Genacid Sirop et Grossesse : Quels sont les dangers potentiels ?

Pendant la période de grossesse, la plupart des femmes sont confrontées à des problèmes de reflux gastriques.

Comprendre le Reflux Gastro-Œsophagien (RGO)

L’estomac sécrète des sucs acides nécessaires au processus de digestion. Normalement, il permet d’éviter que des sécrétions acides se retrouvent dans l’œsophage. Il peut arriver, pour diverses raisons, que le mécanisme de fermeture à la jonction entre le bas de l’œsophage et l’estomac fonctionne mal.

Lorsqu’il joue mal son rôle, les acides de l’estomac remontent. Les parois de l'œsophage ne peuvent faire face aux remontées acides et s’irritent, un phénomène souvent qualifié de « brûlure d’estomac ». Le reflux gastro oesophagien, ou RGO, porte également le nom de pyrosis.

Il laisse parfois un goût aigre en bouche. Il peut entraîner des difficultés à avaler, une toux survenant la nuit ainsi qu’un enrouement de la voix.

Médicaments pour la digestion difficile et le RGO

Plusieurs médicaments pour digestion difficile agissent pour éviter le reflux gastro œsophagien. Il en existe 3 grandes sortes :

  • ceux contenant un actif antiacide,
  • ceux intégrant un inhibiteur de la pompe à protons,
  • et ceux agissant comme un pansement gastro-intestinal.

Les antiacides

Les antiacides sont à prendre en cas de brûlure d’estomac occasionnelle. Ils sont à prendre pendant les brûlures d’estomac. Ils contiennent des substances qui vont abaisser l’acidité de l’estomac : sels d’aluminium et de magnésium (hydroxyde d'aluminium/hydroxyde de magnésium), bicarbonate de sodium/alginate de sodium, carbonate de calcium, hydrotalcite.

Parmi les antiacides les plus connus, on trouve le Maalox et le Xolaam, le Gaviscon ainsi que le Rennie ou encore le Phosphalugel. Ils protègent les muqueuses des remontées acides en les recouvrant. Ils agissent comme un pansement protecteur de la paroi de l’œsophage.

Inhibiteurs de la pompe à protons

Ils agissent en diminuant la sécrétion d’acide dans l’estomac. Ces médicaments contiennent du pantoprazole, de l’oméprazole (Mopralpro) ou de l’ésoméprazole (Nexium). Il faut parfois quelques jours pour qu’ils puissent faire sentir leurs effets. Il est conseillé de les prendre au minimum une demi-heure avant le repas.

Gaviscon : Une option pour les femmes enceintes ?

Gaviscon appartient à la famille des antiacides permettant de soigner le reflux gastro-œsophagien (RGO). Se présentant sous forme de gel, il soulage les problèmes d’aigreurs d’estomac, des remontées acides ainsi que des brûlures d’estomac.

Il est conseillé d’utiliser le Gaviscon après prescription d’un médecin ou d’un pharmacien. Le médicament Gaviscon est pris en cas des reflux gastro-œsophagiens. Il permet de soigner et prévenir les brûlures d’estomac ainsi que les remontées acides.

Selon les récentes études, Gaviscon figure parmi les antiacides les moins dangereux. Gaviscon ne présente aucun risque sur la santé de la mère et du fœtus chez la femme enceinte.

Pour réduire les risques d’apparition de réactions indésirables, il est important de se référer aux composants du Gaviscon. Le médicament contient du parahydroxybenzoate de méthyle et du parahydroxybenzoate de propyle. Les femmes enceintes étant des sujets sensibles, il est essentiel de respecter la date de péremption indiquée sur l’emballage et de conserver le médicament à une température qui ne dépasse pas 25 °C.

Néanmoins, le médicament est déconseillé aux personnes suivant un régime sans sel strict. Pour les fumeurs, le tabac diminue l’efficacité du traitement.

Posologie et administration de Gaviscon

Gaviscon est administré uniquement par voie orale. Chez l’adulte, la posologie usuelle du Gaviscon est de 2 cuillères à café de 10 ml, à prendre 3 fois par jour et après les 3 principaux repas.

Considéré comme un pansement gastrique, le Gaviscon doit être pris après chaque repas dans le but de recouvrir les aliments. Le Gaviscon doit être administré 2 heures avant ou après la prise d’un autre médicament.

Au cas où le sujet suit également un traitement à base d’antibiotique de la famille des quinolones, il est recommandé de respecter un délai de 4 heures entre la prise de ces médicaments. En cas d’oubli, il est vivement déconseillé de prendre une double dose pour compenser celle omise.

Gaviscon est aussi disponible en comprimé à croquer.

Précautions et mises en garde concernant Gaviscon

  • Gardez cette notice.
  • Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice.

Ce médicament contient du calcium : ce médicament contient 160 mg de carbonate de calcium pour 2 cuillères à café. EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

Par précaution, il convient d’espacer les prises de 2 heures entre GAVISCON et un autre médicament. Ce médicament contient 142,5 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) pour 10 ml. La dose quotidienne maximale recommandée de ce médicament contient 1140,8 mg de sodium.

Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez. Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien.

Très rare (moins d’un cas pour 10 000 patients) : une réaction allergique aux composants peut se produire. Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice.

N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon après EXP. Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus.

Habitudes alimentaires et reflux gastriques

Les habitudes alimentaires : les reflux gastriques sont dus à une mauvaise digestion ou une mauvaise mastication des aliments. Le fait de ne pas boire pendant ou en dehors du repas favorise la distension de l’estomac.

Les manifestations gastriques sont également entraînées par la surcharge graisseuse au niveau abdominal. Elles doivent aussi réduire au maximum les boissons comme le café, le thé et les boissons gazeuses. Les boissons alcoolisées sont vivement déconseillées.

Les vêtements trop serrés, en particulier au niveau de la ceinture, sont à éviter. Le riz nature est une solution naturelle pour plâtrer l'estomac et servir de pansement gastrique. Il est conseillé de privilégier les légumes cuits, les fruits en dehors des repas ou sous forme de compotes en dessert, en évitant les agrumes et les fruits trop acides.

Alternatives à la médication

De nos jours, pour traiter les douleurs liées aux reflux gastro-œsophagiens, certaines femmes enceintes optent pour la médecine douce et diverses pratiques comme l’acupuncture ou encore la sophrologie.

Autres médicaments et grossesse : précautions générales

Si vous êtes enceinte, il vous appartient de toujours vérifier auprès de votre médecin ou votre pharmacien que les médicaments que vous prenez sont compatibles avec votre état. Vous trouverez dans cet article des exemples de médicaments classés par familles qui ne doivent pas être utilisés pendant tout ou partie de la grossesse.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels que l’ibuprofène ou le kétoprofène) et l’aspirine à forte dose (dose supérieure à 500 mg par jour) sont formellement contre-indiqués pendant les 4 derniers mois de la grossesse. Des effets néfastes pour la mère et l'enfant à naître ont été mis en évidence lorsqu'ils sont utilisés au cours de cette période ; le risque existe même avec une seule prise et même si la grossesse est à terme.

Lorsque les AINS sont destinés à une application locale, ils peuvent traverser la peau et passer dans le sang. Ils exposent ainsi le fœtus aux mêmes risques que lorsque ces médicaments sont pris par voie orale, en particulier lorsqu’ils sont appliqués sur une large surface de peau ou sous un pansement.

Le paracétamol est l’antalgique généralement conseillé pour traiter la douleur au cours de la grossesse. La codéine, utilisée pour soulager les douleurs modérées à fortes, ne doit être prise qu'après avis médical. En effet, chez le nouveau-né d'une mère traitée par des doses élevées peu avant l’accouchement, une insuffisance respiratoire peut survenir.

En cas crise de migraine, les dérivés de l’ergot de seigle sont contre-indiqués pendant la grossesse en raison d’un effet vasoconstricteur sur le placenta et le cordon ombilical, néfaste pour le fœtus. Les AINS et l'aspirine ne peuvent être utilisés que de façon ponctuelle et sur avis médical pendant les cinq premiers mois de la grossesse. L’utilisation du paracétamol est possible à tout moment de la grossesse pour soulager une crise de migraine.

Les médicaments utilisés dans le traitement du rhume contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) sont formellement contre-indiqués au cours des quatre derniers mois de la grossesse : ils exposent à des effets toxiques même avec une seule prise. Les traitements contenant des vasoconstricteurs décongestionnants (pseudoéphédrine, phényléphrine) sont déconseillés pendant toute la grossesse. Les antihistaminiques sédatifs sont déconseillés au cours de premier trimestre de la grossesse. Ils ne doivent être prescrits après cette période qu’en cas de nécessité absolue.

Les antihistaminiques non sédatifs (tels que la cétirizine) n’ont pas montré d’effet malformatif ou toxique chez l'animal et les études publiées chez la femme enceinte sont rassurantes. Les antibiotiques de la famille des quinolones sont habituellement contre-indiqués ou déconseillés. Des atteintes articulaires ont été observées chez les enfants traités après la naissance avec des quinolones.

Le vaccin contre la rubéole est contre-indiqué. Le vaccin contre la fièvre jaune n’est pas recommandé. Toutefois, le risque lié à la fièvre jaune est infiniment supérieur à celui que fait courir la vaccination.

L'isotrétinoïne est responsable de graves malformations chez l'enfant à naître en cas de prise pendant la grossesse. La patiente reçoit une notice et doit signer un document conservé par le médecin, dans lequel elle atteste avoir reçu les informations nécessaires. Tous les mois, lors de chaque renouvellement de traitement, un test sanguin de grossesse négatif datant de moins de trois jours doit être présenté au médecin.

L'acitrétine est responsable de graves malformations chez l’enfant à naître en cas de prise pendant la grossesse. Une contraception rigoureuse est indispensable avant le début du traitement et pendant toute sa durée. Par prudence, la contraception est poursuivie trois ans à compter de l’arrêt du traitement, en raison de la persistance de la substance dans l’organisme.

Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes de l'angiotensine II sont formellement contre-indiqués à partir du quatrième mois de la grossesse : ils exposent à une toxicité pour les reins du fœtus. Ils sont déconseillés pendant le premier trimestre de la grossesse. En conséquence, un désir de grossesse nécessite le remplacement de l'IEC ou de l'antagoniste de l'angiotensine II par un autre antihypertenseur.

Les bêtabloquants peuvent être prescrits pendant la grossesse si besoin. Si le traitement précède l’accouchement, l'effet du bêtabloquant persiste quelques jours chez le nouveau-né, avec un risque de ralentissement du cœur et d’hypoglycémie.

Les anticoagulants oraux (antivitamines K) sont habituellement contre-indiqués chez la femme enceinte car ils exposent à des effets toxiques pour la mère et pour l’enfant à naître. Les somnifères ne doivent pas être utilisés sans avis médical pendant la grossesse. La prise répétée d’un somnifère de la famille des benzodiazépines en fin de grossesse peut être responsable d'effets indésirables (troubles de la succion, difficulté respiratoire par exemple) chez le nouveau-né.

Des études suggèrent un possible risque de malformation cardiaque avec les antidépresseurs ISRS, notamment la paroxétine et la fluoxétine. De plus, une étude québécoise publiée en décembre 2015 suggère, sans toutefois la démontrer, une augmentation du risque de troubles autistiques chez les enfants nés de mère traitée par un antidépresseur de la famille des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS) pendant le 2e et le 3e trimestre de la grossesse.

L’acide valproïque est l'antiépileptique qui a l'effet tératogène le plus important. Il peut entraîner des malformations notamment du cœur, du squelette, de l'appareil digestif ou du système nerveux. D'autres antiépileptiques (carbamazépine, phénobarbital, topiramate par exemple) sont susceptibles d'induire des risques de malformations. En conséquence, un désir de grossesse peut nécessiter une réévaluation du traitement antiépileptique en cours par le médecin.

Le lithium augmente le risque de malformations cardiaques. Son utilisation est fortement déconseillée.

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