Alimentation et Pesticides : Risques et Surveillance

Les pesticides, largement utilisés dans le monde pour protéger les cultures et lutter contre les parasites, soulèvent des inquiétudes quant à leurs impacts sur la santé humaine et l’environnement. Composés de substances chimiques souvent toxiques, leur usage intensif peut entraîner des risques non seulement pour les personnes exposées, mais aussi pour les écosystèmes. Cet article explore les principaux dangers des pesticides, en insistant sur leurs effets néfastes sur la santé, leurs liens avec certains cancers, et leurs répercussions écologiques.

Les dangers des pesticides pour la santé

Les pesticides peuvent affecter la santé humaine de différentes manières. Les effets dépendent de plusieurs facteurs, tels que la durée d’exposition, la concentration du produit, et la sensibilité individuelle de la personne exposée. Les symptômes immédiats peuvent inclure des irritations de la peau, des nausées, des vertiges et des maux de tête.

Des expositions prolongées ou à fortes doses peuvent, quant à elles, avoir un rôle dans le développement de certains cancers ou entraîner des troubles graves :

  • Troubles respiratoires : L’inhalation de produits phytosanitaires peut irriter les voies respiratoires, surtout chez les personnes souffrant d’asthme ou d’allergies. Par exemple, l’exposition à des substances chimiques comme la cyperméthrine, un insecticide, peut provoquer des symptômes respiratoires graves chez les sujets vulnérables.
  • Perturbations hormonales : Certains pesticides, tels que les néonicotinoïdes et certains organochlorés, sont connus comme des perturbateurs endocriniens. Ils peuvent perturber le système hormonal, entraînant des déséquilibres endocriniens qui affectent la fertilité, le développement et la santé des générations futures. De faibles doses répétées de ces substances toxiques peuvent avoir des effets significatifs sur le système hormonal humain, surtout chez les enfants. Les pesticides cancérigènes ne menacent pas seulement les personnes exposées directement mais peuvent aussi affecter les générations futures.
  • Troubles neurologiques : Une exposition régulière aux pesticides a été associée à des troubles neurologiques, notamment des pertes de mémoire, des tremblements, et une augmentation du risque de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Certaines études ont également montré des effets cancérogènes et une toxicité accrue pour le système nerveux.

Surveillance des résidus de pesticides dans l'alimentation

Les programmes de surveillance des résidus de pesticides dans l’alimentation renseignent sur l’exposition alimentaire des consommateurs européens. L’Agence de sécurité européenne des aliments (Efsa) publie son rapport annuel sur les résidus de pesticides. Le programme de surveillance des résidus de pesticides spécifiquement coordonné par l’UE se déroule dans le cadre des contrôles aléatoires.

En 2022, il agrège les analyses de 11 727 échantillons d’aliments bruts ou transformés. Résultat, le panel révèle que 98,4 % des échantillons se situent dans les limites légales, contre 98 % en 2019. Par ailleurs, 51,4 % sont exempts de résidus de pesticides quantifiables. En complément, l’EFsa compile les analyses que mènent les États membres. Notamment, ils ciblent les aliments faisant l’objet de dépassement ou contenant des produits phytopharmaceutiques non autorisés.

Les données de la Norvège et l’Islande enrichissent cette base de surveillance accentuée. Au total, cela représente 110 829 échantillons alimentaires testés soit, en moyenne, 754 résidus de pesticides par État et 261 par échantillon. Dans l’ensemble, 96,3 % des échantillons d’aliments s’avèrent conformes aux LMR en Europe. De surcroît, le taux global de conformité reste dans la droite ligne des précédentes années.

L’UE réalise en 2022 des contrôles aléatoires sur des douze produits identiques qu’en 2019. Pour ceux d’origine végétale, il s’agit des pommes, fraises, pêches, laitues, choux pommés, tomates, épinards, grains d’avoine, grain d’orge. Deux catégories font exception : les produits d’origine animale (taux de quantification) et des céréales (taux de dépassement). Selon l’Efsa, cette différence s’explique par une utilisation du cuivre autre que phytopharmaceutique. Il s’emploie notamment en additif alimentaire et en engrais.

Depuis 2021, l’Efsa effectue une évaluation de risques chroniques probabilistes (long terme) et aiguë (court terme) de l’alimentation. En outre, l’analyse de l’autorité sanitaire s’appuie sur 30 enquêtes alimentaires ciblant 40 produits. Ainsi, l’évaluation probabiliste du risque aigu modélisée à partir des données de 2022 ne met pas en lumière de situations sanitairement préoccupantes. Quant au risque chronique probable seule une substance active est à la limite d’exposition moyenne au sein de deux populations.

L’EFSA conclut que « l’exposition alimentaire estimée aux résidus de pesticides pour lesquels des HBGV sont disponibles est très faible pour la plupart des sous-groupes de population de l’UE évalués ». Que signifie la HBGV ? La Health-Based Guidance Value (HBGV) est une valeur indicative fondée sur la santé. Cette recommandation détermine l’exposition maximale orale à une substance sans entraîner de risque appréciable pour la santé.

Exposition de la population aux pesticides

La population est exposée aux pesticides en raison de la contamination de son alimentation et de son environnement. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’alimentation est la principale source d’exposition aux pesticides. La contribution moyenne de l’eau de consommation à l’exposition alimentaire totale par les pesticides est toutefois inférieure à 5%. La population peut également être exposée aux pesticides à cause de la contamination de l’air extérieur et intérieur, ou par celles des sols et des poussières.

Cette contamination environnementale peut être due à l’utilisation de pesticides à la maison, dans le jardin ou sur les animaux domestiques, ou être le résultat des usages agricoles (épandages de produits phytopharmaceutiques). Des limites de résidus à ne pas dépasser sont définies afin de garantir le niveau d’exposition le plus faible possible pour les consommateurs.

Des contrôles sont menés par l’Etat, notamment par la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) et parla Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) afin de connaitre les niveaux de contamination des aliments. De plus, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) réalise des études de l’alimentation totale.

Il n’existe pas à ce jour de données de contamination de l’air extérieur (aussi appelé air ambiant) par les pesticides disponibles à l’échelle d’une commune ou d’un quartier. Toutefois, dans plusieurs régions, des campagnes de mesures sont réalisées par des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Les résultats des mesures sont disponibles auprès de ces associations. En outre, l’Anses a publié en octobre 2017 des travaux sur les modalités de mise en œuvre d’une surveillance nationale des pesticides dans l’air ambiant.

Outre l’air extérieur, l’air intérieur, qu’il s’agisse d’une habitation, d’un établissement recevant du public, etc., peut également être contaminé par des pesticides comme l’ont mis en évidence des mesures, notamment certaines campagnes nationales de mesures de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI). Cette étude a été mise en place par l’Anses afin de mieux connaître les pratiques et les usages que les Français font des pesticides dans leurs habitations, leurs jardins ainsi que pour traiter leurs animaux domestiques.

Un des principaux enseignements de Pesti’home est que 75 % des ménages ont utilisé, au moins une fois dans l’année, un pesticide (insecticides, médicaments vétérinaires pour lutter contre les parasites des animaux de compagnie, herbicides et produits contre les maladies des plantes d’extérieur, répulsifs contre les moustiques, etc.).

Biosurveillance

A savoir ! La biosurveillance consiste à détecter et à mesurer la présence dans l’organisme humain de substances chimiques issues de l’environnement. Les dosages peuvent être réalisés dans l’urine, le sang ou les cheveux. Cette surveillance permet d’intégrer toutes les sources d’exposition, quelles que soient les voies d’entrée dans le corps humain (ingestion, inhalation ou voie cutanée) et les lieux d’exposition (domicile, lieu de travail, espace public). Elle permet ainsi d’évaluer l’exposition globale aux polluants de l’environnement.

Un questionnaire, portant entre autres sur les modes de vie et alimentation peut compléter ce travail, et permettre d’identifier les principales sources d’exposition. Les études de biosurveillance sont donc importantes pour comprendre quels peuvent être les sources et les modes d’exposition, et pour décrire les groupes de population les plus concernés. Comprendre les facteurs pouvant influencer l’imprégnation permet d’adapter les mesures de réduction d’exposition et d’éviter des effets sur la santé. L’imprégnation marque en effet l’exposition au polluant bien en amont d’un effet sur la santé.

En France, les niveaux d’imprégnation de la population générale par les pesticides sont encore mal connus.

  • En 2013, les résultats de l’étude nationale nutrition-santé (ENNS) ont été publiés. Cette étude a fourni une première estimation de l’imprégnation par certains pesticides chez 400 adultes âgés de 18 à 74 ans, sur la base de données récoltées en 2006-2007.
  • En 2016, les premiers résultats issus de la cohorte Elfe (Étude longitudinale depuis l’enfance) ont été publiés. Ils ont donné une première photographie nationale de l’imprégnation en 2011 des femmes enceintes françaises par les pesticides.
  • L’étude Esteban (Etude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) qui a débuté en 2014, va permettre de fournir une représentation nationale plus complète de l’imprégnation de la population générale française par les pesticides, et pour la première fois chez des enfants âgés de 6 ans à 17 ans.

Les résultats de ces études montrent que la population française est (ou a été) exposée aux pesticides à usage domestique ou agricole (herbicides, insecticides et antiparasitaires).

Résidus de pesticides dans l'alimentation

Les analyses de plus de 5 000 aliments, réalisées par les autorités françaises en 2020 et 2021, révèlent que la nourriture est, dans notre pays, contaminée par au moins 183 types de résidus de pesticides. Voici la liste de ceux retrouvés dans les 63 types de produits végétaux inclus dans notre Observatoire des pesticides.

Les résidus de pesticides sont souvent présents dans les fruits et légumes consommés quotidiennement. Ces résidus, même en doses infimes, peuvent s’accumuler dans l’organisme et contribuer à des intoxications chroniques ou à des effets néfastes à long terme sur la santé. Les pesticides utilisés en agriculture conventionnelle incluent des substances toxiques pour la santé, et les voies d’exposition telles que l’ingestion et l’inhalation augmentent les risques sanitaires.

Impact environnemental des pesticides

Les effets des pesticides ne se limitent pas à la santé humaine. Leur emploi intensif a également un impact sur l’environnement : les pesticides contribuent à la pollution des sols, des eaux souterraines et des cours d’eau, mettant en danger la biodiversité et les écosystèmes aquatiques. Par exemple, l’usage d’herbicides comme le glyphosate et le DDT, bien que maintenant interdits dans certains pays, a entraîné une contamination persistante des sols et une accumulation dans la chaîne alimentaire. De plus, les abeilles et autres pollinisateurs essentiels sont souvent victimes de l’utilisation massive d’insecticides toxiques pour ces espèces, ce qui menace gravement l’équilibre écologique.

Alternatives aux pesticides pour une agriculture plus saine

Avec une prise de conscience accrue des risques liés aux pesticides, plusieurs méthodes alternatives se développent dans le cadre de l’agriculture biologique et de l’agriculture raisonnée. Ces approches visent à réduire l’usage des pesticides chimiques en privilégiant des produits biologiques et naturels, comme les biocides et certains insecticides biologiques, qui ont un impact moindre sur la santé et l’environnement.

Les pesticides comportent des risques sanitaires importants et nécessitent une évaluation des risques rigoureuse avant leur utilisation. Les responsables de la production et de la distribution de l’eau doivent fournir une eau propre et salubre à partir d’eau brute prélevée dans les ressources souterraines et de surface. Or, le contrôle sanitaire met en évidence la contamination des ressources en eau dans nombre de régions par des métabolites de pesticides à des concentrations supérieures à la limite de qualité.

L’enjeu est de baisser ces taux en deçà des seuils réglementaires au niveau de la distribution d‘eau destinée à la consommation humaine (EDCH) dans une logique de principe de précaution pour la protection des populations. La mission interministérielle s’est rendue sur les aires d’alimentation de captages du Calvados, de l’Aisne et de la Charente-Maritime où des dépassements de seuils de qualité sont constatés. La surveillance de premier niveau, qui incombe aux personnes responsables de la production et de la distribution d’eau (PRPDE), est réalisée de façon hétérogène selon les territoires.

Pour la mission, il conviendrait de fixer au niveau national une liste-socle de molécules à rechercher et organiser une collaboration structurée entre les deux laboratoires nationaux de référence afin de réduire la variabilité des mesures. En matière de « pertinence » des métabolites (au sens de la réglementation), la mission conclut qu’il faudrait une méthodologie unique d’évaluation fondée sur les prescriptions les plus protectrices du document-guide Sanco et de la méthode Anses. S’agissant de l’Anses, une augmentation de la redevance sur les autorisations de mise sur le marché (AMM) renforcerait ses capacités d’étude.

La situation des eaux brutes justifie le développement de solutions curatives de plus en plus onéreuses et plus ou moins accessibles aux PRPDE. Le nouveau rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) [1] révèle que 42 % des denrées alimentaires vendues en Europe contiennent des résidus de pesticides, avec des pics particulièrement inquiétants pour certains fruits comme les poires ou les oranges.

Plus de la moitié de ces échantillons contiennent plusieurs résidus, mettant en évidence une exposition généralisée de la population européenne à des cocktails de pesticides. Si l’EFSA souligne que 96,3 % des échantillons analysés respectent les limites maximales autorisées, cela ne signifie en rien que ces produits sont sûrs. Depuis plus de 20 ans, le droit européen impose pourtant de prendre en compte les effets cumulés et combinés des résidus de pesticides dans l’alimentation. Mais dans les faits, cette obligation reste très largement inappliquée.

L’EFSA développe certes des modèles complexes pour mieux évaluer la toxicité des mélanges, mais cela ne doit pas retarder les mesures de protection. Le rapport souligne également des disparités importantes entre les pays membres dans la manière dont les échantillons sont collectés, rendant les comparaisons scientifiques difficiles. Malgré cela, les fruits, suivis du riz, des pommes de terre et des haricots secs, sont les aliments les plus contaminés.

« Il est extrêmement préoccupant de constater que les citoyen·nes européen·nes sont exposé·es à des mélanges de pesticides, alors que les autorités continuent d’ignorer les risques liés à cette exposition cumulée », alerte Angeliki Lysimachou, responsable scientifique chez PAN Europe. « C’est un échec de santé publique. La science est claire : les cocktails chimiques peuvent avoir des effets graves, en particulier sur les enfants et les femmes enceintes. « Près d’un quart des aliments testés en Europe contiennent des mélanges de pesticides : ne pas évaluer les risques sanitaires réels de ces cocktails est tout simplement inacceptable », déclare Hans Muilerman, coordinateur des politiques chimiques à PAN Europe. « L’Union européenne doit agir sans attendre.

Plans et études en France

Le PNSE est un plan national qui est renouvelé tous les cinq ans. Pour la période 2015-2019, la troisième édition du PNSE s’articule autour de 4 grandes catégories d’enjeux Santé et Environnement (PNSE3, 2015). Le PRSE est la déclinaison du PNSE à l’échelle régionale.

En parallèle, l’engagement a été pris lors du Grenelle de l’environnement de réduire de moitié l’utilisation des produits phytopharmaceutiques les plus préoccupants d’ici 2012. Une liste de 30 substances a été rendue publique par le Ministre de l’agriculture le 29 janvier 2008, et les autorisations de mise sur le marché retirées pour plus de 1 500 préparations commerciales qui en contenaient.

Le plan Ecophyto I n’a pas atteint les résultats escomptés, une légère augmentation de 5 % du recours aux produits phytosanitaires (via le NODU) entre la période 2009-2010-2011 et 2011-2012-2013 a été observé. En 2015, le plan Ecophyto II a repris les outils du plan précédent en élargissant le réseau des fermes DEPHY, en développant les alternatives aux produits phytosanitaires (biocontrôle et agroéquipements) et la mise en place du dispositif expérimental de Certificat de Produits Phytosanitaires (CEPP).

Face à l’insuffisance de données actuellement disponibles en France sur les effets potentiels des expositions professionnelles agricoles sur la santé des agriculteurs et salariés agricoles, et ceci notamment en terme de cancer, une étude de cohorte a été lancée fin 2005 auprès des affiliés de la Mutualité Sociale Agricole, la cohorte AGRICAN (AGRIculture et CANcer). Cette étude a inclus 180.000 agriculteurs en activité ou retraités, exploitants ou salariés, entre 2005 et 2007 dans 12 départements de métropole disposant de registres de cancer.

Elle prévoit un suivi sur au moins 10 années des affiliés (on parle de suivi prospectif) permettant d’analyser les expositions par des questionnaires et de les croiser avec des données de santé (cancers, maladie de Parkinson, broncho-pneumopathie chronique obstructive, asthme). Les premiers résultats, publiés en septembre 2011, montrent que, de manière générale, la santé des salariés et des exploitants agricoles est meilleure que celle du reste de la population française Néanmoins, sur la période 2005-2009, parmi les 43 localisations cancéreuses étudiées, l’incidence du mélanome de la peau chez les femmes est plus élevée de 26% et du myélome multiple chez l’homme de +26% également.

Une partie de ces résultats est confirmé par la cohorte américaine Agricultural Health Study. D’autres cancers du sang et les cancers des lèvres apparaitraient plus fréquemment mais ces résultats doivent être confirmés par d’autres études. Par ailleurs, à l’inverse des résultats actuels d’Agrican, d’autres études avaient retrouvé en excès certains cancers : le cancer de la prostate, le cancer de l’estomac et les cancers du système nerveux central.

La cohorte AGRICAN, ainsi que la cohorte AHS américaine font partie d’un consortium international de cohortes agricoles qui comprend 21 autres cohortes réparties sur 9 pays. La chlordécone est un insecticide qui a longtemps été utilisé aux Antilles pour lutter contre le charançon du bananier. Interdite depuis 1993, cette substance organique très stable persiste encore dans les sols et contamine certaines denrées végétales ou animales ainsi que les eaux de certains captages. Des équipes de scientifiques tentent de comprendre les effets de cet insecticide sur la santé.

Matphyto est un projet dédié à l’évaluation des expositions professionnelles. Son objectif est d’élaborer des matrices cultures-expositions qui décrivent le suivi et les évolutions de l’utilisation des produits phytosanitaires sur les principales cultures en France. Il ne s’agit pas d’une approche par substance mais par culture pour mieux appréhender la connaissance des expositions tout au long de la carrière professionnelle.

En métropole, les matrices cultures des céréales à paille, culture de la pomme de terre et culture du maïs sont achevées. Ces deux outils ont été utilisées dans d’autres programmes tels que le programme PHYTONER. PHYTONER a évalué la santé neurologique d’une cohorte de 927 ouvriers viticoles de Gironde et étudie le lien entre les perturbations observées et l’exposition des travailleurs aux pesticides au cours de leur vie professionnelle.

Ce programme portant sur la biosurveillance de la population française permet de surveiller la présence et les effets dans l’organisme des substances chimiques, notamment des polluants environnementaux. Il comprend le développement et la mise en œuvre de la stratégie nationale de biosurveillance, inscrite dans le PNSE 2 et les actions du Grenelle de l’environnement.

Il présente deux actions : une étude transversale Esteban (Etude de Santé sur l’Environnement, la Biosurveillance, l’Activité physique et la Nutrition), conduite auprès de la population générale âgée de 6 à 74 ans. L’exposition aux substances potentiellement nocives dont les pesticides, ainsi que leur origine, notamment dans l’alimentation ont été mesuré (Santé Publique France, 2014). un volet périnatal, conduit auprès de femmes enceintes ayant accouché en 2011 en France continentale et incluses dans le volet biologique de la cohorte Elfe (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance).

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