Vous avez oublié de consommer des produits à temps et la date est déjà dépassée ? Bonne nouvelle, certains se conservent bien au-delà !
Chaque année, chaque Français jette en moyenne 29 kg de nourriture par an, dont 7 kg d’aliments encore emballés, d’après une étude de l’Agence de la transition énergétique (Ademe) de 2016. Cela représente 100 € de perdus par an. Un gaspillage qui serait en partie dû au respect des dates limites de consommation. Pourtant, certains aliments sont parfaitement consommables après leur date de péremption.
Date de limite de consommation (DLC) et date de durabilité minimale (DDM) : quelle est la différence ?
Pour des raisons de sécurité alimentaire, tous les aliments vendus dans un conditionnement doivent comporter un délai de consommation, c’est la loi. Deux types de dates peuvent figurer sur l’emballage : soit une date limite de consommation (DLC), soit une date de durabilité minimale (DDM). Mais la différence entre les deux est souvent mal comprise par les consommateurs.
La date limite de consommation (DLC)
La date limite de consommation (DLC), indiquée par les mentions « à consommer avant le » ou « à consommer jusqu’au » suivie du jour, du mois et de l’année, représente la durée de vie maximale d’un aliment. Après cette date, le produit est périmé et non consommable car il peut présenter des risques pour la santé (risque d’intoxication alimentaire).
La DLC s’applique à la majorité des aliments frais, tels que les viandes, poissons, charcuteries, plats cuisinés réfrigérés, ainsi que certains produits laitiers.
La date de durabilité minimale (DDM)
La date de durabilité minimale (DDM), indiquée par la mention « à consommer de préférence avant fin… » ou « à consommer avant fin… » suivie d’une date plus ou moins précise, est une date indicative. Une fois cette date dépassée, l’aliment peut toujours être consommé. Il peut avoir perdu certaines de ses qualités gustatives et/ou nutritionnelles (teneur en vitamines, par exemple) mais il ne sera pas dangereux pour la santé.
La DDM concerne notamment les produits secs, stérilisés, déshydratés, lyophilisés (les pâtes, le riz, le sucre, le sel, la farine, les conserves…).
Avant de manger un aliment dont la DDM est dépassée, il faut vérifier que l’emballage ne soit pas gonflé ou bombé et s’assurer que l’aliment a un bel aspect, une couleur normale et une bonne odeur. En cas de doute, ne consommez pas le produit.
Attention : il est recommandé aux femmes enceintes, aux personnes âgées, personnes immunodéprimées et aux enfants de moins de 5 ans de ne pas consommer un aliment au-delà de sa date de durabilité minimale.
La semoule est-elle toujours bonne après sa date de péremption ?
Dans le cas de la semoule, comme pour le riz, le sucre, le sel, la farine, le couscous, le café, le thé, ou encore les conserves métalliques ou en verre, si vous n'avez qu'un mois et une année sur l'étiquette, c'est une date indicative... Vous pouvez consommer plus d'un an après la date tout ce qui est pâtes sèches.
Riz, quinoa, semoule, lentilles sèches… Les céréales se conservent indéfiniment dans les placards. Si les emballages n’ont pas été abîmés et qu’ils sont toujours étanches, ces aliments sont comestibles bien après leur date de péremption.
Que se passe-t-il si vous consommez de la semoule périmée ?
Lorsque la date de péremption d’un aliment est dépassée, il y a un risque accru de détérioration de sa qualité et de développement de bactéries ou de moisissures. La semoule, qui est faite à partir de grains de blé dur broyés, n’échappe pas à cette règle.
- La semoule périmée peut subir des changements indésirables en termes de couleur, de texture et de goût. Elle peut devenir rance, avoir une odeur désagréable ou même développer une moisissure visible.
- L’un des risques les plus importants associés à la consommation de semoule périmée est le développement de bactéries nocives. Les grains de blé utilisés pour fabriquer la semoule peuvent contenir des spores de bactéries comme Salmonella ou Escherichia coli.
- Dans certains cas, la semoule périmée peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles ou allergiques au blé.
Voici quelques exemples de bactéries et de moisissures qui peuvent se développer dans la semoule périmée :
- Salmonella : Une bactérie couramment associée à des intoxications alimentaires.
- Escherichia coli (E. coli) : Une bactérie pathogène qui peut contaminer la semoule périmée.
- Aspergillus : Un genre de moisissures couramment trouvé sur les grains de blé.
- Fusarium : Une autre moisissure présente sur les grains de blé.
Il est important de noter que ce tableau est donné à titre indicatif et que les symptômes peuvent varier en fonction de la gravité de l’infection ou de la sensibilité individuelle.
Comment vérifier si la semoule est encore bonne ?
- Avant d’utiliser de la semoule, il est essentiel de vérifier la date de péremption indiquée sur l’emballage.
- Avant de préparer un plat avec de la semoule, examinez-la attentivement. Recherchez tout signe d’altération, comme une couleur inhabituelle, une texture étrange ou la présence de moisissure. Vérifie quand même qu'il n'y a pas de petits animaux genre mites dedans avant de t'en servir. Car dans ce cas c'est à jeter. Les bestioles genre mites ne sont pas intimidées par les paquets fermés.
- Pour prolonger la durée de vie de la semoule, il est important de la stocker correctement. Conservez-la dans un récipient hermétique, à l’abri de l’humidité et de la chaleur excessive. Si la semoule sèche se conserve facilement jusqu'à un an - dans un placard, à l'abri de la chaleur et de l'humidité.
- Lors de la manipulation de la semoule, assurez-vous d’utiliser des pratiques d’hygiène appropriées.
Que faire avec les restes de semoule cuite ?
Si vous vous retrouvez avec trop de semoule cuite, il existe de nombreuses façons de la réutiliser pour éviter le gaspillage :
- Conserver la semoule cuite : Au réfrigérateur dans une boîte hermétique, la semoule cuite se conserve deux à trois jours. Au congélateur : Toujours dans une boîte hermétique, elle se conserve jusqu'à trois mois.
- Réutiliser la semoule : La semoule est aussi bonne en première cuisson que réchauffée, si cette opération est bien réalisée. Pour réchauffer, on préférera réchauffer la semoule cuite à la vapeur ou à l'autocuiseur pendant une dizaine de minutes. Si on veut lui donner un côté légèrement croustillant et une jolie coloration dorée, alors on optera plutôt pour la méthode à la poêle, dans laquelle on a fait fondre une noix de beurre au préalable.
Idées recettes pour réutiliser la semoule :
- Couscous rapide
- Semoule en salade ou taboulé
- Galettes ou boulettes de semoule
- Légumes farcis
Voici les ingrédients nécessaires pour un couscous rapide :
- 300 g de semoule de blé cuite
- 1 bocal de ratatouille
- 1 petite conserve de pois chiches
- 4 merguez
- 1 c.à.s d'épices (cumin, zaatar, cannelle, ras el hanout...)
- 1 oignon
- Sel, poivre
La préparation :
- Émincer l'oignon et le faire revenir dans une casserole avec un peu d'huile d'olive.
- Ajouter les épices de votre choix.
- Verser le bocal de ratatouille et les pois chiches égouttés.
- Laisser mijoter pendant un dizaine de minutes.
- Faire cuire les merguez.
- Servir la semoule accompagnée des légumes épicés et de la viande.
D'autres idées de recettes à base de semoule :
- Couscous au poulet et aux légumes
- Taboulé oriental à la semoule et à la menthe
- Soupe végétarienne aux tomates et à la semoule
- Quenelles de semoule à la sauce tomate
- Gratin de semoule au comté
La semoule est un ingrédient polyvalent et délicieux utilisé dans de nombreuses recettes. Cependant, il est essentiel de faire preuve de prudence lorsqu’il s’agit de sa date de péremption. La consommation de semoule périmée présente des risques potentiels pour la santé, tels que l’altération de la qualité, les intoxications alimentaires et les réactions allergiques. En suivant les précautions mentionnées ci-dessus, vous pouvez minimiser ces risques et profiter de la semoule en toute sécurité. N’oubliez pas de toujours vérifier la date de péremption, d’inspecter visuellement la semoule, de la stocker correctement et d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène.
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