L'aide alimentaire joue un rôle crucial dans le soutien aux populations vulnérables. Caritas France, en collaboration avec d'autres fondations, soutient activement des projets de distribution alimentaire mis en œuvre par des associations telles que La Chorba, La Table Ouverte et Yes We Camp.
Collecte et Dons Alimentaires
Le don alimentaire permet de fournir des denrées alimentaires aux associations caritatives. Ces collectes ne portent que sur des produits non périssables, vendus à température ambiante (pâtes et riz, pâtisseries de type cakes ou biscuits, fruits et légumes en conserve, terrines et pâtés stérilisés, lait UHT…).
Au-delà d'un seuil réglementaire de 400 m², les super et hypermarchés sont tenus de proposer un conventionnement avec une association d’aide alimentaire pour définir les modalités de don de leurs invendus. Il en est de même pour les opérateurs de restauration collective préparant plus de 3 000 repas par jour, et les opérateurs de l’industrie agroalimentaire et du commerce de gros ayant un chiffre d’affaire supérieur à 50 millions d’euros.
Les denrées périssables qui sont données dans ce cadre doivent l'être au moins 48 heures avant l'échéance de leur date limite de consommation (DLC), sauf si la convention fixe un délai plus court.
Pour les établissements agréés : toutes les denrées peuvent être données, dès lors qu’elles sont définies comme telles dans leur plan de maîtrise sanitaire. Exemple : un bac gastronomique conservé au froid ou au chaud et non présenté aux convives peut être donné.
Les entreprises agro-alimentaires peuvent être amenées à gérer des produits non-conformes à leurs exigences qualité, mais pour autant non dangereux pour la santé du consommateur (erreur d'étiquetage, mauvais calibrage…).
À réception, les bénévoles et employés des associations vérifient le respect des règles d'hygiène et plusieurs éléments. La date limite de consommation, ou DLC, ne doit pas être dépassée. Elle est mentionnée après la mention « À consommer avant le… », à ne pas confondre avec la DDM (date de durabilité minimale : « à consommer de préférence avant… »).
Impact de la Crise Sanitaire
L’un des premiers impact de la crise se fait au tout début de la chaîne de solidarité : au moment de la collecte des produits. L’association La Chorba, (Porte de la Villette, 18ème) indique avoir dû annuler les collectes de denrées qu’elle organise habituellement en magasin. Conséquence immédiate : il faut désormais acheter une part grandissante des produits à distribuer (et notamment les produits d’hygiène ou de puériculture).
A la tête d’un collectif d’acteurs de la solidarité, Yes We Camp (YWC), basé à Marseille avait dans un premier temps cherché à valoriser les invendus des grandes surfaces. Mais avec les modifications d’approvisionnements du marché alimentaire les sources d’invendus diminuent.
Du fait de la disparition des petits boulots journaliers ou du non-renouvellement des contrats courts, le nombre de personnes dans le besoin explose malheureusement. A La Chorba, la demande de colis alimentaires a plus que doublé en quelques semaines.
Enfin, les distributeurs doivent s’équiper de protections sanitaires (masques, gels hydroalcooliques…) et prendre en charge le conditionnement pour garantir la sécurité sanitaire des distributions.
Précarité Alimentaire en France
La précarité alimentaire est étroitement liée à la pauvreté monétaire. En France, près de 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit près de 15 % de la population. Parmi elles, 7 millions sont concernées par l’aide alimentaire. Un chiffre qui ne reflète malheureusement pas la réalité des besoins, car faire appel à l’aide alimentaire reste encore aujourd’hui une démarche difficile.
Cette conséquence directe de la pauvreté touche des profils très variés : des hommes seuls, sans logement, bénéficient plutôt de distributions de repas tandis que les familles, pour beaucoup monoparentales avec enfants, se tournent vers les épiceries sociales et la distribution de colis alimentaires mises en place dans le cadre de l’aide aux familles en difficulté.
Avec la crise sanitaire, la précarité des bénéficiaires de l’aide alimentaire s’est accrue et de nouveaux profils ont dû y avoir recours ; les étudiants, souvent étrangers, ont été les premiers impactés de la crise sanitaire dans ce domaine.
Conséquences de la Précarité Alimentaire
Les conséquences de la précarité alimentaire sont nombreuses. La première est les problèmes de santé qui découlent d’une mauvaise alimentation. À commencer par la faim et l’épuisement qui guettent dès que les repas sont sautés. À plus long terme, sans accès à des produits alimentaires frais, des fruits et des légumes en quantité suffisante, c’est le manque de vitamine D qui apparaît ; l’anémie, le cholestérol et le diabète sont aussi des conséquences graves de la précarité alimentaire.
En effet, la population en situation d’insécurité alimentaire se nourrit souvent de plats trop gras, de mauvaise qualité nutritionnelle, ce qui favorise l’obésité.
Enfin, la seconde conséquence majeure de la précarité alimentaire est l’isolement social : un sentiment de honte envahit souvent les bénéficiaires de l’aide alimentaire qui s’isolent alors.
Actions "Accueil Caritas"
« Accueil Caritas » accueille, tous les jeudis après-midi, les familles qui lui sont adressées par les travailleurs sociaux du secteur.
Les bénévoles proposent une aide temporaire par la remise de produits de première nécessité à moindre coût (participation de 10 % du montant total des achats). C’est une réponse au besoin d’aide alimentaire mieux adaptée aux publics en précarité.
L’accueil et l’écoute des familles par les bénévoles est un moment privilégié, durant lequel les personnes peuvent exprimer leurs souffrances et leurs difficultés sans jugement. Une pause-café organisée sur place, leur permet de passer un moment convivial et d’échanges.
Une fois par mois l’équipe propose l’atelier cuisine. C’est un moment d’échange et de convivialité.
TAG: