Après une opération de la vésicule biliaire, savoir comment gérer les premiers jours et premières semaines est nécessaire si l’on veut récupérer rapidement. L'ablation de la vésicule biliaire (aussi appelée cholécystectomie) est principalement réalisée pour traiter les signes cliniques liés aux calculs biliaires qui peuvent bloquer le flux de bile, causant des symptômes qui peuvent inclure des douleurs abdominales intenses du côté droit, de la fièvre et occasionnellement de la jaunisse.
Pourquoi l'ablation de la vésicule biliaire est-elle réalisée ?
Lorsque les examens d’imagerie confirment la présence de lithiase vésiculaire, l’ablation de la vésicule biliaire est alors envisagée. S’ils ne sont pas traités, les calculs biliaires sont susceptibles de provoquer des complications aiguës, telles que des angiocholites ou des pancréatites aiguës, qui peuvent compromettre le pronostic vital. Le retrait de la vésicule biliaire permet aux patients de retrouver une vie tout à fait normale, sans douleur ni signes cliniques anormaux.
Peut-on vivre sans vésicule biliaire ?
Cela s’explique par le fait que la vésicule biliaire est juste un organe de stockage de la bile fabriquée par le foie. Après l’ablation de la vésicule, la bile continue d’être produite et d’être déversée dans la première partie de l’intestin par l’intermédiaire des voies biliaires qui ont été conservées (canal cholédoque). La bile peut donc continuer sa fonction de digestion des graisses alimentaires.
Alimentation après l'opération
Contrairement à certaines croyances, il n’est pas nécessaire d’adopter un régime alimentaire spécifique après l’ablation de la vésicule biliaire. La raison est simple : la vésicule, souvent dysfonctionnelle en présence de calculs, n’affecte pas significativement la digestion une fois retirée. Aucun régime n’est recommandé après l’ablation de la vésicule et aucune restriction alimentaire n’est préconisée. On peut vivre de manière habituelle après l’opération. Une fois passée la période postopératoire, aucune surveillance particulière n’est non plus nécessaire lorsque l’ablation de la vésicule a été réalisée pour des calculs.
Lorsque la vésicule biliaire a été enlevée, il est préférable de limiter la consommation d’aliments gras pour mieux digérer. Le rôle de la bile est de fractionner les graisses dans l’intestin, ce qui facilite la digestion. Normalement, en cas de repas gras, la vésicule doit donc en chasser une grande quantité dans l’intestin. Dans votre cas, il faut modérer et étaler les apports en aliments gras ; le chocolat, par exemple, ne sera pris que sous forme d’un carré à la fois et en aucun cas de trois ! Les repas ne doivent pas être trop gras, mais allégés en calories. Ce sera bénéfique pour votre santé.
Aliments à privilégier et à éviter
- Aliments à consommer avec modération : Les produits laitiers riches en matières grasses, les aliments épicés, les aliments riches en sucres rapides (surtout les sucres ajoutés).
- Aliments à éviter : Les aliments transformés, souvent très riches à la fois en matières grasses et en sucres rapides.
La bile joue un rôle essentiel dans la digestion des graisses. La vésicule biliaire la stocke et en libère une petite quantité au moment de l'alimentation, participant donc au bon traitement des graisses par l'organisme.
Troubles digestifs après l'ablation
Une diarrhée peut être relevée pendant 1 à 2 mois après l’opération. Ensuite, il faut chercher d’autres causes à l’apparition d’une diarrhée, d’une constipation, ou encore de ballonnements. Tous ces symptômes sont très répandus au sein de la population générale. De fait, on estime que 30 % des individus présentent des troubles intestinaux après les repas.
Suites opératoires et récupération
Après l’intervention, un repos est nécessaire pour se rétablir. Reposer votre corps est essentiel : évitez de soulever des objets lourds et limitez les activités physiques intenses pendant les premières semaines. Bien que la reprise du sport ne soit recommandée qu’un mois après l’opération environ pour éviter les risques de complication, une légère activité physique, telle que la marche, est encouragée dès le retour à la maison.
Il est nécessaire de surveiller les potentiels signes d’infection au niveau des incisions. Une rougeur excessive, un gonflement, une sensation de chaleur ou une douleur accrue peut indiquer une infection. À savoir : il n’est pas rare de ressentir des douleurs aux épaules après la chirurgie, un effet secondaire causé par l’insufflation de gaz (généralement du dioxyde de carbone) utilisé pour gonfler l’abdomen et offrir un meilleur accès et visibilité au chirurgien lors de la cœlioscopie.
La durée de l’arrêt de travail varie selon la nature de votre profession.
Techniques chirurgicales
La cholécystectomie consiste à enlever la vésicule biliaire et à vérifier l’absence de calcul dans les voies biliaires.
- Cholécystectomie par cœlioscopie : C’est la technique privilégiée lorsque le patient est en bon état général car les suites opératoires sont simples, l’hospitalisation et la convalescence sont courtes. On pratique quatre petites incisions dans la paroi abdominale. Par une incision, on introduit un gaz dans le ventre qui va soulever la paroi abdominale. Par les trois autres incisions, le chirurgien introduit une caméra reliée à un écran vidéo et les instruments chirurgicaux.
- Cholécystectomie par laparotomie : avec ouverture de la paroi abdominale, sous les côtes. Elle est parfois nécessaire dans les cas plus graves.
Complications possibles
- Hémorragie, hématome ou infection
- Plaie des voies biliaires (rare, environ 0,5% des opérations)
- Plaie des vaisseaux (généralement réparée pendant l’intervention)
- Abcès de paroi (suppuration d’une cicatrice, surtout si la vésicule était infectée)
Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs et de l’appareil digestif) et peuvent parfois ne pas être guérissables.
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