Chantilly est sans conteste un endroit exceptionnel, capable de soutenir la comparaison avec Versailles ou Vaux-le-Vicomte, ce qu'il doit à la passion de trois hommes qui ont chacun marqué les lieux de leur empreinte entre le XVIe et le XIXe siècle. Réf. Visite guidée dans les coulisses des trésors du château de Chantilly qui a appartenu aux Princes de Condé. Le tableau "La bataille de Fribourg" quitte l'atelier de restauration sous l'œil attentif de la conservatrice en chef du patrimoine, Nicole Garnier, pour rejoindre la grande galerie des appartements. Celle-ci nous fait visiter les appartements privés du Duc d'Aumale, ancien propriétaire de Chantilly, militaire, académicien, collectionneur d'art.
Les Origines Médiévales et la Famille Bouteiller
À l'origine, il s'agit d'un vaste domaine seigneurial, reçu du roi par les Bouteiller, qui font ériger une forteresse sur le massif rocheux émergeant des marais de la Nonette, un affluent de l'Oise. Car, situé à proximité de Paris et sur la grande route de Picardie, le site est stratégique. Guy de Senlis, seigneur de Chantilly, est nommé bouteiller de France par le roi Louis VI le Jeune (1081-1108-1137). Le bouteiller est un des quatre grands officiers de la cour, avec le chancelier, le chambrier et le sénéchal. Il est chargé de l’intendance du vin. Pendant presque 300 ans, le château reste entre les mains des Bouteiller de Senlis, jusqu’à la Guerre de Cent ans.
Lors de l'insurrection paysanne ou Jacquerie de 1358, le château est mis à sac puis vendu, en 1386, à Pierre d'Orgemont, ancien chancelier de Charles V. C'est lui qui rebâtit la forteresse médiévale dont les sept tours cernées de douves sont encore visibles aujourd'hui. Dépourvu d'héritier, celui-ci lègue le domaine à son neveu, Guillaume de Montmorency, en 1484.
L'Ère des Montmorency et la Renaissance
Mais c'est avec Anne de Montmorency (1492-1567), connétable de France, véritable prince de la Renaissance que le destin du château bascule. Non content de faire rénover le "Château vieux" par l'architecte Pierre Chambiges, il demande à Jean Bullant, qui a déjà travaillé pour lui au château d'Écouen, de construire le Petit château ou Capitainerie, dans le style inspiré de l'art italien et de l'Antiquité, qui se diffuse alors en France. On doit également au connétable les jardins et la terrasse où se dresse sa statue équestre, réalisée par Paul Dubois (1886).
L'œuvre du connétable est complétée par son fils, Henri, à l'origine d'une maison d'agrément dans les bois, où Henri IV se plaisait à séjourner. On l'a surnommée plus tard Sylvie à cause du poète Théophile de Viau qui s'y réfugia dans les années 1620 pour fuir la censure et y composa des vers en hommage à la nymphe de la forêt, en réalité la duchesse de Montmorency, épouse du petit-fils du connétable, Henri II.
Mais ce dernier est décapité en 1632 pour s'être révolté contre Louis XIII qui confisque ses biens, dont le château. En 1643 il est rendu à la famille et connaît une nouvelle phase de grandeur sous l'égide de Louis II de Bourbon (1621-1686), dit le Grand Condé, qui y élit résidence après son retrait de la Cour, consécutif à sa participation à la Fronde.
Le Grand Condé et les Transformations du XVIIe Siècle
De cette époque datent les jardins élaborés par Le Nôtre, certes pourvus d'un grand canal mais qui se démarquent de ceux de Versailles par l'ordre dispersé de ses parterres, non tributaires d'un axe unique. Le Nôtre conçoit également le Grand degré, réalisé par Daniel Gittard, c'est-à-dire l'escalier majestueux à trois rampes qui relie la terrasse aux jardins. À la fin de sa vie, le Grand Condé charge Jules Hardouin Mansart, architecte de Versailles, d'aménager ses appartements dans le Petit Château qui accueille une galerie célébrant ses faits d'armes.
Toutefois, c'est Henri Jules de Bourbon qui mène à bien le projet plus ambitieux, également concocté par Mansart, de modernisation du Grand Château, dans le premier tiers du XVIIIe siècle, où sont aussi construites les fameuses écuries, sous l'égide de Louis VI Henri, ministre de Louis XV. Il fait également décorer ses appartements dans le style rococo et améliorer les jardins où son fils, Louis-Joseph, installe notamment un hameau semblable à celui de Trianon.
La Révolution et la Renaissance du XIXe Siècle
Chantilly est alors au faîte de sa splendeur mais c'est sans compter sans la Révolution française. En l'absence de son propriétaire, émigré, le château est vidé de son mobilier, converti en prison sous la Terreur, rasé en 1799 et le domaine vendu par lots.
Il faut attendre le dernier tiers du XIXe siècle pour voir le château renaître à l'instigation de son héritier, Henri d'Orléans, duc d'Aumale, dernier fils de Louis-Philippe. Il demande à Honoré Daumet de rebâtir le château pour y loger sa collection de livres précieux et d'objets d'art. Veuf et sans enfants, il lègue en 1884 le château et son contenu à l'Institut de France afin d'en faire un musée, à la condition expresse que tout soit préservé, ce à quoi a fortement contribué l'inscription du site aux Monuments Historiques en 1988 et la création d'une fondation en 2005, par S. A.
Le Petit Château et ses Transformations
Depuis le XVIe siècle, le Petit Château comprenait un petit corps de logis à l’entrée, avec une suite de pièces le long de l’étang, et un autre corps de logis en retour sur le jardin de la volière, qui était desservi par un degré du côté de la cour et un escalier en vis formant un petit hors-œuvre sur le jardin. Les modifications apportées par l’architecte Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) de 1683 à 1686 remanièrent radicalement ses façades.
Exceptée la galerie en bois de l’architecte Félix Duban (1797-1870) élevée en 1848 dans la cour de la Capitainerie, on retrouve l’ensemble architectural initial, ainsi que l’attestent par ailleurs les plans publiés par le graveur Jean Mariette (1660-1742) dans L’ Architecture française (1727), c’est-à-dire : un château avec une forme en aile longue, entre deux pavillons plus massifs placés transversalement, dont l’aile nord avait été élargie côté cour, avec une façade composée d’arcades, de pilastres et frontons à l’image de celle du jardin. En remplacement de l’ancienne vis hors-œuvre, Mansart avait allongé la façade d’une travée et renforcé de nouveau la dernière travée à l’autre extrémité, laquelle avait déjà fait l’objet d’une reconstruction en 1600.
Le corps des Offices subit lui aussi quelques transformations. Côté pelouse, le maître remplaça les anciennes fenêtres par des baies plus larges et régularisa la composition en les plaçant systématiquement sous les lucarnes. Il remania la composition au rythme saccadé cher à l’architecte Jean Bullant (v. 1515-1578) et créa une façade classique divisée en travées régulières.
Côté cour, le doublement de l’aile nord effaça une porte, une croisée et une petite baie du corps des Offices. La façade par Bullant comprenait initialement cinq portes, six croisées et une petite baie aux deux extrémités. Après l’intervention de Mansart, elle admettait quatre portes aveugles et cinq croisées dont deux aveugles. Ces transformations étaient dues au réaménagement des espaces intérieurs à la même époque.
A l’étage, les quatre lucarnes furent obturées afin de permettre l’installation des peintures dans la Grande Galerie. L’aile d’entrée, qui conserva son pont-levis, ne fut pas remaniée.
Les Appartements du Petit Château
Depuis Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686) dit le Grand Condé, les appartements du premier étage ou appartements hauts étaient réservés au prince. Leur distribution demeura inchangée sous le règne de son descendant Louis-Henri de Bourbon-Condé, aussi nommé duc de Bourbon ou M. le Duc. Les pièces de l’appartement dans le pavillon s’éclairaient sur le petit Parterre et se commandaient les unes les autres selon le principe de l’enfilade qui prévalut dans la distribution française au XVIIe siècle.
Le renoncement à un vestibule ovale, comme cela était initialement prévu, impliqua que l’entrée se fît par l’antichambre qui donnait directement accès à la chambre plus profonde que large dotée d’une alcôve grâce au doublement de l’aile sur la cour. Dans le but d’introduire une symétrie alors très recherchée, le lit fut placé au fond de cette alcôve, face aux deux fenêtres et à la cheminée, au milieu du mur opposé à l’entrée. Afin de se préserver du froid, les portes-fenêtres furent rejetées à l’extrémité de la chambre.
Si cette distribution est confirmée par le Mercure Galant de 1688, en revanche, son rédacteur ouvre l’appartement par « un grand salon qui n’est pas encore entièrement fait, & qui est la seule piece qu’on n’a pas eu le temps d’achever ». Or, aucun document n’en révèle la présence, ce qui laisse penser qu’il y eut une erreur et que l’on confondit ce salon avec l’un de ceux du rez-de-chaussée, sous l’appartement du prince alors en travaux. De plus, installée derrière l’antichambre et la chambre, afin d’assurer un plus grand confort, cette enfilade se doublait d’une circulation privée.
Cependant, les modifications datant d’Henri-Jules de Bourbon-Condé (1643-1709) apparaissent dans l’inventaire après décès du duc de Bourbon en 1740. Les pièces se diversifièrent puisque le plan de Mariette (1727) montre qu’une petite chambre à coucher, « dans laquelle Monseigneur le Duc est decede », avait été aménagée. Également lieu de représentation, cet appartement se poursuivait par un petit cabinet qui ouvrait sur la galerie et assurait ainsi une meilleure transition. L’appartement se terminait par une bibliothèque à usage exclusivement privé. Située à l’extrémité du Petit château, elle ne possédait d’ailleurs aucun passage vers le Grand Château, le petit escalier à vis qui lui donnait accès depuis la cour n’était qu’une circulation de service. En ce qui concerne cette dernière, il s’agissait plus d’un cabinet de livres que d’une bibliothèque proprement dite.
Le rez-de-chaussée, consacré depuis le Grand Condé à l’usage du prince et de ses proches, sur le modèle du premier étage de la cour de marbre en 1682 à Versailles, connut quelques aménagements dès 1685, auxquels se seraient référés le géographe Jean-Aymar Piganiol de la Force et l’historien de l’Art Antoine Joseph Dézallier d’Argenville dans leurs ouvrages parus en 1718 et en 1762. Le vestibule ouvrait par deux arcades sur le jardin et se prolongeait vers la cour par un passage.
En ce qui concerne les problèmes de distribution, l’inventaire après décès de Marie-Anne de Bourbon-Conti (1689-1720), première épouse de M. le Duc, rédigé en 1720, se révèle intéressant à exploiter en raison de sa précision. En effet, la distribution du rez-de-chaussée n’était pas encore modifiée. Jusqu’à cette époque, la distribution suivait encore les indications qui avaient été données par Henri-Jules de Bourbon-Condé, alors duc d’Enghien, vers 1686, au moment des grands travaux par Mansart.
A la suite, le Mercure énumère une série de pièces dont la situation sur le plan du rez-de-chaussée est difficile à envisager et échappe à toute localisation car elles portent toutes un nom correspondant à leur décor peint.
Les précisions apportées par l’inventaire de 1709, notamment le nombre de fenêtres par pièces, constituent quant à elles un élément assez fiable de localisation. Ainsi mentionne-t-il un rideau de fenêtre pour chacune des pièces de l’enfilade, sauf pour les garde-robes de Diane et de Bacchus, et pour la pièce dénommée « salon de l’appartement Bas ». Or seul le cabinet des plans possédait deux fenêtres.
Le mémoire de peinture du 8 décembre 1686 indique la fonction, les dimensions des pièces, et permet de les replacer sur le plan du rez-de-chaussée : la « sale du milieu »ou vestibule mesurait vingt pieds de long sur dix huit de large. Les deux pièces qui l’encadraient étaient pratiquement de la même taille, avec une chambre mesurant « vingt pieds huit pieds de long sur dix huit de large », et « un cabinet » de vingt-et-un pieds huit pouces de long sur sept pieds trois quart. Les deux pièces suivantes, en réalité des couloirs, étaient larges de huit pieds et demi, avec une longueur de dix-sept pieds.
Selon Mme Christine Laroche, la pièce la plus facile à localiser était le vestibule central, diversement appelé selon les différents inventaires et archives, « salle du milieu », « vestibules », « salon des vues », ou « salon le long de la galerie ». Le plan du rez-de-chaussée montre que la chambre était suivie d’un petit couloir qui desservait une pièce rectangulaire ouvrant sur la cour. L’inventaire de 1720 signale ces deux pièces après la chambre, « dans un passage attenant », ou « dans une garderobbe attenant », qui ne pouvait être que la pièce de forme rectangulaire. Selon les deux inventaires, la garde-robe était la seule des deux pièces avec une cheminée, ce qui correspond au plan !
De plus, la présence de tabourets garnis de « leurs housses de veille serge bleüe », en 1720 dans le passage, correspondait au mobilier du Cabinet de Flore de 1709. Ce qui confirmerait la localisation des deux pièces : cabinet de Flore-passage vers l’étang et garde-robe de Diane vers la cour. Le Cabinet de Flore donnait accès à un autre cabinet nommé en 1720 « chambre suivante » ou « cabinet de Vénus », et en 1709 « cabinet de Vénus ». La présence d’un ameublement identique confirmerait la distribution de cette partie du rez-de-chaussée.
La seconde enfilade, sur la gauche du vestibule central, commençait aussi par une large chambre, la Chambre de Bacchus, suivie de la « garderobbe ditte de Bacchus », et du « cabinet des masques », logées dans la largeur du bâtiment. L’examen des inventaires révèle que le principe était le même : la présence de la cheminée dans une seule des pièces et la similitude du mobilier permirent de localiser ces pièces sur le plan. En confrontant les dimensions à celles du plan de Mansart, et le mobilier de 1720 à celui de 1709, on peut penser que la « petite garde-robe du cote du fossé » serait le cabinet des Masques.
La distribution était identique à celle de l’appartement situé à droite du vestibule : le passage de dégagement appelé cabinet des Masques suivait la galerie basse sur l’étang ; tandis que la garde-robe de Bacchus ouvrait sur la cour. Quant au Cabinet des plans, ou « grand cabinet vert du premier appartement du rez-de-chaussée » (1720), situé dans le pavillon d’entrée, il était le seul salon disposant de deux ouvertures. Le mobilier de cette dernière pièce, en majeure partie ancien en 1720, permet une analogie certaine avec celui de 1709.
Enfin, sur le plan du château, le salon d’angle vers le petit parterre diffère totalement, puisqu’il était ouvert sur l’extérieur par une fenêtre et deux arcades. Le Mercure Galant l’identifie clairement parmi les pièces du rez-de-chaussée et le désigne par « grand salon en retour ». Ce qui signifierait que l’ancienne distribution se répartissait entre le vestibule central qui donnait accès à deux enfilades : à droite la chambre de Diane avec le cabinet de Flore, un passage et la garde-robe de Diane ; et cabinet de Vénus qui suivait avant d’entrer dans le Grand Salon ; à gauche, la chambre ou cabinet de Bacchus, avec le cabinet des Masques, un passage et la garde-robe de Bacchus.
La destination essentiellement privée des Appartements bas perdura sous Louis-Henri de Bourbon. L’appartement du premier étage étant consacré à l’apparat, il importait d’avoir des pièces plus petites, avec plus de commodité. Quelques contingences liées à la construction sur l’eau, facteur d’humidité, amènent à penser que le rez-de-chaussée était sans doute un appartement d’été, et le premier étage un appartement d’hiver. De même, chacune de ces deux séries de pièces possédait des fonctions distinctes. Par exemple, le salon d’angle sur le jardin pouvait servir de salon de jeux.
Cet ameublement suggérerait que la fonction ludique s’organisait entre les salons qui, ouvrant tous les deux par deux arcades sur le petit parterre, et communiquant par une large ouverture, ne faisaient plus qu’un seul « grand salon en retour »unifié par un sol en marbre. Aucun de ces documents ne s’intéresse aux pièces dans la largeur du pavillon, à proximité du vestibule. Aucune fonction précise ne leur ayant jamais été attribuée, peut-être étaient-elles soumises à divers usages selon l’occasion ?
Nous l’avons déjà écrit, la part avait été faite entre les Appartements bas à usage privé et les Appartements hauts conçus en partie pour la vie publique. On note également que l’accumulation de petites pièces réparties entre divers cabinets restait conforme aux recommandations énoncées par l’architecte Charles-Etienne Briseux dans son Art de bâtir (1743). Oscillant entre tradition et modernité, comme en témoigne l’exécution des Singeries (fig. 8 et fig. 9) pour les Appartements hauts et les Appartements bas du Petit Château par le peintre animalier Christophe Huet (1700-1759) vers 1737, sur ordre de M. Le Duc.
Les Grandes Écuries
Au tout début du 18e siècle, le château de Chantilly appartient à Louis-Henri de Bourbon Condé (1692 - 1740), dit « Monsieur le Duc ». C’est un homme puissant, petit-fils de Louis XIV par sa mère, prince du sang, chef du Conseil de Régence, à la tête d’une immense fortune et en passe de devenir Premier Ministre de Louis XV. En 1719, il demande à Jean Aubert, élève de Jules Hardouin-Mansart et architecte du Roi, de lui bâtir des écuries pour ses équipages de chasse à courre.
es dimensions de l’édifice sont colossales : 186 mètres de long, 18 de large et 14 à l’entablement, le tout construit en pierres appareillées, extraites sur place, sous la Pelouse qui borde l’édifice et le sépare de la forêt. Trois pavillons carrés et un dôme monumental structurent le bâtiment. Ils encadrent deux nefs, rappelant l’Orangerie de Versailles par Mansart, rythmées par de grandes arcades et dont l’ampleur relève plus de l’architecture religieuse que de l’architecture civile. Au sommet du Dôme, une figure équestre en plomb, la Renommée, copie du groupe sculpté par Coysevox pour l’abreuvoir de Marly, renforce l’élévation et le coté triomphal du monument. À l’est, le manège arbore fièrement le blason des Condé.
Jean Aubert conçoit les Grandes Écuries comme un bâtiment autonome, détaché du château dont les abords ont été au siècle précédent dessinés et aménagés par André Le Nôtre. Monsieur le Duc et son architecte en font d’ailleurs la pierre angulaire de « l’embellissement » de Chantilly au 18e siècle.
Louis-Henri de Bourbon Condé veut en effet organiser l’urbanisation de Chantilly qui n’est encore qu’une bourgade. Afin de préserver la vue sur son château, il élabore un « paravent architectural » devant cacher la ville de Chantilly. Jean Aubert crée donc un alignement bordant la Pelouse devant le château de Chantilly. D’est en ouest il dispose : les Grandes Écuries, puis les maisons des officiers et les petits chenils. Coté ville, ces bâtiments délimitent la future rue du Connétable, artère principale de la ville. Celle-ci est bornée à l’est par le château, à l’ouest par l’hôpital Condé construit lui aussi par Louis-Henri. À la mort de Monsieur le Duc, en 1740, le dernier pavillon est encore en construction. Il ne sera jamais achevé.
Chantilly Aujourd'hui
« Ville princière » et « capitale du cheval », c’est ainsi qu’apparait Chantilly dans la plupart des brochures et articles qui lui sont régulièrement consacrés. Au-delà du slogan touristique, il s’agit d’une réalité historique, urbaine, économique et sociale qui marque encore aujourd’hui fortement le paysage et l’identité de la ville. Mais Chantilly c’est aussi une ville à la campagne où les espaces naturels et protégés déterminent sa forme et son expansion.
Aujourd’hui haut lieu culturel et l’un des plus beaux édifices du sud de l’Oise, le château de Chantilly a vu passer huit siècles d’évènements historiques. En plus d’avoir ouvert ses portes au public sous le nom de Musée Condé, il abrite de nombreuses manifestations culturelles. De 1991 à 2011, il accueille le concours international « les Nuits de feu » qui récompense le plus beau feu d’artifice. C’est également en son sein que se déroule le concours d’élégance automobile Chantilly Arts & Elegance Richard Mille, une année sur deux.
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