Alimentation et Perte de Cheveux : Causes et Solutions

La chute de cheveux peut affecter hommes et femmes de tout âge. Elle peut être source d'anxiété et d'inconfort, surtout lorsqu'elle devient excessive. Ses causes sont variées, allant de facteurs génétiques à des problèmes de santé sous-jacents. Bien que la perte de cheveux quotidienne soit normale, certains facteurs peuvent accélérer ou aggraver ce processus. Cet article vous aidera à mieux comprendre les causes de la chute de cheveux, les différents types de chutes, et les traitements disponibles pour prévenir ou traiter ce problème.

Qu'est-ce que la chute de cheveux ?

L’on parle de chute de cheveux lorsqu’une personne perd plus de cheveux que la normale. En temps normal, une personne perd chaque jour entre 50 et 100 cheveux. Cette perte devient anormale lorsque le nombre de cheveux perdus par jour est supérieur à 100 ou quand une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne : on parle dans ce cas d’alopécie. Le cuir chevelu compte entre 100 000 et 150 000 follicules pileux, qui produisent chacun un ou deux cheveux.

Le follicule pileux connaît une phase de croissance de 3 à 7 ans, après laquelle il rétrécit et le cheveu tombe. Il entame alors une nouvelle phase de croissance et donne naissance à un nouveau cheveu. Chez les hommes, la chute des cheveux s’installe généralement au niveau des tempes ou au sommet de la tête, vers la face postérieure : l’on parle d’alopécie androgénétique masculine. Chez les femmes, la chute des cheveux commence généralement au sommet de la tête. Les cheveux se raréfient sans disparaître complètement, et la lisière des cheveux reste intacte : l’on parle d’alopécie androgénétique féminine. Chez les femmes, l’alopécie peut prendre des formes assez différentes. Elle peut être transitoire ou définitive, selon les cas. Le cycle du cheveu est soumis à l’influence de nombreux facteurs parmi lesquels l’alimentation, les hormones et l’hérédité.

Types de chute de cheveux

Il existe plusieurs formes de chute de cheveux, chacune avec des causes spécifiques et des caractéristiques distinctes :

  • Alopécie androgénétique : C’est la forme la plus courante de perte de cheveux, souvent héréditaire. Elle touche principalement les hommes (calvitie masculine) mais aussi les femmes (alopécie féminine). Chez les hommes, elle se manifeste par un recul de la ligne frontale ou une perte sur le sommet du crâne. Chez les femmes, la chute est plus diffuse, et entraîne un amincissement général des cheveux.
  • Alopécie areata : Cette chute de cheveux en plaques, souvent localisée sur le cuir chevelu ou d’autres parties du corps, est d’origine auto-immune. Elle peut être temporaire ou évoluer vers des formes plus sévères (alopécie totale ou universelle).
  • Effluvium télogène : Cette chute de cheveux diffuse et temporaire se produit souvent après un choc physique ou émotionnel important, tel qu’une maladie, une grossesse, un stress intense ou une perte de poids rapide. Elle résulte d’un passage prématuré des follicules pileux en phase de repos (phase télogène).
  • Alopécie cicatricielle : Il s’agit d’une chute de cheveux résultant de la destruction active du follicule pileux. Le follicule est irrémédiablement remplacé par un tissu fibreux.
  • Trichotillomanie : C’est un trouble présent chez l’être humain, caractérisé par l’arrachage compulsif de ses propres poils ou cheveu, ce qui entraine une chute de cheveux sur la partie du corps touchée.
  • Traction ou dommages mécaniques : La chute de cheveux peut également être causée par des coiffures trop serrées (comme les tresses ou chignons) ou par une manipulation excessive des cheveux (brossage agressif, utilisation de produits chimiques). Ce type de perte de cheveux peut être réversible si la cause est corrigée rapidement.

Causes de la chute de cheveux

Les raisons de la perte de cheveux sont variées et peuvent être liées à :

  • Des facteurs hormonaux : alopécie androgénétique, chute liée à la grossesse et à la ménopause.
  • Des facteurs génétiques : la prédisposition génétique joue un rôle important dans certains types de calvitie, notamment l'alopécie androgénétique.
  • Des facteurs environnementaux et de mode de vie : le stress, l’exposition à des polluants, les régimes restrictifs (carences en fer, en zinc ou en certaines vitamines).
  • Des maladies auto-immunes : Le lupus, la pelade, etc.
  • Des infections : les infections du cuir chevelu peuvent entraîner une perte de cheveux.
  • Des maladies chroniques (cancer, le diabète, etc.).
  • Des troubles hormonaux (thyroïde par exemple).
  • Des traitements médicaux (chimiothérapie, certains médicaments).

La perte des cheveux est soumise à des facteurs génétiques mais est également influencée par de nombreux facteurs environnementaux comme le mode de vie ou l’alimentation. En effet, ces facteurs ont un impact sur l’inflammation, l’immunité, l’expression des gènes ou encore le stress oxydant. Ainsi, la chute des cheveux, aussi bien chez l’homme que chez la femme, peut être envisagée comme un signal d’appel de déséquilibres alimentaires ou de déficits en micronutriments.

Symptômes de la chute de cheveux

Les symptômes de la chute de cheveux peuvent varier en fonction de la cause :

  • Alopécie diffuse : les cheveux tombent de manière homogène sur tout le cuir chevelu.
  • Alopécie localisée : la perte de cheveux se concentre sur une zone précise du cuir chevelu.
  • Démangeaisons et rougeurs : ces symptômes peuvent accompagner certaines formes d'alopécie, notamment celles liées à des inflammations ou à des infections.
  • Cheveux cassants : fragilité des cheveux qui se cassent facilement et s’accompagnent parfois de fourches.

Diagnostic de la chute de cheveux

Pour orienter le diagnostic et identifier la cause, le spécialiste va regarder où et comment se produit la perte des cheveux. De ce fait, il établira un diagnostic précis en procédant à un examen clinique du cuir chevelu. Il posera des questions au patient sur l'historique médical, les habitudes capillaires, et les facteurs de stress récents.

Des examens complémentaires pourront ensuite être réalisés :

  • Un trichogramme ou test de traction: évaluation de la quantité de cheveux qui tombent et de l'état des follicules pileux.
  • Une biopsie du cuir chevelu: pour rechercher des anomalies histologiques.
  • Des examens sanguins: pour rechercher d'éventuelles carences ou des marqueurs inflammatoires.

Prise en charge de la chute de cheveux

Il existe plusieurs solutions pour ralentir ou prévenir la chute de cheveux, selon sa cause et sa gravité. Cela passe d’abord par des modifications du mode de vie comme :

  • L’adoption une alimentation équilibrée : une alimentation riche en vitamines et minéraux est importante pour la santé des cheveux. Les aliments riches en protéines, en fer, en zinc et en acides gras oméga-3, comme les œufs, les légumes verts, les noix et les poissons gras, aident à maintenir une chevelure saine.
  • Une meilleure gestion du stress : la réduction du stress par des techniques de relaxation, de méditation ou de yoga peut contribuer à diminuer la chute de cheveux, notamment dans les cas d’effluvium télogène.
  • Des soins capillaires appropriés : utiliser des shampoings doux et éviter les coiffures trop serrées peut limiter les dommages mécaniques aux cheveux. De plus, éviter les outils chauffants (sèche-cheveux, fer à lisser) et les produits chimiques agressifs contribue à maintenir des cheveux en bonne santé.

Outre ces modifications du mode de vie, des traitements peuvent être prescrits dans certains cas pour ralentir la chute de cheveux ou stimuler la repousse. Les traitements médicaux d’une chute de cheveux dépendent de sa cause.

  • En cas de teigne : un médicament contre les champignons est prescrit.
  • En cas de pelade : des corticoïdes ou des séances de rayons ultra-violets sont prescrits.
  • L’effluvium télogène : les chutes diffuses repoussent seules, sans réellement nécessiter de traitement. Toutefois, des suppléments de fer peuvent être prescrits.

Pour les cas sévères d’alopécie, notamment androgénétique, la greffe de cheveux peut être une solution efficace. Cette intervention consiste à prélever des follicules pileux dans une zone donneuse (généralement à l'arrière de la tête) et à les implanter dans les zones dégarnies.

Aliments anti chute de cheveux

Parmi ceux que l’on surnomme et classe dans la catégorie « aliments contre la chute de cheveux », on retrouve les aliments contenant des protéines dont les acides aminés soufrés comme la méthionine et la cystéine, du fer, des oligo-éléments comme le zinc et le magnésium et bien évidemment les vitamines du groupe B. Ces éléments sont essentiels à l’organisme et bénéfiques pour la croissance, l’épaississement et la robustesse des cheveux.

  • Faites le plein de protéines grâce au soja, aux haricots, à la viande et au fromage.
  • Rechargez votre taux de vitamine B et de magnésium avec des légumes secs, le poisson, la banane et l’avocat.
  • Faites grimper votre fer et zinc avec de la viande rouge, le blé complet ou les fruits de mer (moules, huîtres, palourdes).

La meilleure alimentation contre la chute de cheveux féminine est faite de produits frais, de fruits et de légumes. En complément à ces solutions diététiques, pensez aussi à masser tous les soirs votre cuir chevelu du bout des doigts pour stimuler la microcirculation et aider ces vitamines et minéraux à pénétrer la fibre des cheveux.

Divers nutriments et minéraux jouent en effet un rôle crucial dans le maintien de cheveux en bonne santé. Une alimentation pauvre en vitamines peut avoir une incidence réelle sur leur croissance.

  • Une carence en vitamine B12 peut être la cause d’une perte de cheveux anormale. Elle joue en effet un rôle essentiel dans le fonctionnement des cellules, dont les follicules pileux. La vitamine B12 participe à la formation des globules rouges responsables du transport de l’oxygène et des nutriments dans tout le corps, et ce, jusqu’aux follicules pileux qui nourrissent la fibre capillaire.
  • Un manque en vitamine C est également susceptible de provoquer une perte de cheveux importante. Ce puissant antioxydant protège votre chevelure contre les effets des radicaux libres à l’origine du stress oxydatif.
  • Une étude publiée dans le British Journal of Dermatology a montré le lien entre carence en vitamine D et chute de cheveux, surtout chez les femmes. Les chercheurs ont remarqué un taux de vitamine D bas chez les patients atteints d’alopécie. La forme privilégiée de vitamine D est la vitamine D3 d’après les études scientifiques, d’autant que cette dernière ne se trouve pas naturellement dans l’alimentation comme la vitamine D2, mais est produite par la peau sous l’action des rayons ultraviolets.
  • Une carence en fer peut aussi être lié à une chute de cheveux. Les follicules pileux ont besoin de ce minéral pour une croissance saine.
  • Un manque de zinc peut provoquer une perte de cheveux en les rendant plus fins et plus cassants. C’est d’ailleurs la cause la plus fréquente d’alopécie.

Solutions et traitements

Des médicaments tels que le minoxidil, présent dans différents médicaments, stimule la repousse des cheveux et le finastéride sont souvent prescrits pour traiter l'alopécie androgénétique. Ces traitements peuvent ralentir la perte de cheveux et, dans certains cas, stimuler la repousse. Il existe aussi des traitements au laser pour réduire la chute de cheveux, comme la LLLT (low level laser therapy) ou laser de faible intensité.

Les options de traitement telles que la thérapie PRP (plasma riche en plaquettes) et la transplantation capillaire gagnent en popularité et offrent des résultats prometteurs pour ceux qui cherchent à retrouver une chevelure dense.

Prévention : un point crucial

Il est essentiel de comprendre que la prévention joue un rôle crucial dans la gestion de la perte de cheveux. Adopter un mode de vie sain, réduire le stress, et s'engager dans des pratiques de soins capillaires appropriées peut grandement contribuer à réduire le risque de perte de cheveux.

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