Alimentation du Rat Taupier : Comprendre et Prévenir les Infestations

Les rats se sont adaptés à notre mode de vie en exploitant nos habitudes alimentaires. Mais que mangent-ils réellement, et pourquoi est-ce si important de comprendre leur biologie alimentaire ? En effet, ils se nourrissent de ce que nous laissons derrière nous, des restes de nos repas aux déchets urbains, et comprendre ce qu’ils préfèrent manger est essentiel pour anticiper leurs mouvements, prévenir les infestations, et ainsi protéger notre santé et nos biens.

Diversité des Espèces de Rats et Leurs Préférences Alimentaires

Les rats sont connus pour leur adaptabilité et leur capacité à exploiter divers environnements. Voici quelques espèces courantes et leurs préférences alimentaires :

  • Le rat sauvage (aussi appelé rat brun ou rat norvégien) : L’une des espèces de rats les plus répandues dans le monde. On le retrouve dans les zones urbaines, les égouts, les décharges et près des maisons. Se nourrit de tout ce qu’il peut trouver, qu’il s’agisse de déchets alimentaires, de graines, de fruits, d’insectes, voire de petits animaux.
  • Le rat de grenier : Lui préfère les espaces clos et les bâtiments, d’où son nom. Il est souvent associé aux greniers, aux entrepôts et aux granges.
  • Le rat des champs : Aussi connu sous le nom de “souris des champs” ou “mulot sylvestre”, cette espèce est très courante en Europe. Il mesure environ 8 à 10 cm de longueur et est principalement herbivore.
  • Le rat des jardins : Comme son nom l’indique, il fréquente les zones résidentielles. Cette espèce est aussi très répandue et peut causer des problèmes d’infestation.
  • Le rat fruitier : Une espèce de rat qui se trouve fréquemment dans les régions tropicales et subtropicales. Il peut endommager les cultures et les réserves de nourriture. Il se nourrit de fruits, de baies et de noix.
  • Le rat musqué : Le rat musqué est un rongeur semi-aquatique originaire d’Amérique du Nord. Il s’adapte bien aux environnements aquatiques et est connu pour ses glandes musquées qui émettent une odeur distinctive.
  • Le rat taupier : Ce rongeur qui creuse des terriers souterrains et est plus proche des campagnols que des véritables rats.
  • Le rat domestique : Sous-espèce du rat des jardins, il est souvent élevé comme animal de compagnie (rat de laboratoire) ou élevé pour sa fourrure. Il présente une grande variété de couleurs et de marquages. Si vous avez un rat domestique, sachez qu’il partage de nombreuses similitudes avec leurs homologues sauvages en termes de régime alimentaire.

Le Régime Alimentaire des Rats : Un Facteur Clé

L’alimentation des rats est une question intéressante à explorer. Elle les incite à rester alertes, à être sociaux, et à s’adapter à différents types d’aliments. L’alimentation naturelle des rats a un impact direct sur leur comportement. Le fait de devoir chercher de la nourriture dans la nature les rend actifs et curieux.

L’une de leurs principales sources de nourriture en ville, ce sont les poubelles. Les rats sont de véritables experts pour fouiller les ordures, à la recherche de restes de nourriture et de déchets comestibles. Les restes de repas jetés à la poubelle sont une aubaine pour ces rongeurs opportunistes. Les stocks de nourriture dans les maisons sont également une tentation pour les rats. Ils peuvent grignoter les réserves de nourriture rangées dans les garde-manger ou sur les étagères, et c’est là que réside un risque pour la santé publique.

Que mange un rat ?

  • Que mange un rat dans un jardin : il se nourrit généralement de fruits, de légumes et de plantes.

Rats au Jardin : Identification et Gestion

Selon l’endroit où vous habitez, ville ou campagne, les rongeurs qui s’attaquent à votre potager ne sont pas les mêmes. Pareil sur le type de dégâts : les campagnols (ou rat taupier) s’attaquent uniquement aux parties souterraines des plantes (racines et tubercules essentiellement). Les rats peuvent être un vrai fléau dans un potager. Il existe deux types de rats que l’on peut retrouver au jardin : les rats des champs, et les rats des villes qui auront chacun leur territoire. Ces deux espèces sont issues de différentes branches des muridés. Le premier se prénomme rattus rattus, c’est l’espèce endémique de notre territoire. On le retrouve également sous la dénomination rat noir ou rat des greniers. Le second est une autre espèce, le rattus norvegicus, ou rat d’égout, rat brun. Ce dernier a envahi l’Europe au XVIIIe siècle au détriment du second. Le rat des champs a alors progressivement quitté les zones urbaines pour se réfugier dans les banlieues et dans les parcs en laissant sa place au rat des villes, plus résistant et plus gros. Le rat brun est celui que l’on observe le plus en zone urbaine.

Comparaison des deux espèces de rats que l’on peut retrouver communément au jardin.

De façon générale, les rats sont attirés par la nourriture facile, en surface. Un compost accessible avec des restes gourmands de nourriture saura les attirer. De façon générale, ils repèrent très bien les restes animaux et les produits laitiers. Si vous remarquez la présence de rats autour de votre compost, évitez ces deux ingrédients dans le bac à compost. Il en est de même si vous pratiquez le compostage de surface, évitez également ces aliments-ci. Les rats sont des opportunistes. S’ils trouvent de la nourriture chez vous, ils risquent de venir s’y approvisionner régulièrement. Et ils savent se servir ! Ils peuvent donc s’attaquer à la plupart des légumes et faire bien des ravages.

Peu présent en zone urbaine, le rat taupier ou le campagnol terrestre est connu sous le nom d’Arvicola amphibius ou arvicola terrestris. (A ne pas confondre avec le campagnol amphibie arvicola sapidus). Il est établi sur tout le territoire national, hors grosses agglomérations et jusqu’à 2000 m d’altitude. Très friands des prairies non labourées (le labour détruit les galeries et limite les reproductions), on retrouve en moyenne 200 rongeurs à l’hectare en moyenne. Vivant on ne les croise presque jamais, ils restent quasiment toute leur vie sous terre, surtout la journée. Le “problème” dans un jardin en permaculture, sans travail du sol, est sa prolifération. À partir de deux individus au printemps, leur descendance théorique est de 100 à 200 individus à la fin de la saison. Ainsi le potentiel de multiplication des populations est de 50 par saison. Plus que prolifiques, les rats taupiers grignotent les racines des plantes. Si vous êtes sujets aux campagnols ou rats taupier chez vous, pas de panique non plus. Il existe plusieurs méthodes pour grandement limiter les dégâts et s’assurer des récoltes tout de même.

Si les souris s’attaquent peu aux cultures, elles peuvent néanmoins faire des dégâts à la maison. Ces dernières sont particulièrement friandes de toutes les récoltes bien stockées au sec dans la maison ou dans une grange. Historiquement, les souris mangeaient essentiellement le grain, mais elles raffolent également des noix, noisettes, courges, patates douces… Une fois que l’on a récolté tous nos beaux légumes, triés et rangés pour en consommer tout l’hiver, pas facile de les voir se faire grignoter. La plupart des aliments sont stockés dans des contenants étanches, à l’abri des rongeurs. Les noix et compagnie sont suspendues dans des sacs pour les rendre inaccessibles.

En dehors des 3 rongeurs cités au-dessus, pas trop de risque avec les autres. Alors oui, une taupe au potager, ce n’est pas toujours très agréable. Elle déracine quelques betteraves ou choux certes, mais cela détruit rarement le potager. Il existe également de nombreux petits rongeurs comme les musaraignes qui elles sont de véritables alliées du jardinier. Par jour, elles mangent leur poids en larves d’insectes, chenilles, pucerons, vers, araignées, ou bien encore des escargots. Plutôt efficace comme auxiliaire au potager !

Prévention et Gestion des Infestations de Rats

Pour prévenir l’infestation par les rats, il existe quelques conseils simples à suivre. Les rats sont attirés par la nourriture. Les rats peuvent entrer par de toutes petites ouvertures. Toutes les fissures, trous, et conduites d’eau doivent bien être scellés. Videz régulièrement vos poubelles.

Le processus de dératisation comprend plusieurs étapes. Les experts commencent par inspecter les lieux pour évaluer l’ampleur de l’infestation et identifier les zones à traiter. Ensuite, ils choisissent les méthodes les plus appropriées (utilisation de pièges, d’appâts ou d’autres solutions de contrôle adaptées à la situation).

Les professionnels de la dératisation disposent de l’expertise nécessaire pour gérer ces nuisibles de manière efficace. Ils comprennent le comportement des rats et des souris, ce qui leur permet de cibler les zones où ils se cachent et se reproduisent. Ils s’efforcent de garantir la sécurité des personnes et des animaux domestiques. Enfin, ces professionnels proposent souvent un suivi pour s’assurer que l’infestation est complètement éliminée et pour éviter tout retour des nuisibles.

En comprenant la biologie alimentaire des rats, vous êtes mieux préparés à gérer leur présence et à protéger vos espaces.

TAG:

En savoir plus sur le sujet: