d'un mélange fabriqué à la ferme par l'éleveur (céréales-soja).
Considérations Supplémentaires
Les moutons sont naturellement adaptés pour supporter de très basses températures, mais leur résistance au froid dépend de plusieurs facteurs : la race, l‘âge, l‘état d‘engraissement, l‘état du pelage, etc. Le facteur le plus déterminant est sans doute l‘état du pelage. Un mouton qui a une épaisse toison et qui est protégé de l‘humidité pourra supporter des températures qui descendent en dessous de -15°.
Les moutons qui ont un état d‘engraissement de 2 ou moins, les moutons malades ou affaiblis devraient passer l‘hiver à l‘abri. C‘est lorsque le temps est humide, que les températures sont basses et qu‘il y a du vent que la situation est la plus critique pour les moutons. Le plus important est qu‘ils ne soient pas mouillés jusqu‘à la peau. La laine de certaines races, lorsqu‘elle est épaisse, peut repousser l‘humidité plusieurs jours. C‘est le cas des races élevées en montagne, telles que par exemple la race Rava que l‘on trouve principalement en Auvergne ou la race Black Face, qui peuple les collines écossaises.
Les moutons supportent mieux le froid que les températures élevées. Ils peuvent mourir d‘un coup de chaleur. Ce risque est beaucoup plus élevé chez les moutons qui ne sont pas tondus, car la laine empêche la sueur de s‘évaporer. Lors des fortes chaleurs, il faut offrir aux moutons la possibilité de se mettre à l‘ombre. La prairie où se trouvent les moutons devrait être bien drainée. Elle doit être vérifiée fréquemment car il arrive que les moutons s‘y coincent la tête.
Du printemps à l‘automne, les ovins trouvent en général une grande partie de leur nourriture sur les prairies naturelles. Un hectare peut généralement convenir à 6 à 7 brebis, mais cela peut varier en fonction de la qualité de la prairie. Toutefois, lorsque l‘herbe est rare, en début et en fin de saison, il est nécessaire de leur apporter des compléments sous forme de foin et de fourrages verts (luzerne, ray-grass, vesce, seigle en vert, etc…).
Soins et Surveillance
Un mouton en bonne santé est vif, a une belle toison uniforme, les yeux nets et brillants, de bonnes dents, des mouvements libres, pas de claudication, un bon appétit, un comportement normal lorsqu'il boit ou tète, une rumination normale, pas de parasites externes, et pas de blessures, d‘abcès ou d’autres lésions visibles.
Lors de toute observation, il faut se rappeler que les signes de mauvaise santé comprennent apathie, perte d'appétit, baisse de lactation, absence de rumination, écoulement des yeux, des narines ou de la bouche, salivation excessive, toux persistante, inflammation des articulations ou d'autres parties du corps, claudication, diarrhée, décoloration du lait ou de l'urine, gonflement, prolapsus vaginal, grattements ou frottements fréquents, myase de la mouche à viande, mauvais état physique, modifications du comportement y compris des perturbations de l'organisation hiérarchique et, dans certains cas, le fait de se tenir éloigné du troupeau.
Évaluation de l'État d'Engraissement
Chez les ovins, il est donc essentiel d‘évaluer l‘état d‘engraissement par palpation. Pour ce faire, il faut palper l‘apophyse épineuse et l‘apophyse transverse pour évaluer l‘épaisseur de la couche de gras à leurs extrémités.
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