Ces dernières années, l’achat en gros alimentaire particulier s’est imposé comme une tendance majeure pour les consommateurs souhaitant concilier économies, qualité et réduction des déchets. Autrefois réservé aux professionnels de la restauration ou aux grandes familles, ce mode de consommation séduit désormais un public plus large. Longtemps réservé aux professionnels, ce mode d’achat séduit désormais les particuliers grâce à des plateformes adaptées et une prise de conscience écologique accrue.
Pourquoi acheter en gros ? Les avantages
L’achat alimentaire en gros particulier répond à plusieurs enjeux contemporains. Que vous soyez un parent soucieux de gérer votre budget, un adepte du « fait maison » ou un militant de la consommation responsable, acheter en gros offre des avantages tangibles.
- Économies significatives : En achetant des volumes importants, le coût à l’unité diminue. D’abord, les économies réalisées sont significatives : en achetant des volumes importants, le coût à l’unité diminue. Par exemple, un sac de 10 kg de riz coûte jusqu’à 30 % moins cher qu’en conditionnement individuel.
- Qualité des produits : Enfin, la qualité des produits est souvent supérieure. Les enseignes spécialisées comme Metro ou Promocash proposent des gammes professionnelles, avec des ingrédients bruts (farines, légumineuses, épices) moins transformés.
- Réduction des déchets : En parallèle, cette pratique s’inscrit dans une démarche écologique. Acheter en gros réduit les emballages superflus et limite les déchets, un atout pour les consommateurs engagés.
Comment se lancer dans l'achat en gros ?
L’achat alimentaire en gros nécessite une organisation rigoureuse. Mais comment s’y prendre ? Quels pièges éviter ?
1. Évaluez vos besoins
La première étape consiste à identifier vos besoins réels. Privilégiez les denrées non périssables (pâtes, huile, conserves) ou celles qui se conservent bien (produits surgelés, fromages à pâte dure). Pour les produits frais, tournez-vous vers des circuits courts.
2. Organisez votre stockage
Investissez dans des contenants hermétiques (type Tupperware ou Lock & Lock) pour protéger vos réserves de l’humidité et des parasites. Pour les familles, un congélateur supplémentaire peut être utile.
3. Choisissez vos fournisseurs
Pour réussir un achat en gros alimentaire particulier, la sélection des fournisseurs est cruciale. Vérifiez toujours la traçabilité des produits, les conditions de stockage (surtout pour le frais) et les modalités de retour.
Les pièges à éviter
Même si l’achat alimentaire en gros particulier est avantageux, certains écueils sont à éviter. Si l’achat en gros alimentaire présente des avantages indéniables, il comporte aussi des risques.
- Le surstockage : Par exemple, ne surstockez pas des produits périssables si vous n’avez pas de plan de consommation. Le premier écueil est le surdimensionnement des commandes. Acheter 20 kg de riz sans prévoir un stockage adapté peut entraîner gaspillage ou infestation.
- La périssabilité : Autre point : la périssabilité. Privilégiez les produits non périssables (café, légumineuses) ou congelez les denrées fragiles.
- Les promotions trompeuses : Enfin, méfiez-vous des promotions trompeuses.
- Vérifiez les conditions de livraison.
Le déstockage alimentaire : une alternative économique et anti-gaspillage
Le destockage alimentaire renvoie à tous les produits connaissant une deuxième vie, dès lors qu’ils ne font plus l’objet d’une vente par les circuits « classiques » de distribution. A partir de ce moment, ceux-ci sont vendus à des tarifs réduits comparativement au prix de vente traditionnel, ce qui permet aux acheteurs de réaliser de substantielles économies.
Les mentions obligatoires : DLC, DLV et DDM
La plupart du temps, les acheteurs en question sont susceptibles de réaliser une affaire, avec des produits qui profitent d’une qualité identique à des marchandises neuves. A partir de là, il convient de noter que les marchandises périssables en particulier portent des mentions obligatoires, de manière à mieux renseigner les consommateurs : ces mentions sont diverses, et souhaitent alerter le public de multiples manières :
- La date limite de consommation (ou DLC) et la date limite de vente (DLV) indiquent jusqu’à quel moment le produit peut faire l’objet d’une consommation. La plupart du temps, cette mention est reconnaissable grâce à l’indication suivante : « A consommer jusqu’au XX / XX / XXXX ». Il convient de la respecter impérativement, de manière à profiter de toutes les qualités du produit avant dégradation.
- La date de durabilité minimale (DDM) remplace quant à elle la date limite d’utilisation optimale (ou DLUO). Ainsi, contrairement à la DLC, elle n’a qu’une valeur indicative et le produit peut continuer à être consommé après cette date sans être dangereux pour la santé. Toutefois, le produit a tendance, à partir de la date limite, à perdre progressivement ses qualités gustatives ou nutritives. Ce peut être le cas des produits secs, stérilisés ou déshydratés.
Vous l’aurez compris : l’idée qui se cache derrière le destockage de produits alimentaires est de lutter durablement et efficacement contre le gaspillage alimentaire à l’échelle de la planète. On estime ainsi que près de 1,3 milliard de tonnes de denrées alimentaires sont jetées dans le monde chaque année.
Pourquoi le déstockage ?
La plupart du temps, il s’agit de désencombrer le stock d’une marchandise ayant perdu de sa valeur initiale. De cette façon, les légumes « moches » ou les marchandises « peu désirables » peuvent être revendus à des prix réduits, sans que les marques rognent excessivement sur leurs marges. A ce titre, la date limite de vente et la date limite de consommation sont là pour indiquer que le client encourt un risque sanitaire s’il souhaite consommer ce produit. Mais il peut également y avoir des raisons « marketing » à cela.
Par exemple, certains produits comme le dentifrice sont susceptibles de changer de packaging trois à quatre fois en une année seulement, bien que le produit demeure rigoureusement identique. Ce qui oblige les fournisseurs à renouveler leurs offres, générant ainsi des invendus.
Ce faisant, il existe d’autres raisons qui peuvent expliquer une opération de déstockage :
- Des queues de promotion : dans le cas des queues de promotion (ou queue de stock), il est fait référence à des produits disponibles en quantité limitée, non-réapprovisionnés et faisant l’objet d’une promotion.
- L’arrêt de la référence
- Des phénomènes de sur-production
Que peut-on acheter en déstockage alimentaire ?
Le déstockage alimentaire ne concerne pas uniquement des produits de l’alimentation courante, mais également plusieurs types de boissons dont les boissons énergisantes, sodas et jus de fruits. Pour les sodas par exemple, ceux-ci peuvent faire l’objet d’une consommation de 6 à 9 mois après la date imprimée sur l’étiquette, à condition d’avoir été entreposé correctement et de ne pas avoir été ouvert.
Ainsi, pour tout ce qui concerne le déstockage à l’export par exemple, les produits alimentaires secs et produits surgelés sont favorisés. De cette manière, des quantités souvent importantes de produits peuvent être revendues à des prix acceptables dans des pays demandeurs, très souvent sous la forme d’une palette de destockage alimentaire. Ce qui inclue notamment les boissons, mais aussi les conserves, les huiles alimentaires, la confiserie industrielle ou encore la biscuiterie industrielle.
Les produits « non secs » ou produits frais peuvent également faire l’objet de transactions en situation de destockage. On retrouve ainsi beaucoup d’initiatives visant à mettre à disposition des consommateurs des produits 20% à 50% moins chers qu’auprès des gammes permanentes issues de la grande distribution - en dehors des périodes de promotions. Ainsi, un grossiste destockage alimentaire peut recevoir de nombreuses denrées telles que les fruits et légumes, la volaille, le snacking ou tout ce qui relève de la charcuterie.
Depuis 2016 et la loi contre le gaspillage alimentaire, la plupart des fabricants et des distributeurs n’ont plus la possibilité de jeter la nourriture, c’est pourquoi celle-ci est revendue avec des rabais de 25% minimum aux enseignes de destockage.
Où trouver du déstockage alimentaire ?
Certaines enseignes sont devenues des déstockeurs (ou Outlet) à part entière. C’est le cas par exemple des magasins NOZ, où l’on peut trouver notamment de l’alimentation de marque ou non, en plus d’autres produits du quotidien. Dans le même registre, l’enseigne Frais Malin située au Mans met à la disposition de sa clientèle des arrivages de produits frais tous les jours.
Ainsi et depuis la crise économique, on a vu fleurir en France pas moins de 3 000 enseignes (déstockeur alimentaire) , pour un chiffre d’affaires qui a bondi de 60% ces dernières années - jusqu’à 4 fois moins cher que dans une grande surface classique comme Auchan ou Carrefour. Les prix pratiqués par un grossiste destockage alimentaire sont également plus attractifs qu’auprès d’enseignes spécialisées en hard discount, comme Lidl ou Aldi.
Certains professionnels tels que Stocklear apportent une deuxième vie aux invendus, par le biais d’un système de ventes aux enchères. Ainsi, les acheteurs ont la possibilité d’accéder efficacement à des invendus des plus grandes marques et des distributeurs, ceci au meilleur prix.
Acheter des palettes de déstockage alimentaire
Vous êtes à la recherche d’un grossiste spécialisé, mettant à votre disposition une palette de destockage alimentaire ?
La plupart du temps, une palette peut être constituée de quelques produits seulement ou de plusieurs centaines de produits. Avant chaque enchère, les acheteurs disposent d’un listing précis des lots en vente, de manière à mieux appréhender l’objet de l’enchère. Ce listing mentionne en particulier la taille du lot et sa qualité, mais également le nombre de pièces. Dans le cas d’une « blind box » ou d’une « mix-palette », l’information moins précise sera cependant compensée par un niveau de prix plus bas.
Le don alimentaire
Le don alimentaire permet de fournir des denrées alimentaires aux associations caritatives. Ces collectes ne portent que sur des produits non périssables, vendus à température ambiante (pâtes et riz, pâtisseries de type cakes ou biscuits, fruits et légumes en conserve, terrines et pâtés stérilisés, lait UHT…).
Au-delà d'un seuil réglementaire de 400 m², les super et hypermarchés sont tenus de proposer un conventionnement avec une association d’aide alimentaire pour définir les modalités de don de leurs invendus. Il en est de même pour les opérateurs de restauration collective préparant plus de 3 000 repas par jour, et les opérateurs de l’industrie agroalimentaire et du commerce de gros ayant un chiffre d’affaire supérieur à 50 millions d’euros.
Les denrées périssables qui sont données dans ce cadre doivent l'être au moins 48 heures avant l'échéance de leur date limite de consommation (DLC), sauf si la convention fixe un délai plus court.
Pour les établissements agréés : toutes les denrées peuvent être données, dès lors qu’elles sont définies comme telles dans leur plan de maîtrise sanitaire. Exemple : un bac gastronomique conservé au froid ou au chaud et non présenté aux convives peut être donné.
Vente de produits alimentaires par des particuliers
Un particulier ou un agriculteur peuvent vendre des denrées alimentaires en direct. En tant que particulier, la vente de produits du jardin est une activité non imposée en France. Cette vente peut s’effectuer depuis le jardin ou bien sur l’espace public, comme les marchés. Dans cette deuxième situation, l’agriculteur doit obtenir une permission de voirie, ou un permis de stationnement. Sans cette déclaration, le professionnel est passible d’une amende de 15.000 euros.
Oui, un particulier peut vendre les fruits et légumes de son jardin. Cependant, son potager doit être accolé à sa maison ou sa résidence secondaire, sa surface ne doit pas excéder 500 m², et cette activité ne doit pas être l'activité principale du vendeur.
Il est possible de vendre des produits alimentaires faits maison, sous certaines conditions. Il est impératif de déclarer son activité commerciale sur le site du Guichet unique et d’obtenir un agrément en cas d’usage de produits d’origine animale. Il faut également respecter les normes en vigueur concernant la sécurité alimentaire.
Conclusion
L’achat en gros alimentaire particulier n’est pas une simple mode, mais une révolution durable dans nos habitudes de consommation. Pour réussir, l’acheteur doit toutefois rester vigilant : planification, comparaison des fournisseurs et adaptation de son mode de stockage sont indispensables. Enfin, n’oubliez pas que cette démarche s’inscrit dans un mouvement plus large vers la sobriété heureuse.
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