Alimentation et Colite Spasmodique: SymptĂ´mes et Traitements

La colite spasmodique, également appelée syndrome du côlon irritable (SCI) ou syndrome de l’intestin irritable (SII), est un trouble digestif fréquent qui affecte le bon fonctionnement de l’intestin. Une colopathie fonctionnelle, appelée aussi syndrome du côlon irritable ou syndrome de l’intestin irritable (SII) est gênante au quotidien, d’autant que les médicaments ne soulagent que momentanément. Le syndrome du côlon irritable peut entraîner une gêne et un inconfort persistants. L’appellation « syndrome du côlon irritable », ou bien « colopathie fonctionnelle », ou encore « syndrome de l’intestin irritable », désigne un ensemble de troubles chroniques de l’intestin grêle et du gros intestin.

Elle se caractérise par des douleurs abdominales, des spasmes intestinaux, et des troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux). Du fait de sa chronicité, il peut être gênant et nuire à une bonne qualité de vie. Il peut apparaître à n’importe quel âge et disparaître pendant une certaine période avant une récidive. C’est pour cela que les seniors peuvent également être affectés par celui-ci.

SymptĂ´mes de la Colite Spasmodique

La colopathie fonctionnelle se manifeste par des problèmes digestifs répétitifs et des douleurs abdominales. Sans être graves, ces douleurs en sont néanmoins chroniques et peuvent considérablement dégrader la vie des patients. En règle générale, les personnes atteintes sont plus sensibles au niveau de l’intestin.

Causes et Facteurs Déclencheurs

Les causes du syndrome sont encore mal connues. Les chercheurs ont pu démontrer que l’hygiène de vie et l’équilibre émotionnel pouvaient influer sur la maladie. Le syndrome de l’intestin irritable (SII) pourrait en partie être lié au stress ou à un épisode de fatigue intense. Notre intestin héberge une flore intestinale ou microbiote important. Cependant, Cet écosystème peut être perturbé et des colites fonctionnelles, colite spasmodique peuvent en être le signe.

Le RĂ´le de l'Alimentation

Le remède se trouve dans l’assiette : moins de facteurs agressifs, plus de facteurs protecteurs. Focus sur l’alimentation à adopter en cas d’intestin irritable. Bien que la cause de cette maladie reste un mystère, les recherches démontrent qu’un repas santé peut tout à fait améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Par conséquent, l’alimentation sera un allié précieux pour réduire les inconforts digestifs. Ainsi, en plus d’un traitement adapté au profil du patient, un bon équilibre alimentaire est indispensable pour lutter contre les symptômes.

Aliments à Privilégier

  • Fibres Solubles: Pour y remĂ©dier, il important de privilĂ©gier les fibres solubles aux fibres insolubles.
  • LĂ©gumes Crus ou Cuits: Les lĂ©gumes crus ou cuits regorgent de fibres, vitamines et minĂ©raux qui amĂ©liorent le transit et nourrissent la flore intestinale bienfaitrice.
  • CĂ©rĂ©ales Sans Gluten: Aux pâtes, pain et autres produits Ă  base de farine ordinaire, on prĂ©fère quinoa, riz complet, sarrasin… qui apportent des glucides lentement assimilĂ©s, des vitamines et des minĂ©raux et, surtout, des fibres bienfaisantes pour le transit.
  • ProtĂ©ines Maigres: En cas de syndrome du cĂ´lon irritable, on prĂ©fère les sources de protĂ©ines peu grasses : volailles sans la peau, poissons blancs, Ĺ“ufs… Mais on peut aussi privilĂ©gier les petits poissons gras comme la sardine et le maquereau.
  • Eau: Lors des repas et en dehors, buvez 1 Ă  1,5 litre d’eau chaque jour pour bien vous hydrater.
  • LĂ©gumineuses TrempĂ©es: Ă€ condition, avant de les cuire, de les faire tremper une nuit ou, mieux, de les faire germer 2 Ă  5 jours dans une eau peu minĂ©ralisĂ©e pour faciliter la digestion des substances Ă  l’origine de gaz.
  • Fruits MĂ»rs en Dehors des Repas: Cela permet de profiter de leurs bienfaits nutritionnels en Ă©vitant les fermentations responsables de gaz.
  • Cuissons Douces: On prĂ©fère l’étouffĂ©e et le wok, et surtout la vapeur, en ajoutant après la cuisson des Ă©pices, des aromates et des huiles anti-inflammatoires (riches en omĂ©ga-3 : colza, noix, lin…).
  • Riz: Le riz contient des fibres solubles et de l’amidon. Son absorption permet de soulager l’inflammation de l’intestin.
  • Patate douce: Pour beaucoup de personnes, la patate douce est plus facile Ă  digĂ©rer que la pomme de terre classique.
  • Menthe: La famille des menthes est Ă©galement une alliĂ©e pour combattre les troubles de l’intestin irritable.
  • Banane: Riche en fibres, la banane est Ă©galement un aliment qui soulage les ballonnements.
  • Gingembre: La colopathie fonctionnelle peut Ă©galement ĂŞtre contrĂ©e grâce au gingembre.

Aliments à Éviter ou à Limiter

  • Aliments Riches en Graisses: Une amĂ©lioration peut ĂŞtre obtenue en Ă©vitant les repas trop gras et les privilĂ©giant les produits pauvres en matière grasse.
  • CafĂ©: Le cafĂ© est un agresseur Ă  Ă©viter - voire Ă  supprimer - en cas de diarrhĂ©e ou de selles molles.
  • Fructose et Lactose: En fonction des symptĂ´mes, « diminuez sans l’exclure le lactose (sucre prĂ©sent dans le lait, les yaourts) et le fructose (sucre contenu dans le miel, les pommes, poires, dattes, oranges) », indique l’Assurance maladie.
  • Aliments Acides: RĂ©duisez la consommation d’aliments qui peuvent ĂŞtre acides pour l’intestin : le cafĂ©, le thĂ©, l’alcool, les Ă©pices, les agrumes, etc.
  • CruditĂ©s et LĂ©gumes Crucifères: Si les fruits et lĂ©gumes doivent entrer abondamment dans votre cadre alimentaire, on Ă©vitera les cruditĂ©s et les lĂ©gumes crucifères qui augmentent la fermentation et les gaz.
  • LĂ©gumineuses: On limite momentanĂ©ment les lĂ©gumineuses.

Conseils Supplémentaires

  • Tenir un journal de son alimentation afin d’identifier les aliments qui contribuent Ă  dĂ©clencher les symptĂ´mes de colopathie fonctionnelle.
  • Fractionner les Repas: Prenez vos repas Ă  des horaires rĂ©guliers et faites 3 repas par jour sans en sauter.
  • Mâcher Longuement: Prendre son temps permet aussi d’être rassasiĂ©.e plus rapidement, donc d’absorber de moins grandes quantitĂ©s de nourriture.

Traitements et Prise en Charge

Il n’existe pas de traitement spécifique du syndrome de l’intestin irritable. Sa prise en charge consiste à rectifier les habitudes alimentaires pour éliminer les aliments qui déclenchent ou aggravent les poussées. Lorsque le syndrome de l’intestin irritable se traduit par de la constipation résistante aux modifications alimentaires, le médecin peut prescrire des laxatifs de lest ou des laxatifs osmotiques, de manière temporaire. Lorsque les maux de ventre persistent, le médecin prescrit des médicaments dits « antispasmodiques » qui agissent sur les muscles de l’intestin et soulagent la douleur.

Autres Approches

  • ActivitĂ© Physique: L’activitĂ© physique possède de nombreux bĂ©nĂ©fices pour la santĂ©, et peut aider Ă  soulager ou attĂ©nuer naturellement les symptĂ´mes du cĂ´lon irritable.
  • Gestion du Stress: Pratiquer une activitĂ© physique quotidienne et limiter votre stress (avec des exercices de relaxation par exemple) peut Ă©galement contribuer Ă  attĂ©nuer les symptĂ´mes.
  • PsychothĂ©rapie et Relaxation: Dans certains cas, le recours aux techniques de psychothĂ©rapie ou de relaxation peut contribuer Ă  espacer les poussĂ©es.

On estime que 5 % de la population est touchée par le syndrome de l’intestin irritable. Les femmes sont les plus concernées et ce, quel que soit leur âge.

N’oubliez pas que chaque personne est unique et que ce qui fonctionne pour l’un peut ne pas fonctionner pour l’autre. Chaque situation personnelle est différente, mais la majorité des personnes font un lien entre leurs symptômes de syndrome de l’intestin irritable et l’alimentation. Analysez votre situation et notez les aliments qui font apparaître les symptômes (douleurs abdominales, flatulences, ballonnement…) ou les majorent. Si vous excluez de votre alimentation certains aliments, ne poursuivez pas ce régime s’il n’est pas efficace d’emblée ou s’il perd son efficacité au bout de 2 mois. Ne cumulez pas plusieurs régimes ou ne faites pas de régime trop restrictif car vous pourriez souffrir de carences nutritionnelles et vitaminiques », conseille l’Assurance maladie. Vous pouvez demander conseil à votre médecin qui vous adressera à un.e diététicien.n.e.

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