La forme galénique est la forme sous laquelle un médicament est administré, influençant la rapidité et l'efficacité avec lesquelles la substance active atteint l'organe cible. Selon Le Petit Larousse, Galénique signifie "qui concerne la préparation, la conservation et la présentation des médicaments".
Voies d'administration et formes galéniques
La voie Per-Os (PO), également appelée voie orale ou buccale, est la principale voie d’administration des médicaments. C’est la voie la plus facile et la plus rapide, assurant une bonne conservation du médicament si administré correctement. Elle permet également une modulation de la vitesse d’action (libération prolongée, répétée,…).
Formes liquides et solides
Les médicaments se présentent sous différentes formes, notamment :
- Liquides : Ils ont pour inconvénients la conservation et le goût.
- Soluté buvable : présentés en unidose (ampoule), dilué dans un soluté huileux ou aqueux.
- Suspension buvable : poudre et solvant à rajouter (typiquement les antibiotiques pour enfant).
- Solides :
- Cachet : friable
- Comprimé : dur, enrobé de sucre
- Comprimé à croquer
- Comprimé à sucer
- Comprimé dragéifié
- Comprimé sécable
- Capsule : enveloppe de gélatine dure ou molle, unie, qui contient le principe actif à l’intérieur
- Gélule : enveloppe dure de gélatine, creuse, qui contient le principe actif à l’intérieur.
Les liquides : Sirops et Solutions Buvables
Ce sont les formes les mieux adaptées pour les enfants, car elles sont plus faciles à avaler et peuvent permettre une adaptation des doses en fonction du poids.
- Le sirop est une préparation liquide contenant une forte teneur en sucre. Il existe également des sirops sans sucre, édulcorés avec des succédanés du sucre (aspartam par exemple) qui peuvent être pris par les diabétiques.
- La solution buvable est à utiliser pure ou diluée dans un peu d’eau selon les cas. La quantité à prendre doit être mesurée avec la cuillère doseuse, la seringue doseuse ou la mesurette fournies, calibrées en fonction de la nature du liquide.
- La suspension buvable contient une substance active qui n’est pas soluble dans l’eau.
Suspensions Buvables : Reconstitution et Administration
Reconstitution
Certaines suspensions buvables sont commercialisées sous forme de poudre à reconstituer. Les règles de reconstitution doivent être strictement respectées pour garantir la bonne concentration de la suspension. Un volume d’eau inapproprié risque de diluer ou, au contraire, de trop concentrer le principe actif.
Pour la majorité des antibiotiques, la reconstitution répond aux mêmes règles :
- L’eau utilisée doit être non gazeuse, à température ambiante. L’eau du robinet peut être utilisée, il convient de la faire couler quelques secondes avant utilisation pour ne pas prendre l’eau qui a stagné dans les tuyaux ;
- La poudre doit toujours être bien décollée du fond du flacon (en tapotant sur le fond) ;
- Dans la majorité des cas, la reconstitution se fait par ajout d’eau jusqu’à une délimitation marquée par un trait ou une marque sur le flacon. Une fois homogénéisé une première fois, le volume est complété de nouveau avec de l’eau jusqu’à la limite indiquée puis re-mélangé.
Parfois, il est préférable que la reconstitution soit réalisée par un professionnel de santé. Les résumés des caractéristiques du produit (RCP) peuvent indiquer de délivrer au patient la suspension buvable après reconstitution par le pharmacien. C’est le cas de Tamiflu et de Cellcept poudres pour suspensions buvables.
Administration
Les formes liquides imposent plus de manipulations que les formes sèches ce qui augmente le risque d’erreur possible. Les dispositifs doseurs nécessitent en premier lieu d’être bien maîtrisés. Selon le dispositif utilisé, la précision varie.
Dispositifs de dosage
- La cuillère : La correspondance théorique veut qu’une cuillère à café équivaut à 5 ml de liquide, une cuillère à dessert à 10 ml et une cuillère à soupe à 15 ml. Mais, en pratique, le volume des cuillères domestiques n’est pas interchangeable d’un fabricant à l’autre. C’est une unité de mesure imprécise et donc source de sous- ou surdosage potentiel.
- Le gobelet doseur : Il est souvent gradué à 2,5 ml, à 5 ml et à 10 ml. Les graduations sont parfois peu lisibles. Le gobelet doit être rempli juste au niveau du trait correspondant à la dose à administrer en le plaçant au niveau des yeux.
- La cuillère-mesure : Sa contenance théorique correspond à la dose recherchée. Cependant, tout dépend de la manière dont la cuillère-mesure va être utilisée. Le volume mesuré reste approximatif. Elle peut présenter un trait de délimitation à mi-hauteur permettant de mesurer des demi-doses parfois nécessaires.
- Le compte-gouttes : Pour un nombre élevé de gouttes, les erreurs de comptage sont non négligeables. Des pipettes compte-gouttes peuvent avoir des graduations sur de grand nombre de gouttes afin d’accélérer le comptage. Il peut se créer des bulles d’air dans le dispositif de prélèvement qui faussent alors la lecture de la graduation.
- La seringue ou pipette graduée en dose-poids : Le principal piège tient à une absence d’identification claire du médicament sur la seringue augmentant le risque de l’intervertir avec d’autres spécialités.
- Les seringues graduées en millilitre ou milligramme : Le principal piège pour ce dispositif concerne le risque d’erreur de dose si la prescription indique une autre unité de dosage que celle sur la seringue.
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