Depuis les grandes secousses de la Révolution française, les Français avaient perdu jusqu’à l’idée même de disette. Certes, lors de la guerre de 1870-1871, le siège de Paris avait entraîné pour les habitants de fortes épreuves mais celles-ci étaient restées limitées à la capitale et surtout, cantonnées dans le temps. Pendant la guerre de 1914-1918, seuls les départements occupés du Nord de la France avaient connu un rationnement important ; ailleurs, la distribution du sucre, du pain et du lait avait été réglementée mais le consommateur pouvait se procurer toutes les autres denrées alimentaires librement.
Le Rationnement en Place
La situation est bien différente pour la période 1939-1945. La défaite, l’occupation allemande des deux-tiers du territoire et la naissance d’un État français aux ordres du vainqueur bouleversent les conditions économiques et retentissent sur la vie quotidienne des Français. Dans un pays à dominante rurale, disparate, cloisonné, les pénuries s’installent rapidement. Toutes les régions sont touchées mais la hiérarchie des manques n’est pas la même partout. Afin de répondre à la montée des difficultés, les autorités mettent en place un système à la fois strict et complexe : le rationnement.
Le rationnement correspond à une série de mesures prises par les autorités en vue d’assurer une plus juste répartition entre les consommateurs et les utilisateurs de biens dont on ne dispose plus qu’en quantité limitée. Depuis la fin des années trente, face à la menace d’un nouveau conflit, l’État s’est attribué un rôle majeur dans l’économie. Le gouvernement Daladier s’est en effet lancé dans une politique dirigiste concrétisée par la loi du 23 octobre 1938 sur « l’organisation de la nation en temps de guerre » qui prévoit la possibilité pour l’État de réglementer par décret l’importation, la taxation, le rationnement et la mise en vente de certaines ressources. Mais, à la différence de l’Angleterre et de l’Allemagne, la France entre en guerre sans organiser un véritable rationnement alimentaire, abstention qui s’explique par la volonté de ménager le moral des Français.
Certes, en décembre 1939, des mesures modestes sont prises en particulier l’instauration de trois jours sans viande (lundi, mardi, mercredi) et de deux jours sans alcool (mardi, jeudi) ; mais ces mesures « sont appliquées seulement et bien faiblement en février et avril 1940. » Le décret du 29 février 1940 met en place un rationnement plus strict mais celui-ci ne devient effectif qu’en septembre 1940. Dès lors, l’achat de denrées est subordonné à la présentation d’une carte d’alimentation délivrée par la mairie sous certaines conditions. Celle-ci est nominative et donne lieu à des dates précises à la délivrance de coupons et de tickets. Tous les mois, un arrêté du secrétaire d’État au ravitaillement fixe, pour chaque denrée rationnée, les quantités allouées aux consommateurs. Ceux-ci sont répartis en plusieurs catégories, selon leur âge et leur profession : E/les enfants jusqu’à 6 ans, J/de 6 à 12 ans, A/de 12 à 70 ans, V/vieillards de plus de 70 ans, T/travailleurs exerçant un métier pénible et C/cultivateurs.
Si la carte de rationnement (carte d’alimentation) apparaît en théorie dès février 1940, c’est Vichy qui la rend effective. Toute l’impopularité de la mesure pèse alors sur les Allemands accusés de vouloir affamer la population.
Organisation et Contrôle du Ravitaillement
Sous la pression de l’occupant allemand qui multiplie les réquisitions, le gouvernement de Vichy est contraint de mettre en place une réglementation ambitieuse mais élaborée sans véritable plan d’ensemble. On crée toute une série d’organismes confiés à des professionnels, organismes qui se superposent, se juxtaposent ou se chevauchent. Désormais, acquisition, répartition, circulation et commercialisation des denrées et autres produits sont contrôlées. C’est le triomphe d’un étatisme tatillon et bureaucratique encore renforcé en octobre 1941. En matière de rationnement, le dirigisme s’installe en plusieurs étapes. La loi du 17 septembre 1940 fixe pour la première fois le taux des rations de pain, de fromage, de matières grasses et de viande. Le décret du 22 décembre étend le rationnement à d’autres produits : farine, pâtes alimentaires, riz et légumes secs. Ce système, fondé sur l’échange entre tickets et denrées ou autres produits, impose la mise en œuvre de contrôles sévères.
Les exigences allemandes, la difficile remise en route de l’économie, en particulier de l’agriculture, qui souffre du manque de main d’œuvre du fait de l’absence de nombreux prisonniers de guerre, entraînent une grave crise alimentaire lors de l’hiver 1940-1941, sans doute l’une des pires qu’ait eu à supporter la population durant la guerre. Une population qui accepte mal les nouvelles catégories qui lui sont imposées alors que jusque-là, seuls les critères sociaux lui servaient de repères. Désormais, appartenir à la bourgeoisie ou à la classe ouvrière ne suffit plus, l’étiquette A ou T se révélant plus importante. L’arrêté du 15 juin 1941 introduit une nouvelle subdivision dans la catégorie J, les J3 qui regroupent les adolescents de 12 à 21 ans. En outre, le lieu de résidence est désormais pris en compte, les urbains et en particulier les habitants des grands centres touchant des rations supérieures à celles des ruraux. Cet arrêté prévoit également des allocations spéciales aux collectivités, hôpitaux, écoles et cantines mais on ne sait pas si elles ont effectivement été distribuées.
Le contrôle se veut aussi rigoureux pour les produits industriels dont la répartition est étroitement surveillée. Après les bons de chaussures, instaurés en janvier 1941, que l’on doit se procurer à la mairie, apparaît une carte pour les vêtements en juillet 1941. Face à ces mesures, l’opinion publique se montre très sévère, le printemps 1941 marquant le début d’une désaffection vis-à-vis du gouvernement. Comme le souligne Jean-Marie Flonneau, « l’opinion accuse l’administration du Ravitaillement d’affamer les Français pour mieux nourrir les Allemands et elle prend la répartition officielle pour cause de la rareté alors qu’elle n’en est que la conséquence. »
Pénuries et Difficultés Alimentaires
Peu habitués à la pénurie, les Français se trouvent brutalement plongés dans un univers où tout fait défaut. Les problèmes qui se posent alors à nombre de départements sont analogues à ceux qui touchaient la France d’Ancien Régime. On relève deux temps forts annuels de difficultés alimentaires liés au rythme saisonnier. Le premier se situe au printemps au moment de la soudure, le second en hiver au plus fort des intempéries. Plusieurs causes expliquent les pénuries : le blocus et la fermeture des circuits habituels qui empêchent en particulier l’arrivée des denrées coloniales (huile, café, cacao) mais aussi une main d’œuvre insuffisante (près de deux millions d’hommes sont prisonniers dans les stalags dont un grand nombre d’ouvriers agricoles), la division de la France en zones, le versement d’une forte indemnité au Reich. Si l’on ajoute les prélèvements allemands qui frappent toutes sortes de produits dont le blé et la viande ainsi que le manque de semences, on comprend mieux les difficultés auxquelles se heurte la population.
Reste que le mot « restrictions » n’a pas le même sens dans tous les départements. Il existe de grandes différences entre des départements où l’agriculture est variée comme la Seine-et-Marne ou le Loiret, pourtant tous deux occupés par les Allemands et mis à contribution pour nourrir les régions déficitaires, mais qui arrivent malgré tout à s’en tirer, à l’exception des îlots urbains, et ceux qui manquent de tout comme le Var ou les Alpes-Maritimes. Les départements nourriciers de l’Aveyron, du Gers ou du Cantal s’en sortent également bien. Malgré les impositions et les réquisitions, la Vendée se nourrit convenablement en pain, viande, volaille, légumes et beurre mais souffre des restrictions en matières grasses, huile, sucre, riz, pâtes et en produits textiles et chaussures. L’Hérault, les Alpes-Maritimes, le Var, qui dépendent de l’extérieur pour leur approvisionnement, rendu difficile par le manque de transports, font en revanche figure de « départements affamés ».
La viande
De tous les manques, celui de la viande est le plus criant. Pour un adulte, la quantité allouée est en moyenne de 360 grammes par semaine ; elle ne cesse de diminuer ensuite, abaissée à 250 grammes le 28 mars 1941 jusqu’à atteindre dans certaines régions 120 grammes en 1943 et, 60 grammes en 1944. Ce déficit s’explique par les réquisitions allemandes mais aussi par l’attitude adoptée par les trafiquants et les marchands de bestiaux qui détournent une partie de la marchandise pour la vendre au marché noir.
Le Pain
S’agissant du pain, la ration de base, qui avait été fixée à 350grammes par jour en octobre 1940, est abaissée à 275 grammes en mars 1941. Or le pain est considéré comme un élément essentiel de l’alimentation d’où le mécontentement de l’opinion publique qui s’alarme également de sa qualité toujours plus médiocre. Le 27 février 1941, un Avignonnais relève : « La ration de pain va être diminuée de 20 % en mars. On mettra dans le pain châtaigne, pomme de terre et sarrasin. » Même doléance de la part d’un habitant du territoire de Belfort : « Le pain est noir et dur, on l’appelle le pain de l’aumône. » Comme sous l’Ancien Régime, le manque de pain provoque des émeutes et l’on voit des ménagères encadrées par le parti communiste manifester en réclamant du pain pour leurs enfants.
La collecte du lait subit elle aussi le contrecoup de la guerre du fait de la diminution des pâturages et des difficultés de transport. Dans un département comme l’Hérault, le déficit quotidien est de 8 000 à 10 000 litres entre 1941 et 1943. À Périgueux, la situation dramatique de la distribution entraîne, à l’automne 1943, la mort d’une quarantaine d’enfants. On enregistre cependant des écarts très sensibles entre Paris, où tout est mis en œuvre pour honorer les rations des enfants et des femmes enceintes, et Marseille, Montpellier ou Bordeaux qui connaissent des ruptures dans leur approvisionnement. Quant aux pommes de terre, elles sont remplacées en maints endroits par des rutabagas et des topinambours. Pour pallier la difficulté à trouver du café et du cacao, on voit apparaître des ersatz ou produits de remplacement : de l’orge, du malt, des glands, des cossettes de betterave et, dans le meilleur des cas, de la chicorée. Le troc est largement utilisé pour se fournir en denrées manquantes.
Les matières grasses (beurre et huile) sont difficiles à obtenir, les rations officielles n’étant pas garanties par l’inscription dans une épicerie. Elles passent de 200 grammes par semaine au 2 août 1940 à 100 grammes le 25 septembre puis à 135 grammes le 27 avril 1941 pour redescendre à 110grammes le 26 septembre de la même année.
Disparités Régionales et Temporelles
Ce tableau doit cependant être affiné. Il y a en effet des degrés dans les restrictions. Dans les départements à culture unique tels que l’Hérault, la pénurie est réelle. On a beau arracher la vigne pour planter des légumes, les résultats sont dérisoires en raison de la sécheresse. La Seine-et-Oise constitue un autre cas intéressant du fait des conflits qui éclatent entre communes rurales et urbaines. En juin 1941, les habitants des communes rurales se voient en effet attribuer des rations de pain et de viande inférieures à celles allouées aux habitants des communes urbaines. Or nombre d’entre eux ne sont pas des agriculteurs mais des travailleurs urbains et ne bénéficient donc d’aucun avantage en nature ou de droits spécifiques comme l’abattage familial.
Le facteur chronologique doit également être pris en compte. La soudure bien sûr mais également les hivers 1940-1941 et surtout 1942-1943 et 1944-1945 qui sont particulièrement éprouvants. En 1942, « la soudure des légumes est difficile et la pénurie de moyens de transports empêche l’arrivée de primeurs de Bretagne et de Vendée. Depuis quarante jours nous attendons 8 kg de choux-fleurs qui n’arrivent pas. Il y a des gens pour qui c’est tragique ». La conjoncture politique, en particulier l’occupation de la zone sud, provoque des déplacements de population, comme ces quelques milliers de réfugiés de la vallée du Rhône qui partent s’installer à Nice au moment où la libération de l’Afrique du Nord entraîne l’arrêt des livraisons de blé dur, de vin, de dattes et d’olives. La conjoncture militaire joue également un rôle : confronté à une perspective de débarquement allié, le Calvados est transformé en un gigantesque chantier ; il s’ensuit une diminution des surfaces agricoles de 6 à 7 % d’où l’apparition de problèmes supplémentaires dans un département jusque-là relativement épargné.
L'évolution des prix
Dernier problème à évoquer : celui des prix. À Paris, d’après la Confédération des producteurs et des consommateurs, les prix ont augmenté continûment de septembre 1939 à février 1942, le litre de lait passant de 1,80 franc à 2,70 francs, le kilo de beurre de 21,50 francs à 46 francs, le kilo de pâtes alimentaires de 8,80 francs à 11,50 francs, le lapin de 16,60 francs à 34,50 francs le kilo, les œufs de 0,85 franc à 1,80 franc pièce. Au même moment dans le Cantal, le kilo de beurre est vendu entre 25 et 36 francs, le litre de lait coûte entre 1,50 et 1,85 franc à la ferme, le kilo de pommes de terre entre 2 francs et 2,50 francs. En 1943 et 1944, le marché noir l’emporte : le kilo de beurre se négocie de 100 à 200 francs, puis de 300 à 350 francs en 1944, la douzaine d’œufs à 150 francs. Du début de la guerre à octobre 1941 dans les Alpes-Maritimes, le prix des denrées rationnées augmente de 12 % pour le sucre, 15 % pour les pâtes, 35 % pour la viande, 50 % pour le lait, 80 % pour les œufs, 85 % pour les pommes de terre alors que dans le même temps le prix des denrées non rationnées s’envole littéralement : le prix des oignons augmente de 120 %, celui des haricots verts de 140 %, celui des tomates de 380 %.
Point de vue médical
Dans quelle mesure les autorités médicales se sont-elles penchées sur le problème des restrictions ? Dès septembre 1940, l’Académie de médecine nomme une commission chargée de mener des travaux sur le rationnement de la population française. Cette commission comprend onze personnes : Montel, Roussy, Lesné, Le Noir, Bertrand, Lathery, Debré, Mayer, Tanon, Duhamel et Baudoin. Dans un premier rapport présenté à la fin de l’année 1940, le Dr Lesné formule les observations suivantes. Après avoir calculé que la ration quotidienne fixée par les cartes d’alimentation correspond à 1 220 calories, il montre que cette ration, insuffisante en quantité, l’est aussi en qualité, qu’elle est déséquilibrée et difficile à compléter. Ce constat rejoint celui d’Alfred Sauvy qui, en tant qu’expert à la Commission économique industrielle, souligne la quasi impossibilité pour les familles d’arriver aux 2 400 calories quotidiennes indispensables. Les premiers à en faire les frais sont les enfants de 7 à 14 ans, les femmes enceintes... Des problèmes de lenteur perturbent également la consultation.
Le Ministère du Ravitaillement
L'année 1939 est marquée par la création du ministère du Ravitaillement. Il est chargé de l'orientation de la production agricole, de la centralisation des produits ainsi que de la répartition équitable entre tous les français. En Seine-et-Marne, le préfet Paul Démange fait éditer des livrets intitulés " Instruction concernant les mesures à prendre pour assurer le ravitaillement du Département en cas de détresse". Il les adresse aux Sous-Préfets, aux Chefs des services départementaux, aux maires, ainsi qu'aux Chefs des Districts cantonaux de la Corporation Paysanne.
La carte individuelle d'alimentation
La carte individuelle d'alimentation : titre qui donne à chaque consommateur un droit à l'obtention de quantités déterminées des denrées dont il est jugé nécessaire de réglementer la consommation. Elle est individuelle et nominative.
Les tickets
Les tickets : titres d'alimentation qui constituent la monnaie des coupons mensuels. Ils permettant aux personnes d'obtenir, chaque jour des quantités déterminées de denrées rationnées. Le tracé et la couleur des feuilles de tickets varient avec les denrées, les périodes et les catégories de consommateurs.
En plus du système classique d'attribution des denrées, les communes ouvrières de Seine-et-Marne se voient accorder des suppléments régionaux. Instructions sur le ravitaillement par le secrétariat d’État au ravitaillement.
La loi du 31 juillet 1940 impose aux boulangers de vendre du pain rassis, soit 24 heures après sa sortie du four. Cette mesure marque durablement les esprits et fait de la carte de pain l’un des symboles de ces années de pénurie.
Le consommateur peut espérer compléter son alimentation avec des denrées non rationnées parfois présentes sur le marché libre : abats, poisson, œufs, fromage maigre, gâteaux sans farine, mais aussi fruits et « nouveaux » légumes, comme les rutabagas et les topinambours. Peu appréciés et volontiers raillés, car jusqu’ici réservés au bétail, ces légumes deviennent parfois les seuls disponibles, faisant eux-mêmes l’objet de restrictions. Selon les périodes, dans les départements les plus déficitaires et pour certaines denrées, les aliments non contingentés disparaissent également de la vente.
Pendant quatre ans de conflit, plus de huit millions de soldats ont été mobilisés. Sur le front, entre pénuries et combats, le repas reste tant bien que mal un rituel du quotidien. 700 g de pain souvent dur, entre 300 et 500 g de viande, 100 g de légumes secs et un bol de soupe. Les légumes frais se font rares. Le célèbre « pain de guerre » est composé d'une pâte de farine de blé cuite deux fois. L'objectif : enlever toute l'humidité pour qu'il se conserve longtemps. D'abord interdit, le vin (coupé à l'eau) accompagne le repas du soldat, de même que la gnôle. Bon nombre de poilus sont originaires du monde agricole. Autre manière de diversifier leur alimentation : les colis. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
En raison des restrictions alimentaires imposées pendant la guerre, le rationnement était en vigueur en France. Les coupons de rationnement étaient distribués pour des aliments de base tels que le pain, le sucre, la viande, le beurre, les œufs et le lait. Le pain était un aliment de base, mais il pouvait être fait avec des farines de substitution en raison de la rareté du blé. Les légumes étaient importants pour compléter les rations alimentaires. Les gens cultivaient souvent des potagers dans leur jardin pour avoir accès à des légumes frais. La viande était rare et chère en raison des restrictions imposées par la guerre. Les coupes de viande moins nobles, comme le porc et l’agneau, étaient utilisées plus fréquemment que le bœuf. Le poisson était une source importante de protéines. Les produits laitiers, tels que le lait, le fromage et le beurre, étaient souvent rationnés, mais les quantités disponibles étaient limitées. Les œufs étaient également rationnés, et les quantités disponibles étaient limitées. Le sucre était rationné et disponible en quantités limitées.
Le rationnement avait été mis en place sous l’occupation allemande par le régime de Vichy. À partir du 23 septembre 1940, des cartes d’alimentation sont instituées dans toute la France. Avec 1200 à 1800 calories par jour et par personne, en fonction de plusieurs critères comme l’activité, le lieu de résidence, le sexe ou l’âge, le rationnement est strict. Lorsque la guerre prend fin, ces restrictions ne sont pas abandonnées pour autant. Conséquence de la signature du plan Marshall en avril 1948, la liste des produits de consommation rationnés se réduit très vite.
Produit | Septembre 1939 | Février 1942 |
---|---|---|
Litre de lait | 1,80 francs | 2,70 francs |
Kilo de beurre | 21,50 francs | 46 francs |
Kilo de pâtes alimentaires | 8,80 francs | 11,50 francs |
Lapin (kilo) | 16,60 francs | 34,50 francs |
Œuf (pièce) | 0,85 franc | 1,80 franc |
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