Le Label Rouge est un signe de qualité qui bénéficie d'une très forte notoriété auprès des consommateurs. En effet, 95% des consommateurs le connaissent, selon une étude de 2019 du Conseil national de l’alimentation et de l’Institut national de la consommation. Il permet aux professionnels de proposer des produits de qualité supérieure et s'avère très attractif et concurrentiel au sein des filières.
Origines et Fondements du Label Rouge
C'est la loi d'orientation agricole du 5 août 1960 qui a créé le label agricole à la demande des professionnels, sous l'impulsion du ministre de l'Agriculture de l'époque, Henri Rochereau. Un an plus tard, les conditions d'homologation ont été fixées. En 1965, le poulet des Landes obtient le premier Label rouge de l'histoire alimentaire.
Les Produits Éligibles au Label Rouge
La mention « Label rouge » figure sur de nombreux produits, destinés ou non à la consommation. Les produits pouvant bénéficier de la certification Label rouge sont principalement des denrées alimentaires, y compris des produits de la mer. Il peut également être attribué à des produits agricoles non alimentaires et non transformés, comme les sapins de Noël. Les produits déjà labellisés par une Indication géographique protégée (IGP) ou une Spécialité traditionnelle garantie (STG) peuvent aussi bénéficier de la mention Label rouge.
Le Processus de Reconnaissance
Les demandes de reconnaissance ou de modification des cahiers des charges de Label rouge sont portées par un groupement de producteurs ou de transformateurs auquel a été reconnue la qualité d’organisme de défense et de gestion. Le logo « Label rouge » est la marque détenue par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Exemple Concret : Le Veau Élevé Sous La Mère Label Rouge
Le Veau Élevé Sous La Mère est une production traditionnelle spécifique du Sud-Ouest de la France. Ce qui fait sa spécificité, c'est son alimentation ! Cependant, une vache de race à viande produit moins de lait qu'une vache laitière. Aussi, afin que les mères puissent élever leur petit uniquement avec du lait, les éleveurs introduisent des "tantes" dans le troupeau. L'aspect et la qualité gustative de la viande varient selon l'âge du veau, le mode de production et surtout la façon dont il a été nourri.
On retrouve plus de 2600 éleveurs produisant du Veau Sous la Mère Label Rouge répartis sur 28 département des régions de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie. On remarque toutefois que la région Nouvelle-Aquitaine regroupe la majorité des producteurs. Les départements de Corrèze, Dordogne et Pyrénées-Atlantiques regroupe 70 % des éleveurs de Veau Sous La Mère. Les exploitations de cette production sont généralement de petites tailles. Ce sont essentiellement des fermes familiales.
En effet, la filière qualité Label Rouge permet d'apporter aux éleveurs une plus-value importante. Et il est nécessaire qu'ils soient passionnés! En effet, la production de Veau Sous La Mère requiert une technicité très pointue qui fait tout son intérêt. Afin de valoriser au mieux ses produits, l'éleveur doit produire de la qualité. Et cette qualité s'obtient avec une certaine rigueur dans la conduite d'élevage. En effet, la production de Veau Sous La Mère nécessite une attention particulière car de nombreux facteurs peuvent impacter la qualité des animaux. La production et la filière ont fortement évolué depuis le début des années 2000. De nombreuses études ont été réalisées afin de proposer des appuis techniques aux techniciens comme aux éleveurs.
L'alimentation uniquement lactée du veau sous la mère confère à la viande une couleur clair et une grande tendreté très recherchée des plus fins connaisseurs. Son goût délicat et fondant exceptionnel proviennent des matières grasses nobles du lait maternel qui se déposent entre les fibres musculaires et que l'on appelle "le persillé". A la cuisson, ce sont elles qui génèrent la saveur incomparable de cette viande de Veau Sous La Mère.
Le Label Rouge et le Marché de la Viande Bovine
La vente de viande bovine Label Rouge limousine a bénéficié l’année dernière de la bonne santé de la boucherie artisanale mais aussi de l’engagement de nouvelles enseignes. En dépit de la crise sanitaire, les viandes bovines limousines Label Rouge ont connu une année 2020 très favorable, ont expliqué le 4 mars les dirigeants de Limousin Promotion, association qui représente six labels de viande de la région.
«Les volumes ont progressé de 19 % (5 807 tonnes) en bœuf et de 15 % (2 310 t) pour le «junior», des génisses et animaux mâles engraissés et abattus respectivement avant 28 et 18 mois», a expliqué Jean-Marc Escure, le directeur de Limousin promotion lors d’un point presse. La forte progression des viandes bovines labellisées s’explique d’abord par la conjoncture très favorable qu’a traversée en 2020 la boucherie artisanale, débouché privilégié de cette filière avec plus de la moitié des volumes. «Les consommateurs se sont tournés vers leurs commerces de proximité et ont eu tendance à favoriser les produits français, locaux et tracés», a observé Jean-Marc Escure.
Mais la filière Label a également profité du plan de filière bovin, qui a fixé à terme un objectif de 40 % de viandes bovines en Label Rouge. Les promoteurs de la filière limousine estiment que la progression des volumes devrait se poursuivre en 2021 à la faveur de projets de vente en barquettes et non plus seulement au rayon traditionnel des grandes surfaces. L’occasion pour les producteurs d’investir le créneau de la viande hachée, encore très modestement occupé.
«Les entreprises répondent parfois à des appels d’offre en regroupant plusieurs labels rouges bovins », ont noté les dirigeants de Limousin Promotion, qui y voient un autre effet de la loi Egalim qui prévoit, à partir du 1er janvier 2022, une obligation pour les cantines scolaires d’introduire un minimum de produits bio et sous signe de qualité. «L’appel lancé par le ministre de l’Agriculture aux gestionnaires de cantines scolaires pour qu’ils commandent davantage de viande de jeunes bovins nous intéresse», a souligné le directeur.
Début 2020, les éleveurs de viande limousine s’apprêtaient à expédier une première cargaison de viande bovine et porcine Label Rouge vers la Chine. Mais l’épidémie de Covid-19 est passée par là et la commande, qui prévoyait la livraison de 1 000 tonnes de bœuf et autant de porcs limousins, n’a jamais été concrétisée. « Depuis, les clients chinois sont plutôt à la recherche de viande en gros volume et bon marché », a déploré Jean-Marc. « Or notre but reste de positionner la limousine sur un créneau très haut-de-gamme, à l’image du Wagyu.
Les Enjeux et Défis du Label Rouge
Lors de son Assemblée Générale 2019, FedeLIS a pu fêter 10 ans d'action pour la qualité ! En introduction, la Directrice du Groupement Régional des Hauts de France pour la Qualité Alimentaire a présenté les signes officiels de qualité dans la région Hauts de France, puis FedeLIS a fait état de son rapport d'activités annuel. La seconde partie de l'AG, sous forme de table ronde, a porté sur le thème : « Label Rouge et IGP, vers de nouvelles promesses pour mieux répondre aux attentes sociétales ? Cette assemblée a été également l'occasion pour les ODG d'avoir un moment privilégié d'échanges avec Jean-Louis Piton, Président de l’INAO et Marie Guittard, Directrice.
Les adhérents de FedeLIS se sont réunis le 27 juin dernier en Assemblée Générale à La Baule. A l’issue du rapport d’activités de FedeLIS et de l’état des lieux du marchés des produits sous signes d’identification de qualité et de l’origine, le journaliste Olivier Dauvers a livré ses éclairages sur la question « les SIQO ont-ils encore un avenir ? Selon cet observateur de la grande distribution, « les produits sous SIQO n’existent pas suffisamment car noyés dans la masse de produits dits « plus ». La FedeLIS a ouvert le débat auprès de ses adhérents durant son Assemblée Générale.
Monde d’après : Quelle place pour les SIQO dans l’alimentation ? C’est sur cette question que Julien Frayssignes, enseignant-chercheur de l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan, a apporté de nombreux éclairages. Sur un marché bouleversé, les filières françaises des produits Label Rouge, AOP et IGP ont relevé le défi du maintien de la qualité malgré la crise ! Fortement touchées par la mise à l'arrêt des restaurants, la fermeture des marchés et des foires ainsi que le ralentissement notable des rayons à la coupe, elles se sont mobilisées pour continuer à fournir une alimentation de qualité aux consommateurs, avec leur large diversité de produits issus des savoir-faire locaux des terroirs français. Les professionnels, unis par leur profond attachement aux produits de qualité et leur volonté d'en assurer la garantie, ont su s'engager et s'organiser pour surmonter la crise.
Un échange avec les élus et représentants de collectivité a par ailleurs montré toute l'ambiguïté du "localisme" : très recherché par les élus, beaucoup plus que les signes de qualité, il rassure sur l'origine des produits. Cette rencontre fut l'occasion d'aborder la question : "Les Label Rouge ne sont-ils que garantie de la qualité supérieure ?
FedeLIS a participé aux réflexions menant à la publication de la loi d’avenir agricole en octobre 2014. En particulier la contribution de FedeLIS a demandé la simplification des procédures de reconnaissance des SIQO. FedeLIS a également demandé que la loi permette aux ODG de s’inscrire dans le dispositif des GIEE.
En 2013, le Commissaire Dacian Ciolos a proposé un règlement UE définissant une mention réservée « de ma ferme » aux produits de vente directe ou locale, mais remettant en cause l’utilisation du terme « fermier » dans certaines filières, dont les filières sous signes de qualité en France. FedeLIS est intervenu auprès du Commissaire, des parlementaires et de la Commission, au nom de tous les labels rouge « fermiers », pour expliquer les dangers pour les produits sous signes de qualité de la définition trop large proposée et sa dénomination.
FedeLIS a suivi le travail réalisé par l’INAO sur les marques régionales, avec la signature d’une charte entre l’INAO et les Conseil régionaux de Midi-Pyrénées et Aquitaine pour encadrer l’utilisation de la marque « Sud-Ouest » par rapport aux SIQO. FedeLIS a pris fermement position contre l’utilisation de cette marque qui induit de la confusion pour les consommateurs et usurpe une notoriété construite par les signes officiels de qualité et d’origine, et a demandé à l’INAO de s’y opposer.
Le Label Rouge est convoité et usurpé dans certains pays. FedeLIS y a apporté une contribution orale et écrite notamment en faveur d’une indication obligatoire du lieu de production agricole et la nécessité de promouvoir les signes de qualité pour une information claire du consommateur.
Les travaux de la Commission Européenne pour réformer la politique européenne de qualité à la suite du Livre vert ont fait l’objet d’un Comité consultatif Qualité à Bruxelles le 9 octobre. La CE y a annoncé sa volonté de rédiger en 2010 des lignes directrices pour encadrer les certifications de qualité, publiques comme privées.
FedeLIS a rencontré le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture le 6 novembre dans le cadre du CLIQ (Comité de Liaison des Signes de Qualité et d’Origine). Demande d’adaptation de la Loi d’Orientation Agricole pour laisser la possibilité de permettre un couplage strict du Label Rouge avec l’IGP lorsque l’ODG le souhaite.
Convention signée avec l’INAO afin de formaliser les relations des Fédérations avec l’INAO. Travail sur les règles d’utilisation du logo Label Rouge, afin d’harmoniser l’étiquetage des produits Label Rouge et de fixer des règles minimales d’utilisation du logo.
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