Les ours, mammifères de la famille des Ursidés, sont présents dans divers écosystèmes de l'hémisphère nord et quelques régions de l'hémisphère sud. Leur alimentation varie considérablement en fonction de l'espèce, de la saison et de la disponibilité des ressources locales.
Diversité des espèces d'ours et leurs régimes alimentaires
Il existe huit espèces d'ours, chacune ayant des préférences alimentaires spécifiques :
- Ours brun (Ursus arctos): Omnivore versatile, consomme végétaux, fruits, mammifères et insectes.
- Ours noir américain (Ursus americanus): Alimentation diversifiée avec une prédominance de fruits, végétaux, racines et insectes.
- Ours polaire (Ursus maritimus): Régime presque exclusivement carnivore, basé sur les phoques.
- Ours à lunettes (Tremarctos ornatus): Principalement herbivore, consomme feuillage, fruits et sève.
- Ours malais (Helarctos malayanus): Préfère les fruits, le miel et les petites proies.
- Panda géant: Herbivore, se nourrit uniquement de bambou.
L'ours brun: un omnivore opportuniste
L'ours brun (Ursus arctos) est un omnivore dont l'alimentation varie selon les saisons. Charognard à la fin de l'hiver, il devient chasseur au printemps, cueilleur en été et à l'automne. Opportuniste et adepte de la loi du moindre effort, il prend tout ce qui passe à portée de sa gueule, en s'adaptant intégralement aux conditions offertes par son milieu.
La majorité de ses repas est d'origine végétale : fruits et baies (myrtilles, fraises, framboises, sorbes), tubercules, graminées, glands, faines, scolopendres, etc. En une année, la viande ne représente jamais plus de 25 % de sa nourriture. Selon des analyses réalisées sur des excréments d'ours des Pyrénées, le régime de l'espèce serait constitué de 75 % de végétaux, de 15,6 % de mammifères et de 9,4 % d'insectes.
Adaptation saisonnière de l'alimentation de l'ours brun
- Printemps: Jeunes pousses, bourgeons, bulbes et rhizomes.
- Été: Retour à un régime majoritairement végétal.
- Automne: Accumulation de graisse avec des fruits sucrés, graines huileuses, champignons et racines.
Comportement alimentaire et son impact sur l'écosystème
Le comportement alimentaire des ours influence les écosystèmes qu'ils habitent. Ils contribuent significativement à la dispersion des graines à travers leurs habitats. En consommant des fruits et d'autres matériaux végétaux contenant des graines, mais aussi en se déplaçant sur de longues distances avant de les excréter, ils aident à la propagation des espèces végétales.
Anatomie et digestion
Les ours ont des molaires larges et plates, idéales pour broyer les végétaux, ainsi que de fortes canines pour déchirer la chair. Leur estomac est capable de contenir de grandes quantités de nourriture, et leur microbiome intestinal s'adapte aux variations saisonnières de leur régime.
Hivernation et réserves de graisse
De la fin de l'été jusqu'à la fin de l'automne, l'ours amasse de la graisse : cette graisse lui fait gagner 15 cm autour des reins et elle peut atteindre 40 % du poids total de l'animal. Un jeûne précède l'entrée en hivernage. L'ours cessant de s'alimenter, son tube digestif se vide. Au début de son hivernage, il sort encore de temps en temps pour achever de vider ses intestins.
Pendant son hivernation, l'ours perd jusqu'à 1/5 ou 1/4 de son poids automnal, un amaigrissement essentiellement imputable à ses réveils hivernaux.
Marques de présence de l'ours
L'ours est un animal discret que l'on approche difficilement. Pourtant, lors de ses promenades quotidiennes, il laisse derrière lui nombre de marques qui signalent sa présence. Les reposées, utilisées pendant environ 60 % du temps de l'ours, sont de petites dépressions qui se reconnaissent aux poils et aux crottes abandonnés par leur dernier occupant. Ailleurs, avec ses crocs et ses griffes, il dénude des arbres pour en consommer l'aubier : ce sont les écorçages. Les crottes permettent de connaître avec une grande précision la nature des repas de l'ours. Un adulte peut en laisser sept par jour.
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