Pizza Nice Est Histoire: Des Pionniers aux Champions

Alors qu’une enquête révèle que les Français seraient les plus gros consommateurs de pizzas devant les Italiens et les Américains, l’un des champions de la pizza est Niçois.

Un champion niçois à la conquête du monde

Après avoir décroché le titre de champion de France en 2023, il part ensuite à la conquête des championnats du monde à Parme.

Chaque année, de nombreux professionnels de la pizza participent à des concours mondiaux pour défendre leur version de la belle italienne !

Pour l’instant, l’heure n’est plus aux compétitions.

Moi je travaille beaucoup dans les concours pour montrer qu’être pizzaiolo est un vrai métier.

L'ascension fulgurante d'un pizzaïolo niçois

En 15 ans, Steeve Bonnet a gravi les échelons de sa carrière de pizzaïolo avec une facilité déroutante.

Après avoir été vendeur pour plusieurs enseignes, il entame des études en commerce et distribution qu’il réussit avec brio.

Sauf que sa vérité n'est pas là.

En avril 2019, alors qu’il s’est qualifié pour la finale du championnat de France, il ouvre sa seconde pizzeria.

Les championnats s’enchaînent et c’est en 2023 qu’il décroche le titre de champion de France de pizza.

Il finit 13ᵉ sur 420 participants.

C’était un vrai plaisir, c’est comme gagner la compétition tellement le niveau de ces championnats est exigeant.

La Pissaladière : Un héritage ligure à Nice

En fait, à Nice, on appelle la piscialandrea, "pissaladiéra", "pissaladière" en français et certains prétendent même que c'est un plat d'origine française, grossière erreur, parce que l'origine est purement ligurienne et surtout parce que Nice, patrie de Giuseppe Garibaldi était une ville italienne jusqu'en 1860.

La piscialandrea est appelé "pisciarà" à Perinaldo, "pisciaràda" à Bordighera, "sardenaia"à Taggia, "sardenaria"à Sanremo.

A Apricale, pour la "sardenaria", on utilise encore une sauce plus semblable à l'ancien "pissala", c'est-à-dire le machetto, préparé avec des anchois ou des sardines macérées pendant 6 à 7 semaines, du beurre et de l'huile d'olive.

Incroyablement semblable au garum des anciens Romains, il a survécu en Ligurie, qui sait comment.

Dans le mème ordre, on trouve à coté de Naples la "colatura di alici di Cetara" préparation aussi à base d'anchois.

Les ingrédients de la piscialandrea sont identique à la pizza.

De la farine, de la levure, du sel, un peu d'huile d'olive extra vierge et de l'eau.

La pâte doit être recouverte d'un linge et laisser reposer environ une heure à température ambiante.

Vous étalerez votre pâton à un centimètre d'épaisseur environ, assaisonnée d'une sauce tomate préparée avec du basilic, de l'oignon, des anchois.

Et, par la suite, l'ajout des olives taggiasche de ligurie ou les picoline Niçoises, sans oublier l'origan et les gousses d'ail avec la peau.

La cuisson a lieu au four.

Même en termes de pâte, le résultat est très différent de celui de la pizza napolitaine, la piscialandrea est plus haute et plus douce, ça se rapproche plus de la Teglia.

Cependant, il reste la parenté avec toutes les autres pizzas, pains plats, Pala et piadines que nous avons en l'Italie, le tout avec une racine romaine commune: la teglia Romaine, la focaccia Génovese, le croissant de Modène, le croissant de Bologne, la piadina Romagne, la Schiacciata Toscana, le crescia marchigiana d'Ombrie, la pizza blanche romaine, la pizza des Abruzzes, la focaccia des Pouilles et celle de Messine.

Une famille à laquelle la piscialandrea imperiese peut facilement être ajouté.

Francis Cresci : Pionnier de la pizza à Nice

Véritable visionnaire, Francis Cresci créa en 1956 un nouveau concept de restauration.

Pour la première fois, des clients ont pu s’assoir autour d’une table dressée comme dans un restaurant traditionnel pour manger un plat unique : la pizza.

Fort de son succès, Francis Cresci a décidé de développer La Maison Cresci en créant en 1960 La Pizza Cresci à Cannes, en 1963 La Taverne Masséna et en 1969 Le Québec à Nice.

C’est en 1956 que Francis Cresci crée à Nice La Pizza Cresci.

Lui qui aime l’animation, il installe le four en limite de rue, bien en vue.

Grands noms du show business, touristes du monde entier, Niçois, petits et grands… ont pu apprécier cette adresse incontournable à Nice.

Aujourd’hui comme hier, tous viennent savourer et partager la fameuse pizza en demi-lune ainsi qu’une farandole d’autres plats savoureux.

Après les succès de La Pizza Cresci à Nice et de La Pizza Cresci à Cannes, Francis Cresci décide d'ouvrir son deuxième restaurant rue Masséna au cœur de Nice.

Ce lieu de vie est imaginé pour offrir à tous l’occasion de sortir au restaurant toute la journée jusqu’à tard dans la nuit.

Les gourmands viennent aussi savourer et partager la célèbre pizza en demi-lune.

Après les succès de La Pizza Cresci et de La Taverne Masséna, toutes deux situées dans la rue Masséna à Nice, Francis Cresci, infatigable voyageur, décide de créer Le Québec en hommage à la belle province canadienne.

Au cœur d’un décor mettant à l’honneur les grands espaces canadiens et les Amérindiens, Le Québec propose toute la journée des spécialités d’Amérique comme la poutine au poulet (le plat traditionnel québécois), les travers de porc, les viandes grillées, le bagel de saumon, les hamburgers et le veggie-burger...

De délicieuses moules font aussi sa renommée.

Bien entendu, les gourmands viennent aussi savourer et partager la fameuse pizza en demi-lune.

Voici un aperçu des établissements créés par Francis Cresci :

Année Établissement Lieu
1956 La Pizza Cresci Nice
1960 La Pizza Cresci Cannes
1963 La Taverne Masséna Nice
1969 Le Québec Nice

Coco Orsini : Une légende de la pizza niçoise

À 86 ans, jean ORSINI a toujours bon pied, bon oeil.

Il s’agit bien sûr de « coco » Orsini, connu à Nice, sur la terre entière et peut-être même dans tout l’univers et quelques lointaines galaxies, et ce depuis les temps glorieux des pionniers de la pizza locale.

Il débute à 15 ans comme apprenti boulanger, rue de la République, mais bifurque assez rapidement vers la restauration.

Jean va peaufiner son savoir-faire et son amour de la qualité aux quatre coins de la planète, de Nice à Juan-les-Pins, en passant par Lyon, la Bretagne, la Belgique, les îles Canaries, ou l’Algérie (à Oran).

« Et toujours dans la pizzéria, s’il vous plaît ! », souligne-til avec fierté.

Au début des années 1970, il ouvre son premier établissement chez « Pizza Coco » à La Trinité, avec cinq tables à peine.

Un an après, il s’installe à Nice au square Saint-Étienne, rue Falicon, toujours sous l’appellation « Pizza Coco ».

Il y restera une dizaine d’années, avant de créer son 3e et dernier restaurant « Pizza Coco », juste en face d’Acropolis.

Il va y terminer sa carrière.

« Faire des pizzas, c’était vraiment un métier convivial.

Au début, il n’y avait pas de pizzéria à Nice et dans les années 1960-1970, nous étions des précurseurs avec des établissements comme La Pizza ou Le Québec de Francis Cresci ».

Incroyable d’imaginer que quelques décennies en arrière, la pizza était en France un mets nouveau et quasi exotique !

« Je faisais tout à la main, même la pâte, alors qu’aujourd’hui la plupart achètent du surgelé qu’ils font réchauffer ».

Qualité et convivialité ont permis à Coco d’acquérir une réputation unique.

Et dans ses restaurants, les clients fameux se précipitent : acteurs, chanteurs, sportifs, hommes politiques… venir à Nice sans manger une pizza chez Coco était inimaginable.

Il a servi Raymond Devos (« un homme adorable »), Gérard Lenorman (« un sacré appétit, il commandait deux pizzas pour lui seul »), Nicoletta (« à 2 h du matin, elle a débarqué au restaurant, que je venais de fermer, et je lui ai fait deux oeufs au plat »), Amanda Lear, Hugues Aufray, Charles Aznavour, Jacques Médecin, Christian Estrosi…

Les fils de Kirk Douglas (Michaël et Joël) deviennent des habitués, lorsqu’en 1985 ils s’installent à Nice pour tourner Le Diamant du Nil (Joël Douglas se mariera d’ailleurs à Nice en 1986).

Le grand réalisateur Michael Cimino (Voyage au bout de l’enfer) devient lui aussi un client fidèle et avoue à Coco : « Si je t’avais connu avant, je t’aurai fait tourner dans Le Sicilien ».

Et en 2021, quand on demande à Jean « Coco » Orsini ce qu’il pense de son métier, il répond avec les yeux qui brillent que « c’était extraordinaire !

Les deux fils de Coco sont également dans la restauration.

La popularité grandissante de la pizza

En 2023, les Français ont consommé 1,5 milliard de pizzas, soit une augmentation de 11% par rapport à l'année précédente.

À emporter, sur place ou surgelée, les pizzas sont partout.

Adresses gourmandes à Nice

« Se li venes un jou... Li revenes toujou... Depuis 1956, le 34 de la rue Masséna ne désemplit pas !

Dans la salle haute en couleurs ou sur la terrasse de la rue piétonne, le plaisir gourmand est toujours au rendez-vous.

Le soleil de la Méditerranée dans votre assiette.

Pizza au feu de bois excellente, le cadre très sympa et les serveurs très accueillants.

Nous avons réussi à nous garer facilement dans un parking à 150 mètres.

Les portions sont copieuses et délicieuses !

L'endroit est sympathique, situé dans la rue piétonne !

Le personnel est adorable !

Je fréquente ce lieu depuis plus de 40 ans, je n'ai jamais été déçu, et je conseille même de venir y déguster la pizza à l'oignon avec la persillade (rare, la pizza qu'à l'oignon !).

« Se li venes un jou... Li revenes toujou... La Maison Cresci invite toujours au voyage gourmand… et celui-ci vous emmène de l’autre côté de l’Atlantique !

Pionnier du concept de restaurant pizzeria en France, Francis Cresci a créé à Nice en 1969 Le Québec, qui rend hommage à la belle province canadienne.

L'Amérique et la Méditerranée dans votre assiette.

Une institution !

C'est toujours avec un très grand plaisir de retourner dans ce restaurant qui est pour moi une véritable institution.

Toujours un plaisir et un régal.

Pizzas toujours aussi délicieuses au Québec !

Très bonne adresse dans un quartier animé de Nice.

Belle découverte.

La cuisine est généreuse.

L'ambiance est chaleureuse et le service au top.

Excellent !

Leurs pizzas sont énormes et leurs viandes délicieuses.

Les serveurs sont agréables.

Je recommande.

Le restaurant est propre et calme.

Repas en famille.

Un endroit sympathique pour déguster de bons plats : poutine, travers de porc...

Bonne adresse.

Repas en couple, agréable moment.

La cuisine ferme tard ce qui est un avantage dans cette ville...

Bons plats et bons desserts.

Pizza exactement les mêmes qu'il y a des années.

Service super efficace malgré le monde et l'heure tardive (23h).

Et sourire en prime.

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