Dans les profondeurs mystérieuses des océans, un géant majestueux règne en tant que gardien des mers : la baleine bleue. Cet animal emblématique, avec sa taille impressionnante et sa beauté saisissante, incarne la richesse de la biodiversité marine. Malheureusement, la baleine bleue est aujourd'hui confrontée à de nombreux défis qui menacent sa survie.
Habitat et migrations de la baleine bleue
La baleine bleue est un habitant des océans du monde entier, se déplaçant à travers les mers et les océans à la recherche de nourriture et de zones de reproduction. Elle fréquente différents océans en fonctions des caractéristiques de ces habitats uniques. Elles peuvent être observées dans plusieurs régions des océans Atlantique, Pacifique et Indien.
- Océan Pacifique : Les baleines bleues peuvent être trouvées dans l'océan Pacifique Nord et l'océan Pacifique Sud. Dans l'hémisphère Nord, elles se déplacent le long de la côte ouest de l'Amérique du Nord, depuis l'Alaska jusqu'à la Californie et le Mexique. Dans l'hémisphère Sud, elles migrent le long des côtes de l'Amérique du Sud, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
- Océan Atlantique : Les baleines bleues peuvent être observées dans l'océan Atlantique Nord et l'océan Atlantique Sud. Dans l'Atlantique Nord, elles se déplacent le long des côtes de l'Amérique du Nord, de l'Islande, des îles Féroé, de la Norvège et de la péninsule ibérique. Dans l'Atlantique Sud, elles migrent le long des côtes de l'Afrique de l'Ouest et de l'Amérique du Sud.
- Océan Indien : Les baleines bleues peuvent être trouvées dans l'océan Indien, notamment au large des côtes de l'Afrique de l'Est, de l'Inde, du Sri Lanka, de l'Australie occidentale et des îles de l'océan Indien telles que les Maldives.
Il convient de noter que les baleines bleues sont des migratrices et se déplacent sur de longues distances à la recherche de zones de reproduction et de nourriture. Leurs déplacements peuvent varier en fonction des saisons et des conditions environnementales, ce qui leur permet d'exploiter les ressources marines disponibles tout au long de l'année.
Migrations saisonnières
Abordons maintenant les migrations épiques de la baleine bleue, ses déplacements saisonniers à travers les vastes étendues océaniques et les eaux côtières qu'elle utilise comme refuges pour la mise bas et l'éducation des baleineaux :
- Migration vers les zones d'alimentation estivales : Au printemps et en été, les baleines bleues se déplacent des eaux plus chaudes vers les zones d'alimentation riches en plancton. Dans l'hémisphère Nord, elles se dirigent généralement vers les régions polaires, comme les eaux de l'Alaska, de la Californie et de l'île de Vancouver. Dans l'hémisphère Sud, elles se rendent dans les eaux autour de l'Antarctique et des côtes de l'Australie.
- Migration vers les zones de reproduction : À l'approche de l'hiver, les baleines bleues migrent vers les eaux plus chaudes pour se reproduire. Dans l'hémisphère Nord, elles se rendent généralement dans les régions situées entre la Basse-Californie et le golfe de Californie, ainsi que dans les eaux près d'Hawaï et des îles du Pacifique. Dans l'hémisphère Sud, elles se déplacent vers les eaux près des îles subantarctiques et de la péninsule Antarctique.
- Déplacements migratoires entre les zones d'alimentation et de reproduction : Les baleines bleues effectuent des migrations régulières entre les zones d'alimentation estivales et les zones de reproduction hivernales. Ces déplacements peuvent couvrir des milliers de kilomètres et sont influencés par les courants océaniques, les ressources alimentaires et les conditions environnementales.
Il est important de noter que les déplacements saisonniers peuvent varier d'une population de baleines bleues à l'autre. Certaines populations sont plus sédentaires et peuvent rester dans des régions spécifiques tout au long de l'année, tandis que d'autres populations effectuent des migrations plus étendues.
Physionomie et caractéristiques de la baleine bleue
La baleine bleue est une créature fascinante, avec de nombreux faits incroyables sur elle. Tout d’abord sa taille impressionnante, qui en fait le plus grand animal vivant sur Terre, avec des capacités physiques remarquables. Plongeons avec elle dans le monde des vocalisations sublimes de la baleine bleue, en explorant ses chants mystérieux et leur rôle dans la communication et la socialisation de ces géants des mers.
- Taille impressionnante : Les baleines bleues peuvent atteindre une longueur moyenne de 25 à 30 mètres, bien que certains individus exceptionnels aient été mesurés jusqu'à 33 mètres. Leur poids peut dépasser les 150 tonnes, ce qui en fait l'un des animaux les plus massifs jamais connus.
- Anatomie : La baleine bleue a un corps fuselé et élancé, avec une peau bleu-gris tachetée de taches plus claires. Elle possède une énorme mâchoire inférieure qui abrite des milliers de fanons, des structures en forme de peignes utilisées pour filtrer le krill et d'autres petits organismes dont elles se nourrissent. Ses nageoires pectorales peuvent mesurer de trois à quatre mètres. Les faces supérieures sont grises avec une mince bordure blanche.
- Capacités physiques remarquables : La baleine bleue est un nageur puissant et gracieux. Elle peut atteindre des vitesses allant jusqu'à 30 km/h lorsqu'elle est en mouvement. Elle possède également une énorme quantité de graisse, appelée la couche de graisse, qui lui offre une excellente isolation thermique dans les eaux froides.
- Vocalisations et chants mystérieux : Les baleines bleues sont connues pour leurs vocalisations complexes et distinctives. Les mâles produisent des chants mystérieux qui peuvent durer jusqu'à 20 minutes et se répéter pendant des heures. On pense que ces chants sont utilisés pour la communication entre les individus, la recherche de partenaires et l'établissement de hiérarchies sociales.
- Habitudes de socialisation : La baleine bleue est un animal généralement solitaire qu’on aperçoit parfois accompagnée d’un autre individu. Les baleines bleues sont généralement des animaux solitaires ou vivent en petits groupes. Cependant, lors des périodes de reproduction, elles peuvent former des rassemblements plus importants. Les mâles se livrent à des compétitions pour attirer les femelles et se reproduire. Les baleines bleues ont des comportements sociaux complexes et peuvent interagir de différentes manières, notamment par le biais de vocalisations et de comportements physiques.
Régime alimentaire de la baleine bleue
Comme tous les autres êtres vivants, les baleines doivent s’alimenter pour survivre et ainsi assurer la continuité de leur espèce. Leur taille impressionnante les oblige cependant à ingérer une grande quantité de nourriture afin de subvenir à leurs besoins. Mais de quels aliments parle-t-on ? Il est tout d’abord important de rappeler qu’en zoologie, le terme générique « baleine » désigne en réalité plusieurs espèces de mammifères marins, appartenant à l’ordre des Cétacés (Cetacea).
Ces dernières se divisent ensuite en deux familles : les mysticètes, qui regroupent les cétacés à fanons, et les odontocètes, pour les cétacés à dents. Les mysticètes (Mysticeti), de leur surnom « vraies baleines », demeurent les plus grands animaux de la planète vivant à notre époque. On retrouve dans cette catégorie la baleine bleue, la baleine grise, la baleine pygmée, la baleine à bosse ainsi que les rorquals (Balaenopteridae). Ce groupe se caractérise donc la possession de fanons, lames cornées qui garnissent leur mâchoire supérieure.
Les fanons incarnent l’instrument essentiel pour la nourriture des baleines. Ces derniers, composés de kératine, se composent de plaques rigides encerclées par des poils, visibles sur la partie interne, vers l’intérieur de la bouche. On pourrait ainsi les comparer aux picots d’un peigne. Le diamètre des poils, la longueur, la largeur et la couleur varient en fonction de l’espèce.
L’alimentation de la baleine se base ensuite sur un processus de filtration. Les baleines « engouffreuses » ou « avaleuses », comme les rorquals ou les baleines à bosse, avancent en ouvrant grand la gueule une fois leur nourriture localisée. Elles avalent une grande quantité d’eau de mer qu’elles emprisonnent dans leur bouche : un bouchon buccal vient sceller leurs voies respiratoires, afin d’empêcher l’eau de pénétrer dans leurs poumons. En appuyant leur langue contre les fanons, elles laissent alors s’échapper le surplus d’eau par les sillons, tout en retenant les éléments solides qui les intéressent. Ce phénomène peut être très impressionnant au vu des quantités d’eau ingérées puis rejetées, d’autant plus que ces espèces remontent en surface à ce moment précis. Une fois le filtrage terminé, elles peuvent ensuite avaler la nourriture.
Les baleines « écrémeuses » ou « filtreuses », dont font partie les baleines boréales ou les baleines franches, utilisent davantage leurs fanons latéraux pour bloquer la nourriture. Elles avancent lentement à la surface, tout en absorbant moins d’eau.
Les baleines « fouisseuses », comme la baleine grise, nagent quant à elles sur le flanc en longeant le fond marin. Cette position leur permet de racler et d’aspirer la vase, avant d’opérer un tri et de piéger les proies dans les fanons.
Comme c’est le cas pour la plupart des animaux, la disponibilité de la nourriture conditionne les habitudes alimentaires des cétacés. Les scientifiques ont cependant mis en évidence le fait que les baleines sont des animaux carnivores, et qu’elles possèdent leurs propres préférences alimentaires. Le krill incarne l’aliment de base des baleines. Ces petits crustacés, appartenant à l’ordre des Euphausiacea, se retrouvent dans toutes les eaux froides du globe. Leur nom commun, provenant du norvégien, cache en réalité 80 espèces différentes. Membres du zooplancton permanent, les individus se regroupent en bancs gigantesques, pouvant peser plusieurs tonnes et s’étendre sur de nombreux kilomètres. La baleine mangerait jusqu’à 1,2 kilo de krill par minute ! Le krill assure donc un rôle essentiel au sein de la chaîne alimentaire, ainsi que pour l’écosystème marin.
Les copépodes figurent également au menu de ces grands cétacés. La baleine ingère par ailleurs du phytoplancton, qui se colle naturellement au zooplancton et constitue de toute façon la nourriture de ce dernier. De nombreux petits poissons, d’autres crustacés ou des calamars se trouvent souvent pris avec le krill, et sont aussi consommés par la baleine.
La voracité insoupçonnée des baleines
Une nouvelle étude a montré que les baleines consomment bien plus de nourriture qu'attendu. Mais il s'agit de krill et il est indispensable à l'écosystème marin. Les baleines à bosse, les baleines bleues - plus gros animal vivant sur notre planète - et d’autres espèces filtrent l’eau de mer à travers leurs fanons pour se nourrir de krill et de petites proies. Il en ressort qu’une seule baleine bleue mange quelque 16 tonnes de krill par jour -sachant qu’elles ne se nourrissent pas tous les jours. “Cette quantité de nourriture représente entre 20 et 50 millions de calories”, explique l’auteur de l’étude, Matthew Savoca, interrogé par le site NPR. “C’est environ 70.000 à 80.000 Big Macs”, explique-t-il. Pour l’anecdocte, cela représente plus de 200.000 cordons bleus par jour, sachant qu’un cordon bleu représente environ 250 calories.
En se basant sur des estimations journalières pour sept espèces autour de l’Antarctique, l’étude estime que les populations de baleine consommaient jusqu’à 430 millions de tonnes de krill par an avant d’être décimées par la chasse, soit deux fois la quantité de krill existante aujourd’hui. Le krill est particulièrement riche en fer. Une fois digéré par les baleines et rejeté sous forme de déjections, il fournit un nutriment essentiel au reste de l’écosystème, en particulier le phytoplancton. Ce plancton végétal sert de nourriture à de nombreux organismes dans les océans, fournit une part importante de l’oxygène que nous respirons, et stocke du carbone.
“Les nutriments dont a besoin le phytoplancton sont présents dans le krill, et les intestins des baleines permettent de libérer le fer”, décrit Matthew Savoca, chercheur à l’université américaine de Standford. Ce phénomène pourrait expliquer la diminution des populations de krill, qui n’ont pas prospéré lorsque les populations de baleines ont été décimées.
Afin d’estimer la quantité de nourriture absorbée par les cétacés à fanons, les scientifiques avaient précédemment analysé leurs besoins métaboliques fondés sur leur taille et leur niveau d’activité en utilisant comme référence un animal apparenté ou de taille similaire. Ainsi, les biologistes ont extrapolé la quantité de nourriture ingérée par les orques pour déterminer l’appétit d’une baleine à bosse ou d’une baleine bleue.
Dans le cadre de son étude, l’équipe de Savoca a posé des balises sur 321 baleines appartenant à sept espèces de cétacés à fanons : les baleines à bosse, les baleines bleues, les rorquals communs, les baleines boréales, les baleines de Minke, les rorquals de Bryde et les baleines franches de l’Atlantique nord. Décrites comme « l’iPhone des baleines » par l’explorateur National Geographic, les balises contenaient des accéléromètres, des magnétomètres, des GPS, des capteurs lumineux, des gyroscopes et des caméras, et ont été fixées sur le dos des cétacés avec une colle spéciale. Comme nos portables qui nous indiquent le nombre de pas que nous avons effectués dans une journée, les iPhone des baleines mesurent combien de fois une baleine a plongé et à quelle profondeur.
Les conclusions des scientifiques, parues le 3 novembre dans la revue Nature, sont pour le moins surprenantes. Les cétacés à fanons ont un bien plus gros appétit que ce qui était avancé par les estimations antérieures. À titre d’exemple, une baleine bleue consomme en moyenne 16 tonnes de nourriture par jour. C’est trois fois que ce qui était estimé jusqu’alors.
Cette découverte a aussi permis d’élucider un autre mystère, à savoir pourquoi les eaux au large de l’Antarctique ne grouillent pas de krill. Les principaux prédateurs de ces minuscules crustacés sont les cétacés à fanons, qui ont bien failli disparaître dans les années 1900 à cause de la chasse à la baleine, une activité décrite comme « l’une des campagnes d’extermination les plus efficaces de l’histoire de notre planète » par le chercheur.
Des études ultérieures ont démontré que les excréments de baleine sont l’une des matières les plus riches en fer des océans. En mangeant, digérant et évacuant le krill, les baleines prélèvent du fer dans les profondeurs de l’océan et le ramènent en surface via leurs excréments, qui flottent. Le fer peut alors être utilisé par le phytoplancton, la proie principale du krill. Plus il y a d’excréments, plus il y a de phytoplancton et de krill, et plus les baleines ont à manger.
Menaces pesant sur la baleine bleue
Malheureusement, la baleine bleue est confrontée à de nombreuses menaces qui ont entraîné un déclin de sa population, comme la chasse commerciale passée, qui a failli conduire à l'extinction de cette espèce emblématique. Mais aussi le problème des collisions avec les navires, qui est une menace majeure pour les baleines bleues en mouvement, la pollution sonore des océans, causée par les activités humaines, qui perturbe la communication des baleines. Ou encore la diminution des proies, résultat de la surpêche et de la perturbation des écosystèmes marins.
- La chasse : Pendant des décennies, la baleine bleue a été chassée de manière intensive pour sa viande, son huile et ses fanons. La chasse commerciale intensive au cours du 20e siècle a considérablement réduit les populations de baleines bleues à travers le monde. Bien que la chasse commerciale soit maintenant interdite, certaines populations continuent de faire face à la chasse illégale.
- Les collisions avec les navires : En raison de leur taille imposante, les baleines bleues sont sujettes aux collisions avec les navires. Les bateaux commerciaux, les ferries et les navires de croisière peuvent provoquer des blessures graves, voire la mort des baleines lorsqu'elles entrent en collision avec elles. Ces collisions sont souvent dues à une augmentation du trafic maritime dans les zones fréquentées par les baleines.
- La pollution sonore : Les océans sont de plus en plus bruyants en raison du trafic maritime, des activités de forage offshore, des tests sonars militaires et d'autres activités humaines. Cette pollution sonore perturbe les capacités de communication et de navigation des baleines bleues, ce qui peut entraîner une désorientation, une séparation des groupes sociaux et une diminution de leur succès reproducteur.
- La diminution des proies : Les baleines bleues se nourrissent principalement de krill, de petits crustacés qui abondent dans les océans. La diminution des populations de krill en raison du changement climatique et de la surpêche a un impact direct sur les baleines bleues. Si elles ne trouvent pas suffisamment de nourriture, elles peuvent être affaiblies et leur capacité de reproduction peut être réduite.
- La pollution plastique : Les océans sont contaminés par des déchets plastiques qui menacent la vie marine, y compris les baleines bleues. Les baleines peuvent ingérer des morceaux de plastique ou s'emmêler dans des filets de pêche abandonnés, ce qui entraîne des blessures graves, l'asphyxie et même la mort.
Impact de la pollution marine
La pollution marine est un problème majeur pour la baleine bleue et l'ensemble de la vie marine, la pollution plastique ayant des conséquences dévastatrices sur les océans et la faune marine. Il existe aussi d'autres formes de pollution marine, telles que la pollution chimique et les marées noires, qui ont un impact dévastateur sur les écosystèmes marins.
- Pollution plastique : Le plastique est l'une des formes de pollution les plus répandues et les plus préoccupantes dans les océans. Les baleines bleues risquent d'ingérer du plastique lorsque celui-ci se décompose en microplastiques, qui ressemblent à des proies. L'ingestion de plastique peut entraîner une obstruction du système digestif, des blessures internes, une malnutrition et même la mort. De plus, les baleines peuvent s'emmêler dans des débris plastiques, comme des filets de pêche abandonnés, ce qui peut entraîner des blessures graves et la suffocation.
- Pollution chimique : Les océans sont également pollués par divers produits chimiques provenant de sources industrielles, agricoles et domestiques. Ces produits chimiques peuvent se retrouver dans l'eau et être absorbés par le phytoplancton, qui est ensuite consommé par le krill, la principale source de nourriture des baleines bleues. En conséquence, les baleines peuvent être exposées à des niveaux élevés de toxines, ce qui peut avoir des effets néfastes sur leur santé, leur système immunitaire, leur reproduction et leur survie.
- Marées noires : Les marées noires sont des déversements d'hydrocarbures, généralement du pétrole, dans les océans. Ces déversements peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la vie marine, y compris les baleines bleues. Lorsqu'une marée noire se produit, le pétrole flotte à la surface de l'eau et peut se déposer sur la peau et les voies respiratoires des baleines lorsqu'elles viennent respirer à la surface. Cela peut entraîner des problèmes respiratoires, des irritations cutanées, une contamination des aliments et un empoisonnement des baleines.
Efforts de conservation et perspectives d'avenir
Environ 1,5 million de baleines ont été chassées au XXe siècle dans l’océan Austral. “Pour les baleines bleues, c’était plus que 99% de leur population”, souligne Matthew Savoca. La restauration de ces populations - aujourd’hui menacées par le changement climatique, les collisions avec les navires, les filets de pêche, la pollution et la chasse encore pratiquée par quelques pays - permettrait de relancer un cercle vertueux pour tout l’écosystème marin. “Il y aurait non seulement plus de krill, mais plus de poissons et un écosystème en meilleure santé”, assure le chercheur.
Il est crucial de prendre des mesures pour protéger les baleines bleues et leur habitat. Cela inclut la mise en place de réglementations strictes pour limiter les collisions avec les navires, la réduction de la pollution sonore, la promotion de la durabilité de la pêche pour préserver les proies des baleines et la sensibilisation à la pollution plastique et aux solutions de recyclage.
Menace | Solution |
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Chasse | Application stricte des interdictions de chasse, lutte contre la chasse illégale |
Collisions avec les navires | Réglementation du trafic maritime, zones de protection marine, technologies de détection |
Pollution sonore | Limitation du bruit des navires et des activités industrielles, zones de silence marin |
Diminution des proies | Gestion durable des stocks de krill et de poissons, lutte contre la surpêche |
Pollution plastique | Réduction de la production et de la consommation de plastique, recyclage, nettoyage des océans |
Pollution chimique | Réglementation des produits chimiques, pratiques agricoles et industrielles durables |
Marées noires | Prévention des déversements d'hydrocarbures, technologies de nettoyage efficaces |
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