L'Alimentation de l'Ours Blanc : Un Régime Essentiellement Carnivore

Véritable symbole de l’Arctique, l’ours polaire, aussi appelé Pisugtooq, l’éternel vagabond par les Inuits, a de nombreuses habitudes. L'ours polaire (Ursus maritimus) est considéré comme le plus grand carnivore terrestre. Créature majestueuse du Grand Nord, l’ours polaire est le plus grand Carnivore terrestre au monde. Son nom latin, Ursus maritimus, signifie « ours de la mer ».

Caractéristiques Générales de l'Ours Polaire

Les ours appartiennent à la famille des Ursidae. Ce sont des mammifères essentiellement présents dans l'hémisphère nord. Leur présence est toutefois également notée dans quelques régions de l'hémisphère sud. Cette distribution géographique couvre une variété d'écosystèmes, depuis les forêts tempérées jusqu'aux étendues glacées de l'Arctique, reflétant l'adaptabilité de ces animaux à des environnements divers.

Les ours blancs sont très bien adaptés au milieu arctique. Leur fourrure blanche les rend mimétiques, leurs oreilles de petite taille limitent la perte de chaleur et leurs larges pattes couvertes de poils, et légèrement palmées, leur permettent de marcher sur la neige fraîche sans s’enfoncer. L'ours polaire est particulièrement adapté à la vie aquatique avec ses pattes antérieures semi-palmées et sa fourrure imperméable.

Il a la peau de couleur noire. C’est sa couleur sombre qui lui permet de mieux absorber la chaleur et d’éviter de craindre le grand froid Arctique. Les ours polaires sont capables de repérer une carcasse à plusieurs kilomètres grâce à leur odorat très développé.

L’ours polaire est le plus grand carnivore terrestre au monde. Si cette fourrure nous paraît à première vue d’un blanc immaculé, les poils qui la constituent sont en réalité translucides. C’est la réflexion de la lumière du soleil qui les laisse apparaître blancs.

Régime Alimentaire de l'Ours Polaire

Son régime alimentaire est basé essentiellement sur le phoque, mais c’est un opportuniste. L’ours polaire est un prédateur très spécialisé dans la chasse aux phoques, et plus largement aux mammifères marins. Le phoque est la proie qui répond parfaitement aux besoins de l’ours en lui fournissant une grande quantité de graisse. Il est chassé à l'affût.

Contrairement aux deux espèces précédentes, son régime est presque exclusivement carnivore. Il dépend des phoques, tels que le phoque annelé et le phoque barbu. Il les chasse souvent en attendant près des trous de respiration dans la glace ou en brisant la glace pour accéder à leurs proies.

Les phoques constituent leur proie principale. L'été, quand la banquise se réduit, ils se contentent néanmoins de proies de plus petites tailles (renard, oiseaux). De mars à juin, les ours chassent les phoques sur la banquise. Ils mangent jusqu’à 40 kg de nourriture par jour (essentiellement la graisse) et peuvent stocker ainsi jusqu’à 26 cm de gras sous leur peau.

Les deux espèces les plus souvent chassées sont le phoque marbré (94 %), dont les adultes n’excèdent pas 80 kg, et le phoque barbu (6 %) qui peut atteindre 400 kg. Occasionnellement, le phoque du Groenland, le phoque à capuchon, voire le phoque veau marin, peuvent être la proie des ours polaires. Dans certains cas, au Svalbard ou sur l’île Wrangel, les ours tentent de s’attaquer aux morses.

L’hiver, à l’exception des femelles gravides, tous les ours polaires sont sur la banquise pour se nourrir. Ils l’arpentent, guidés par leur odorat et leur expérience, attirés par les polynies et les chenaux, seules zones d’eau libre dans cet univers solide.

Au printemps, les femelles phoques marbrés donnent naissance à un blanchon dans une tanière creusée dans la neige accumulée contre les arêtes de compression de la banquise, en utilisant une faille entre deux plaques de glace. Aucun indice extérieur ne permet de déceler la présence de la tanière. En cette période d’abondance, l’ours recherche les zones fracturées offrant aux phoques les meilleures conditions.

Au début de l’été, les phoques passent la journée sur la glace à proximité d’un trou. Ils sont parfois quatre ou cinq. L’ours parcourt la banquise à la recherche des pinnipèdes en pleine sieste.

Lorsque la banquise commence à se disloquer, l’ours polaire chasse à l’approche dans l’eau les phoques qui profitent du soleil sur des plaques plus ou moins à la dérive. Il se dirige vers eux à la nage entre les plaques de glace, entrecoupant sa progression en surface d’apnées successives.

L’ours polaire est un mangeur méticuleux. Lorsqu’il dépèce un phoque, c’est presque de manière chirurgicale. Ce qui l’intéresse en premier lieu, c’est la graisse blanche qui enveloppe le corps de l’animal juste sous la peau. L’épaisseur en est variable, mais toujours de plusieurs centimètres.

Après avoir tué sa proie, le carnivore la dépouille : à l’aide de ses puissantes griffes recourbées et de ses canines, il déchire la peau et mange le maximum de graisse, sans toucher à la chair. La digestion et l’absorption de la graisse nécessitent peu d’énergie, et l’ours polaire l’assimile à près de 98 %. Il la dévore très rapidement après avoir tué le phoque, compensant ainsi la dépense d’énergie liée à la chasse.

Au début de l’été, avant de quitter la banquise, l’ours polaire peut aussi dévorer la viande lorsque les proies se font rares. La dépouille est alors nettoyée jusqu’au dernier morceau sans même casser une côte.

L’odeur d’une baleine ou d’un cachalot échoué sur l’estran va attirer les ours à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. Ils seront parfois plusieurs à se gaver de viande et de graisse en décomposition, femelles, mâles et jeunes côte à côte, sans distinction.

En période de disette, les ours peuvent s’attaquer aux lemmings, nourriture marginale pour un animal de cette taille. Des observations récentes dans certaines rivières du Labrador, et plus récemment en Terre de Baffin, ont confirmé l’hypothèse que les ours polaires pêchent les ombles arctiques en se jetant à l’eau et en nageant.

Les ours aiment tout ce qui est gras : huile de moteur, graisse d’engin… Ils raffolent de la mousse artificielle des selles de motoneige et de moto à quatre roues. Ils peuvent aussi fouiller les poubelles et visiter les décharges publiques.

Menaces sur l'Ours Polaire

Il est menacé. L’ours est directement impacté par la pollution des océans et les changements climatiques. Il se nourrit principalement de graisses, qui contiennent des toxines; il s’intoxique donc lui-même et peut transmettre ses maladies à ses oursons.

Le changement climatique constitue la principale menace pesant sur l’ours polaire. La disparition de la banquise réduit cependant leur territoire de chasse. Avec la réduction de la surface de la banquise, la période de chasse de l’ours blanc se raccourcit, d’où l'allongement de son jeûne et un état de santé qui décline.

Des scientifiques ont démontré que la cause principale de mortalité chez les oursons était le manque de nourriture, et notamment un lait trop pauvre en graisse. Enfin la glace, moins épaisse, peut dériver au gré des vents et courants, emportant les ours en pleine mer.

La principale menace pour la survie de l'ours blanc est la disparition de la banquise à laquelle il est parfaitement adapté. Conséquences, leur santé se dégrade, ils ont moins de petits, et leur population décroît.

Emmagasinés par les différentes espèces tout au long de la chaîne alimentaire, les polluants comme le mercure s’accumulent dans la graisse de l’ours, pouvant causer chez lui des anomalies congénitales et détériorer son système nerveux. L’ours est directement impacté par la pollution des océans et les changements climatiques.

Adaptations et Comportement de Chasse

L’ours polaire vit en général à proximité des côtes, sans territoire véritable, privilégiant les zones de forte productivité, peu profondes et agitées par les courants. Sur la banquise, il ne s’éloigne que rarement à plus de 80 km d’une côte, se cantonnant aux régions situées au-dessus du plateau continental.

Les ours de la mer de Barents doivent parcourir de vastes étendues pour se maintenir sur une banquise en perpétuel mouvement. Les ours peuvent ainsi explorer en une année une aire géographique allant de 15 000 km² à près de 600 000 km² suivant l’abondance des proies. Ils marchent à une allure régulière de 4 km/h et couvrent des distances considérables, jusqu’à 50 km par jour et 6 000 km par an.

En mer de Beaufort, les ours se maintiennent en toute saison en bordure de la glace de mer, ce qui les oblige durant l’été à migrer à 1 000 km au nord du continent. En baie d’Hudson, les dernières plaques de glace se disloquent au sud de la baie début juillet. Les ours qui ont dérivé sur ces radeaux n’ont d’autre alternative que de se réfugier au sud du cap Churchill.

Conservation de l'Ours Polaire

L’ours polaire, icône charismatique de l’environnement arctique, est depuis longtemps au cœur de nos actions, dont les plus anciennes ont été initiées dès 1972. Pour y parvenir, les biologistes utilisent des colliers GPS aussi légers que compacts permettant de suivre les mouvements des ours en temps réel.

Un peu plus gros, un peu plus nombreux, les ours blancs du Canada se portent mieux. Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Le WWF œuvre à la conservation des espèces menacées sur tous les continents.

Désormais, un accord international, respectant toutefois les coutumes indigènes locales lorsque c’est nécessaire, protège les ours blancs ainsi que leur habitat.

Tableau Récapitulatif des Caractéristiques de l'Ours Polaire

Caractéristique Description
Habitat Îles, côtes et bancs de glace flottants de l'Arctique
Régime Alimentaire Principalement des phoques, mais aussi morses, poissons, oiseaux, et carcasses de baleines
Adaptations Fourrure blanche, peau noire, épaisse couche de graisse, pattes palmées
Menaces Changement climatique, pollution, exploitation pétrolière
Statut de Conservation Vulnérable (UICN)

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