Depuis les temps anciens, l'homme utilise des ingrédients pour assurer la qualité de son alimentation : conserver, apporter de la texture, colorer les aliments... Par exemple : le sel pour la conservation de la viande ou du poisson, le safran pour colorer les mets dès le Moyen-Age ou encore la caroube en Egypte Ancienne pour apporter de la consistance aux plats.
L'évolution des connaissances a permis de mieux connaitre ces ingrédients et de les isoler. L'utilisation d'aliments pour jouer un rôle technologique, tel que conserver, apporter de la texture, est ancestrale dans la cuisine. L'évolution récente des connaissances a permis d'isoler et de produire des ingrédients jusqu'alors utilisés empiriquement.
La réglementation a donné le nom d'additif alimentaire à ces ingrédients utilisés en petite quantité pour rendre service ou, en d'autres termes, pour leur rôle technologique. Ils permettent notamment de consommer toutes les familles d'aliments au jour le jour, sans avoir à faire son marché quotidiennement.
Certains additifs alimentaires ont pour rôle de préserver les qualités nutritionnelles de denrées, en limitant par exemple l'oxydation de vitamines, ou la dégradation des acides aminés. Encadrés par une législation française depuis 1905, les premières législations européennes sur les additifs alimentaires voient le jour dans les années 60, avec la directive « colorants alimentaires ».
En 1989, l'Europe décide de se doter d'une réglementation complète sur les additifs alimentaires, qui vient remplacer les règles existantes en France. Ainsi seul un additif alimentaire autorisé peut être employé. On dit qu'il est sur une « liste positive ». L'article 3 du règlement 1333/2008 fixe des exceptions.
Les additifs alimentaires sont soumis au principe d'une autorisation préalable basée sur une évaluation scientifique de leur sécurité. Tout nouvel additif alimentaire en alimentation humaine fait l'objet d'une procédure d'autorisation. Il en est de même pour toute nouvelle utilisation d'un additif alimentaire déjà autorisé.
La procédure d'autorisation est définie dans le règlement 1331/2008. Le dossier de demande d'autorisation doit respecter les critères généraux du règlement « procédure » (règlement 1331/2008) et de son règlement d'application (règlement 234/2011).
Il existe environ 320 additifs alimentaires autorisés classés en 27 catégories fonctionnelles, soit en moyenne une dizaine par catégorie. Cette diversité est un gage de sécurité et de qualité alimentaire. Il faut utiliser le plus adapté à l'effet technologique recherché, tout en tenant compte des caractéristiques de fabrication et de la nature du produit.
Il est donc plus efficace et plus sûr d'utiliser plusieurs substances en petite quantité plutôt que de recourir à un petit nombre d'additifs alimentaires dont la consommation cumulée pourrait conduire à un dépassement de la Dose Journalière Admissible (DJA) de chacun. Et puis, la réglementation européenne est le fruit d'un consensus des 28 Etats membres.
Chaque Etat a fait valoir ses spécificités en matière d'additif alimentaire. Ainsi certains additifs alimentaires ne sont autorisés que pour certaines recettes d'un terroir. Les additifs alimentaires sont répartis en fonction de leur rôle en familles, appelées « catégories fonctionnelles ».
Dans l'Union européenne, les additifs alimentaires légalement vendus et utilisés doivent être conformes au règlement 231/2012 relatif aux spécifications des additifs alimentaires. La description. L'identification.
L'origine végétale n'a pas de lien avec le fait qu'un ingrédient soit, ou non, un additif alimentaire. Certains additifs alimentaires ont été autorisés depuis plusieurs décennies.
L'état des connaissances scientifiques peut avoir évolué, ainsi que le niveau de consommation des aliments, et donc des additifs alimentaires qu'ils contiennent. Le législateur européen a ainsi décidé de réévaluer l'ensemble des additifs alimentaires déjà autorisés, afin de s'assurer que les autorisations actuelles sont toujours pertinentes.
Le programme de réévaluation des additifs alimentaires a été publié en 2010 : le règlement 257/2010. Ce processus a déjà commencé avec les colorants alimentaires, puis se poursuit avec les conservateurs et antioxydants.
Pour la plupart des colorants, leur dernière évaluation date de plus de 20 ans. Il est donc nécessaire de les réévaluer pour tenir compte le cas échéant de l'évolution des connaissances scientifiques, des changements dans les quantités de colorants consommées.
Pour la réévaluation, l'EFSA a besoin d'informations : sur la sécurité de l'additif alimentaire, sur son procédé de fabrication, sur les niveaux d'utilisation... Pour les obtenir, l'EFSA publie des appels à données.
Lorsque l'on prépare un aliment, on ne peut utiliser que les additifs alimentaires autorisés pour la famille d'aliment. Le règlement 1333/2008 définit ainsi 17 catégories d'aliments, ainsi que des sous-familles.
A chaque sous-famille correspond une liste d'additifs alimentaires autorisés, en fonction des besoins technologiques dans la sous-famille en question. La réglementation fixe des conditions d'utilisation de l'additif alimentaire garantissant au consommateur une consommation sûre.
Ces conditions vont dépendre de la dose journalière admissible (DJA). En cas de DJA spécifiée, les conditions d'utilisation garantissent une consommation sûre, en dessous de la valeur de la DJA chiffrée, quelles que soient les habitudes alimentaires.
La réglementation fixe des teneurs maximales. Les opérateurs peuvent tout à fait utiliser des quantités moindres. Par exemple, les édulcorants sont autorisés dans les produits à teneur énergétique réduite. En fonction des applications, les quantités maximales diffèrent.
Lorsque les scientifiques jugent qu'il n'est pas nécessaire d'attribuer une DJA chiffrée au regard du dossier scientifique, on parle de DJA non spécifiée. Dans ce cas, les additifs alimentaires s'utilisent à la quantité minimale strictement nécessaire pour obtenir l'effet technologique recherché. On dit qu'ils sont autorisés « quantum satis ».
Les conditions d'utilisation de l'additif alimentaire garantissent au consommateur une consommation sûre. Les additifs alimentaires doivent être utilisés en respectant les conditions d'utilisation fixées par le règlement d'autorisation.
Une cinquantaine d'additifs alimentaires sont autorisés en agriculture biologique. La liste est régulièrement mise à jour, et se trouve à l'annexe VIII partie A du règlement européen de 2008 ( règlement 889/2008).
Depuis les années 90, en Europe, le niveau de consommation des additifs alimentaires est suivi. Les Etats membres de l'Union européenne ont l'obligation de suivre le niveau de consommation des additifs alimentaires.
L'objectif est de permettre à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de s'assurer que la consommation par les populations se situe toujours en dessous de la dose journalière admissible (DJA). Si le suivi montre un dépassement de la DJA, alors les Autorités européennes revoient les conditions d'utilisation de l'additif alimentaire.
Elles peuvent alors décider de diminuer les quantités maximales autorisées ou de limiter l'utilisation de l'additif alimentaire à certaines denrées. ÉTAPE 1 : Consommation alimentaire théorique x utilisation maximale autorisée de l'additif alimentaire.
Il s'agit d'un calcul qui surestime doublement l'utilisation de l'additif alimentaire, puisque d'une part l'additif alimentaire n'est pas forcément utilisé à la quantité maximale autorisée, et d'autre part que la consommation des denrées est théorique. ÉTAPE 2 : Consommation alimentaire réelle x utilisation maximale autorisée de l'additif alimentaire.
Il s'agit d'un calcul qui surestime l'utilisation de l'additif alimentaire puisqu'il n'est pas forcément utilisé à la quantité maximale autorisée. ÉTAPE 3 : Consommation alimentaire réelle x utilisation réelle de l'additif alimentaire.
Cette étape 3 nécessite de connaître les utilisations réelles des additifs alimentaires. L'évaluation de l'innocuité de l'additif alimentaire comporte un volet sur le potentiel allergisant.
La très grande majorité des additifs alimentaires ne provoquent pas d'allergies. A ce jour et depuis plus de dix ans, un seul additif alimentaire figure sur la liste des ingrédients qui doivent être mentionnés sur l'étiquette des denrées alimentaires, car ils sont susceptibles de provoquer des effets indésirables chez des individus sensibles.
Il s'agit des sulfites qui doivent être étiquetés, lorsque leur concentration est supérieure à 10 mg/kg ou 10 mg/L ( règlement 1169/2011). Par le passé, certains colorants comme la tartrazine (E 102), le jaune orangé (E 110) ou l'amarante (E 123) ont été suspectés.
En 2010, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu'il est peu probable que la consommation orale, seule ou en mélange, de ces colorants alimentaires, déclenche des réactions indésirables graves chez des sujets humains considérant les niveaux actuels de consommation.
Par ailleurs, certains additifs alimentaires obtenus à partir d'aliments reconnus comme allergènes (les céréales contenant du gluten, les crustacés, les oeufs, les poissons, les arachides, le soja, le lait, les fruits à coques, le céleri, la moutarde, les graines de sésame, le lupin et les mollusques) font l'objet d'un étiquetage approprié : leur présence est indiquée sur l'étiquette des denrées.
C'est le cas du lysozyme, obtenu à partir du blanc d'oeuf, utilisé comme conservateur pour certains fromages affinés ; ou de la lécithine de soja, utilisée comme émulsifiant. Si la preuve scientifique est faite que l'ingrédient n'est pas susceptible de provoquer des effets indésirables chez des individus sensibles, alors les Autorités lui accordent une exemption pour l'étiquetage allergène.
Djazagro débute ce lundi 9 avril pour se poursuivre durant quatre jours, au Palais des Expositions Safex d’Alger. C’est dans un contexte économique en évolution que se tiendra cette nouvelle édition, du 9 au 12 avril 2018 au Palais des Expositions Safex d’Alger.
Depuis quelques mois, le gouvernement algérien a en effet instauré de nouvelles dispositions pour contenir les importations, et aussi encourager le développement de la production nationale. L’Algérie a donc mis en place un dispositif d’encadrement du commerce extérieur, principalement matérialisé par une liste de 900 produits suspendus à l’importation depuis janvier 2018 (alimentaires ou non).
Cependant, le secteur alimentaire reste prioritaire pour le développement de la production algérienne. Celle-ci ne pourra pas se faire sans le concours des entreprises internationales, de leur savoir-faire et de leurs produits.
Plus encore cette année, la tenue du salon Djazagro sera incontournable, expliquent les organisateurs. «Nos exposants et nos visiteurs s’y préparent déjà. Pour faciliter les échanges pendant le salon, et apporter un soutien aux entreprises souhaitant s’implanter en Algérie, Djazagro et ses partenaires proposent plusieurs rendez-vous aux exposants et visiteurs.
Comme l’année passée, La Boulangerie de Demain, véritable boulangerie industrielle en fonctionnement sera de nouveau au rendez-vous dans le pavillon central, grâce aux partenaires Diane Industries, Eurofours,JAC, Panem et VMI. Le Trophée d’Excellence El Djazaïr - TEEDJ, compétition des métiers de bouche battra également son plein pendant 4 jours dans le pavillon central.
Autre grand rendez-vous avec la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie qui organise le mardi 10 avril les « invest & export business meetings», une série de conférences sur différents thèmes dont la règlementation algérienne des investissements, la sécurisation financière et contractuelle et les taxes et douanes à l’export.
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