Vous avez remarqué que votre enfant entretient un rapport complexe avec la nourriture ? Les repas deviennent une source de conflits ? Votre enfant a peut-être des troubles alimentaires. Ceux-ci peuvent provoquer des répercussions importantes sur sa croissance, son poids et son développement en règle générale.
Origines des troubles alimentaires chez l'enfant
En tant que parents, il est normal de vous demander pourquoi votre enfant développe un trouble alimentaire. Il est important de souligner que l’origine des troubles alimentaires chez les enfants est multifactorielle. Son comportement alimentaire peut, entre autres, dépendre de l’environnement dans lequel il se trouve au moment des repas. De plus, l’alimentation n’est rendue possible qu’après l’acquisition d’aptitudes spécifiques : capacités sensorielles, conjonction des compétences succion-déglutition-respiration, évolution psychomotrice appropriée, etc. Les troubles alimentaires peuvent alors être causés par une déficience de l’une de ces capacités.
Types de troubles alimentaires
Certains troubles alimentaires chez les enfants sont d’ordre comportemental. C’est ce que l’on appelle des troubles du comportement alimentaire (TCA). Ils peuvent apparaître dès les premiers jours de la vie de votre enfant et jusqu’à l’adolescence. Les troubles alimentaires chez les enfants peuvent être d’origine organique notamment le trouble de l’oralité alimentaire, appelé également trouble alimentaire pédiatrique. Ce terme est utilisé pour désigner des difficultés de l’alimentation par voie orale. Les enfants avec un trouble de l’oralité alimentaire ne sont donc pas en mesure d’avoir une alimentation adaptée à leur âge et leur permettant de se développer.
Signes d'alerte et symptômes de la boulimie
En cas de troubles alimentaires, votre enfant peut présenter un ou plusieurs signes qui doivent vous alerter. Certains vous aideront à déterminer si la croissance de votre enfant est correcte ou non.
Les principaux troubles du comportement alimentaire, comme la boulimie, se manifestent par des symptômes qui doivent faire l’objet d’un repérage précoce afin de prévenir le risque d’évolution vers une forme chronique ainsi que les complications somatiques, psychiatriques ou psychosociales. L’infirmière ou le médecin de santé scolaire peuvent être les premiers à repérer les signes avant-coureurs du trouble. Il est important qu’ils les signalent à la famille. Le médecin traitant, au cours du suivi médical entre 11 et 13 ans ou du suivi médical entre 15 et 16 ans, est également un acteur du dépistage. Le diagnostic précoce facilite également la relation entre le patient et son environnement familial.
Symptômes évocateurs de la boulimie
Ce trouble du comportement alimentaire se manifeste sous la forme de crises, appelées aussi crises, auxquelles la personne boulimique ne peut résister. En général, les crises de boulimie apparaissent suite à un stress. Malgré tous ses efforts pour résister, le malade finit par céder, en ayant la sensation de perdre tout contrôle.
La crise de boulimie
La crise de boulimie se traduit par des comportements typiques :
- Elle débute par un besoin angoissant de manger, compulsif, non contrôlable (« craving ») ;
- Elle se déroule presque toujours en dehors des repas et en cachette ;
- Durant la crise, la personne boulimique mange rapidement, sans pouvoir s'arrêter, des quantités importantes d'aliments (tous ceux à portée de main) ;
- Le plus souvent, ces aliments ne sont ni cuits, ni préparés et sont le plus souvent hypercaloriques (gras et sucrés). Le but n'est pas de se faire plaisir en mangeant ce que l'on aime, mais vraiment de se remplir.
Après la crise, la personne boulimique ressent une impression de malaise, de remords et de dégoût de soi. Dans près de la moitié des cas, la personne boulimique provoque des vomissements pour lutter contre la prise de poids et faire cesser la pesanteur d'estomac. Elle se sent soulagée et fatiguée. Parfois, une autre crise boulimique suit la première de façon rapprochée.
Les comportements compensatoires
En dehors des crises souvent suivies de vomissements provoqués, la personne boulimique fait très attention à ne pas grossir : elle restreint son alimentation, peut avoir recours à des laxatifs, des ou pratiquer une activité physique intense. Elle est donc rarement obèse, même si son poids fluctue de quelques kilogrammes par semaine.
Diagnostic de la boulimie
Contrairement à l'anorexie et à l'hyperphagie boulimique, la boulimie est une maladie qui ne se voit pas du fait de l'absence de variation du poids. L'absence de signes visibles, associée aussi à la difficulté de la personne boulimique à parler de ses difficultés, conduit souvent à un diagnostic tardif. Le médecin pose le diagnostic de boulimie lorsque différents critères sont présents :
- La répétition d'épisodes boulimiques et la moyenne hebdomadaire d'au moins un épisode boulimique et ce, depuis au moins trois mois ;
- La sensation de perdre le contrôle de la prise de nourriture lors des épisodes boulimiques ;
- Le recours récurrent à des comportements compensatoires inappropriés destinés à prévenir la prise de poids.
Quand consulter ?
Si votre enfant présente des troubles alimentaires, commencez dans tous les cas par consulter votre médecin traitant. Celui-ci sera à même de vous dire si les troubles détectés impactent sa santé ou son développement. Si tel est le cas, il pourra vous apporter son aide avec de premiers conseils diététiques pour régulariser le poids de votre enfant. Si ce dernier présente des troubles sensoriels associés, votre médecin pourra également l’orienter vers un spécialiste (kinésithérapeute, ergothérapeute…) qui pourra notamment l’aider à désensibiliser sa sphère orale. Vous devez également explorer les causes qui sont à l’origine des troubles alimentaires de votre enfant. Faire appel à un psychologue vous apportera une aide précieuse pour mieux comprendre ce qui se passe lors des repas.
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