Plongez au cœur de l’histoire et des saveurs avec un trésor gourmand emblématique : le bonbon au coquelicot de Nemours. Fabriqué avec soin à partir de pétales récoltés dans les champs de coquelicots sauvages, ce petit bonbon rouge est devenu bien plus qu’une simple douceur : un symbole du patrimoine nemourien.
Origine et Histoire du Coquelicot de Nemours
Les bonbons au coquelicot de Nemours sont une friandise française appréciée pour leur goût unique et leur histoire riche. Originaires de la ville de Nemours, ces bonbons se distinguent par leurs caractéristiques spécifiques. Les bonbons au coquelicot de Nemours proviennent de la petite ville de Nemours, en Île-de-France. À Nemours, le coquelicot se conjugue à tous les temps depuis plus de 100 ans. S’il avait quasiment disparu de la plupart des champs français, qui célèbrent cette année son retour inespéré, à Nemours, le coquelicot a toujours été là, et bel et bien là.
Un confiseur local a eu l’idée d’utiliser les pétales de coquelicot, une fleur abondante dans la région, pour créer ces bonbons au 19ème siècle. L’histoire qui lie le coquelicot à notre gastronomie remonte à plus de cent ans quand, au milieu du XIXe siècle, François-Etienne Desserey, confiseur à Nemours, inaugure une recette de bonbon au coquelicot. C’est le début de cette idylle qui ne se dément pas, et qui franchit une étape supplémentaire des décennies plus tard avec M. Bosc, alors artisan chocolatier à Nemours.
L’histoire du bonbon au coquelicot de Nemours remonte à 1870, dans une petite boutique de la rue de Paris. François-Étienne Desserey, confiseur visionnaire, eut l’idée ingénieuse de transformer les pétales de coquelicot en délicieuses pastilles sucrées. C’est en 1870 qu’un confiseur de Nemours a eu l’idée de fabriquer des bonbons en utilisant le coquelicot, présent en quantité dans ce canton riche en terres calcaires. Il élabore tout d’abord des pastilles contre la toux, car le coquelicot possède des vertus apaisantes, puis naissent les petits rectangles rouges translucides marqués d’une fleur, que l’on connaît aujourd’hui.
Un sablé qui fleure bon l’histoire locale. « Le coquelicot de Nemours est utilisé depuis 1870, quand François-Etienne Desserey a créé le premier bonbon dur au coquelicot à Nemours, qui était également apaisant en cas de toux. Il a été fabriqué jusque dans les années 1960. Puis la mode des bonbons mous est arrivée… » raconte Denis Jullemier. Son prédécesseur a récupéré la recette auprès de l’arrière-petite-fille de Desserey et l’a remise au goût du jour dans sa Chocolaterie des Lis. En 2006, quand Denis Jullemier rachète l’entreprise, qu’il renomme Des Lis Chocolat, le coquelicot est décliné sous diverses formes : bonbons, confit, sirop, liqueur…
Jusqu’alors utilisée en sirop pour calmer la toux, cette fleur locale au rouge éclatant s’est métamorphosée en une friandise unique et originale. Après être tombé dans l’oubli dans les années 1930, ce bonbon emblématique a été ressuscité en 1996 par la chocolaterie Des Lis Chocolat, qui lui a insufflé une nouvelle vie avec passion et savoir-faire.
Les Ingrédients et la Fabrication Artisanale
Les bonbons au coquelicot de Nemours utilisent des pétales de coquelicot, du sucre et parfois des arômes naturels. La fabrication de ces bonbons demande de la patience et de l’expertise.
Récolte des pétales de coquelicot:
Les producteurs cueillent les pétales à la main pendant la saison de floraison, généralement au printemps. S’il fait la force de la gastronomie locale, le coquelicot est une fleur fragile dont la cueillette demande de prendre quelques précautions. Le coquelicot sauvage pousse dans des champs en jachère et sa récolte intervient de mai à début juillet. Il est cueilli à la main, après 9h, pour éviter la rosée, et avant 11h pour éviter les insectes et la chaleur. Ses pétales sont ensuite séchés et transformés pour agrémenter de son parfum tous les délices que l’on connaît.
Le secret du bonbon au coquelicot ? Tout commence dans les champs sauvages de Nemours, où les coquelicots sont récoltés à la main entre mai et juillet, lorsque leurs pétales sont les plus éclatants. La récolte, réalisée par des bénévoles, est un véritable ballet au petit matin, à l’abri de la rosée et du soleil brûlant. Après un séchage minutieux, les pétales sont cuits dans des chaudrons en cuivre avec du sucre local de Souppes-sur-Loing.
Mieux vaut prendre les pétales entre neuf et onze heures environ, pas trop tôt pour éviter la rosée, et pas trop tard car, avec la chaleur, les insectes arrivent. Cette activité manuelle de prélèvement des pétales a lieu entre mai et début juillet sur de vastes parcelles -non traitées-, des jachères appartenant à des agriculteurs, qui en laissent gratuitement l’accès au confiseur. Un “arrangement” amiable qui leur permet de participer à la promotion d’un produit local et à l’image de la ville. Les cueilleurs apportent rapidement leurs sacs de pétales à l’entreprise, où ils sont traités : séchés ou transformés en arôme liquide.
- Infusion : Les pétales de coquelicot infusent dans l’eau pour en extraire les arômes.
- Cuisson : On ajoute le sucre à l’infusion de coquelicot et on porte le mélange à ébullition. Cette étape cristallise le sucre et forme la base des bonbons.
- Moulage et refroidissement : Le mélange chaud est versé dans des moules pour donner aux bonbons leur forme caractéristique.
Les coquelicots de Nemours sont fabriqués avec soin selon une recette ancestrale qui a été transmise de génération en génération. Ils sont préparés à partir d'ingrédients de qualité supérieure, tels que du sucre pur, du sirop de glucose et des arômes naturels, pour offrir une saveur authentique et exquise.
Soucieux de perpétuer le savoir-faire artisanal nemourien, Des Lis Chocolat a élaboré un arôme réalisé à partir de pétales de fleurs de coquelicots sauvages cueillies, un à un, à la main, chaque année en juin, dans la région de Nemours. Cuits à l’atelier avec du sucre dans un chaudron de cuivre, un concentré en est extrait pour ensuite être la base des recettes de vinaigre, sirops, confitures, liqueurs, limonades, palets au chocolat, et des fameux bonbons roses translucides marqués d’une fleur, au subtil goût de coquelicot et parfum d’enfance.
Caractéristiques et Saveurs
Les bonbons au coquelicot de Nemours affichent une couleur rouge vif, principalement grâce aux pigments naturels présents dans les pétales de coquelicot. Cependant, certains producteurs ajoutent des colorants alimentaires naturels ou artificiels pour intensifier la couleur et garantir une uniformité visuelle. Le goût du coquelicot se révèle délicat et floral, avec des notes légèrement sucrées et subtilement herbacées. Ce profil de saveur le distingue des autres arômes floraux comme la rose ou la lavande.
Résultat ? Un concentré d’authenticité qui devient bonbons, sirops, liqueurs et même chocolats !
Le Sirop de Coquelicot et ses Utilisations
Sirop de Coquelicot : Le sirop de coquelicot est une boisson sucrée obtenue en infusant les pétales de coquelicot dans de l’eau et en ajoutant du sucre.
Osez l’originalité avec le coquelicot ! Infusez vos plats et cocktails d’une touche florale et surprenez vos invités. Salade, pintade, ou gratin, le coquelicot sublime vos créations. A croquer ou à sucer, les Coquelicots de Nemours du Petit Duc peuvent accompagner une multitude de plats sucrés.
Le Coquelicot Noir et son Impact Local
Le Coquelicot Noir, c’est le prix qui est décerné au polar élu par un jury d’amateurs du genre et de professionnels du livre au cours du festival du livre de Nemours. Après 3 années d’annulation pour des raisons sanitaires, il a fait son retour cette année, et c’est Nicolas Nutten qui a été récompensé pour son deuxième roman “Comme deux gouttes de sang” (Éditions “Les nouveaux auteurs”).
Le Renouveau et l'Avenir du Coquelicot de Nemours
Denis Jullemier développe encore l’entreprise. En janvier 2026 ouvrira un nouveau site dans la ZAC des Hauteurs du Loing à Nemours. Il comportera le laboratoire de fabrication, la boutique, les bureaux, mais aussi un musée du chocolat et des spécialités au coquelicot. La nouvelle construction comportera un espace de 80 m² d’où les visiteurs pourront suivre en direct les différentes étapes de fabrication à travers une vitre.
À l’office du tourisme de Nemours, ouvert rue Gauthier-Ier, près du château-musée, on salue cette initiative. « Cela va permettre de relancer les visites. Nous avons régulièrement des demandes de groupes et d’individuels pour découvrir la fabrication du chocolat et la transformation des coquelicots en divers produits. Des Lis Chocolat en proposait dans le passé, sur réservation mais, depuis le Covid, ils ont arrêté en 2020.
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