Vous souhaitez faire construire votre maison sur un terrain vierge ? Pour que l’eau parvienne jusqu’à vos robinets, vous ne pourrez pas échapper au raccordement de votre maison à l’eau potable. Voici en détails tout ce qu’il faut savoir à ce sujet !
Raccordement à l’eau : De quoi est-il question ?
Le raccordement à l’eau potable est l’une des premières étapes de viabilisation d’un terrain, elle s’effectue bien avant l’ouverture de votre compteur eau. On compte également parmi elles le raccordement aux différents réseaux d’électricité, de gaz, d’assainissement (égout, fosse septique) et de téléphone.
Le raccordement à l’eau se compose de deux domaines :
- Le raccordement à l’eau dans le domaine public : il concerne le réseau d’eau public qui arrive jusqu’au compteur. La mairie est alors le principal interlocuteur vers qui s’adresser pour ce qui est de cette zone. Quelques frais peuvent être à prévoir pour le propriétaire, bien que la majeure partie soit à la charge de la commune.
- Le raccordement à l’eau dans le domaine privé : prend en compte la zone allant du compteur jusqu’à votre habitation. Ainsi, la pose des canalisations est entièrement à la charge du propriétaire de la maison neuve ou de la parcelle.
Quelles sont les étapes d’un raccordement à l’eau ?
Les travaux de plomberie sont soumis à des réglementations strictes en construction neuve comme en rénovation. Le respect des normes en vigueur permet d’assurer le bon fonctionnement et la pérennité du système hydraulique, mais aussi de garantir leur sécurité des habitants.
Les démarches administratives pour un raccordement à l’eau
Afin de viabiliser votre terrain et vous raccorder votre compteur eau au réseau d’eau de la ville, vous devez procéder à une demande administrative auprès de votre mairie. Pour cela, il vous faudra tout simplement remplir le formulaire “Demande de branchement”.
Pour compléter votre demande, des documents seront à fournir dont :
- une copie du permis de construire ;
- un plan cadastral à l’échelle 1/2000e ;
- un plan de situation ;
- un plan parcellaire (pour une maison en lotissement) ;
- un plan de masse.
Notez que la demande en elle-même est gratuite, mais que certains des documents demandés ci-dessus sont payants.
Une fois votre demande validée par la mairie et après étude de votre dossier, c’est la société chargée de la gestion du réseau d’eau potable qui vous contactera. De cette manière, celle-ci pourra procéder à la réalisation d’un devis de raccordement à l’eau.
L’étude technique pour un raccordement à l’eau
Cette étape est indispensable pour s’assurer de la faisabilité de votre projet de raccordement. Celle-ci doit être réalisée dès lors que votre demande de raccordement a été déposée à la mairie. L’étude technique sera réalisée par la société de distribution d’eau de votre commune qui étudiera les documents de votre dossier.
Pour évaluer le coût des travaux, le technicien peut également se rendre sur les lieux pour prendre en compte les conditions dans lesquelles vont être effectués les travaux. Au cours de sa visite, le technicien va notamment :
- déterminer le tracé des canalisations ainsi que le diamètre et la longueur à prévoir ;
- choisir le meilleur emplacement pour l’installation du compteur ;
- évaluer le temps de travail ainsi que le niveau de difficulté des travaux à effectuer.
L’ensemble de ces éléments vont permettre au technicien d’établir un devis, qu’il vous présentera à l’issue de sa visite. Sachez que l’étude technique est une formalité payante.
Les travaux de raccordement à l’eau
Les travaux de raccordement à l’eau s’effectuent principalement en deux phases. La première, implique de commencer par creuser des tranchées et de trouver la canalisation publique sur laquelle se raccorder. La seconde phase consiste à effectuer le raccordement à proprement parler.
Plus concrètement, cela implique de :
- Installer un lit de sable pour amortir le poids de la terre, uniformiser le sol et éviter qu’une pierre n’entaille le tuyau ;
- Percer la conduite principale et d’installer le robinet de fermeture ;
- Installer le tuyau et le regard du compteur ;
- Poser le compteur d’eau ;
- Recouvrir le raccordement de sable.
Avant même de commencer votre chantier, l’artisan qui effectuera les travaux aura particulièrement besoin de connaître le type de branchement voulu en fonction de la consommation d’eau dont vous aurez besoin :
- un branchement à titre domestique : qui ne sert alors qu’aux eaux de consommation domestiques ;
- un branchement pour piscine : celui-ci peut alimenter une piscine en eau, mais également tout autre équipement consommateur d’eau ;
- un branchement à usage professionnel : il s’agit-là d’un type de branchement à destination d’une entreprise ou bien à une consommation agricole.
Sachez que les normes actuelles imposent qu’un grillage avertisseur soit installé afin d’éviter tout endommagement des câbles et autres canalisations déjà présentes dans le sol lors du creusement des tranchées. Pour un raccordement en eau, le grillageur avertisseur doit être de couleur bleue.
Pour ce qui est des tuyaux de raccordement, leur profondeur doit être comprise entre 90 cm et 1,20 m. Si le réseau de gaz passe à proximité, un espacement horizontal de 50 cm minimum doit obligatoirement être respecté.
Quel prix pour un raccordement à l’eau ?
L’étude technique pour un raccordement à l’eau
Comme mentionné précédemment, la demande de raccordement est gratuite, ce qui n’est pas forcément le cas de certains documents à fournir qui sont payants. Ces derniers sont indispensables et peuvent parfois exiger l’intervention d’un architecte ou bien d’un dessinateur.
Voici les tarifs pratiqués :
Documents | Utilité | Prix |
---|---|---|
Permis de construire | Garantie de la conformité des travaux engagés (respect des règles d’urbanisme) après vérification du dossier par la mairie | Dépôt gratuit en mairie. Frais d’architecte entre 2,5 % et 4 % du coût total des travaux |
Plan cadastral | Permet de connaître la délimitation du son terrain dans son quartier et son voisinage | Gratuit à télécharger en ligne |
Plan de situation | Permet de situer votre logement dans votre commune | Selon l’architecte (2 000 € à 5 000 € TTC en moyenne) |
Plan parcellaire | Permet de situer votre logement au sein du lotissement | Gratuit (sauf si bornage par un géomètre nécessaire : 500 € à 1 500 € TTC en moyenne) |
Plan de masse | Identifie les branchements ainsi que la chambre de comptage | 100 € TTC |
Une fois le dossier de demande déposé, c’est l’étude technique qui doit être réalisée. Cette estimation de prix s’applique principalement pour Paris, elle peut donc être inférieure en province ou hors métropole.
Le budget pour un raccordement public
Tous les terrains proposés à la vente ne disposent pas d’un raccordement à l’eau du domaine public. Si votre terrain ou votre construction neuve se trouve dans cette situation, c’est à la mairie que revient la charge des travaux engagés. Toutefois, il est parfois possible qu’un petit reste à charge vous concerne.
Ceux-ci dépendent en majeure partie de :
- la localisation de votre terrain ;
- la proximité ou non au réseau ;
- la difficulté des travaux ;
- la commune dans laquelle se trouve votre terrain.
Raccordement | Tarifs moyens |
---|---|
À moins de 10m linéaires | 800 € à 1 500 € TTC |
Par mètre linéaire supplémentaire | 45 € à 55 € TTC |
Les frais liés à un raccordement privé
Avant toute chose, le raccordement privé n’est plus du ressort de la mairie. Il est donc nécessaire de passer par les services d’un artisan pour vous raccorder au réseau d’eau potable. Les tarifs appliqués peuvent varier d’une entreprise à une autre.
C’est pourquoi, il est vivement recommandé de demander des devis auprès de plusieurs entreprises afin de comparer au mieux.
Toutefois, il est possible de donner une estimation du coût moyen pour des travaux de raccordement à l’eau potable : entre 10 % et 20 % du prix total de la viabilisation d’un terrain, elle-même estimée entre 7 000 € et 15 000 TTC.
FAQ : Tout savoir du raccordement à l’eau
Pour que votre dossier de demande de raccordement à l’eau soit étudié, comptez en moyenne entre 15 jours et un mois. Les délais peuvent être plus ou moins importants selon les mairies. Renseignez-vous au préalable sur les délais de votre mairie afin d’engager la demande au bon moment et d’éviter les mauvaises surprises.
Notez que les travaux de raccordement ne pourront débuter qu’après signature du devis présenté par la société qui régit le réseau d’eau et le délai de rétraction de 14 jours passé.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour établir le prix d’un raccordement d’eau. En effet, un certain nombre de documents sont à fournir lors de la demande à la mairie. Certains d’entre eux sont payants : de plusieurs centaines d’euros à parfois plusieurs milliers d’euros.
Le coût total des travaux de raccordement à l’eau varie surtout en fonction des dimensions des tranchées et de leur étendue. L’éloignement de votre terrain au réseau public et la difficulté des travaux ont également un impact fort sur la facture finale.
Pour le raccordement de votre maison dans le domaine public, vous devez passer par la mairie pour déposer votre dossier de demande de raccordement. Après étude de votre dossier, un technicien va étudier la viabilité de la connexion au réseau d’eau potable. Par la suite, celui-ci va poser un compteur et le raccorder au réseau public d’eau potable.
Afin que votre maison soit raccordée, il vous faudra faire appel à un artisan spécialisé.
Pour assurer une alimentation en eau potable durable, il est primordial de préserver la qualité et les volumes de ressources en eau. D’une part, la détérioration de la qualité de l’eau induit des surcoûts de potabilisation et peut, si elle est trop forte, provoquer l’abandon d’une ressource.
D’autre part, un manque d’eau lié à l’épuisement d’une nappe souterraine ou à l’assèchement d’un cours d’eau peut rendre impossible la production d’eau potable. Les communes affectées doivent alors être alimentées d’une autre manière, parfois par camion-citerne, procédé extrêmement coûteux.
Pour préserver la qualité de l’eau, des actions sont mises en œuvre pour limiter la pollution des ressources, tant à proximité du point de captage d’eau qu’au niveau des bassins versants. Dans le cadre spécifique des risques d’attentat, la protection des eaux de consommation fait par ailleurs l’objet de mesures renforcées lorsqu’une menace particulière est identifiée (d’après SGDSN, 2016).
La préservation des quantités d’eau passe avant tout par une bonne gestion des prélèvements dans les milieux et les eaux souterraines (en savoir plus sur les prélèvements), notamment en cas de sécheresse. D’autres leviers d’actions peuvent être mobilisés, comme la lutte contre l’artificialisation des sols et des milieux (en savoir plus sur l’artificialisation).
Plus globalement, la préservation des ressources en eau nécessite de coordonner l’ensemble des usages de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle des bassins versants (en savoir plus sur la gestion durable de l’eau).
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