La chaîne alimentaire caractérise une suite de relations alimentaires existant entre les êtres vivants : chaque être vivant mange celui qui le précède. Il existe autant de chaînes alimentaires que de milieux. On distinguera par exemple la chaîne alimentaire aquatique de la chaîne alimentaire terrestre. Les animaux et les végétaux sont tous des êtres vivants. Et une de leurs caractéristiques est qu’ils ont besoin de se nourrir. Ils trouvent leur nourriture dans leur milieu de vie et dépendent donc les uns des autres pour survivre.
Les Composantes de la Chaîne Alimentaire Marine
La chaîne alimentaire se divise en 3 catégories d'êtres vivants. Il y a d'abord les producteurs, souvent des végétaux, mais plus généralement le réseau autotrophe, c'est-à-dire, qui se suffit à lui-même. Ensuite, vient la catégorie des consommateurs : les herbivores, les carnivores primaires (qui se nourrissent d'espèces herbivores) et les carnivores secondaires (qui se nourrissent de carnivores primaires). Enfin, un dernier groupe d’êtres vivants intervient : les décomposeurs, comme les crabes, les homards, d’autres mollusques, les vers annelés ou encore les bactéries. Ils vont faire disparaître la matière organique, autrement dit les plantes et les animaux morts, en les décomposant. Ces déchets sont alors transformés en éléments minéraux, qui vont ensuite, à leur tour, être absorbés par les producteurs comme le phytoplancton ! Et le cycle redémarre.
Exemple de Chaîne Alimentaire Aquatique
Une chaîne alimentaire est une suite d’êtres vivants qui se mangent les uns les autres. Comme on le voit sur cette illustration, au départ de la chaîne alimentaire aquatique se trouvent toujours les végétaux (phytoplanctons) qui se développent grâce à la lumière, au gaz carbonique (CO2) et aux sels minéraux. Les petits poissons et les larves y trouvent un habitat. Ce phytoplancton est ensuite mangé par des petits organismes vivants : c’est le zooplancton. Le zooplancton est à son tour mangé par des petits poissons eux-mêmes mangés par des poissons plus gros. Ces maquereaux nourrissent les poissons encore plus gros comme les thons. Ces gros poissons sont alors mangés par les requins qui sont au bout de la chaîne alimentaire. On les appelle les « super-prédateurs ».
Ici, le phytoplancton ou plancton végétal. On le trouve près de la surface, car ces algues microscopiques sont des producteurs, comme toutes les plantes. C’est-à-dire qu’elles produisent leur matière organique à partir de la photosynthèse - elles ont donc besoin de lumière ! Pour leur croissance, elles puisent dans le milieu océanique les sels minéraux qui leur sont nécessaires. Elles n’ont pas besoin de consommer d’autres êtres vivants.
Viennent ensuite les animaux que l’on appelle les consommateurs. Eux dépendent d’autres êtres vivants pour se nourrir. Certains mollusques, crustacés, harengs, sardines, morues, maquereaux, se nourrissent par exemple de zooplancton.
Enfin, tout en haut de la chaîne alimentaire, les grands carnivores comme les thons, bars, espadons, dauphins, cachalots, requins ou orques se nourrissent des petits carnivores. Ils régulent les populations des plus petits carnivores ou se nourrissent d’animaux malades ou morts. Ils participent ainsi au nettoyage des océans !
Le Rôle Essentiel des Requins
Souvent mal aimés, les requins jouent pourtant un rôle essentiel au sein du réseau trophique.
L'Interdépendance dans le Réseau Trophique Marin
Dans le réseau trophique marin, tous les êtres vivants, proies et prédateurs, dépendent les uns des autres. Si une espèce disparaît à cause d’une maladie, de la surpêche ou du réchauffement climatique, c’est tout l’équilibre qui est brisé. A l’image d’un jeu de dominos dans lequel la chute d’une pièce peut entraîner les autres, lorsqu’un écosystème et une chaîne alimentaire sont déséquilibrés, les conséquences peuvent atteindre en cascade le jeu entier, jusqu’au joueur - c’est-à-dire l’Homme.
D’après une étude récente, les grands requins blancs seraient menacés au large de l’Afrique du Sud. Attaqués par des orques, ils fuiraient la zone, laissant place à un afflux de nouveaux prédateurs. En l’absence de grands requins blancs, les phoques à fourrure du Cap seraient entièrement libres de chasser les manchots africains, en danger critique d’extinction.
Le requin par exemple a disparu en Tasmanie, et ce n’est pas sans conséquence : privés de prédateurs, les poulpes prolifèrent. Leur population augmente dans l’écosystème. Et comme ces derniers se nourrissent de langoustes, ils vont toutes les dévorer au risque de les voir disparaître.
C’est aussi le cas sur la côte est des États-Unis : sans requins, la mourine, une espèce de raie, a proliféré et elle dévore tous les bivalves comme les praires, huitres ou palourdes.
Le phytoplancton constitue LA base de l’alimentation de tous les êtres vivants marins : 1 tonne de phytoplancton nourrit 100 kg de zooplancton qui donnent 10 kg d’alevins de poissons et de crustacés qui permettent de produire 1 kg de petits poissons. Et enfin, ce kilogramme donne 100 g de thon.
Si le plancton disparaît… c’est tout l’Océan qui est en danger ! Qui dit pas de plancton, dit pas de poisson ! Or ce sont plus de 3 milliards d’êtres humains qui dépendent de cette source de protéine.
La Biodiversité Marine et les Menaces
L’océan et les mers qui lui sont adjacentes couvrent près de 71 % de la surface du globe terrestre. Ils abritent une biodiversité riche mais en majorité encore inconnue. Les espaces côtiers et littoraux constituent des hauts lieux de biodiversité. 33 % des récifs coralliens, des requins et espèces associés et 1/3 des mammifères marins sont menacés.
94 % des habitats marins et côtiers d'intérêt communautaire évalués en métropole sont en mauvais état. (ONB 2013-2018). 80 % des pollutions des océans proviennent de la terre. Les cours d'eau, les estuaires et les sols sont les principaux corridors utilisés par les déchets et les pollutions pour se déverser en mer.
L'Arctique : Un Écosystème Unique
Comparé aux autres océans, l’Arctique est plutôt pauvre en espèces. Depuis le zooplancton et jusqu’aux animaux des grands fonds, la vie marine est, le plus souvent, endémique ; c’est-à-dire typique de cette région. Cette faune arctique, qui s’avance en mer de Norvège mais ne franchit guère la mer de Béring, est donc précieuse.
Même au contact de la glace, des algues poussent (phytoplancton) et les animaux du zooplancton (copépodes, etc.) viennent les brouter. Cette manne attire les poissons, eux-mêmes proies des oiseaux de mer, des cétacés et des phoques. La circulation océanique favorise l’éclosion de la vie marine, en apportant les éléments indispensables à la croissance des algues planctoniques.
En hiver, la poussée planctonique - liée à la photosynthèse - est extrêmement ralentie. Les animaux doivent trouver d’autres formes de nourriture : organismes qui ont proliféré en été et détritus divers. Certains invertébrés consomment même des réserves de graisse, accumulées dans leur corps durant l’été.
Les océanographes estiment la quantité de plancton végétal présent à un moment donné dans une région océanique (biomasse) en mesurant la teneur des eaux en chlorophylle. La biomasse végétale de l’océan, presque totalement due à des algues microscopiques, est mille fois inférieure à celle des plantes terrestre. Par contre, le phytoplancton se multiplie très rapidement : une seule diatomée peut donner, à raison de deux divisions cellulaires par 24 heures, 1 million de descendants au bout de 10 jours ! (rien à voir avec un arbre de nos forêts qui demande parfois 100 ans pour achever sa croissance).
Ainsi, longtemps ignorée, une vie polaire sous-glaciaire se perpétue au fil des ans, résistant avec succès au gel hivernal.
D’un point de vue général, on peut dire que la biomasse des espèces constituant les niveaux les plus élevés du réseau alimentaire océanique arctique (vertébrés) est relativement faible. Mais via l’ensemble de la chaîne, les polluants se retrouvent concentrés dans les ultimes prédateurs (oiseaux de mer, phoques, cétacés, ours…).
Au cœur de la banquise arctique, vents et courants créent des zones d’eau libre - c’est-à-dire libre de glaces - appelées polynies. Leur présence permet une abondante activité de la vie marine (plancton, poissons, oiseaux et mammifères marins).
À l’intérieur de la banquise elle-même, la vie s’installe entre les cristaux de glace douce, dans les fins chenaux de saumures. Un réseau alimentaire complet composés d’algues planctoniques (prasinophytes, dinoflagellés, chrisophytes, diatomées) et de décomposeurs (bactéries) se développe ainsi. Certains de ces organismes passent toute leur vie dans la banquise, d’autres seulement une partie. Mais tous sont adaptés à des écarts de salinité et d’éclairement importants.
Les grands fonds de l’océan Glacial, coiffé de son couvercle de banquise permanente, sont plus pauvres que ceux des autres océans, car la photosynthèse de surface y est plus réduite. Cependant, comme ailleurs dans les abysses, des oasis de vie indépendantes de la photosynthèse se développent localement, profitant de sources de méthane et de sulfate d’hydrogène qui s’échappent du sous-sol. Les producteurs primaires ne sont plus alors des algues - car il n’y a pas de lumière - mais des bactéries capables de “digérer” le méthane ou les sulfates : la photosynthèse laisse la place à une chimiosynthèse.
Actions et Initiatives pour la Préservation
L’Union européenne a par ailleurs adopté des directives qui créent un cadre commun pour améliorer l’état du milieu marin dans son ensemble. La mobilisation de tous les acteurs individuels et collectifs dans la préservation de la biodiversité marine est l’une des conditions de la réussite des politiques de préservation.
En partenariat avec les Agences de l’eau, les experts, ingénieurs et inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité conçoivent et mettent en œuvre les plans de surveillance des écosystèmes marins à l’échelle des façades maritimes mais aussi des aires protégées.
Pour la période 2018-2024, 198 actions en faveur de la biodiversité marine et littorale ont été adoptées par les préfets coordinateurs. Ces actions comprennent notamment des mesures pour réduire les pressions des activités humaines sur la biodiversité, des actions de conservation et des opérations de restauration.
Tableau Récapitulatif de la Chaîne Alimentaire Marine
| Niveau Trophique | Organismes | Rôle |
|---|---|---|
| Producteurs | Phytoplancton, algues | Production de matière organique par photosynthèse |
| Consommateurs Primaires | Zooplancton, petits mollusques | Consommation du phytoplancton |
| Consommateurs Secondaires | Petits poissons, crustacés | Consommation du zooplancton |
| Consommateurs Tertiaires | Grands poissons (thon, maquereau) | Consommation des petits poissons |
| Super-Prédateurs | Requins, orques | Régulation des populations de poissons |
| Décomposeurs | Crabes, bactéries | Décomposition de la matière organique morte |
Un océan en bonne santé est un océan composé de toutes ses espèces végétales et animales.
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